Reservoir Dogs
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 Ray Silver [A vos ordres]

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AnonymousInvité
Invité



Ray Silver [A vos ordres] Vide
MessageSujet: Ray Silver [A vos ordres]   Ray Silver [A vos ordres] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 12:10

    Silver: Nom
    Ray Peter: Prénom
    Reese – R. – Little Boy: Surnom
    32 Years: Age
    First May: Date de naissance
    American Boy: Nationalité
    Fantassin – Alpha – [couverture] Agent Administratif à la Mairie : Statut



    Description physique :
    Ray -alias Reese pour les intimes- est un ancien soldat. Cette information peut vous sembler fluette et inutile. Cependant, son physique a gardé certaines traces de cette ancienne vie. Effectivement, son corps est marqué, ses os sont gravés de ce passé. De ce fait, il ne peut s’en défaire. Et ca ne manque pas de marquer les esprits de ces dames. Cela est un fait : un corps plein de cicatrices est plein de charme. Toutes ces zones claires présentes vont à contrario avec le teint légèrement halé de notre brun. Son corps en compte une infinité. Que ce soit la grande qui barre de manière oblique le dos de notre gaillard, ou cette petite circulaire, de quelques millimètres de diamètres qui s’incruste dans l’épaule droit. Je pourrais aussi vous décrire celle en forme de croix qu’il possède dans le bas du ventre, ou cette fine ligne parsemée de fins trous, qui sont les résultats d’une opération du genou qu’il du subir lors de sa dixième année –cela est une blessure moins grave. Ou alors, je décrirais les trois griffes s’enfonçant dans le bras gauche de notre camarade, partant du coude et descendant jusqu’à la base de la main. Il y a aussi celle en forme de rond, sur la fesse gauche. Et puis, n’oublions pas ce ballet de tache ivoire courant le long de ses cotes. Ou alors, de cette fine ligne marquant le bord de sa forte mâchoire. Mais tout ceci ne serait que pour emplir cette description de tous ces morceaux de peaux, presque inutile tellement ils sont abondants.

    De part les détails fournis, Reese passe pour une machine de guerre, et ce n’est pas faux. Notre bon soldat mesure un mètre quatre-vingt-douze, lorgnant sur le mètre quatre-vingt-treize. Et de toute sa hauteur, il possède une carrure à faire pâlir un ours. Etant un tantinet large des épaules depuis que ses hormones se sont mêlées de sa croissance, il n’hésite pas à se servir de son corps pour faire comprendre à son entourage qu’il serait défavorable –pour eux- de chercher la bagarre avec notre charmant ami. Car, bien qu’il semble tout ce qu’il y a de plus inoffensif de loin –mais alors, de vraiment très loin- R. peut devenir un véritable bête, et faire preuve d’une force bravant tout les obstacles. Ne vous inquiétez pas chères lecteurs, cela n’arrive que quand il est en colère, ou qu’une situation requière sa force à l’état brut. Ce qui n’est donc, pas près d’arriver.

    Car notre bonhomme aime bien se divertir avant de finir sa proie. De ce fait, s’il utilisait toute sa puissance, son pauvre adversaire n’aurait pas le temps de faire sa dernière prière qu’il serait déjà enterré, Six Pieds en Dessous –là où est leur seule place- si vous me permettez l’expression… Non, Ray aime tout particulièrement jouer, en évitant les coups. Bon, il est vrai qu’il pourrait les bloquer avec ses abdos parfaitement formé, mais il préfère éviter l’attaque en faisant un saut en arrière ou et vous faisant une culbute en arrière comme le fait notre bon ami Néo dans Matrix. L’air de rien, il possède un semblant d’agilité. Bon, il n’est pas aussi doué que les gymnastes, mais il a de quoi pouvoir faire quelques prouesses dont il se sert pour surprendre ses camarades. Et Hop ! Il évite le coup de couteau que son adversaire tentait de lui donner, coupant au passage une mèche de ses doux cheveux bruns. Et là, son opposant signe son arrêt de mort. Pour Peter, les cheveux, c’est sacré. Aussi bien vous lui couperez un doigt qu’il ne vous tuera que rapidement. Aussi bien vous lui couper un cheveu et vous aurez droit à perdre plusieurs de vos dents avant de mourir dignement. Oui, ses mèches mi-longues ambre sont importantes pour lui. Ca lui rappelle les bois de son enfant, où il avait l’habitude de courir, et puis de faire une pause au bord du lac. La couleur de ce point d’eau ne serait pas sans faire un clin d’œil à la couleur –justement- de ses yeux. Son regard est un océan azure, pétillant de vivacité, et d’un peu de sagesse. La couleur électrique de ses prunelles est la source d’un enchantement qui ne manque pas d’attirer l’attention de ces dames. Tantôt aussi clair que le ciel, plus tard aussi sombre que les fond marins, leur couleur change en fonction de ses humeurs –et de l’éclairage aussi, mais cela n’est qu’une broutille.

    Alors que le quota de lignes demandé est atteint depuis un petit bout de temps, j’en profiterais pour parler d’autre chose : le charme naturel de Ray. Il est bon de signaler que, contrairement à l’idée générale, il n’est pas une brute machiste. C’est vrai qu’il peut donner cette impression -à nouveau en étant très loin. Dans ses manières réside une sorte de noblesse qui pourtant n’est pas innée. Son vocabulaire est raffiné, et ses fines lèvres sont toujours porteuses d’un petit sourire. Cette mimique est souvent là par pur politesse, mais il flotte toujours un air de mystère obligatoire. De temps à autres, la raison de sa présence peut être due à l’amusement ou la moquerie. La ponctualité de ce trait qui lui est si particulier peut parfois en vexé plus d’un. Dans ce cas, il n’hésite pas à présenter ses excuse, toujours d’une manière on ne peut plus polie. Chez les dames, cette manière de s’incliner légèrement, permettant de voir son dos, Les charme. Ou les révulse, mais il n’hésite pas à utiliser son charisme pour toute les mettre dans sa poche. Pour lui, être aimé de tous est un atout dans son physique. Pour se faire, il n’oublie pas une chose très importante : l’habit. Little Boy est toujours très bien habillé. Il aime porter des costume léger, rarement des cravates, sauf quand cela est vraiment nécessaire. Il préfère les tuniques brunes, ou beiges, qui s’accordent parfaitement avec sa coupe. Il porte constamment des chemises blanches. Il prétend que cela lui donne un charme en plus. Allez savoir… Le reste du temps, quand il ne porte par de costume, il est soit nu, ou alors, il porte des vêtements pratiques pour une autre tache. Cependant, il est rare, voir impossible de le croiser alors qu’il est en jogging ou en peignoir –pour cela, seul les dames en profitent. Quand il est nu aussi- C’est ce qui fait partie du mythe de Ray. Il y en a beaucoup d’autres. Découvrons-en quelques uns ensemble, voulez-vous ?



    Description psychologique :
    Ray, qu’est-ce que c’est ? J’ai dit que c’était un mythe. Qu’il était charmeur. Dans son histoire, vous verrez qu’il était un gosse pleurnichard alors que maintenant, c’est un mafieux. Des personnalités différentes qui pourtant, ne font qu’une seule personne : Reese. On peut le décrire de plusieurs manières. Par des témoignages –ça c’est drôle. Ou des traits de caractères principaux. Puis, on finit par des caractéristiques vite fait, mal fait. Ou on le décrit d’une manière situationnelle. Ca aussi, ça peut être intéressant. Ou bien, ce que je me sens plus à l’aise de faire sur le moment : On le vit. Oui. Nous allons ressentir Ray. Car, il n’est pas qu’une histoire sur un bout de papier. Il n’est pas qu’un simple personnage. Il est bien plus.

    Alors, qu’est-ce que ce plus ? Ray, c’est un tas de gentillesse. Que dis-je ? Ce n’est pas un tas ou un monticule. C’est une montagne. Même pas. C’est tout une chaine de montagne à lui tout seul. Qu’est-ce que ça représente, une chaine de montagne. Non, ce n’est pas qu’une couleur plus foncée sur une carte. Une chaine de montagne, c’est quelque chose de fort, de puissant, de solide. Ray, c’est un peu près ça. Il est gentil avec tout le monde. Il adresse toujours des sourires, s’inquiète du confort de chacun, les fait passer avant les autres. Il se lie très facilement avec les gens. C’est comme si ça devenait quelque chose de nécessaire pour lui. Il en a besoin. De demander comment ça va et puis, la discussion dérive et on fini par connaître les petits secrets. Il connaît ceux de son interlocuteur, mais ça ne va que dans ce sens. Ray, lui, ne dit rien. Il fait partie de ces rares personnes qui ont la capacité de dire des trucs sur eux, sans pour autant en dire réellement. Vous comprenez ? Non ? C’pas grave. Bon, aller, quand même. Ca consiste en un seul mot : mensonge. Vous voulez un exemple ? Il peut dire qu’il aime le fromage alors que ce n’est pas vrai. Après tout, s’il raconte une information aussi futile, le boulanger ne va pas s’en intéresser. Et là, il y a une grande différence entre cette personne et Peter. Lui, il va mémoriser cette petite information. C’est important. Ca peut toujours lui servir, n’est-ce pas ?

    Revenons un instant sur cette capacité de se lier si aisément avec les autres. S’il a si facile de le faire, c’est parce qu’il est ouvert. Peter est charmeur –comme je l’ai si souvent dit. Un zeste dragueur. Et, bien malgré lui, lors de la première rencontre, ses iris envoient une seconde de méfiance, de froideur. De Blizzard. Oh ! Il ne faut pas s’en accoutumé. C’est juste que le petit se méfie un peu. Il juge. Il vous juge. On ne sait jamais. L’inconnu veut peut-être lui sauter à la gorge. C’est vrai qu’il est irrésistible… Perdre la vie n’est pas ce qu’il préfère. Tout juste une microseconde après, son regard devient chaleureux, accueillant. Et là, on se sent tout de suite en sécurité, parce qu’on sent que, même au périple de sa vie, il vous sauvera –un mauvais reflexe des soldats, qui lui est resté. Vous n’êtes jamais une incruste, un problème. Il vous accueille toujours, les bras ouverts en grand. Parce qu’il ne peut pas se passer de compagnie. Il a horreur d’être seul. C’est pour ça qu’il s’attache à tout ce qu’il bouge. Pour ne jamais être seul, et puis, attendre que le temps passe. A force de rester solitaire, on finit par en devenir malade. C’est ce qui a du lui arriver. Bon ! N’allez pas croire qu’il a horreur de rester seul quelques jours. Non. Ca, ça ne lui pose aucun problème (ça en deviendrait un si c’était le cas). Nous avons tous besoin de nous promenez librement. Lui également.

    Ray a beau être attaché à la totalité de la populace, il n’en reste pas moins quelqu’un d’autonome. Il n’a pas besoin de l’avis des autres pour faire ce qu’il veut. Il se fiche de ce que peuvent penser ces individus. C’est bien d’être aux petits soins avec son entourage, mais il n’a pas besoin de son avis pour vivre. C’est un grand garçon. Les remarques que vous lui faites, il n’en a que faire. Il continuera son petit bout de chemin comme un enfant sage. Parce qu’il sait ce qui est bon pour lui, et ce qui est mauvais. Et si un truc, n’importe quoi risque de lui nuire, sans que ça ne profite à ses relations, alors, il coupe. Les ponts, les liens. Rien ne reste.

    Reese n’est pas du genre « un pour tous, tous pour un ». Il sait qu’il ne peut compter que sur lui-même. Il ne peut se reposer sur personne. Sinon, il se retrouvera à nouveau abandonné, solitaire. Seul dans un océan de vices. Et ça, il le refuse, ne peut l’accepter. Il déteste vivre ce genre de cauchemar. Il fait de grandes conneries quand il est dans cette situation. Puis, bien, c’t’un cercle vicieux. Il continue de s’enfoncer. Alors, pour lui, la devise des mousquetaires, il n’y pense même pas. Elle ne fait pas partie de son univers, de sa galaxie. Non. Lui, c’est ça : « un pour tous, un pour un ». Car « tous » n’est qu’un leur, une image. Ce n’est qu’une illusion qui vous bouffe si vous avez le malheur de l’appeler.

    Notre chaine de montagne, vu qu’elle est si magnifique, si incroyablement forte, si divine, on peut se demander pourquoi, comment. « Comment a-t-il fait pour se retrouver dans un nid de mafieux ? » C’est une bonne question. Parce que, en réalité, il n’a rien à faire là-dedans. C’est un oiseau libre. Il n’a que faire de se reposer dans un nid infesté. Cependant, l’aigle a été charmé. Le vice, à fort de la côtoyé, l’a endoctriné. Il y a toujours eu une toute petite parcelle de gosse qui germe au plus profond de son âme. Et cette petite pousse s’est retrouvée empoisonnée, à sa plus grande joie. Pas de règle, pas de joueur. Juste une vie. Il adore. Avoir un semblant de liberté, et ne pas se faire juger. Ca l’éclate !


Dernière édition par Ray Silver le Jeu 16 Avr - 12:50, édité 1 fois
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Ray Silver [A vos ordres] Vide
MessageSujet: Re: Ray Silver [A vos ordres]   Ray Silver [A vos ordres] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 12:43

    Histoire :

    Le petit garçon se mit à courir, aussi vite que lui permettaient ses petites jambes. Il décolla de sa place de départ et accéléra, encore et encore. Ses baskettes bleus tombaient légèrement sur le sol pour monter aussitôt dans le ciel. Le pied gauche. Le pied droit. Le pied gauche. Le droit. Le gauche. Le Droit. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Gauche. Droite. Une courte marche de soldat, comme ce qu’il allait devenir dans l’avenir. Mais pas maintenant. Pas tout de suite. Pas à cet instant. Le brun continua d’avancer, tourna dans une direction quelconque et freina. De toutes ses forces. L’herbe humide le fit déraper sur un mètre. Son équilibre se balada vers l’avant. Il porta les mains devant son visage, tomba, pleura. Comme ça, la tête dans la terre. Il ne prit pas la peine de se relever, ni d’enlever les morceaux de verts collés sur son front plein de sueur, ni d’essuyer la morve coulant péniblement de son nez.

    « Oh ! Mon pauvre petit poussin chéri d’amour ! » Ca, c’était sa tendre mère. Elle aimait lui donner des surnoms à rallonge, pour qu’elle s’essouffle à dire tout la succession de qualificatifs affectueux qu’elle pouvait lui trouver. Son prénom était Camille. Gentille. Jolie. Adorable. A croquer. Ce qui me fait penser qu’elle sera croquée dans peu de temps. Camille était le prototype même de la mère poule. Ray, âgé de 5 ans, ne se plaignait pas. A force d’être surprotégé par sa génitrice, il avait tendance à pleurnicher pour un rien.

    « Allons, Chérie ! Laisse-le. C’est un grand garçon. Il ne doit plus pleurer pour si peu. » Ca, c’était son incroyable père. Il était l’exact opposé de son épouse. Nommé William, il n’appréciait pas les méthodes de Camille. Pour lui, un garçon se devait d’être fort, et non fait de guimauve, comme son fils. Attention, ce n’était pas pour ça qu’il ne l’aimait pas. William adorait son enfant. Il le chérissait. A sa manière…

    Les frêles mains de la dame prirent l’enfant par les épaules et le souleva du sol. Elle prit son adorable bout de choux avec supplément de chocolat dans ses bras et lui donna un bisou. Un brin d’herbe s’accrocha à ses lèves. Elle n’y prêta pas plus d’attention que ça. Elle commença à bercer doucement son fils, tout en lui enlevant les crasses qui lui couvraient le visage. C’était dommage. Ces peintures de guerre lui couvrant le visage lui allaient si bien. Pour lui, ces décorations étaient une seconde peau. Mais ne pleure pas, Little Boy, tu auras la chance d’en avoir plein, plus tard. Sa mère continua de le soigner à renfort d’amour. Elle le serra dans ses bras et poussa la chansonnette. Ray commença à se calmer.

    « Tu vois. Ce n’était pas si grave. » Camille.

    « Il faut que tu devienne fort. Sinon, tu ne pourras jamais devenir un soldat comme ton père ! » William.

    Reese frotta son nez contre la chemise de sa mère. Ce bout de tissu se retrouva couvert d’une substance visqueuse verte, plus communément appelée morve. La jeune femme n’y prêta aucun intérêt, continuant de chouchouter son enfant. Le petit brun leva son regard bleu vers son père. Il aimait bien voir ce dernier dans son costume d’homme de la Nation. Il était beau dans sa tunique verte. Les médailles qu’il avait reçues étaient belles. En plus, elles brillaient. Reese aimait beaucoup les choses qui brillaient. Cependant, il n’aimait pas le métier de son papa. A cause de son pays, il partait souvent. Pendant longtemps. William n’était pas à la maison. Et du coup, Peter se sentait un peu seul. De plus, il savait parfaitement ce que le métier de soldat impliquait. Il n’aimait pas les armes, et était bien incapable de tuer une seule personne. Il était bien trop gentil pour ça.

    De sa toute petite voix. De sa voix enrouée, et toute obstruée par les larmes lui aillant déchirée la gorge plus tôt, il dit une phrase qu’il répétera à maintes reprises.

    « Je ne serai jamais un soldat ! »

    Et tu apprendras qu’il ne faut jamais dire « jamais », Little Boy.
    Car…
    « Je serai un soldat ! »

    Ray, les larmes aux yeux, observa la carcasse fumante de sa maison. Il revenait de la prairie située au bord de l’océan quand il avait entendue un grand boum. Il avait couru, couru, couru. Jusqu’à en perdre le souffle. Jusqu’à ne plus pouvoir prendre un fil d’air sans avoir les poumons brulés. Et il continuait de courir. De mettre un pas devant l’autre. Lamentablement. Difficilement. Ray le faisait quand même. Il tomba. Plusieurs fois même. Et à chaque fois, il se relevait. Toujours. Debout. Et il repartait. Ses jambes avaient finies par être écorchées. A sang ses petits genoux. Et il avançait. Encore. Encore. Encore !

    Et puis, il vit. Les murs anciennement blancs n’étaient plus qu’un amas de briques. Les unes sur les autres, elles tombaient à chaque brise de vent. Le gris, causé par toutes ses poussières, et toute cette fumée ternissaient leur petit nid. L’arbre, où il avait accrochée sa première balançoire -et la deuxième, après que la première eu rendu l’âme- avait complètement explosé. Les quelques branches éparpillées prenaient feu, détruisant les dernières traces du végétal. La terre prenait une teinte noire. Il n’y avait pas de rouge. Aucune trace de sang. Aucune d’être vivants. Ses parents avaient disparut de la surface de la terre. Ils n’existaient plus. Ils étaient

    Morts.

    Alors, Ray Peter Silver se promit qu’en mémoire de son père, il serait un combattant de la nation. Pour sa mère, il deviendrait un grand garçon, qui ne pleurerait plus jamais. Pour lui, il se promit de survivre dans ce monde de fou. Et pour eux, il avait promit de les tuer.

    Foutus terroristes.

    Hey, Little Boy, tu avais oublié qu’on était en guerre ?

    ____


    La tension était à deux doigts d’être tangible. Un zeste de stress en plus, et elle se serait matérialisé sous les yeux de notre troupe d’élite. Elle aurait peut-être eu la forme d’un gamin turbulent, lançant des pierres sur ces hommes, titillant à chaque seconde leur méfiance, et riant aux écalant quand l’un d’eux se retournait un peu trop précipitamment en arrière, au son d’une branche qui craque. Ou alors, sous une forme quantitative, elle aurait imité cette haute montagne dont ils s’éloignaient de plus en plus. Un amas de roche imposant et dangereux. Parsemer de pièges –tendus par l’ennemi. Remplit de chemins boueux et de fossés gloutons. Il y aurait aussi eu cette ambiance et cette chaleur de mort. Et le paysage n’aurait pas changé. Ca serait cette même forêt de bambous, tous plus grands les uns que les autres. Ces végétaux de couleur verte, dont le haut des branches empêchaient une grande partie des rayons de l’astre solaire d’arriver jusqu’à eux, et de leur donner un semblant de lueur d’espoir. Le sol aurait été aussi glissant, à cause des feuilles mortes formant un épais tapis au sol, et empêchant les pauvres soldats de savoir si oui ou non, il y avait bien un piège à dix pas de leur position.

    Ray, qui, si vous ne l’avez pas vu grandir vous serait totalement méconnaissable, avançait devant, en bon chef d’équipe. Il avait bien changé depuis l’incident de dix août. Il n’était plus l’enfant chéri de sa mère, tout frêle et pleurant pour un rien. Cette époque où il aurait appelé son père au moindre problème était résolut. Elle était si loin. Reese ne se souvenait même plus de visage de ses parents. Sa mémoire rendait les traits flous. Et leur voix devenait de plus en plus faible au fil des années. D’autres souvenirs prenaient la place. D’autres relations voyaient le jour. Peter avait 25 ans. Il s’était entrainé sans relâche pour pouvoir intégrer les rangs de l’armée, et tenir cette promesse faite sur sa demeure totalement détruite. Après être rentré dans les troupes d’intervention spéciale, fait missions sur missions, il se retrouvait là, en Chine. Dans un coin parfaitement paumé, entre des centaines de milliers de bambous, lui et ses 4 autres hommes avançaient péniblement. La mission d’infiltration qu’ils devaient mener pour renverser les forces armées d’un bloc de résistance était, à la base, tout ce qu’il y avait de banale. Excepter que les renseignements fournis des jours plus tôt ne prenaient pas en compte les conditions météorologique. En temps normale, il n’aurait pas bronché. Il n’aurait rien dit. Il ne se plaignait jamais en mission. C’était son boulot. Un point c’est tout. Sauf que la Chine était réputé pour avoir un climat bien à lui. Jonglé entre les averses, où des litres d’eau vous tombait sur le crâne à une vitesse prodigieuse et puis se faire un sauna, et on recommence avec la pluie était… Vivifiant. Egalement très fatiguant. D’autant plus que, par un coup du hasard, des petits chinois armés jusqu’aux dents attendaient bien sagement leur arrivée. Ca, il ne le savait pas encore.

    Donc, ils avançaient, toujours devant, se serrant les coudes à la moindre trace de faiblesse. Ils faisaient des pauses quand elles étaient nécessaires. Ils marchaient quand ils n’étaient pas assis, en train de reprendre des forces. Et cette forêt de bambous paraissait si grande. Comme s’il n’y avait eu que ça sur la surface du globe. Le cadet du groupe avait lancé l’hypothèse comme quoi ils tournaient en rond, mais c’était impossible. Ray avait un sens de l’orientation à faire pleurer Indiana Jones. De plus, la boussole leur indiquait le droit chemin. Ils avaient peut-être été largués un peu trop loin.

    Quoi qu’il en soit, vers la fin de leur troisième jour de marche, ils étaient épuisés. La méfiance chutait, la tension grimpait. Et Lucky chuta. Il tomba tête la première. Pour ne plus se redresser. Du rouge commença à teindre le sol. Ce fut le déclique, pour tout le monde. Encerclé. Gordon, le cadet, se fit avoir, dans l’abdomen. Des rires jaillirent de tous les sens. Une voit rauque, des phrases hurlées en chinois. Ils ne connaissaient pas la langue, mais c’était certainement ça. Oh ! Et puis, on s’en foutait. Un visage sortit des feuilles mortes. Un visage crasseux, plein de boue, comme le visage de nos américains. Sauf qu’il n’était pas américain, lui. C’était un ennemi. Il cria, tel un chien enrager. Des ordres jaillirent de sa bouche sèche. Un postillon s’envola d’entre ses dents. Les trois survivants ne comprirent pas ce qu’il voulait. Le cerveau ne le comprit pas. Le corps, oui. Par pur automatisme, Ray jeta son arme au sol, enleva son sac et s’abaissa, en position de prisonnier. Il n’était pas heureux. Ces yeux étaient électriques. La mâchoire serrée, il observa ses camarades faire la même chose. Embuscade. Les asiatiques eux, étaient d’une excellente humeur.
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Ray Silver [A vos ordres] Vide
MessageSujet: Re: Ray Silver [A vos ordres]   Ray Silver [A vos ordres] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 12:47


    Ah ! Quelle était belle cette médaille ! Cette petite étoile plaquée or, fièrement attachée à sa veste lui donnait une belle allure. Quoique, pour lui, ce n’était qu’un ornement de plus. Il y avait tellement d’autres décorations de ce genre qui pendaient à sa poitrine, montrant quel héro de guerre il était. Ses vêtements verts, parfaitement pliés lui allait à la perfection. Le béret également vert était à la juste taille, et lui donnait un air encore plus sérieux que jamais. Les dames le croisant dans la rue étaient attaquées par cupidon. Qui pouvait résister à un soldat de retour de mission ? Peu de personne. Chaque passant lui adressait un sourire, parlait un peu avec lui. Ils lui demandaient ce que ça faisait, de servir son pays, d’être là pour protéger les pauvres citoyens, d’être la fierté de son pays.

    Et Reese répondait toujours avec le sourire, et avec politesse. Il se montrait galant avec les dames, respectueux envers les personnes âgées. Il souriait aux enfants, s’abaissait pour qu’ils puissent voir de plus près ses médailles. Il gratifiait les petites filles, leur disant qu’elles étaient en sécurité ici, parce que lui, était là. Il s’intéressait à la vie des personnes, leur demandant si tout allait bien. Et si ce n’était pas le cas, il disait –en rigolant- qu’il irait proposer à ses supérieurs de faire quelque chose pour ses pauvres habitants. Parfois, il lui arrivait d’être plus sérieux. Quand il croisait une victime de la guerre, comme lui, son regard s’illuminait de respect. Parce que, il savait ce que la personne avait vécu. Qu’il la trouvait très courageuse de continuer sa vie et de ne pas se lamenter sur son propre sort. Ray savait parfaitement ce que sa faisait. Rencontrer des personnes dont le passé se ressemble lui réchauffait un peu son cœur.

    Cet organe avait plus que besoin de se remettre à battre. Après l’embuscade qu’il avait vécue au pays de l’étoile rouge, beaucoup de choses avaient changé pour lui. Au moment où il était devenue prisonnier, il avait résisté, attendant, sûr et certain, que son pays viendrait le sauver. D’après lui, puisqu’il avait tout fait pour protéger son pays, quand lui serait en danger, son pays viendrait le sauver. Pour lui, c’était quelque chose de tout à fait normale. C’était comme rendre la monnaie de sa pièce. Comme ça, il serait quitte avec le gouvernement de son pays. C’était donnant-donnant. Vous voyez ? Alors, il avait attendu, rechignant aux moindres ordres. Frappant quand il en avait l’occasion, mordant quand il était attaché.

    Les jours passaient. Personne ne venait. Son espoir s’émiettait à chaque seconde. Au plus infime instant, durant lequel il était assis dans cette pièce sombre et humide, sa détermination, sa volonté de croire en son pays disparaissait. Elle mourrait à petit feu. Se faisait oubliée dans se cachot. Oui. Tout s’envolait. Ses rêves, ses envies. Tout partait, le laissait là, au fil des séances de tortures, des bagarres, des douches brulantes. Il ne restait que lui, et la solitude. Et tapis, dans l’ombre, une fugace envie de vivre. C’est ce qui lui permit de tenir bon. Jusqu’à…

    « Le prisonnier s’échappe ! Tuez-le !! Tuez-le !! »

    Reese se laissa porter par ses jambes maigres. A bout de souffle, il continuait d’avancer. Ce n’était pas une carence en vitamine qui allait le laisser clouer sur place. Il était resté immobile des heures, des semaines. Il avait l’impression que ses pieds étaient dotés d’ailes. Il fut peut-être blessé. Ou pas. Il ne sait plus. Il ne se souvient plus. Le brun ne sait pas comment il a fait pour s’en sortir vivant. Mais une chose est sûre, c’est que ces merdeux de chinois n’ont pas réussit à l’avoir. Puis, il est retourné dans ce qu’il croyait être son pays et était devenu un héro…

    Ouais, bon, tout ça, c’est juste pour que ses supérieurs ne perdent pas la face. Vous imaginez, qu’il revienne et qu’on le foute gentiment à la porte ? « Oups, t’es toujours pas mort toi ? Ben, dégage. On a plus besoin de toi. C’tait sympa quand même » Ca aurait été joli, non ? C’aurait été bien drôle. Bien, Ray a connu ça, sauf qu’il manque une phrase : « Tiens, prends ça, lot de consolation si tu veux. » C’est comme ça qu’il voit les choses.

    Le bon soldat arriva au cimetière. Washigton DC. C’était une belle ville. La gloire des USA. Le bonheur. Lui, il n’était pas là pour faire les boutiques et visiter les monuments historiques. La maison Blanche n’avait que faire de lui. Ce n’était pas monsieur le Président qui allait se bouger les fesses. Ca, c’était pour le prototype de l’américain dix-pour-cent d’os, quatre-vingt-dix de graisse. Il n’avait pas le droit de profiter de ce semblant de vie. Ce n’était pas quelque chose que le Seigneur lui permettait. Il avait des projets plus terribles et affreusement excitants pour lui. En attendant ces moments croustillants, Ray avait une affaire importante à régler. C’était à cause de cette affaire qu’il était là, au milieu de ces tombes et de ces fleurs. Il n’en avait pas prit. C’était triste. Il aurait du en acheter. Le temps ne le permettait pas. Il était trop tard pour faire demi-tour et acheter un stupide bouquet à quinze dollars. Il se balada à travers les rangées, laissant couler son regard sur les signes, les remercîments, les noms.

    Un frisson lécha son échine, remonta le long de sa colonne, titilla sa peau. Il trembla un instant, ferma les yeux tout en continuant de marcher. Il ne pouvait plus pleurer. A présent qu’il était un adulte, il n’allait pas se mettre à chialer sur la tombe de son modèle. Et puis, s’il se mettait à brailler sur la première tombe, il finirait sa tournée complètement dessécher. Le stock d’émotion épuisé. Ca, il ne pouvait se le permettre. Alors, il prit sur lui. C’était une mauvaise habitude. Comme toujours…

    Ses pas s’arrêtèrent devant une stèle. Elle ressemblait comme deux goutes deux à celle se situant sur sa gauche. Excepter que monsieur Stranburg était un parfait inconnu pour Ray. Il s’abaissa, restant un peu à la hauteur des écritures. Ses yeux parcourent les lettres. Une fois. Deux fois. Quatre. Et Six fois. C’était peut-être bon là. Reese aurait pu les lire des milliers de fois. Des centaines de milliers de fois. Ca n’aurait rien changé. Il ne se laissait jamais de ce dire que ça, ce tout petit bout de pierre était la dernière trace de son père. Il porta la main à son visage, retint péniblement un sanglot. Son corps fut prit d’un soubresaut. Ses épaules tremblèrent légèrement. La douleur vint danser avec cette blessure aux cotes. Ah. Il avait bien été blessé après tout. Il s’abaissa encore plus, à cause du mal et de la tristesse. Il connu encore un élan de faiblesse et s’en fut trop. Une larme coula. Puis une deuxième. Son nez le démangeait. De la morve ce mit à couler. Il redevenait un petit gosse. Juste quelque secondes. Comme ça. En souvenir du bon vieux temps. Il se retrouva au sol, a verser encore un nombre limité de larme.

    Puis, il se calma, essuya ses pleurs avec un mouchoir, se souvint soudainement d’une berceuse que lui chantait sa mère quand il avait un bobo. Ca lui mit du baume au cœur. Il se redressa, enlever du revers de la main la poussière installée sur son bel uniforme. Ensuite, il fit le salut militaire. Comme dernier hommage, une dernière marque de respect. C’était comme ça, parce qu’il ne connaissait que ça…

    Il se dirigea vers plusieurs mémoriaux, tout frais, tout beau. La pierre luisait encore au soleil, renvoyait les rayons de cet astre dans l’air. Ca devenait presque beau à voir. Un mince sourire vint flâner sur le visage du soldat. La mélancolie et les souvenirs vinrent troubler un instant sa mémoire. Il se souvenait de ses camarades. Tous. Ceux qui étaient tombés au combat, pendant que lui, il continuait d’avancer. Little Boy, j’espère que t’es pas trop triste. N’oublies pas que tu vas t’amuser d’enfer demain. Promis. Oui, il devait aller droit devant. Ne pas stagné, comme eux étaient voués à le faire. Il s’inclina respectueusement devant les quatre tombes. Il resta ainsi une, deux, trois… Quatre et cinq secondes. Puis, il se redressa. Il observa à nouveau les noms. Il sourit. Et Pleura.

    « C’est con, j’aurais du vous apporter des fleurs aussi. ‘Fin, y a toujours ça… » Il prit son béret entre les mains. Il commença à jouer avec avant de le déposer sur la tombe de Jimmy. C’était lui qui en était le plus fière. « C’est une bien maigre compensation, je vous l’accorde. Mais qu’attendez-vous d’un gars comme moi ? J’ai connu que ça, toute ma vie. Ce n’est pas très digne de ma part. Je vais me rattraper, je vous le promets. Je… je ne servirais plus dans l’armée. C’est fini. Un soldat de plus, ou de moins… Il n’y a pas de différences. » Il serra un temps les poings. « Je ne suis qu’un idiot. Je n’aurais pas du faire ça, de toute ma vie. Au final, ça ne m’a pas servit à grand-chose. Je ne suis plus qu’une machine à tuer. » Oh Que Little Boy est sévère avec lui-même. Il a oublié que ce n’est pas vrai. Qu’il est tellement plus. Ce n’est pas grave. Je serais là pour le lui rappeler. «Vous allez voir, je vais changer. Je sais pas comment. Mais… Je ne serais plus à la botte de l’armée. De tels incapables qui ne font que se taper dessus… » Il rigola. Et dire qu’il avait travaillé pour de tels idiots.

    Et il continua de leur parler. De tout. De rien. Il ne fit que ça. Parler et Parler. Jusqu’à ce que le soleil lui tape sur le crâne.

    « Il y a un temps pour chaque chose. Je crois qu’il faut que j’y aille. Il n’y a rien qui me retienne ici. »Il se mit à murmurer « Juste des souvenirs… » Il sourit tristement. « Bye les gars »

    Ici, plus de salut militaire. Il tapota la tombe de chacun et partit, leur adressant un signe de main. Ils n’étaient pas là. Mais il était persuadé qu’ils pouvaient le voir. Qu’importe où ils se trouvaient. Tu vois, Little Boy, tu changes déjà.

    Reese avait besoins de partir. Aller ailleurs. Il choisit New York. Il paraissait que la nouvelle pomme était à croquer…
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Ray Silver [A vos ordres] Vide
MessageSujet: Re: Ray Silver [A vos ordres]   Ray Silver [A vos ordres] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 12:49


    Notre beau jeune homme, dépassant la trentaine depuis peu, était là, assis sur une poubelle du Bronx, dans une rue sombre. Peu de personne passaient par ce chemin. Cette route avait le don de donner des frissons aux voyageurs. Les passants la connaissaient un peu, mais préféraient l’éviter quand même. D’autant plus que cette nuit là, il n’y avait pas n’importe qui dans cette ruelle. Il y avait un chasseur.

    Les traqueurs sont souvent réputés pour sortir la nuit. C’est à ce moment qu’il est plus facile pour tendre une embuscade. Ils passent plus discrètement près de leur proie. Ils se camouflent plus facilement dans le noir et les coins sombres. Ils se glissent dans les hautes herbes et cessent de respirer. Ils deviennent alors invisibles. Il y a un seul moment où ils risquent d’être repérer. Au moment de l’attaque, et la seconde qui la précède. C’est là que tout se joue. Parce que le chasseur s’apprête à sauter sur sa proie et que toute son envie de sang surgis. C’est à ce moment qu’il est le plus dangereux, car rien –j’ai bien dit rien – ne peut l’arrêter.

    Le chasseur, dans notre belle histoire, s’était Peter. Il attendait, calmement, que sa proie ne pointe son nez. Il s’amusait à faire des boules de buées dans l’air. Il aurait pu faire ça avec une cigarette, mais monsieur ne fumait pas. S’eut été compliqué dans ce cas. A la place, il soufflait, regardant ces bulles d’air froid se disperser dans les environs, et il recommençait. Il ne semblait pas très concentrer, souriant tout seul à certain moment, quand un bruit, un murmure semblait arriver à ses oreilles. Il ressemblait presque à un enfant. Il se dandinait de droite à gauche, tapotant sur la poubelle où il avait posé ses fesses. Bien emballé dans son manteau, et l’écharpe autour du coup, il ne craignait pas la morsure du froid. C’était lui le prédateur cette nuit, pas la météo.

    Que traquait-il donc, d’une manière si désinvolte ? Oh ! Trois fois rien. Il était juste occupé à attendre qu’une certaine personne sorte de l’immeuble en face de lui. L’immeuble dont la seule sortie encore utilisable était juste devant lui. Aller savoir pourquoi, par un malencontreux accident, la porte principale était bloquée… Promis, Ray n’y était pour rien ! Ou juste un tout petit peu…

    Alors, une autre question que vous seriez porté à vous posez serait : S’il attend quelqu’un qu’il doit tuer, pourquoi n’est-il pas armé. C’est vrai quoi. Il devrait normalement être tendu à un point de non retour, un magnum callé dans les doigts, et les mains devenant poisseuses à cause du stresse. Mais voyons ! Ca n’aurait pas été drôle. Et puis, notre gentil Ray n’aime pas trop les armes à feu. Pas de ce petit calibre. Il aurait pu se mettre au loin, avec un fusil et une lunette, pour abattre son adversaire de loin, comme ça. Il aurait préféré. Cette méthode lui plaisait beaucoup plus. Ou alors, l’usage des explosifs était passé dans sa tête. Mais ça faisait trop de bruit, et la nuit était trop belle ce soir. De plus, comme la « police » n’était pas loin, ça aurait été dommage de leur faire bouger leurs grosses fesses, pour peu qu’ils les bougent. Sachez que notre aimable Reese a apprit à manier plusieurs types d’armes quand il s’entrainait pour son pays. Et depuis qu’il s’était lancé dans la mafia, il avait découvert d’autres moyens de tuer beaucoup plus… Intéressants. Sa manière préférée était d’utiliser un vieux rasoir. Vous savez, comme ceux qui sont visibles dans les vieux films ou dans ce magnifique musicale de Jonny Deep dont je ne me souviens plus le titre…

    Bref ! C’était ce qu’il préférait, avec le fil tranchant, et le fusil d’assaut –mais cela, c’est juste pour les grandes occasions. Pour pouvoir utiliser ce vieux rasoir, il faut être fort proche de sa proie. Et nous y voilà, la raison pour laquelle Ray attendait si patiemment le cul posé sur un amas de détritus. La rue avait plus les caractéristiques d’une ruelle. Se rapprocher était donc facile. Et puis, l’ancien soldat était très doué pour le corps à corps. Alors, tuer un petit drogué pathétique n’était pas un réel problème.

    La porte s’ouvrit. Ray ne prit pas le temps d’observer, et de confirmer si la cible était bel et bien devant lui. Il l’avait sentit, à l’instinct. La pauvre personne qui sortait par la porte de derrière en jurant, c’était bien ce pauvre drogué à assassiné. Reese le prit par la manche, et l’attira vers lui. L’arme était sortie. Elle brillait légèrement, montrant qu’en effet, ceci allait tuer. Ca allait le tuer lui, ce pauvre gars. Ce dernier ce mit d’ailleurs à paniquer. Lui, il n’avait pas envie de mourir.

    « Oh ! Oh ! Oh ! Gars, qu’est-ce tu fait ? T’es sûre que tu te goure pas ? ‘Sait jamais. J’suis peut-être pas celui que tu cherches. » Il tremblait un peu. Tenta de se défaire des serres de l’aigle. Pas moyen.
    « Il y a toujours un risque, tu as bien raison, mon ami. Tu t’appelles bien Alessandro, non ? »

    R. était d’humeur joyeuse, joueuse ce soir. Pourquoi pas le faire patienter un peu ? La suite des événements pouvaient devenir intéressant. Il plaqua le gars contre le mur crasseux. Collée contre les briques, presque étouffé par la poigne de son agresseur, « Alessandro » s’il ne mourait pas égorgé allait mourir la gorge broyée. Il paniqua un peu plus, bredouilla quelques mots. Ce fut incompréhensible. Reese appuya plus fort sur la carotide de notre ami.

    « Je répète : Es-tu, oui ou non, Alessandro ? »

    Ouh ! C’est que Little Boy devient violent. Gaffe mon ami. Il a bien changé. Il est plus méchant. Et terriblement plus marrant.


    « Nan ! Nan ! C’pas moi. Je suis le grand Lionel Arthuro. T’es bigleux ou quoi ? J’ai l’air de ressembler à ce gn– »

    La poigne se fit plus pressante. La lame se rapprochait. Ce type, c’était bien celui qu’il cherchait. Tant mieux. Un sourire carnassier lui fendit son masque de violence. Il souleva du sol son ami, se retrouvant les pieds battait l’air. Lui, il allait crever et se retrouver la tête dans le caniveau. Ray prit une dernière fois son souffle. Et il lâcha son collège. Il glissa lamentablement sur le mur, pour se retrouver les fesses au sol. Non, il n’était pas mort. Pas encore. Le brun s’accroupit. A la hauteur de Lionel, il prit sa mâchoire entre ses longs doigts, et souleva sa tête. Ses yeux bleus électriques pourfendaient l’âme de la pauvre proie. Un dernier regard, en l’honneur de ce futur cadavre. Ce même futur cadavre qui eu un sursaut.

    « Eh ! Eh ! Eh » C’était une manie chez lui de dire plusieurs fois le même son ? « J’te reconnais. T’es le Lieutenant Silver, nope ? J’t’ai vu à la télé. T’es une star pour le country, nope ? Mais qu’est-ce que tu– »

    Oups ! Sa mais avait resserré de son propre chef la gorge du drogué. Oui, il était le lieutenant Silver. Mais c’était une autre histoire. Un passé enterré et brulé. En même temps que son beau costume et toutes ses décorations. Le bon soldat était mort, enterré. Crevé. Oublié. Et quelqu’un allait le rejoindre…

    La lame se rapprocha, trancha, et il saigna.

    ____


    Un mort de plus. Qu’est-ce que ça pouvait lui faire ? Il en avait tué des centaines avant. Et on l’avait applaudit, acclamé. Ici, il le faisait aussi. Et il était payé. Moins d’honneur, plus de plaisir. C’était son rôle. En tant que fantassin des Alphas. Il avait dit qu’il allait changer. Ce n’était pas dans le bon sens. Dommage. Il aurait pu faire de grandes choses. Il se contentait juste de tuer les racailles, pour passer le temps. De son point de vue, ça aidait New York à se redresser, mais ça montrait aussi l’impuissance de USA. Pour ça, il aurait pu choisir une autre ville. Mais NY était tellement charmante. Le risque d’une attaque terroriste était fort proche aussi. Il n’avait qu’une envie en venant ici, dans cette ville grouillante de gros rats bien gras : que cette pomme se fasse tirer dessus. Et qu’elle éclate. Tous avec elle. Lui en premier…


    Allons croquer la Pomme de Eve.
    Violons les règles, Découvrons les vices.
    Bang !
    Que ta cervelle vole en mille morceaux.
    C’est affreusement excitant !



    Famille :
    William Silver, Père, décédé. Ancien soldat.
    Camille Reynolds, Mère, décédée. Ancienne comptable.
    John Reynolds, Oncle, vivant. A la retraite. Ancien commandant.
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MessageSujet: Re: Ray Silver [A vos ordres]   Ray Silver [A vos ordres] Icon_minitimeJeu 16 Avr - 16:17

I'm very impresseeeed! Magnifique fiche, j'ai adoré l'histoire et les descriptions... Tout quoi! =D

Validée avec plaisir!
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MessageSujet: Re: Ray Silver [A vos ordres]   Ray Silver [A vos ordres] Icon_minitime

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