Hashi Nocivo

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La fiche d'Hashi. Hashi Nocivo 2dam3c4

Le coup des chatons, t'es baisé direct.

[HJ : * Met un pied dans la porte. * Voilà j'ai pas réussi à me décider entre la première et la troisième personne, j'espère que c'est pas gên... HEY MAIS FUYEZ PAS !]

Nom : Nocivo.
Prénom : Hashi (hey la lose, tes parents ils t'ont appelé comme le héros d'un livre, t'as pas l'air con).
Surnom : Hey t'es con faut des amis pour qu'ils te surnomment !
Age : Vingt sept ans.
Date de naissance : Vingt et un Mars.
Nationalité : Française.
Statut : Soigneur au Zoo (donc civil).

Description physique :

Je crois que je vais commencer par le petit détail qui forge tout mon physique : Mon pied droit.

Vous connaissez cette blague ? « Papa papa, pourquoi j'ai qu'un œil hein ? Pourquoi pourquoi pourquoi hein hein dis dis hein hein ?! Allez dis dis dis dis s'teu plaît diiiiis ! Pourquoi j'en ai qu'un hein pourquoi j'en ai qu'un ? Hein hein ? » « ARRETE DE ME CASSER LA COUILLE ! »
Bon, mon père n'était pas mono-burne, mais en attendant j'ai qu'un pied, le gauche. Le droit c'est une prothèse en plastique authentique. Même que quand tu fais toc toc dessus, ça fait un bruit de porte. Bref, m'étant fait arraché le pied assez jeune, ça a influé sur ma croissance – les jambes font pas le même poids - donc je suis tout petit. Un mètre soixante cinq. Et ne pouvant pas courir, je fais pas vraiment de sport, donc je suis dans le genre maigrichon. Bien sûr, pour compenser, j'ai misé sur les fringues, les pompes, les trucs comme ça, ce qui fait de moi l'handicapé le plus sexy de l'univers. Ah ah.

Quand je disais que mon pied droit forge tout mon physique.

Sinon Hashi est blond (coloration discrète, légère et de bon goût), sinon il a les yeux d'une couleur quelconque, sinon quand il sourit ça a l'air sincère, sinon tout un tas d'autre truc, mais il n'y accorde pas vraiment d'importance. Vous rencontrerez rarement un monomaniaque du pied droit, j'peux vous le garantir. Dingue comme une absence peut vous forger le caractère et votre façon de vivre. Mais j'y reviendrai plus tard.
Bien sûr, il boite bas, et il ne court pas (sauf en rêve), mais dans le fond, avec de l'entrainement, ça ne se voit pas tellement. C'est juste que ça fait un pied curieusement froid et solide quand on dort avec. Rassurez vous, ça n'arrive pas souvent vu qu'on le paye à l'heure... bref.
Pour finir sur l'impression qu'il dégage, il a l'air aussi solide et consistant que du papier à cigarette, surtout qu'on voit rarement ses yeux – encore un grand fan des lunettes de soleil – ce qui fait que si on demande à un mec ce qu'il à retenu de Hashi ça donne « un petit con blond (pléonasme) qui marchait en sautillant ». Ça ne se voit pas vraiment qu'il à vingt sept ans, il accuse pas vraiment son âge, sauf au niveau des yeux qui commencent à avoir l'air de fatiguer sévère. Déjà qu'il était pas spécialement beau de base... Mais bon, à la grande loterie de l'univers, il s'en sort pas si mal finalement, il aurait pu être la réincarnation d'Elephant Man ou être tout simplement mort à deux ans, ou encore être Johnny Rockfort (starmania), faut savoir positiver dans la vie.

Description psychologique :

Je pense que j'suis un gars relativement normal, assez facile à vivre en fait. Déjà j'suis pas foncièrement méchant, la preuve : J'aime les animaux. C'est pas une preuve de bonne santé mentale ça ? Et puis j'ai un boulot stable, j'ai fais de longues études, j'ai une vie sexuelle, j'ai des parents, ça fait de moi quelqu'un de normal non ? Bon OK il me manque un pied, mais c'est dans le physique ça, c'est pas dans le psychologique. Puis j'ai plus peur des chiens maintenant, j'les aime bien même je crois, et puis je préfère les loups en fait. Ils sont beau, j'aime bien la forme qu'ils ont quand ils courent et tout, comment leurs corps bougent quand ils se déplacent, comment ils te regardent avec leurs petits yeux tout jaune. C'est pour ça que je suis devenu soigneur au Zoo.

De part un traumatisme plutôt violent ayant engendré pas mal de névroses et des manques dans son développement physique et social dû à son handicap, on peut franchement dire qu'il manque à Hashi deux trois cases, voir franchement tout le damier. On dit que la petite enfance forge la personnalité, j'en doute franchement. La manière de se comporter avec les autres et la valeur que l'on s'accorde viennent plus tard, une fois qu'on s'est pris deux trois portes dans la gueule. Hashi s'est pris une fabrique de porte, frustré dans ses élans de sociabilisation par sa différence. Ses petits camarades du collège n'ont jamais d'ailleurs su son prénom, puisqu'ils ne l'appelaient que par des surnoms humiliants. Le peu qu'il saivait de la vie et des émotions à cette époque, c'est à la télé qu'il l'a apprit. Télé-achat, Friends, Star Academy, Sex and the City, Ma Famille d'abord, Super Nanny, Oui Chef !, les Simpsons, le Grand Journal, 66 Minutes, Plus Belle la Vie, Buffy contre les Vampires, Supernatural, le Treize Heures. Des heures de lobotomie et de gavage gratuit payées par ses parents, des heures assis en tailleur la bouche entre ouverte à trois centimètres de l'écran à se nourrir de ces émotions qu'il était incapable de ressentir puisqu'il passait sa vie chez lui. D'ailleurs même maintenant, si lui parle de la saison 5 de Stargate il peut récité le nom des épisodes dans l'ordre et vous faire un résumé de leur contenu. De même pour les dessins-animés. Ce n'est pas tellement qu'il en tirait du plaisir, c'est juste que quand on est en troisième et qu'on a pas d'ami, il ne reste que ça à faire.
Depuis quand même il a un peu fait des armes dans la vie, un peu, toujours artificiel, toujours provoqué, toujours devoir s'imposer pour tirer un truc de cette connasse de vie, parce que la salope est radine et frigide.
Bien sûr il en gagné depuis, il a apprit des règles valables en Europe ou aux USA :
- L'apparence, ça compte. Enormément.
- Il existe des pervers qui aiment se toucher en léchant des pieds en plastique, ils sont généralement vieux. Et ils t'aiment beaucoup.
- Les gens gentils existent, la bonté existe, le bonheur existe, mais jamais dans la même rue que toi.
- La sexualité, tout comme les chaises Ikéa ou les baguettes de pain, ça se vend et ça s'achète. Idéalement avec la même indifférence.
- Si tu sors un discours de Sitcom dans la vie réel, t'as l'air très con.
- La joie et la confiance en soi, ça se montre, ça s'exhibe, donc faut sourire et mettre des fringues qui claquent et bien voyantes.

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Histoire :

« C'est Raoul mon PitBull qui l'a trouvée appétissante.
C'est Raoul mon PitBull, il est gentil, mais quelle descente !
Il aime jouer, il est cool, mais s'il a un petit creux dans le ventre,
il te croque dès que tu rentre ! »

Je vais commencer par ce qui a divisé ma vie en deux, c'est à dire qu'il y a un avant et un après. C'est marrant, l'avant, quand je m'en souviens, j'imagine les scène comme si j'étais à l'extérieur de mon corps, comme si c'était pas moi. Avant, c'était les petits oiseaux, le champ de pâquerette avec un petit vent venant du sud pour caresser doucement ta peau avec des Bambi qui sautillent autour de toi, tout ça. Après c'est la crasse luisante sur les murs d'hôpitaux, les monstres aux yeux rouges sous ton lit, les pulsations de douleur aiguë, les gens avec des gueules de con qui te regarde bizarre, la vie qui change.

Je me suis fait bouffer le pied par un chien.

C'est con hein ? Oui ça l'est, mens pas. Le clebs s'appelait Nestor, je l'ai su après qu'ils l'aient fait piqué. Qui ça ils ? J'sais pas, des adultes, bref je zonais de nuit avec d'autres morveux en fumant une cigarette (une Marlboro, d'ailleurs y paraît que sur le paquet on retrouve les trois K du Ku Klux Klan et deux pieds d'un noir pendus, chelou hein ?) qu'on avait acheté dans la trouille de se faire choper. Oui, c'est pas très malin des petits cons de treize ans, mais il me semble que la capacité à relativiser et le recul, ça vient plus tard, genre vers soixante dix ans. Un des gamin avait un gros chien noir et rouge, sans muselière – c'était pas obligatoire à l'époque – et qui était connu pour son humeur joyeuse et sa grande patience.
Bref.
Les protagonistes étaient réunis, le décor aussi : Un chien plutôt gros, le morveux, le bas d'immeuble pas fréquenté, la nuit. Là, il faut un élément déclencheur, je sais pas, un truc du style « le morveux donna un coup de Kalachnikov dans le flanc du chien, qui, en agonisant, arracha le pied du gamin, amen ». Ben c'est pas du tout ça, c'est juste que accidentellement, j'ai jeté le mégot... Sur le chien. Vous savez à quel point c'est chaud un mégot ? Vous savez à quel point ça peut être grognon un Cane Corso ? Vous savez à quel point c'est sensible à la douleur la muqueuse des yeux ? Bah moi j'ai appris tout ça en même temps ! Ce que je ne comprends pas par contre, c'est que cet enculé de clébard de merde à la con ne m'ai pas tué, ça ça me dépasse mais alors totalement. J'veux dire, il aurait dû me sauter à la gorge non ? Ça devait être un chien con, ou alors il était franchement sadique, parce qu'il a pris son temps. Ça fait très mal de se faire trancher le tendon d'Achille, de même, se faire arracher des lambeaux de chair vivant aussi, et être violemment séparé de son gros orteil également. Je sais pas ce que ça donnait de l'extérieur, mais de mon point de vu c'était Massacre à la Tronçonneuse pour le sang, et les Saw pour la douleur (ceux qui l'ont vu peuvent comprendre, rien que regarder ça fait mal).
Les gens ont frappés sur le crâne du chien pour lui faire lâcher le morceau (il fallait bien ça), les vétérinaires l'ont piqués après et moi je suis parti un long, très long moment à l'hôpital.

Je suppose que tu sais – tu permets que je te tutoies ? - à quel point l'adolescence c'est pas facile, soit pour l'avoir déjà traversé toi même, soit pour être en train de la vivre – tu sais y a pas de honte à être un ado à vingt sept ans. Déjà, claquer les portes en hurlant que personne te comprends, avoues que c'est fatiguant. Et puis j'veux dire, se branler discrètement dans sa chambre en tendant l'oreille pour voir si papa et maman dorment bien, c'est stressant, et puis boire ses premières bières, fumer ses premières clopes, c'est tout un truc. Bah avec un handicap, c'est encore moins facile. Déjà d'une parce que tes parents te collent pour être sûrs que tu te fasse pas encore plus bobo, de deux avec un pied en moins, tu peux pas courir, être normal aux yeux des autres (là où toute ta vie dépend de ça, gasp). Disons que j'en suis pas sorti encore plus fort, je suis sorti de mon adolescence plus... Traumatisé. De plus, j'avais une sainte terreur des chiens. Mais même dans toutes ces conditions, j'ai eu mon bac.

Et je me suis dirigé vers des études vétérinaires.

... Mais à New York ! Pourquoi Hashi voulait il aller à New York ? Plaçons les choses dans leur contexte : Il était jeune, dix huit ans, dépourvu des expériences qu'on peut faire à cet âge là, puceau (ai-je besoin de le préciser ?), jamais prit une cuite de sa vie, jamais embrassé une fille. Par contre la frustration il l'avait à la puissance mille, il aurait voulu tout faire et tout tester. La seule chose qui lui était accessible et garantie par le gouvernement, c'est les études, dans lesquelles il avait excellé. Et puis bien sûr, il avait la télé, devant laquelle il avait grandit et dont il s'était était gavé. Et où se passent les sitcoms à la télé ? Au USA ! Et c'est quoi la grande ville où Samantha taille des pipes à tour de bras dans Sex and the City ... ? Voilà, bravo, vous avez deviné.
... Et puis pourquoi vétérinaire bon dieu ? Quelqu'un qui a peur des chien peut pas décemment faire un métier pareil ! Et bien c'est qu'il a évolué, et il est passé d'une terreur sans nom à une fascination morbide pour la race canine, de préférence quand il la disséquait ou qu'il lui découpait les testicules. C'est à peine si il ne se venait pas dessus en voyant un chien écorché, d'ailleurs il a dû éjaculé une fois en cours. Dans le fond, il aimait bien les animaux.

Comme dirait Maîtresse Séverine en larmes dans Shortbus (un film) « Vivre à New York c'est tellement cher ! », et Hashi était bien d'accord avec elle. C'était arrivé comme ça un jour, il était dehors, il s'emmerdait, un vieux monsieur a mal interprété son attente. Il y a de meilleures manières de perdre sa virginité sans doute, surtout quand un vieux vous lèche votre pied en plastique en éjaculant sur les draps de l'hôtel, mais le jeune homme fut très content. Rémunéré en plus, il ne l'avait pas cherché, ça s'était fait presque par accident, et puis à dix neuf ans, il commençait à s'inquiéter de la perdre un jour. Il ne fit pas grand cas de la moral ou de sa dignité, et continua à le faire, pour financer ses fringues hors de prix, ses études longues. Ça ne le gêna pas de sacrifier sa sexualité sur l'autel de la superficialité, de toute façon il n'y avait pas accordé beaucoup d'importance jusque là. Il n'y avait tellement pas accordé d'importance qu'il était incapable de dire si il était homo ou pas, vu qu'il s'était toujours astiqué sans support visuel (et sans orgasme, hélas). Néanmoins, il ne s'en vanta pas non plus, et la fin de ses études arriva, et il commença à bosser comme vétérinaire, accomplissant une vengeance de longue date et un acte divin à chaque fois qu'il piquait le Youki de mamie ou que Brutus venait se faire castrer avant que Papa, Maman et les enfants aillent à la mer. La bonne ambiance.
Mais voilà, les meilleures choses lassent, et maintenant, ce que Hashi kiffait dans le fond de son corps, c'était les loups. Parce que c'était des chiens, mais en plus méchant, en plus brut, en plus sauvage. Ils n'avaient pas cette sorte de soumission morbide – limite masochiste - que pouvaient avoir les chiens. Des grands chiens aux lignes pures et au caractère libre. Infiniment plus lourd en capacité à faire angoisser également, mais il fallait se lancer des défis dans la vie.
Hashi devint soigneur au Zoo.

Famille :
Un papa et une maman, bien au chaud en France. D'ailleurs si vous avez leur numéro, appelez les, ils se demandent ce que devient ce fils qui ne donne pas de nouvelle.

Non, non, non…
C'est Hubert mon cocker
Qui voulait pas s'trouver en reste
C'est Hubert mon cocker
Avec Raoul ils se détestent
Il voulait rester fier
Et avoir sa part du gâteau
C'est normal, il a l'sang chaud
C'est Hubert mon cocker…

J'adore cette chanson! =D
Fiche très intéressante!
Je t'aime bien estropié! =)