Reservoir Dogs
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 Poisoned Gift

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Matthew ColemanMatthew Coleman
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MessageSujet: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeMar 8 Déc - 23:57

|Chasing Dreams|

___________________

Un immeuble luxueux, où la sécurité était de mise avec des caméras et un gardien ici à toute heure, installé derrière son comptoir. Un grand vase rempli de fleurs dont le bouquet changeait selon les jours et les saisons était installé dans le grand hall. Au sous-sol, une voiture s’était garée. Matthew avait ramené son secrétaire chez lui finalement. Alors qu’il verrouillait la porte, il s’arrêta un instant pour le regarder dans les yeux, souhaitant lui parler un instant avant qu’ils ne montent.

- Je te préviens… Tu n’as pas intérêt à casser quoi que ce soit. Et c’est juste pour un dîner.

Dans sa voix, on pouvait entendre l’avertissement. Au moindre faux pas, dehors. Les talons bas claquèrent sur le goudron alors qu’il se dirigeait vers l’ascenseur. Tout d’abord, passage chez le gardien, qu’il salua rapidement, récupérant son courrier personnel. Deuxième ascenseur. Il était toujours aussi silencieux, perdu dans ses pensées. A vrai dire, c’était la première fois qu’il invitait quelqu’un chez lui depuis la mort de sa femme. Une femme de ménage venait tous les jours nettoyer l’appartement, mais c’était tout. Personne d’autre ne pouvait pénétrer dans l’antre de l’ours blanc. Il habitait donc au dernier étage de cet immeuble. Dans l’ascenseur, une clé, ainsi qu’un code, devaient être entrés pour faire fonctionner l’appareil. Autant dire que la sécurité était au maximum ici, comme dit précédemment. Le numéro des étages défilent un à un, et finalement les portes s’ouvrent, non pas sur un couloir, mais sur un salon. Surprenant.

Sortant de l’ascenseur, le premier homme jette un regard circulaire. La pièce était rangée, comme d’habitude, Retirant ses chaussures et ses chaussettes, ainsi que sa veste, il s’avance dans le grand salon. Ses pieds s’enfouissent dans une sorte de moquette, faites de longs poils, douce au toucher. Quelques marches font descendre au coin canapé et télévision. Sur le mur trône une télévision LED, fine, et large. Un grand canapé en cuir blanc se trouve face à une table basse en verre, où quelques magazines et journaux traînent. Ils sont rapidement rejoint par du courrier. Avec un œil plus attentif, on pourra remarquer les quelques objets insolites qui traînent ici et là. Des objets qui ne correspondent pas à l’image que l’on se fait de Matthew Coleman, et après réflexion, il est facile de deviner que le lieu était habité par quelqu’un d’autre. L’appartement était une exacte copie de l’ancien. Rien n’avait bougé, seule la ville avait changée. Un bruit d’eau pouvait parvenir aux oreilles des personnes présentes. Un des murs du salon se trouvait être un mur d’eau, d’où chantait le doux son d’un ruissellement continu.

L’appartement comportait quatre pièces, ainsi que deux salles de bains. Dans le salon se trouvait également un minibar, près d’une baie vitrée donnant une vue plongeante sur la ville. Ses tentacules s’étiraient de part et d’autres, s’éparpillant, brillant au rythme des phares des voitures. Sur la terrasse, une table en bois, ainsi que des chaises, et un transat pour les après-midi paisibles à lire. De retour dans le salon, on notera dans un coin une cuisine parfaitement équipée, à l’américaine. Des tabourets sont alignés face au comptoir, qui permettent de voir tout ce qui se déroule dans la cuisine. Four, tiroirs, plaques à induction, casseroles, couverts… Tout y est. Même le dessous de plat, en forme de cœur. A qui donc appartenaient tous ces objets aussi insolites les uns que les autres ?


- Si tu veux faire à manger, la cuisine est là, mais il n’y a pas grand-chose. Je te sers à boire ?

Sur les murs, quelques tableaux ici et là, quelques photographies argentiques. D’autres encadrées représentent une femme et un homme. Le premier, Matthew. La seconde, une jeune blonde, charmante, à l’air doux, regard tendre envers son époux. On devine sans mal les liens qui les unissaient.

Le tout est tout de même chaleureux, avec une ambiance propre à elle. Les deux chambres se ressemblent assez. Lits deux places, draps frais et faits, tables de nuit. Chacune des chambres a un grand dressing, où les vêtements sont alignés, correctement repassés. Dans celui de la chambre principale, le côté droit est réservé à Monsieur, le côté gauche à Madame. Des reliques du passé, qu’il ne se résout pas à ranger tranquillement dans des cartons, cachés dans une cave. Cet attachement aux souvenirs pourrait même paraître effrayant. Les deux salles de bain, quant à elle, comportent une douche dans l’une, et une baignoire dans l’autre. Tout de marbre et de porcelaines, bien éclairé, sophistiqué.

Retour dans le salon. L’homme d’affaires s’est glissé près du minibar et s’est accroupi pour sortir du frigo des glaçons. Deux dans un verre. Un peu de whiskey. Crépitement du glaçon gelé rencontrant le liquide ambre.
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Jack AlvarezJack Alvarez
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeMer 9 Déc - 22:02

[ Relax your mind ]


Sept heures ensemble, chaque jour, pendant six jours. Certes, c'était pas mal du tout comme compteur, mais ce n'était pas dans un lieu comme la C. Business qu'on pouvait songer à créer un climat propre à la confiance. C'était ce que le brun désirait de l'autre avant tout. Il s'était résigné à vrai dire à être reconduit chez lui, comme à chaque fois, mais le coup des yeux penauds avait eu raison de son supérieur. Ce n'est qu'après quelques minutes que Jack se rendit compte qu'à l'évidence, on s'éloignait de Brooklyn depuis un petit moment.

- On va où ... ?

Patience mon grand, patience. Il ne crut bon de s'avouer vainqueur qu'une fois le véhicule arrêté dans le sous sol d'un immeuble gigantesque perché au sein de Manhattan. Oui, ce devait sûrement être chez Lui. Il avait réussi alors ? Peut être pas tout à fait, mais son acharnement commençait à porter ses fruits, et il répondit à son vis à vis, le visage fendu d'un sourire.

- Tu me prends vraiment pour un maladroit hein ? Como quieras, un dîner me va trèèès bien, tu le regretteras pas !

Et il ponctua sa phrase d'une main levée, pouce et index formant un cercle à la manière stéréotypée du cuistot italien qui vénère ses propres plats. Oui, tu n'auras pas à t'en faire, je vais m'occuper de tout ce soir. De tout observer, noter, enregistrer, graver. Est-ce que j'en parlerais dans mes rapports ? J'hésite encore. Un gardien à la bonne carrure, et l'oeil vif. Je détourne le visage brièvement, de manière à ce qu'il oublie mon visage dès demain. Une clé en dent de scie, première tranche trois millimètres environ, seconde cinq, troisième trois à nouveau, puis six. Longue de cinq centimètres et demi à peu près. Voila, il sera facile de la reproduire, comme ces chiffres que les doigts numérotent insouciamment. Six, un, deux, quatre, ... il y en a six en tout. L'ascenseur est vaste, on peut y tenir à sept. Non, huit. Un cadavre pourrait y être facilement transporté.

Il est tiré de ses pensées par l'ouverture des portes. Un léger haussement de sourcils. Alors c'est ça un appartement de luxe ? Les seules fois où il avait pénétré dans de tels endroits ils étaient plongés dans le noir, et il n'était pas sur place pour bavarder avec les propriétaires... Un pas en avant. Qu'est-ce c'est que ça ? L'espagnol sent son pied s'enfoncer dans une matière moelleuse. Vraiment étrange la moquette. Par peur d'abîmer ce sol pour le moins original, il retire ses chaussures et les pose dans un coin pour détailler davantage les lieux. Et le voila qui commence à tracer une carte imaginaire de cet antre qu'il scanne rapidement. Un couloir mène à des chambres sûrement. Là bas, la cuisine. Une immense terrasse.

- C'est... c'est très grand chez toi ! J'adore la... déco.

Tout est démesuré ici. On pourrait y faire loger tout un régiment, mais seul un homme y habite, et seul il doit se sentir. La profusion d'objets hétéroclites déstabilise un peu l'intrus qui s'attendait davantage au summum de la sobriété. Son hôte n'a pas pu amasser tant de choses tout seul si ? Ou alors serait-ce ...

- ... oui... je veux bien du rhum si tu as.

Sa voix, comme le reste, s'était refroidie quand ses yeux cacao s'étaient posés sur la volée de photographies disséminées un peu partout. Après un point de vue objectif, les détails le frappaient brutalement. Certes, il connaissait les grandes lignes de l'histoire de Matthew Coleman, il l'avait étudié avant de lui faire face. Mais comment aurait-il pu imaginer une seconde que l'individu vivait plongé dans un passé si lointain ? Dix années. Durant dix années. Alvarez en était resté immobile d'une stupeur silencieuse. Il étouffait, se sentait de trop dans un univers trop personnel, relevant de l'onirisme d'un être étrange. Non, il n'avait pas sa place ici, et toutes les choses inanimées le lui murmuraient muettement, le poussaient à partir, à faire demi tour, à laisser tomber.

- C'est incroyable, tu appelles tu traiteur tous les soirs, pas vrai ?

Dans les placards, des paquets de pâtes entassés, quelques conserves. Même pas d'épices, d'oignons, d'huile d'olive. Sérieux, comment pouvait-on vivre sans ces éléments essentiels ? L'hispanique s'était installé dans la cuisine en bougonnant, et se redressait les manches. Sa veste, ainsi que son écharpe, traînaient sur le canapé immaculé. Malgré sa motivation et son optimisme, un pincement au coeur était toujours présent. Pour effacer ses doutes, il profita de l'inattention du maître de maison et du frémissement de l'eau qui avait englouti les spaghettis, pour échanger quelques messages brefs avec celui qu'il considérait comme un vieil ami. Au final, c'est avec une certaine mollesse qu'il jetait les champignons dans la sauce tomate pétillante. Un souci résolu en emmenait un autre. Une bonne odeur commençait à se répandre dans la maisonnée, et il mit la hotte en marche quand il eut trouvé le bon bouton. Rah, c'est quoi cette technologie moderne hein ? Ils peuvent pas avoir des trucs comme tout le monde ?

On dit que les gestes d'un bon cuisiner s'apparentent à une danse. Jack tentait tant bien que mal de mettre de côté ses ressentis en se concentrant sur la cuisine. En y pensant, cela faisait un bon moment qu'il n'avait rien préparé pour un autre. Les bonnes vieilles habitudes revenaient, et au final, la table dressée de deux plats fumants lui tirèrent un sourire satisfait. Un peu de fromage parsemé sur la montagne de sauce. Hop, on allume une unique bougie blanche au centre de la table. A la manière d'un restaurant, il avait disposé le tout élégamment et s'essuyait les mains sur un torchon.


- C'est prêt ! Et ne te plains pas de manger la même chose qu'hier midi, je pouvais pas faire grand chose d'autre avec tes provisions !

Et oui, c'est de ta faute d'abord hein. Et les voila qui passaient à table. Le brun noyait son chagrin dans une mer de monologues sur la vie, de conseils sur une liste des courses parfaites, de remarques sur la vue depuis là où ils se trouvaient, tous deux, réunis autour d'un plat de spaghettis bolognaise.
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeVen 11 Déc - 2:05

|If You Love You|

Bienvenue dans le monde d’un homme au cœur blessé. Seul, il avait dû réussir à raccommoder son cœur, à coup de points de suture qui ne tenaient qu’à un fil, et c’était le cas de le dire. Son équilibre mental était stabilisé grâce au travail, et à son appartement. C’était les deux seuls endroits où il pouvait se sentir en sûreté, où il pouvait se réfugier. Ici, il pouvait s’échapper, rien qu’en touchant un objet, pour se rappeler avec une exactitude effarante du moment où il avait été acheté, des paroles qui avait été prononcées. Le dessous de table, en forme de cœur ? Il se souvenait avoir trouvé l’objet stupide, peu esthétique. Elle, elle l’avait trouvée adorable. A l’entreprise, il s’échappait grâce à son travail. Il y avait tant à faire, tant en si peu de temps, avant que tout ne soit englouti. Mais par quoi ? De quoi pouvait-il bien avoir peur encore ? Il avait frôlé la mort, avait survécu à l’abandonnement, volontaire ou non, de ses proches. Sa vie était loin d’être une success story, comme beaucoup s’accordent à penser. Non, elle n’était qu’une série d’échecs, toujours plus retentissants. A une époque lointaine, il n’avait pas été aussi renfermé sur lui-même. Il accordait des sourires, parfois sincères, beaucoup hypocrites, mais aujourd’hui, seuls les sourires cyniques restaient. Il était devenu Amer.

Alors non, l’homme ne s’était pas encore rendu compte qu’il était resté enfermé dans le passé, et ce depuis dix ans déjà. Le temps s’écoulait, lentement, il en sentait chaque seconde, chaque minute, et pourtant, il se sentait inhérent à ce sablier. La solitude le pesait parfois, mais il en avait fait sa nouvelle compagne. Le soir, elle l’enlaçait de ses bras glacés. Elle le vidait de tout, et ce n’était pas plus mal. Il ne ressentait plus rien. Comme si une couche de neige l’enfouissait six pieds sous terre. L’homme au cœur de pierre. Son antre n’était pas glacé cependant, juste gelée dans le temps.


- Mh… Merci. Elle n’est pas de moi cependant, bien que j’ai choisi quelques meubles.

Comme la table en verre, la télévision, ou encore la table qui servait de table à manger. Mais la plupart de la décoration, cela avait été Elle. C’était son hobby, auparavant. Hochant la tête à la réponse à sa question, il sortit donc du rhum et en servit un verre. Ses gestes étaient lents, mécaniques. Il avait l’habitude vraisemblablement de boire un peu d’alcool chaque soir en rentrant chez lui. L’alcool le détendait, engourdissait ses sens, faisait passer le temps plus vite quand il était Seul, ici. Depuis la cuisine, il pouvait entendre l’espagnol fouiller ici et là. Il fut surpris d’entendre autant d’agitation. Cela faisait longtemps qu’il n’avait plus touché à la cuisine, sinon pour se faire son café habituel du matin. Cela arrangeait bien la femme de ménage. Il n’y avait pas besoin de nettoyer les catastrophes qu’il pourrait laisser derrière lui. Malgré le fait qu’il ait affirmé ne pas brûler ses casseroles, c'était presque ça. Jetant un coup d’œil au brun, il se rappela les rares fois où il avait essayé de faire à manger, par élan de romantisme. Au final, ils avaient appelé le traiteur. Ce qu’il cuisinait avait toujours un goût infect.

S’approchant à présent, il s’installa au comptoir et posa le verre de rhum, l’avançant un peu pour qu’il soit à portée de main de son secrétaire. Son autre main gardait le verre de whiskey, et il le portait à sa bouche à présent, toujours aussi pensif. Oui, cela faisait bien longtemps qu’il n’y avait pas eu quelqu’un pour lui tenir compagnie ici. La sensation était étrange, mais pas désagréable. Fixant le brun, il haussa un sourcil.


- Oui… Pourquoi cette question ? Il n’est pas mal le traiteur, et ses prix sont corrects. La qualité n’est pas mauvaise.

Il ne remarqua pas l’espagnol pianoter sur son téléphone portable. Ses yeux étaient fixés sur la baie vitrée. Il pouvait passer parfois de longues minutes à observer la vue qu’il avait d’ici. Matthew n’aimait pas spécialement la hauteur cependant. Mais même en ouvrant la baie vitrée, il ne pouvait entendre le vacarme assourdissant de la ville. Les travaux, les voitures, les passants… Juste le silence. Pour encore mieux s’enfoncer dans sa Bulle.

Quelques minutes plus tard, et le repas était prêt. Cela avait été assez rapide. Haussant un sourcil, il finit son verre d’alcool avant de venir s’installer sur la table. Et il ne l’avait même pas aidé à faire quoi que ce soit. Quelle impolitesse. Ici, il n’y avait plus vraiment cette relation d’employeur et d’employé, et le PDG reprenait donc une attitude plus courtoise. La table était bien dressée, digne d’un restaurant. Une seule chose le dérangeait à présent, et c’était la bougie. Cela faisait bien trop romantique à son goût, mais soit. Avant de s’asseoir, il prit soin d’aller chercher une bouteille de vin rouge qu’il ouvrit, et en versa un verre à son invité, ainsi qu’à lui-même. Assis à présent et laissant l’odeur du plat fumant envahir ses narines, il remarqua qu’il avait, en fait, extrêmement faim, et c’est seulement après que son convive se soit installé face à lui qu’il osa attraper sa fourchette, fixant le plat de spaghettis.


- Non, ça me va… C’est mon plat favori.

Les paroles avaient été murmurées d’une voix plus douce qu’à l’accoutumée. On avait beau le lui demander, il ne savait pas d’où venait cette obsession pour ce plat si simple. Il n’était pas Italien, du moins en doutait, et n’avait même jamais été dans ce pays. Mais il n’y avait rien d’étrange à cela. Certains adoraient les hamburgers, ou les pizzas. D’autres, des plats plus sophistiqués, ou même de la cuisine moléculaire. Souhaitant un bon appétit à Jack, il entama donc le repas. L’homme avait un bon coup de fourchette, et faisant attention à ne pas se tâcher avec la sauce, il termina rapidement son assiette, en redemandant une autre. L’ours avait faim. Et Jack était bien le seul depuis longtemps à lui faire des plats faits maison. Quelque part, il lui en était reconnaissant.

Le repas se déroulait silencieusement. Matthew, homme taciturne, parlait encore moins quand il avait quelque chose dans la bouche. Et quand il eut finit sa seconde assiette, il s’attaqua plus amplement à la bouteille de vin, dont le nectar ravivait ses papilles, et s’était parfaitement marié à la saveur du plat qu’il venait d’engloutir. Jack, lui, avait continué de parler pendant tout le dîner, comme s’il parlait tout seul. Et il fallait avouer que son patron ne l’écoutait qu’à moitié, répondant par des hochements de tête ou des onomatopées. La bouteille était presque finie. C’était lui qui en avait bu la plupart. A présent, il fallait faire la vaisselle. Se levant, au ralenti, engourdi par l’alcool, il attrapa les assiettes et se dirigea vers l’évier pour commencer à les laver. Il pouvait bien au moins faire ça. Se tournant un instant vers lui, il le regarda.

- Merci pour le repas. C’était très bon.

Et il lui tourna le dos. A vrai dire, il pourrait s’habituer à la présence de quelqu’un d’autre ici. Réfléchissant à cela, il frotta l’éponge contre une assiette, perdu dans cette confusion provoquée par l’espagnol. Lentement, des émotions étaient ravivées en lui. Lui qui avait oublié, qui avait enfouit tout cela. Il était peut-être temps de songer à avancer ?
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Jack AlvarezJack Alvarez
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeVen 11 Déc - 23:39

[ My December - Linkin Park]

Le poids des objets, du matérialisme omniprésent, était effrayant quelque part. Tant de choses muettes qui parlent tant pourtant, tant de souvenirs intarissables entreposés là, dans ce refuge au caractère si sacré que l'invité ne s'y sentait pas à l'aise. Envolés les stupidités trop prononcées, le jeu du Réel, l'exagération des gestes d'un Chaplin, des mimiques. Quelque part, cet endroit lui rappelait le sien, croulant sous un amoncellement de journaux, de plantes vertes luxuriantes, de petites choses inutiles ça et là. Tant de Tout, et tant de Rien. Pour colmater une brèche sans doute, retenir au fond de soi du négatif en bloc. Tous deux hébergeaient en eux une petite bombe à retardement, capable d'imploser à tout moment et de les déchirer en mille morceaux. Oui bien sûr. Tout cela jurait avec ce qu'il aurait pu imaginer de l'habitation de l'argenté, tout bonnement parce qu'il s'agissait des ruines conservées et chéries d'un lieu perdu. Il se prit à songer qu'Elle avait de la chance, même dans l'Après. Comment arracher un vivant aux bras d'un mort ? Le rhum fut vidé en rien de temps durant l'élaboration du repas de ce soir, pour ne pas paraître trop perturbé.

Je te charrie voyons... ta cuisine est si bien rangée, et tu n'as pas l'air de t'en servir. Mais je ne pensais pas que tu en étais à ce point ! La meilleure cuisine est celle qu'on fait soi-même pour soi et pour les autres. Je te fais la morale en plaisantant mais ça ne sert à rien, ne changera rien. Rentrer seul, se saouler seul, manger seul. Seul, seul tout le temps, même au travail tu t'enfermes dans ton bureau et tu n'affectionnes personne, tu effraie tout le monde. T'en rends-tu seulement compte ?

- Tu plaisantes ? Et tu n'aurais pas pu me le dire avant hein ?

Je ne peux m'empêcher d'afficher un large sourire à présent. Hier midi, tu n'as rien dit mais tu n'en pensais pas moins sans doute, et je n'ai rien vu. J'ai encore tant de choses à apprendre de toi. Le repas était passé rapidement pour Jack qui pas une seconde ne s'ennuya. Entre ses discussions à sens unique, ses efforts pour s'inventer une vie crédible, et son assiette qui se vidait lentement, il n'avait pas du tout l'impression qu'une heure au moins s'était écoulée depuis le premier coup de fourchette, ou que son hôte avait terminé pratiquement la bouteille à lui seul.

- Tu vois ? Te lo habia dicho, que tu le regretterais pas ! La prochaine fois penses-y à deux fois !

La prochaine fois ? Quelle prochaine fois ? Il devrait déjà s'estimer heureux d'être parvenu à s'infiltrer ici. Et pourtant, quelque part, une petite voix lui disait que ce ne serait pas la dernière, à son plus grand plaisir. L'instinct d'Alvarez ne le trompait que rarement. Il s'était à présent glissé près de l'évier et fixait les bras d'ordinaire déguisés d'un costume de marque, essuyer le crasse, faire mousser le liquide. La chose lui tira un léger rire, et, sans oublier ses précédentes réflexions, il fit quelques pas vers Lui, réduisant considérablement la distance qui les séparaient.

- Ten cuidado, c'est mauvais de boire un peu trop avant de se coucher... c'est une habitude, hein ?

Est-ce qu'il se rendait ivre tous les soirs ? L'espagnol en doutait, pas à ce point, mais tout de même il était certain d'avoir une part de vrai. Les gestes de Coleman ne lui avaient pas échappés après tout, et il était impossible qu'Il ait ingurgité tant d'alcool uniquement parce que la soirée se prolongeait, ce n'était pas son genre de se laisser aller sans s'en apercevoir. Alors quoi ? Il ne Le troublait pas tout de même ?

Si... ?

Qui ne tente rien n'a rien. Conscient que la faille lui était ouverte, et que l'occasion ne se représenterait pas deux fois, Jack se glissa dans le dos de l'homme. Son souffle balayait une oreille, la mâchoire. Il pouvait déjà sentir l'Autre se tendre à cette proximité. Sans rien ajouter de plus, ni commander ses muscles, l'hispanique avait posé sa grande main sur Son flanc droit. Longuement, il fixa cette nuque pâle bordée de cheveux Neige. Si tentante. Une légère odeur de parfum lui parvenait, comme lorsqu'Il lui offrait un baiser sur la joue, un baiser en otage, presque obligatoire. Obligatoire ? Non... il n'y avait en réalité aucun forcing de la part de l'employé. Il aurait très bien pu se faire jeter, virer pour ses manières au pire. Alors, c'était bien que quelque part, une Chance l'attendait.

Cela suffit pour le conforter. Il suffit d'ennuyer son supérieur en restant collé à lui sans le toucher vraiment, le frôler à peine et faire grimper une tension loin d'être pénible. Alors il se penche davantage. Sa bouche se pose contre une peau douce. Le bout de son nez frotte contre cette parcelle de chair et il se déplace légèrement pour embrasser vraiment la nuque. Une fois. Puis deux. Un sourire. Une éternité semble s'être écoulée.


- Ne laisse pas couler le robinet alors que tu as fini depuis un moment...
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Matthew ColemanMatthew Coleman
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeSam 12 Déc - 18:45

|Left Behind - Zero 7|

Jetant un regard à l’espagnol, il secoua la tête. Non, il ne plaisantait pas. C’était réellement son plat préféré. Le temps fila à une vitesse affolante. Rapidement, la bouteille de vin s’était vidée. Sur les assiettes ne restaient plus que quelques tâches rouges. Il n’y avait pas de pain pour saucer, malheureusement. Et oui, la prochaine fois, il y réfléchirait à deux fois. Maintenant, tous deux étaient près de l’évier. Nettoyant consciencieusement la casserole, puis les assiettes, il ne remarqua pas que l’homme s’approchait dangereusement de lui. A la réflexion, il haussa simplement les épaules. Matthew n’était pas alcoolique, loin de là. Mais il ne niait pas que sentir l’alcool se répandre dans ses veines avant de se coucher le soir lui permettait de dormir avec plus de facilité, vidé de ses émotions.

De la mousse se trouvait jusqu’à sur ses avant-bras. Concentré sur ses gestes, il repensait à la dernière fois qu’il avait lavé quelque chose. Non, c’était il y a si loin à présent. Auparavant, Elle faisait à manger, et lui s’occupait de nettoyer. Ils avaient divisé les tâches ainsi, pour plus d’égalité. Les verres, les assiettes, étaient posées un à un sur l’égouttoir. S’occupant de la dernière assiette qu’il rinçait à présent, il se sentit frémir en sentant un souffle sur son oreille. Un souffle chaud. Humain. Ses muscles se tendaient à la proximité. Ses gestes s’étaient immobilisés l’espace d’un instant. Que croyait-il donc faire là ? D’un geste lent, il posa la dernière assiette sur l’égouttoir, silencieux. Engourdi par l’alcool, il ne savait pas lui-même ce qu’il était en train de faire. Il ne se rendait pas compte de ce qui se déroulait en cet instant, et de ce qui allait en découler par la suite. Glissant ses mains et ses avant-bras sous le jet d’eau tiède, il se sentit s’immobiliser de nouveau quand des lèvres, cette fois-ci, se posaient sur sa nuque. Tout semble se passer au ralentit. Il pouvait encore sentir, alors que la bouche s’était retirée, la trace brûlante que cette dernière avait laissée sur sa peau. Une voix le fit sortir de sa torpeur. Avait-il imaginé l’instant ? Incertain, embué par l’alcool, il éteignit rapidement le robinet et attrapa un chiffon propre pour s’essuyer les mains, tournant toujours le dos au secrétaire.

Que venait-il donc de se passer ? Ses yeux gardaient toujours cet air confus alors qu’il se tournait pour lui faire face, maintenant qu’il avait séché ses mains. Cherchant comme une sorte de confirmation sur le visage de l’autre homme, il s’appuya contre le rebord du meuble de cuisine, silencieux. Le geste l’avait plus que surpris. Croyait-il vraiment que le brun resterait sage tout le long de la soirée ? L’air perdu, il finit par se racler la gorge. Peut-être vaudrait-il mieux faire comme si de rien n’était. Oublier le fait que le toucher l’avait électrifié, tout au fond de lui. Que sa peau avait frémit, presque imperceptiblement, en sentant sa bouche humide. Qu’il s’était même arrêté dans ses gestes sous la stupeur. Et surtout, qu’il avait apprécié, aussi court l’instant fut-il, ces deux simples baisers. Depuis quand Jack arrivait-il donc à semer la pagaille dans son esprit. Sa bouche était sèche. Regardant toujours l’espagnol, il se sentait tendu face à lui.


Il ne fallait surtout pas qu’il se laisse entraîner dans son jeu.

Sans rien dire de plus, il finit par tourner les talons, se dirigeant vers sa chambre. Pourquoi se sentait-il donc si embarrassé ? Il n’avait rien fait. C’était de la faute de Jack. Et du vin. Pourquoi avait-il donc tant bu ? Regrettant que l’alcool lui ait trop monté à la tête, il inspira un grand coup en pénétrant dans ses quartiers, et s’installa sur son lit. L’homme d’affaires se sentait agité à présent, peu habitué à ce genre d’affections. La glace s’était-elle donc un peu brisée ? Il l’avait édifiée durant tant d’années, tels des remparts autour de son cœur, et ils fondaient comme neige au soleil à présent. Anxieux à présent, il ne s’était pas rendu compte qu’il avait délaissé son invité, sans explication aucune. Faites que l’espagnol ne prenne pas son départ pour une invitation à aller plus loin… N’étant pas maître de ses émotions, ni de ses agissements, Matthew craignait le pire. Se serait-il voilà la face durant tout ce temps ? Pourquoi n’avait-il jamais vraiment repoussé l’espagnol, avec fermeté, avec des menaces comme il avait pour habitude de faire ? Au final, il s’était déjà laissé entraîner dans cette valse. Sans même s’en rendre compte.

Sa main, machinalement, tirait à présent sur le nœud impeccable de sa cravate, la défaisant avec lenteur. Il tira sur le bout de tissu, le retirant, alors que ses doigts déboutonnaient les premiers boutons de sa chemise. Il avait besoin de respirer. Une cigarette lui ferait du bien. Laissant de côté la cravate sur le matelas, il ne remarqua même pas que cette dernière glissa par terre. Tâtonnant la table de nuit, ses doigts se refermèrent à présent sur un paquet de cigarettes déjà entamée. Un briquet. Une flamme. De la fumée.

Appréciait-il donc l’espagnol plus que de mesure ? Il ne savait même pas. Il se sentait si étrange pour le moment, si confus. Des pas résonnèrent dans le couloir. Sans nul doute l’espagnol allait arriver d’une seconde à l’autre. Partir de la sorte, quelle impolitesse. Et Matthew n’était pas plus avancé. Son employé avait réussit là où beaucoup avaient échoué. Mais le plus déconcertant dans tout cela était qu’il était un homme, et que Matthew était un homme. Etait-il donc homosexuel ? Non, il aimait les femmes, il en était certain. Il avait toujours aimé la gente féminine, et pourtant… Pouvait-il nier cette petite flamme en lui ? Cette flamme nommée Désir, Attirance. Il devait perdre la tête. Assurément. Fixant le sol, cigarette coincée entre ses fines lèvres, il pouvait sentir l’espagnol entrer avec hésitation dans son antre.


- Excuse-moi… Je suis un peu fatigué, et j’ai trop bu. Je n’arriverais pas à te ramener chez toi dans cet état.

Non, il n’était pas en train de l’inviter à dormir ici. Alors pourquoi avait-il dit ça ? Certes, son raisonnement était logique. Mais il aurait pu rajouter autre chose, comme dire que le brun allait devoir se débrouiller pour rentrer chez lui. Dit comme cela, l’homme semblait vraiment inviter Jack à dormir chez lui. Le voulait-il ? Tirant une longue latte de sa cigarette, il ne la termina pas et l’écrasa d’un geste lent dans le cendrier. Sur la table de nuit, un livre traînait. Pas de roman à l’eau de rose. Un livre sur l’actualité, qu’il suivait avec attention. L’une de ses mains glissa dans sa chevelure blanche alors qu’il inspirait faiblement. Il fallait qu’il se reprenne en main, qu’il ne laisse pas si facilement d’autres lire ce qui passait dans sa tête en ce moment. Et surtout pas Lui. Pas alors qu’il se sentait si vulnérable et découvert.

- Oui. J’ai vraiment trop bu…

La phrase n’était adressée à personne sinon à lui-même. Un faible murmure, avec une teinte légèrement désemparée.
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeMar 15 Déc - 0:08

[ Monsters In Love - Diosysos ]

Il l'avait sentie, cette chair, frissonner à son contact. Ce n'était pas rien, la première réponse à ses avances après tout. Le corps ne peut mentir quand l'esprit dit le contraire de ce qu'il pense, s'évertue à ignorer certaines choses. Quand Il se tourna vers lui, l'espagnol se contenta de lui renvoyer un léger sourire. Il était en train de craquer bien malgré lui, face à ce visage incertain, perdu devant si peu de démonstrations affectueuses. Qu'en serait-il s'il allait plus loin ? S'il se risquait à dépasser la limite, nul doute que le secrétaire ne pourrait faire marche arrière. Comment résister à une mine aussi déconfite ? A quelqu'un qui n'attend qu'une chose, qu'on le tire par la force de la bulle épaisse dans laquelle il s'était enfermé, avec incapacité de s'en sortir seul. Lui donner l'envie de voir ailleurs, de découvrir d'autres choses, rallumer une flamme de ces cendres gelées.

Tu crois vraiment que je ne t'ai pas senti frémir Matthew ? Que je n'ai pas deviné que ça t'a plu, que tu en aimerais d'autres, des baisers, des milliers de petites étincelles comme celle-là. Ce soir j'arrive à te Lire comme un livre ouvert. Tu es un roman non terminé. Laisse moi arracher les pages jaunies et écrire sur les feuillets encore vierges, t'inventer une nouvelle histoire.

Il ne sut combien de temps ils restèrent ainsi. De longues minutes, peut être seulement soixante secondes, ou la moitié d’une. Dis quelque chose, gifle-moi, ordonnes-moi de partir. Si tu ne le fais pas, je vais t’entourer de Moi, de mes ronces qui égratignent, je te couvrirais de fleurs céruléennes, tu vas avoir mal, te sentir mieux que jamais, étouffer et finir empoisonné.

Mais son vis à vis n’a su comprendre les mises en garde muettes et s’éloigne, fuit sans mot dire. Un léger soupir. Jack doit de rendre à l’évidence, il à mis son supérieur dans l’embarras. Il à mis son supérieur dans l’embarras, et cela ne fait qu’attiser l’envie qu’il à de Lui.

Quelques instants plus tard, après un coup de chiffon passé sur la table, la haute silhouette de l’hispanique se détachait en contre-jour à l’entrée de la chambre, plongée dans le noir. Une ombre chinoise à la carrure effrayante révélait sa nature véritable. Un Monstre.

L’odeur de tabac brûlé, la cravate délaissée à terre. Rien n’échappait à son regard entraîné. Il détailla l’endroit un moment. Il n’entra pas tout de suite. Ici comme ailleurs, tout était empreint d’une sacralité qu’il lui était difficile de ne pas ressentir, difficile à enfreindre. Son hésitation était contrebalancée par deux autres arguments. Se laisser plonger là dedans, quitte à se noyer. Rester à la surface, et continuer de flotter le reste d’une existence. Le choix, il l’avait déjà fait, sans même s’en rendre compte. Ses jambes s’avancèrent. Un pas devant l’autre. Des mots lui parvinrent alors qu’il s’asseyait au bout du lit, à Ses côtés. Des paroles qui le firent sourire.


Te rends-tu compte de ce que tu me dis ? De ce que tu sous entends, de ce que tu me révèles sur toi bien malgré toi ? Sûrement pas.

- Je vois ça... ça veut dire que je peut rester chez toi ?

Dans ce quartier, la prochaine station de bus devait être assez éloignée, et à l’évidence Matthew n’avait aucune envie qu’il parte. La vérité sort de la bouche de celui qui a trop bu, n’est-ce pas ? Et la chose émerveillait le brun. Son hôte avait l’air si fragile en cet instant, qu’il n’avait qu’une envie. Finir de le briser, et recoller les morceaux, un à un. La pièce uniquement éclairée par la lumière provenant du couloir les rendaient en monochrome d’ombre. De là où il était, le brun pouvait discerner ses épaules larges. Ses cheveux clairs. Ils étaient si proches. Leurs genoux se frôlent.

- Ici ...

Ses traits pâles. La courbure de Son cou. Remettre la machine rouillée en marche, l’actionner, faire grincer les mécanismes. Une main burinée s’était déplacée, glissant sur celle de l’Autre, posée à plat sur le matelas.

- ... avec toi...

Sa mâchoire piquante, ses yeux noirs, ses lèvres fines. Le frein se désamorce. Casse. Il avance à toute vitesse sans possibilité de changer de direction, juste s‘écraser, avec une évidence déconcertante, sur Sa bouche. Qu‘il embrasse. Tout. Doucement.

- ... dans ton ... lit.

Juste un murmure alors qu’il prolonge le baiser de sa langue, le découvrant avec patience. Juste un murmure alors qu’il descend parcourir son cou d’attentions. Juste un murmure alors qu’il l’allonge délicatement sur le lit, sous lui, que ses paumes frôlent Ses joues, Sa nuque, et l’intérieur de sa chemise.

C‘est ta dernière chance de m‘éloigner.
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeSam 19 Déc - 19:33

|You Don't Know Me - Michael Bublé|

Confus, perdu. Le PDG de la Coleman Business, personne ne l’avait jamais vu ainsi. Qu’est-ce qui lui prenait ? Il blâmait Jack. Jack et ses baisers. Jack et ses petits plats. Jack et ses petites attentions. Tout était de sa faute. Et lui, pourquoi s’était-il laissé approcher de la sorte ? Quelle erreur. Il se sentait tellement honteux de son comportement, de ce frémissement incontrôlé quand il avait sentit des lèvres humides se poser sur lui. Cela avait été agréable, mais il ne pouvait tout bonnement céder. Qu’en penserait-on ? Le secrétaire et le patron ? Et l’espagnol… Pourquoi faisait-il ça exactement ? Tourmenté, seul dans sa chambre, Matthew se sentait perdre pied. Son regard, il avait sut lire quelques mises en garde, mais sur le moment, il n’avait su quoi dire ou faire. Oui, il aurait probablement dû le gifler, l’insulter, s’indigner, lui ordonner de rentrer chez lui. Mais non, tout ce qu’il faisait, c’était partir dans sa chambre, laissant ainsi croire à l’homme qu’il en désirait peut-être plus, tout au fond de lui. Etait-ce vraiment ce qu’il voulait ? Il ne savait plus. L’alcool lui faisait tourner la tête.

Il entendit l’espagnol s’approcher, hésiter, avant de s’installer à ses côtés. Pourquoi s’excusait-il ? Il n’était qu’un idiot, n’avait l’air que d’un idiot en cet instant. Et il ne voulait pas que Jack le regarde. Il ne voulait pas qu’il le voit hésiter, se tourmenter ainsi. Qu’il s’en aille, qu’il le laisse ainsi, dans cet état de confusion. Tirant une longue latte, il ne le regardait pas, continuait de fixer le sol. Ses gestes étaient lents, tout comme ses pensées. Alors qu’il continuait de fumer, il restait silencieux, espérant que l’espagnol partirait de lui-même, sans qu’il n’ait besoin de le lui dire. Pourtant, le contraire se passa. Il lui jeta un rapide coup d’œil. Rester chez lui ? L’idée lui paraissait tentante, et terrifiante. Si l’espagnol restait, il ne savait ce qu’il pourrait se passer, entre ces murs. Seuls dans ses appartements, cachés aux yeux de tous. Ses efforts pour le tenir loin de lui auraient alors été vains. Comment pouvait-il se laisser aller ainsi, si facilement ?

Leurs genoux se frôlaient, et il pouvait sentir que le geste n’était pas innocent. Le brun se penchait sur lui. L’homme d’affaires se sentit presque rougir. Que lui arrivait-il exactement ? Il n’était pas une jeune fille en fleur qui craignait le premier baiser. Une main sur la sienne maintenant. Un murmure. Des murmures. Son souffle qui chatouillait sa nuque. Matthew se tourna légèrement, comme pour dire quelque chose, le contredire. Grave erreur. L’instant d’après, des lèvres s’étaient posés sur les siennes, scellant les mots qu’il aurait souhaité sortir. Des mots qui à présent s’envolèrent, s’échappèrent. Il se sentit alors reculer, serrer avec force les draps. Surprise. Choc. Toucher électrique.

La fin de la phrase lui fit légèrement écarquiller les yeux alors qu’il sentait sa langue quémander l’entrée de sa bouche, avant d'y pénétrer, découvrant chaque recoin. Immobile, il ne répondit pas au baiser. Pas immédiatement. Mais à être solliciter, Matthew ne put s’empêcher de répondre, avec une sorte de timidité au départ. Que faisait-il ? Il était en train d’embrasser un homme. Sa cigarette presque entièrement consumée était tombée par terre. Etait-ce lui qui allait se faire consommer ? Il se sentit tomber doucement en arrière. Sa tête se posa sur le matelas alors que l’espagnol se glissait au dessus de lui, le faisant frémir de ses attentions. Yeux fermés, il serra les dents. Le repousser, lui dire d’arrêter. Pourquoi les mots ne voulaient-il donc pas sortir ? Pourquoi avait-il envie qu’il continue, au contraire ? Il savait pourtant qu’il n’était pas sobre. Son secrétaire le savait aussi.

Il ne pouvait se blâmer que lui-même de lui avoir laisser une brèche où pouvoir s’engouffrer.


- Jack. Arrête. Qu’est-ce que tu fais ?

Ses joues prenaient une légère couleur rosée. Etre avec un autre homme, cela ne lui était jamais arrivé, et il n’était pas encore sûr de vouloir connaître cela. Sa voix s’était fait murmure, légèrement rouillée. Les mots avaient été incertains, comme l’invitant à continuer ce qu’il avait entrepris. Une main s’était alors posée sur son épaule, doucement, pour le faire reculer. De ses yeux sombres, il essayait de sonder l’espagnol, de savoir ce qui lui passait par la tête. Pourquoi faisait-il cela ? Etait-ce amusant de tourmenter ainsi son chef ? Avait-il fait un pari avec d’autres employés de l’entreprise ? Matthew ne pouvait se résoudre à croire qu’un homme pouvait être attiré par un autre, même si c’était en ce moment-même son cas.

Il détourna finalement le regard. Son cœur battait un peu plus rapidement dans sa poitrine. Depuis quand n’avait-il pas ressentit cela ? Il le désirait, c’était vrai. Le baiser de tout à l’heure, il en voulait encore plus. Et puis, il était curieux aussi. Curieux de savoir pourquoi un homme pouvait en aimer un autre, et quelles étaient les différences avec une femme. Tant de questions, sans réponse pour le moment. Ses doigts serraient légèrement l’épaule du secrétaire à présent. Ses défenses étaient tombées, et si sa raison n’était pas là, il savait pertinemment qu’il se serait déjà entièrement livré à lui. Pour pouvoir se sentir aimer, ou du moins désirer encore une fois. Pour pouvoir enlacer un corps contre le sien. Pour ressentir encore ces quelques frémissements. Ses caresses. Se laisser aller.

Embrasse-moi, touche-moi, aime-moi.
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeSam 19 Déc - 23:36

[ Un Poco Loco - Mecano ]

Et Il sombrait avec lui dans les méandres inconnues, tombant sans s'arrêter. Une chute interminable, un danse sans finitude où l'un entraînait l'autre. Prend ma main, je ne te guide nulle part, laissons nous seulement porter cette envie naissante, qui à germé en chacun de nous malgré nous. L'espagnol prenait goût à sa bouche. Un goût de whiskey entêtant qu'Il lui faisait partager, et surtout, surtout, cette réponse encore si timide et touchante, et pourtant bien présente.

Oui, embrasse-moi, ça ne me dérange pas au contraire, je sais que tu te meurs d'envie pour ça, et je suis là, à ta portée, alors sers-toi de moi pour étancher ta soif à la source de mes lèvres, bois tant que tu veux, je ne me tarirais jamais pour toi, je serais incapable de te refuser ça, ou quoique ce soit.

- A ton avis... qu'est-ce que je suis en train de faire ?

La question, rhétorique, n'en était pas moins amusante et Jack se permit un rire léger contre Son visage. Ses yeux, ils étaient si noirs qu'il était difficilement possible de distinguer pupille et iris. Si la lampe de chevet avait été allumée, le brun était sûr, vu la distance, qu'il aurait été capable de faire cette différence. De là où il était, il pouvait sentir Son souffle chargé d'alcool, et une certaine note de parfum évanescente qui avait perdu de sa force dans la journée. Il sentait meilleur ainsi, il était plus séduisant ainsi, dévêtu des protocoles et du sérieux propre au milieu du travail. Allez, laisse-moi ouvrir ce petit trésor que tu cache, donne-moi la clé, j'ai au moins réussi à le déterrer, c'est déjà un prodige. Mais la clé, la clé, il me la manque.

L'espagnol observait longuement son vis à vis, un sourire léger aux lèvres. Son pouce glissait contre Sa mâchoire, la retraçant en silence. Il ne semblait pas le juger, le jauger, non, cela était bien loin derrière. Il se délectait tout simplement de Sa présence, de chaque seconde d'attention toute entière qu'il lui soutirait.

- Tu ne sais pas quoi en penser, hein ? Tu n'as qu'à me laisser faire. Tu ne le regretteras pas.

Je ne pourrais pas te décevoir, mon cher, la situation est bien trop précieuse. Ton état délabré, je ne peux qu'en profiter, tu ne me laisse pas le choix c'est toi qui me le crie en silence. Ses grandes paumes glissaient à présent dans la chevelure de l'Autre, la lui ramenant arrière tandis qu'il se plaçait correctement au dessus de Lui. A califourchon sur le corps convoité, il pouvait sentir une pointe d'excitation l'embraser. Oui, il allait bien s'occuper de Lui. C'était bien trop tentant, une véritable provocation, ces joues rougies, ce regard fuyant qui d'ordinaire ne laissait rien entrevoir sinon la machinerie de la hiérarchie, un air fermé et inaccessible, intouchable.

- Laisse-moi t'embrasser, te toucher... t'aimer.

Non, il ne pouvait tant s'avancer. Il Lui ferait peur, le ferait fuir, donner de sa chair passe encore, mais le reste n'était pas à la portée du secrétaire et il en avait parfaitement conscience. Pas encore, pas encore mais je peux déjà recevoir beaucoup de toi et t'en donner tout autant. Il se perdait lui même, ne savait pas ce qu'il lui prenait alors qu'il était certain, quelque part, de tomber dans un piège grossier, une erreur forgée de ses propres mains. C'étaient de simples murmures dans la chambre à coucher muette alors que, déjà, il enfonçait ses dents blanches dans un cou tout aussi ivoire. Il le mordilla longuement, passant sa langue râpeuse sur la carotide, à la base d'une oreille, et derrière sa bouche se formaient des tâches vermeilles.
Des pivoines que je fais fleurir sur ta peau.

La chemise fut vite déboutonnée et Alvarez put tout à loisir découvrir un torse puissant de ses phalanges. Tout passa à une vitesse folle, comme un rêve en accéléré tant les choses paraissent surréelles. Il suçait un téton, le faisait durcir à force d'acharnement, faisant rouler le second entre ses doigts. Il laissait traîner une trace brûlante de salive en fusion le long des pectoraux, jusqu'au ventre et autour du nombril. Il défaisait une fermeture éclair, tirait avec force sur le pantalon, Le mettant presque à nu. Seul un boxer noir pouvait se vanter de pouvoir Le protéger encore de lui. Il était si beau allongé sur le matelas, l'air perdu, livré à Celui qui le dépravait sans scrupules. Satisfait, l'hispanique était descendu entre Ses jambes musclées qu'il goûta tranquillement, mains posées sur Ses cuisses en caresses aériennes. Il avait entrepris de lécher le renflement par dessus le tissu fin, de le mordre légèrement. Lui faire perdre la tête et les sens, c'était tout le but de la manoeuvre, et un chuchotis en voulait la confirmation.


- Alors... tu en veux davantage ... ?

Il était le premier Désarçonné de cette histoire.

Je suis un peu Fou, oui.
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeJeu 14 Jan - 18:17

|I Am The Cosmos - Pete Yorn & Scarlett Johansson|

Tout semblait se passer si vite, mais tout semblait se dérouler au ralenti sous ses yeux. Allongé, sans défense, il regardait le secrétaire avec un air quasi-perdu. Qu’est-ce qu’il m’arrive ? Voilà ce qu’il se demandait, tout bas. Comment pouvait-il se laisser faire ainsi, lui qui d’habitude était si taciturne, si froid ? Il était là, prêt à se faire cueillir comme une fleur, et l’idée le répugnait. En temps normal, il aurait probablement été dégoûté par lui-même. Un peu trop d’alcool, et le voilà prêt à sombrer dans les plaisirs de la chair. Avec un homme de surcroît. Avec son propre secrétaire. Il ne tournait pas rond dans sa tête. La folie avait dû s’immiscer en lui au fil des années passées. Pourtant, découvrir de nouvelles choses, de nouvelles sensations, n’était-ce donc pas grisant ? T’embrasse, te toucher… Jack lisait-il dans ses pensées ? Désarmé par cela, il le fixait de ses yeux noirs de jais. Sa main, tout naturellement, vint déboutonner les premiers boutons de la chemise du brun, lentement, prenant son temps. Ses yeux quant à eux découvraient peu à peu le torse puissant au-dessus de lui. Caresses aériennes, baisers enflammés, frissonnements incontrôlés. Il dérapait. Totalement.

Seuls les premiers boutons avaient été ouverts. Sa propre chemise était, elle, déjà complètement ouverte et l’espagnol s’amusait à découvrir son corps. Sa langue le fit frémir. Son souffle qui passait sur les traces humides également. Comment en était-il arrivé là ? Cependant, l’heure n’était pas à la rétrospection mais au plaisir charnel. Ses sens s’affolaient rapidement. Quand l’espagnol descendit complètement, quand il fut mis presque complètement à nu, il ne put empêcher la gêne de naître sur ses joues d’habitude si pâles. Le regard fuyant, il se passa une main sur le visage, comme s’il cherchait à se contrôler. Qu’était-il censé faire dans cette situation ? Devait-il glisser une main dans ses cheveux ? Vraisemblablement, l’homme d’affaires ne savait pas s’y prendre avec les hommes. Et quoi de plus normal quand on savait qu’il n’avait encore jamais expérimenté le plaisir avec quelqu’un du même sexe que lui. Il laissait donc Jack contrôler la situation, et c’était bien ce qui l’embarrassait au plus haut point. Le chuchotement lui fit jeter un coup d’œil rapide à l’homme. A l’intérieur du boxer, il se sentait déjà presque à l’étroit.

- …

Il n’osait répondre. De toute manière, il avait déjà capitulé face à lui.

Le reste n’était qu’une histoire de draps.


_______________
La pièce s’était rapidement remplie de grognements, de gémissements en tout genre, de chuchotements. Ce fut une heure après qu’il reprit son souffle, émergeant de ce qui avait semblé être une bulle, bulle à présent éclatée. Les draps étaient défaits. Ses cheveux ébouriffés. Ses joues rosies sous le plaisir et l’adrénaline. Une pointe de douleur subsistait, mais le plaisir avait effacé bien rapidement cela. Les sensations étaient étranges maintenant qu’il y pensait. Sur sa peau, il pouvait encore sentir les caresses, les baisers.

Allongé sur le dos, il gardait les yeux fermés, se remémorant les sensations qui l’avaient parcourues. Il n’osait pour l’instant jeter un coup d’œil dans sa direction, de peur d’y voir des choses qu’il n’aimerait pas tel qu’un sourire triomphant, ou bien moqueur. Ca, il le refusait. Sa fierté d’homme venait d’en prendre un coup. Se faire posséder par un autre… c’était quelque part bien humiliant, et pourtant, il s’était sentit horriblement bien. Pourtant, il refusait cette image de patron qui se faisait prendre au lit par son propre secrétaire. Etait-ce juste ce que Jack voulait ? Y aurait-il une suite à cela, ou bien tout n’était-il qu’un jeu ? Impossible d’écarter cette possibilité…

Doucement, il se tourna vers l’espagnol et le regarda, longuement. Dans ses yeux, on pouvait y voir une pointe d’accusation quant aux marques qu’il lui avait laissées. Des petits souvenirs ornaient son cou, pour la réunion de demain. Matthew semblait s’éveiller d’un rêve à présent que l’acte était fini. Mollement, il se glissa sous les draps, silencieux, stupéfait à vrai dire de ce qu’ils venaient de faire. Et demain ? Comment allaient-ils réagir ? Il ne préférait pas y penser, n’était même pas en état d’émettre la moindre objection, le moindre jugement. Et c’est naturellement qu’il vint se nicher au brun, profitant de sa chaleur ardente. Ardent, ça oui, il l’avait été. Quoi de plus normal pour un espagnol. N’étaient-ils pas connus pour être de véritables Apollons au lit ? La pensée le fit sourire intérieurement. Stupide stéréotype.

- Demain, je vais te tuer Jack.

Et ce fut sur ces quelques mots d’amour qu’il ferma les yeux, un bras entourant le corps chaud et sale contre lui. Son menton s’était posé sur une épaule basanée, et rapidement, sa respiration prit un rythme plus régulier. Il s’était assoupi. Le venin commençait à prendre effet, sans qu’il s’en rende vraiment compte. Il annihilait ses sens et son pragmatisme, faisant naître de vieux sentiments poussiéreux qu’il jugeait inutiles, abstraits et superficielles.

Le bras autour de l’espagnol se resserra.
Ne me quitte pas, semblait-il vouloir dire, bien que l’homme était déjà endormi depuis un petit moment.
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeVen 12 Fév - 0:09

[ Tout est Calme - Tiersen ]

Tout s’était déroulé si vite. Le voila qui perdait son souffle contre la peau marmoréenne d’une nuque où naissaient des pétales de Roses roses. Il pouvait encore sentir son cœur cogner dans sa poitrine après l’effort, déversant à travers ses veines un sang propre, neuf. Une odeur de sueur et de sexe s’exhalait des corps poisseux, apportant son lot de réminiscences à l’esprit de l’espagnol. Un instant il avait fermé les yeux pour chasser ce souvenir involontaire de son esprit. Certes, il s’agissait d’un homme aux cheveux clairs, à l’allure semblable, aux sourires rares et à la cicatrice voyante, mais celui qui était allongé sous lui en ce moment même valait certainement mille fois mieux. Alors il se penchait, laissant des baisers en frôlements sur la peau encore vibrante de l’amant cotonneux, le gratifiant de cette étrange attirance qu’il avait formée pour lui au fil des semaines. Ses paumes elles, parcouraient les hanches, contournaient un nombril, revenaient se poser au creux des reins. Le brun s’était redressé à présent et fixait d’un air patient son comparse, ses yeux noirs. Sur son visage étaient venues se coller des mèches sombres, traçant les contours secs du visage ovale.

Il souriait oui. Oh, c’était si loin d’un sourire triomphant, simplement le coin des lèvres s’était légèrement relevé en croisant la tête accusatrice de l’autre. C’était un sourire timide, presque comme un Excuse Moi C’était Plus Fort Que Moi, ou comme un Tu Ne M’en Veux Pas Trop J’espère ? Un sourire attendri, amouraché du bout des lèvres, arraché à son corps rouillé par les sentiments. Oui, je suis fier de mes coups de dents dans ta nuque, tout le monde pourra les contempler et saura que, que tu n’es plus seul, que tu n’es plus libre, que tu m’appartiens.

Jack entoura d’un bras ferme le corps qui s’était collé au sien en prévision d’une courte nuit. Demain il faudrait se lever et aller au travail, mettre à plat les choses sans doute, faire comprendre ce que l’un et l’autre désirait au final. Mais demain est un autre jour. Un léger rire. Je n’ai pas peur tu sais, si tu savais.

Encore une nuit où tout est calme, pas un bruit, rien A part ton souffle régulier, à côté. Encore une nuit sans sommeil, sans raison, juste Une flopée de choses un peu floues tout autour. Dans la nuit il l’observait longtemps encore. Le soir qui suivit, puis les autres également. C’était devenu une habitude, de le sentir détendu contre lui au point de respirer avec plus de force, démontrant qu’il était tombé du côté du rêve. Ce n’était qu’à partir de ce moment que l’hispanique se permettait de baisser sa garde, de se laisser aller, véritablement. Il finissait toujours par fermer les paupières pour un sommeil lourd et sans mauvais rêves. C’était ce qui était remarquable dans cette relation que rien n’aurait pu présager, elle calmait ses sens, endormait ses bas instincts menés à rude épreuve durant quinze ans et lui accordait un repos qu’il croyait lui être défendu.

Trois mois s’étaient écoulés, aussi doux qu’un songe, aussi fugaces que remplis à ras bord de toutes sortes de choses. Ils s’étaient habitués l’un à l’autre, étrangement, si différents et pourtant si avides de ce que l’autre possédait et qui apportait une part manquante. Incomplets, ils le seraient toujours, mais peut être un peu moins de jour en jour. Un soir chez l’un, un soir chez l’autre, cela revenait au même et journées et soirs se ressemblaient: il étaient ensembles. Vingt quatre heures sur vingt quatre au bout de quelque temps, cela pouvait paraître beaucoup et parfois leurs esprits mâtures se frottaient pour éclater ne tardaient pas à se réconcilier, bâtissant une confiance, des confidences, une complicité sans pareilles. Il avait suffit d’un peu de temps pour se connaître par cœur. Les employés de l’entreprise avaient finis par deviner aux regards, aux gestes furtifs, ce qui se déroulait et c’était loin d’être leur préoccupation. Parfois même on se demandait en gloussant ce qu’ils faisaient tout deux enfermés dans le bureau du directeur depuis bientôt trente minutes. Ils avaient changé à force de se gratter réciproquement et chacun paraissait plus détendu à mesure qu’ils se découvraient ainsi, qu’ils partageait de plus en plus, se mettant totalement à nu. Ou presque.

Il aurait presque oublié la base de leur Tout. Un mensonge, si énorme que parfois, il excusait un regard un peu trop morne, un air un peu trop rêveur, par la fatigue et l’insomnie. Il lui arrivait vraiment de ne pas pouvoir dormir durant des heures, observant le visage serein endormi à ses côtés, songeant à comment le lui dire. Il le faudrait, bientôt, cela faisait déjà bien trop longtemps, cependant il ne pouvait s’y résoudre, un flot de questionnements l’harassait continuellement. Comment réagirait-il ? Etait-ce vraiment une bonne chose que de tout lui avouer? Voudrait-il encore de lui ? Car s’il y avait bien une chose dont l’homme de main était certain, c’était bel et bien qu’il tombait davantage amoureux et ce de seconde en seconde.

Lâchant un soupir, il se redressa dans le matelas. Dimanche, 10H12. Il ne tarderait pas à se réveiller. Lui ferait mieux de se servir de la salle de bain avant, et d’aller leur préparer leur petit déjeuner. Reposant son téléphone sur le table de chevet, il ignora les nombreux messages non lus qui y figuraient. Son patron refaisait surface depuis quelque temps, et ses remarques l’agaçaient à présent. Jack s’était mis à l’ignorer ouvertement, et il comprenait la surenchère de Cordeiro, mais…

Son regard avait dérivé sur la forme délassée contre son torse. Un trouble glissa au fond des yeux cacao. Faites que tout se passe pour le mieux. Déposant un léger baiser sur la tempe du trentenaire, il se glissa discrètement hors du lit, l’esprit agité.

Le son de la douche se répandit durant les quinze minutes suivantes. Il n’entendit pas la sonnerie de son cellulaire, occupé à fermer les yeux sous le jet d’eau brûlant. Quand il revint dans la chambre à coucher serviette autour des hanches, et qu'il vit le dos de l‘homme assis sur le rebord du matelas, il affichait un air de bonne humeur.

- Alors, bien dormi ? Le petit dèj' est pas encore prêt, je vais m‘y mettre.
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Matthew ColemanMatthew Coleman
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeDim 21 Fév - 13:14

|Lose You - Pete Yorn|

Trois mois. Trois longs mois, qui pourtant paraissaient si courts. Il n’arrivait pas à évaluer le temps qui s’écoulait entre eux à vrai dire. Tout semblait si bien, si parfait. Trop même. Un bonheur qu’il ne méritait pas, qui était effrayant. Un bonheur qu’il craignait s’échapper de ses doigts, glissant comme de l’eau, impossible à rattraper. Il fallait qu’il gèle ce bonheur, pour l’enfermer, et le garder pour toujours, pour l’éternité. Mais ça, c’était une chose impossible à faire, et il en était bien conscient. Trop même. Parfois son esprit divaguait loin. Il se perdait loin, si loin. Il en oubliait la présence de Jack à ses côtés. Pourtant, il pouvait sentir sa chaleur émettre de lui. Une chaleur si douce et radiante à la fois, une chaleur qui faisait fondre tout. Même ce liquide précieux entre ses mains. Une impression de rêve, d’illusion. Une cruelle illusion. La vie lui offrait-elle de nouveau ce qu’il avait raté la première fois ? Ce qui lui manquait à présent ? Il avait peur de se laisser tenter, et pourtant, il était tombé. Il était tombé dans ses bras forts et puissants, et ne pensait à rien d’autre à présent sinon être avec lui, constamment, tout le temps.

Parfois, il y avait des pics de tension, qui retombaient brutalement d’un coup. Lui ou l’espagnol n’arrivaient pas à rester fâchés bien longtemps, et leurs disputes étaient le plus souvent réglées sous les draps du lit. Ce n’était pas plus mal, surtout qu’elles étaient futiles, stupides. Et il n’arrivait toujours pas à chasser ce sentiment comme quoi tout allait s’écrouler. Peut-être était-ce son côté pessimiste qui parlait. Sûrement même. Il attendait de voir que son instinct ait raison, car il n’avait jamais tort. Mais cette fois, il voulait avoir tort. Près de lui, il pouvait sentir son souffle régulier, son bras autour de son corps. Les jours filaient à une vitesse folle. Déjà, c’était le week-end. L’espagnol restait la plupart du temps dans son appartement, qui lui offrait luxe et confort. Rapidement, des petites choses ici et là avaient disparu de l’appartement, pour ne plus jamais y revenir. Des petites choses qui auparavant avaient beaucoup d’importance, et en avaient toujours. Mais il était temps de les remballer. Les robes de soirées coûteuses, les chaussures à talons, les photos dans des petits cadres, les objets divers et variés qui avaient, auparavant, remplies l’appartement, avaient disparu du jour au lendemain. Table rase.

Merci pour tous ces souvenirs, cette patience que tu as eue avec moi.

Au revoir.

Tout était dans des cartons qu’il laissait dans un entrepôt, non loin d’ici, en attendant d’être vendus ou donnés. Ainsi s’acheva pour de bon son histoire avec son ex-femme. Car il était prêt à tourner la page à présent, contre toute attente. Car Jack prenait de plus en plus de place, voire toute la place dans son cœur. Car il était la seule personne qu’il côtoyait, car il était le seul, l’unique à lui faire ressentir quelque chose. Un côté du dressing était vide à présent. L’autre n’avait que des costumes, des chemises, des cravates, des chaussures. Des affaires d’homme d’affaire. Et il espérait bientôt voir à peu près la même chose de l’autre côté, agrémenté de couleurs plus vives, de pulls oranges totalement démodés.

Dimanche, 10H12. Pas un bruit. Le silence était maître dans ce lieu sacré. Endormi, Matthew ne tarda pas à s’éveiller quand il se rendit compte que sa source de chaleur était partie. Le bruit léger de la douche lui parvint, et il se redressa. Le rejoindre sous la douche était réellement tentant. Mais il se retint et se glissa de nouveau au fond de son lit, pour s’y prélasser, respirer son odeur encore quelques instants. Un bruit lui fit rouvrir un œil. Jack avait laissé son téléphone portable sur la table de chevet, et quelqu’un semblait l’appeler. Attrapant donc l’appareil, il allait décrocher mais rata l’interlocuteur de peu. Il y avait plusieurs messages non lus, et alors qu’il allait reposer le téléphone sur la table de nuit, son pouce glissa sur le clavier tactile, ouvrant donc la boîte de messages.

Les minutes s’écoulaient, s’égrenaient. Assis sur le bord du lit, il ne releva pas le visage quand il entendit la voix de l’espagnol. Ses doigts serraient avec force le cellulaire, qu’il reposait à présent sur la table de nuit, comme s’il était un objet maléfique, ou contaminé. Dans sa poitrine, une horrible douleur. Sa gorge était serrée. Pourtant, il se tourna. Ses yeux se plantèrent dans ceux de l’espagnol. Pourquoi affichait-il un air si coupable ? Tout cela était-il donc vrai ? Tous ces messages ? Il détestait le voir ainsi, et voulait se lever pour l’attraper, le secouer, lui donner des gifles et lui crier de lui dire que tout cela n’était qu’un mensonge. Il se voyait mentalement faire cela. Mais il resta assis, les poings serrés, le visage fermé. Car il n’était pas le genre d’homme à hurler, car il était plutôt du genre à rester calme et froid. Et déjà, les prémices d’un souffle glacé s’abattaient déjà sur son cœur. Déjà, il pouvait sentir cette chaleur en lui s’évaporer.

- Dis-moi que ce n’est pas vrai, que c’est un mensonge, une farce… Même si elle est de mauvais goût. Je te croirais.

Mens-moi, manipule-moi, mais ne me fais pas ça. Glissant une main sur son visage fatigué, il ramena ses cheveux en arrière, essayant par tous les moyens d’ignorer cette douleur qui le prenait à la gorge, qui remontait jusqu’à ses yeux. Une profonde inspiration, un moment de silence. Un silence coupable. Un silence qui voulait tout dire. Un silence qui disait justement ce qu’il ne voulait pas. Et une seule question brûlait sur ses lèvres. Pourquoi ? Pourquoi me faire ça à moi ?

- Je t’en prie… Dis-moi que tout cela est faux. Que tu n’es pas un larbin du chef des SFU. Que tu n’es pas là pour me séduire et voler mon entreprise. Que tu n’as pas bâtit toute notre histoire sur un mensonge. Car si c’est le cas…

Et sa gorge lui faisait mal, et les mots étaient si durs à sortir, si pénibles. Et lui qui avait tant d’assurance auparavant n’en avait plus, était réduit à un homme faible, à un homme empli de douleur. Sa voix était faible, tremblante de douleur et de colère.

- Si c’est vrai, sors d’ici.


Sors de mon cœur, de ma tête, de mon corps.
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MessageSujet: Re: Poisoned Gift   Poisoned Gift Icon_minitimeMer 3 Mar - 22:42

[ Don’t forget me - Way out west ]

S’il avait su, il aurait fait éclater la vérité bien auparavant. Quelques secondes après avoir pénétré la pièce, Jack avait pu sentir que quelque chose n’allait pas, que la bombe à retardement avait été lancée. Un instant, il avait retenu son souffle, son cœur avait manqué un battement. Ne me dis pas que…
Mais les signes ne trompaient pas. Matthew, assis sur le rebord du lit, dos à lui. Bien trop droit, bien trop rigide. Entre ses mains, nul doute que se trouvait un téléphone portable aux messages douteux. L’hispanique aurait du tout effacer, balayer les preuves, mais il y en avait trop, il était si tête en l’air, et surtout, surtout, il n’aurait jamais imaginé que son compagnon aie l’indécence d’aller lire quoique ce soit. Edward avait certainement fait trop de zèle en son absence. C’était pire que regrettable. Mais la colère n’était pas au rendez vous, des sentiments bien plus désintéressés le prenaient soudainement à la gorge, l’empêchant de respirer correctement.

Jack se mordilla la lèvre inférieure, détournant le regard. Des mèches sombres et humides collaient à son front, couvrant un regard volontairement, intuitivement fuyant. Il disparaîtrait sur le champ s’il le pourrait, de honte et de regret. Que vas-tu aller d’imaginer ? Ce n’est pas vrai, ce n’est pas possible. Il va croire le Pire et je ne pourrais le convaincre de Rien.

La veille était si loin à présent qu’elle lui paraissait un songe. Ils étaient allongés l’un contre l’autre, le souffle encore court d’Amour, fatigués. Son amant lui avait fait une proposition qui avait ébranlé ses convictions, qui avait achevé de construire ce château fort loin des doutes et des réalités, surplombant la ville empoisonnée, perdu dans les nuages. Il lui avait demandé de rester dans cette cité onirique, de vivre ici, avec lui, dans l’appartement. C’était bien plus qu’il n’aurait pu rêver, cependant, il avait hésité. Accepterait-il pour mieux le protéger, ou pour mieux l’avoir sous le nez ? Fouiller le bureau s’était avéré tentant, avéré inconcevable au fil des jours. Il n’aurait pu se le pardonner. Il ne lui aurait jamais pardonné non plus.

Incapable de se faire une raison, il avait susurré un Oui du bout des lèvres, accroché à un petit sourire. Rêver un peu plus, un peu moins, où est la différence ? Il avait dépassé les limites depuis bien trop longtemps. L’homme avait paru ravi de la réponse. Dieu qu’il aurait aimé lui avouer qu’il ferait tout pour ce sourire là. Ses doigts avaient glissés sur les lèvres légèrement étirées.

Ses paupières se rouvrirent.

- Ecoute, Matt‘… C‘est pas… C‘est pas ce que tu crois.

Juste à moitié. Juste les trois quarts. Quatre vingt dix pour cent peut être. Mais l’important, l’important n’est pas là ! Jack aurait voulu le lui crier, le convaincre. Mais pas un mot ne sortait. Il se sentait si coupable. Les iris chocolat évitaient ceux qui cherchaient à les attraper. Ton regard me rend mille fois plus condamnable. Tu le sais ? Non, je ne te ferais pas un énième mensonge en te trompant à nouveau, un niant l’indéniable. Silence. Silence sans bruit qui emplit la pièce, fige le temps. Il déglutit. Ses doigts se triturent, il gratte la peau juste sous l’ongle de son pouce, et il peut sentir l’anxiété palpiter au bout de ses phalanges.

A tout moment, il s’attendait à ce que l’autre se lève et lui mette une violente Claque. Cette dernière vint, mais d’une toute autre manière. Et voila, l’issue qui à hanté mes mauvaises nuits, elle se réincarne en traits tirés, au bord de la chute. Chute d’eau qui à envie de dégringoler le long de mes joues mal rasées mais que j’enferme dans la prison de mes yeux. Chut. Pas un bruit. Juste une sirène de police, au loin, qui nous parvient étouffée.

- Je… C’est…

C’est bien la vérité. Tu ne veux qu’un Oui, un Non, je suis pourtant gris mais ça, tu ne veux pas l’entendre. Pas pour le moment. Alors, sans rien ajouter, je me rhabille. J’attrape quelques affaires importantes qui traînent ici et là. Ce foutu téléphone glisse au fond de la poche de mon pantalon. La porte d’entrée claque doucement derrière moi.

C’est un malentendu, voila ce que j’ai plaidé alors que tu paraissais effondré. Certes, notre bout de chemin à commencé par une fourberie, mais comment aurais-je pu jouer si finement l’amoureux, mimer ce regard unique d’adoration à ton égard, pourquoi en venir à ce point alors qu’il m’aurait suffit de surveiller tes bureaux, l’entreprise et les employés ? Ces questionnements, je les laisse traîner dans ta tête et pourrir ce que tu penses désormais de moi. En attendant, la sentence est sans appel. Pas d’objections.

Je suis Coupable.
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Poisoned Gift

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