Reservoir Dogs
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 Matthew A. Logans - The Devil by Angel

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AnonymousInvité
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Matthew A. Logans - The Devil by Angel Vide
MessageSujet: Matthew A. Logans - The Devil by Angel   Matthew A. Logans - The Devil by Angel Icon_minitimeDim 31 Mai - 20:56

Nom: Logans
Prénom: Matthew Angelus
Surnom: Aucun. Donnez-lui s'en un.
Âge: 31 ans
Date de naissance: 12 Décembre 1982
Nationalité: Américaine
Statut: S.F.U. - Homme de main. Le chien par excellence, quoiqu'un tantinet mordant...


Caractère:

C'est la danse du Diable, d'un lutin qui rit et se pourlèche les babines lorsqu'il vous observe, qu'il se targue de vérifier encore et encore si votre sang est bien rouge comme le rubis et qu'au final, ce n'est qu'un bête jeu de jungle bétonné. C'est le regard mort d'un cadavre qui vous observe, les pleurs d'un enfant égorgé et les larmes de sa plaie...

Il est tout ça, et plus encore. Pourquoi a-t-il ce regard, si terne? Le vague souvenir qui l'inonde l'emportant au loin, sa mémoire rejouant la mélodie des flammes. Lorsqu'il semble enfin observer quelqu'un, c'est avec le plaisir fou de pouvoir tremper ses doigts, ses ongles, entre un os craquant et un intestin empestant l'acide gastrique. Habituellement, il n'a en lui un rien qui le soupçonne d'être en proie à des rêves de corps et de lui ne se dégage qu'un vague sentiment étrange sans alerter qui que ce soit. Un zeste de lassitude qui pointe le bout de son nez, timide, avant d'être balayé par une vague de rage. Il s'emporte facilement, se laisse emporter facilement. Son métier, plus qu'un travail, est une revanche sanglante contre ses semblables et ses rêves. Le loisir pour lui de se laisser aller à ses envies, à des envies, tandis que cloîtré dans son appartement, il n'est plus qu'une ombre, buvant, mangeant, sombrant sans un regard en arrière.

Il ne se dérange pas de cacher ses penchants, ses envies. Il n'y a rien de secret et en même temps, lorsque la colère le prend, il semblerait qu'une ombre se cache dans son dos, masquant jalousement ce qui se passe dans cette tête réellement. Sa nécrophilie? Les S.F.U. le savent très bien, et ce n'est que pour mieux le calmer – ou l'amadouer? - qu'ils le jettent en pâturage à leurs ennemis. Sa passion pour les drogues n'est plus un secret aussi, que cela passe de la simple cigarette à de la weed, ou de l'opium si chèrement obtenu. Son univers a goût de sang et de viande âcre, envahi de fumée et d'alcool en guise d'océans... Et sa chambre regorge de membres divers, d'une collection de yeux, de poumons ou de coeurs, le tout sauvegardé dans du formol. Parfois, ici et là, un cerveau dont les dessins ont suscité son attention. Et sinon, des mains, parce qu'il trouvait leurs doigts sublimes. Ses amis, ses amants.

Mais malgré ses accès de colère, de passion, d'envie, malgré tout ceci, il n'est simplement qu'un homme. Un homme abandonné par ses amants qui lui laissent un goût amer de sang et de tripes pourries. Un homme qui, lorsqu'il est ''calme'', lorsque le besoin ne se fait momentanément plus sentir, est silencieux, mauvais joueur. Il n'aime pas particulièrement parler, et même lors de ses ébats, sans folie, il est gémissant, poussant tout au plus quelques légers cris ici et là. De temps à autre, son cynisme revient, claquant, blessant. Parfois, un rire froid saigne le silence et d'autres fois, il se contente d'observer, silencieux, curieux, apprenant...

Au fond, Matthew n'est qu'un simple homme suscitant l'intérêt, la curiosité, la crainte et le désir, parce qu'il ne fait que ce qu'il lui chante, parce que son égoïsme l'a maintes fois égaré dans des ennuis et que toujours, il en revenait entier et vivant, mais l'esprit toujours plus loin et avide. Mais est-ce seulement pour cela, ou pour savoir ce que cache ce regard trop brillant?

Sa relation d'humain à humain n'est en soi pas très développée. Elle s'arrête pour la plupart du temps au sexe, à une queue rencontrant un trou, que ce dernier soit féminin ou masculin. Dans cette dernière, on ne peut pas compter son intimité avec les cadavres: c'est autre chose. La proximité qu'il arriva à créer avec les morts est une histoire que peu de mots pourraient décrire sans entrer dans la danse macabre de la niaiserie munie d'une pointe de flèche empoisonnée. Les humains n'ont donc pas le premier rang dans son coeur, sauf...sauf un fantôme. Un fantôme qui sera décrit plus tard.

Dans ce paragraphe, nous pourrions encore parler de ses défauts; que ce soit son incapacité ou son manque de volonté à se contrôler dans certaines circonstances, tant physiquement qu'émotionnellement, ou alors cette attitude amorphe qu'il adopte fréquemment en dehors de ses heures de travail. On pourrait critiquer son penchant pour les drogues ou le fait qu'il ne puisse faire son métier sans effusion de sang ou odeur de pourriture et autre. On pourrait critiquer bien des choses chez cet homme, comme son manque flagrant de motivation, encore et toujours, hormis la fidélité étrange qu'il voue à son gang, à son Boss. Peut-être est-ce là d'ailleurs sa principale qualité, si c'en est une. Ou bien est-ce le fait qu'il dise oui à n'importe quel job, peu lui important ses chances de revenir intact? Pourtant, cet homme si amorphe peut lors de ses missions démontrer une ténacité violente à accomplir ce pour quoi il a été demandé ainsi qu'au nettoyage, facultatif, de personnes. Ou de leurs membres internes.


Physique:

Taille: 1m79
Poids: 69kg

Que trouver à dire? Ou redire? On pourrait longuement parler de cette veste noire légèrement froissée, toujours un peu remontée à cause d'une main timide enfouie dans une poche. De ce pantalon de la même couleur qui tombe justement le long de ses jambes, légèrement serré, laissant deviner le galbe des mollet, laissant désirer le dessin des cuisses; de cette chemise un peu grande, déboutonnée pour laisser voir le début des clavicules, le début d'un torse glabre, du fait qu'elle tombe mollement sur lui et que la cravate qui est sensée l'enserrer n'est qu'ample pour venir flatter son torse. Ce n'est pas une question de mauvais goût, mais simplement de sa volonté inexistante à chercher des autres vêtements: son armoire n'est remplie que de ces chemises, vestes et pantalons identiques les uns aux autres. Mais ce n'est pas de mode dont nous souhaitons parler, mais de ce que ces vêtements cachent jalousement, du corps qui se dessine dessous et parfois, que l'on peut voir par brides.

Les mèches brun-noir frôlent amoureusement de leurs pointes les épaules de l'homme et leurs épis, incontrôlables, font que ces dernières n'adoptent jamais la même pose régulière, donnant à sa coiffure un air faussement rebelle involontaire. Parfois, c'est le parfum d'un sang qui court sur ses cheveux, et le liquide les plaque alors sagement, leur conférant un aspect plus sombre et lisse. Puis sinon, c'est l'odeur d'une transpiration épicée aux arrière-goûts de vanille, parfum du à son shampoing. Ils sont doux, fins, et leur propriétaire apprécie de sentir des mains câlines s'engouffrer entre les mèches, massant ainsi son cuir chevelu. Entre les cheveux désordonnés, on peut distinguer sur l'oreille gauche une boucle-d'oreille faite d'une simple perle noire et discrète, mais dont la surface renvoie un léger reflet vert.

Entre lesdites mèches, on aperçoit alors un regard légèrement en amande. Ce dernier, souvent caché par les cheveux ou une main passant sur le visage dans un espoir d'effacer quelque sentiment, dévoile des iris anis. Un vert empoisonné et souvent plongé ailleurs, mais peu importe. Une bordure de cils sombres ombre le regard et parfois, leur vague reflet se montre sur la pupille noire. De là, on peut partir sur les pommettes hautes, dénuées de couleur sauf lorsque son souffle lui manque dans certaines circonstances. Puis un nez, droit, fin, où la trace des lunettes de soleil qu'il porte parfois reste un instant avant de s'en aller lorsqu'il se masse l'arrêt du nez. Ses lèvres, fines, et légèrement colorées de rose, se plaisent à se ourler parfois du fantôme d'un sourire et souvent, ils se teignent de rouge sang, comme si cette couleur souhaitait s'imprégner sur elles.

Son torse se dessine agréablement autant à l'oeil que sous la main, les tétons rosés naturellement, et ses épaules bien que carrées ne tranchent pas avec sa carrure élancée, athlétique, et finement musclée. Ses mains à la paume légèrement calleuses portent de longs doigts, vestiges inconnus d'un art méconnu, et sur l'annulaire gauche, on peut voir une bague. Ce bijou, simple, n'est qu'un anneau d'or blanc dont un rubis côtoie un saphir au coeur glacé. Sa peau blanche comporte bien sûr des cicatrices ici et là, et dont la plus douloureuse, mais aussi la plus discrète, et celle entourant la base de son cou jalousement: elle est le souvenir d'une tentative d'étranglement jouissante et ô combien amère pourtant.

Dans son dos, on peut apercevoir logé au creux de ses muscles le dessin d'un cobra. Un cobra blanc, entouré de lotus. Sa gueule s'ouvre pour dévorer l'épaule gauche tandis que ses yeux munis du même vert empoisonné que les siens fixent cruellement ses admirateurs. Son corps s'enroula sur un lotus timidement rose comme pour l'étouffer tandis que sa queue vient flatter l'aine sensuellement. Ce n'est là aucunement le tatouage des S.F.U., mais le sien. Le souvenir d'un quelconque rêve marquant, et signifiant énormément pour l'homme.

¤Détails plus personnels¤


Vos peurs:
Il aurait bêtement pu craindre de se faire tuer. Au lieu de cela, il n'ose pas imaginer ce que ce serait si quelqu'un touchait à ses amis: ces bocaux remplis de formol pour conserver en état ces membres si délicieusement et durement acquis. L'idée même de les voir étalés au sol, déversant leur contenu qui se pourrit au contact de l'oxygène le met dans une haine rare et douloureuse.

Vos fantasmes:
Il n'en a plus vraiment. Le besoin de sang, d'aller jusqu'à l'orgasme en se masturbant sur un cadavre, l'envie de pouvoir mordre à pleine dent un poumon encore saignant... Mais malgré tout ce qu'il fait, tout ce qu'il a pu faire, il souhaite, encore et toujours, retrouver cet homme, sentir sur ses doigts le piquant de ce début de barbe et se laisser prendre contre un mur ensanglanté jusqu'à ce que l'inconscience s'en suive le taraude encore et toujours. Il veut retrouver ce sentiment de frustration, de plaisir et de douleur lorsqu'Il était à ses côtés.

Famille:
Mère: inconnue
Père: Blake Agelus Logans - décédé


Note: La suite arrive...


Dernière édition par Matthew A. Logans le Lun 1 Juin - 22:39, édité 1 fois
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AnonymousInvité
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Matthew A. Logans - The Devil by Angel Vide
MessageSujet: Re: Matthew A. Logans - The Devil by Angel   Matthew A. Logans - The Devil by Angel Icon_minitimeLun 1 Juin - 6:50

¤Histoire¤


First part: Lovely sweety bitch


Il était une fois... Les histoires devraient toujours commencer ainsi. Aussi, la sienne débuterait comme toutes les autres, sans exception. Il n'était pas fils d'un grand PDG, n'avait ni connu la gloire ainsi que la déchéance douloureuse qui pouvait s'en suivre. Le goût de l'or n'avait pour lui que son regard sur les quelques bijoux que portaient les gens. Ce n'était et ne serait que le conte macabre et pitoyable d'une Alice masculine aux cheveux bruns et dont le lapin qu'elle suivait avait un sourire de catin, la farce moderne d'un Molière nouvellement satirique. Des petits aux plus grands détails, chaque chose serait la pierre forgeant ce que cette mauvaise Alice au pays des Merveilles serait aujourd'hui: un chien aboyant et couinant après son maître qui l'abandonne.
Pour comprendre l'histoire de Matthew un peu mieux, il nous faudrait d'abord expliquer sommairement celle de son père: Blake Angelus Logans.

1949. Le Vieux Carré, Nouvelle-Orléans. C'était là qu'était d'ailleurs né le rythm'n blues. Comme bien d'autres choses. Le Vieux Carré... Mélange exotique et mystique de blancs, de noirs, de cajuns, et de vaudou mêlé de musique. Un monde qui leur était propre, un univers qui demandait à la bienséance noble de s'en aller pour adopter la pensée cajun. Une pensée qui demandait de l'ouverture d'esprit. C'était ça, la Nouvelle-Orléans, le Vieux Carré: un mélange savoureux et empoisonné de musique noire, de sexe sale, de crasse, de noblesse, de vaudou, défoncé et vivant. Et là, dans ce Vieux Carré, il y avait un immeuble, simple. Quelques vêtements pouvaient être vus, pendus à la linière de la fenêtre. Parfois, dans le vent froid de décembre, on sentait l'épice des plats. A moins que ce ne soit l'épice du vaudou? Et entre tout ça, dans cet immeuble du Vieux Carré, on avait les cris d'une femme. Son prénom, on l'avait déjà oublié. Celui de son mari aussi. Ce qui nous importe, ce sont les cris d'un nouveau-né. 4 Décembre 1949, Blake Angelus Logans était né dans le Vieux Carré, encore inconnu de tous.

La vie auquel le garçon fut confrontée était un savant mixage de rouge, blanc et noir. Il était fils de parents mafieux, des gens qui allaient ici et là sous les ordres de leur Boss, délaissant leur enfant à la maison, parfois, le laissant dans le Quartier Général qu'il y avait au Vieux Carré. Alors Blake apprenait, observait, s'instruisait de ce que devait être une arme, comment remonter un flingue, alors que les autres enfants de son âge jouaient dans le bac à sable. Il fixait sans comprendre les tortures que l'on infligeait à un ennemi, sans broncher pour autant: il n'avait vu que cela. Puis finalement, comme si l'on prenait enfin conscience de sa présence discrète, de ses yeux toujours braqués sur tout, on lui désigna alors un agent des S.F.U. pour lui enseigner les bases d'une éducation aussi normale que pouvait avoir un enfant de mafieux, cloîtré chez lui ou à la base. Les langues? Trop simples. Les sciences? Trop simples, mais intéressants. L'histoire? Ennuyeux. Il avait ses préférences, mais était assidu dans son travail, ne parlait que peu, mais n'était pas désagréable. Ni agréable. Il apprenait. Mais son attention première était rivée sur les armes, sur les hommes qui s'entraînaient au tir, sur les laboratoires et les salles de torture. Voilà dans quoi grandit Blake: la mafia.

1966. Comme ses parents, en bon enfant, il verrait son avenir dans la mafia. Il n'y avait pas d'autres travaux possibles pour un enfant né dans la drogue et dans les armes. Blake le savait, mais cette perspective ne le dérangeait pas. Il avait le souvenir du sang en lui: la première fois qu'il avait pu goûter à du sang, ce fut le sien, lorsqu'il se coupa, bêtement. Il avait pu voir le liquide de loin, mais d'avoir pu sentir cet onctueux nectar sur ses lèvres était une autre histoire...un autre roman d'amour. Et son coeur avait alors palpité, excité, intrigué. Aujourd'hui, il n'était rien de moins qu'un jeune homme de dix-sept ans, observant les armes toujours, démontant et remontant dans sa tête le complexe d'un pistolet gouvernemental. Trop simple. Alors les nuits, il allait dans les laboratoires, dans les morgues, se surprenant à admirer ces oeuvres mortes, ces paupières qu'il pouvait manipuler à souhait et même, s'il le voulait, arracher. Dans son sang courrait l'excitation de ce qu'il souhaitait faire, l'intrigue toujours grandissante, et un besoin nouveau qui secouait son esprit, un besoin qui le taraudait depuis sa connaissance: le besoin du sang. Alors, à l'annonce du retour de ses parents, de l'échec de leur mission, ce fut l'occasion...rêvée. Que feriez-vous pour les personnes que vous aimez le plus au monde? Blake pouvait répondre à cette question: il voulait ces gens en lui, avec lui, dans sa chair et ses tripes, et immortaliser leurs membres. Et c'est ce qu'il fit. Malgré les pleurs de sa mère, malgré qu'elle ait tenté de l'attaquer, de l'empêcher de tuer son mari, il avait maitrisé cette femme avec le sourire doux de la folie sur les lèvres. Puis il l'avait menotté, pour qu'elle puisse assister à son oeuvre.

La dissection avait été délicate, attentionnée et prudente. Pour la première fois de sa vie, Blake pouvait réaliser son souhait si ardent et y mettait donc une prudence et une attention qui, plus tard, disparaitraient. Son envie première avait été d'observer le cerveau, ordinateur complexe et organique. Il avait scié sans scrupule le crâne de son paternel, ne portant aucune attention aux cris cinglés de sa mère. Et il avait pu l'observer, ce cerveau, le déguster un peu... Puis il en avait fait de même avec la cage thoracique, sortant les intestins, se couvrant plus encore de sang, de fluides intestinales. Puis l'aine. Il avait aimé voir le profil interne d'un pénis, du muscle dont ce dernier était constitué. Puis sous les supplications de sa mère, de cette femme qui l'observait étrangement, il l'avait ouvert à vif, contrairement à son père qu'il avait dû assommer pour pouvoir le maitriser. Il avait pu sentir le soubresaut des muscles enserrant vicieusement son couteau lorsqu'il avait plongé ce dernier dans le ventre, observant avec attention cette femme recracher le sang montant dans sa bouche. Et il l'avait vénérée, de la même manière qu'il avait faite pour son père. Finalement, lorsque bien des heures plus tard, des collègues étaient arrivés pour parler avec le couple, ils n'avaient que trouvé un jeune homme assis entre divers organes, baignant dans du sang, mangeant comme si de rien n'était un coeur, le regard ailleurs, le sourire...délicieusement fou.

Janvier 1982. 33 ans. Blake revenait enfin dans ce Vieux Carré puant le sexe et la drogue. Mais il n'en était pas mécontent. Après l'incident qu'il avait provoqué au sen des S.F.U. et après d'intenses semaines d'observation pour jauger de son mental, il avait finalement quand même intégré le gang, au même rang que feu ses parents: un chien. Mais il ne s'en plaignait pas. Il avait voyagé, il avait baisé, il avait buté. Et il avait aussi le goût de la rancœur et de l'amertume en bouche au souvenir d'un homme, d'un Yakuza, trop distant, trop aimant, trop cynique... Au final, le rideau de cette mascarade, de ce mauvais film de baise et de drogue, avait fini dans un entrepôt du port qui avait pris feu, alors même que cet homme qui le baisait avec un sourire arrogant l'avait sorti des flammes pour y crever seul. Ironie du sort. Le vague souvenir d'un combat dans la chambre qu'il avait au Japon lui soutira quelques sourires mordants et détestables.

« Vieux schnock... »

Les pas du tueur menèrent ce dernier dans le noir d'un pub déjà plein alors que le soleil clair de janvier se couchait à peine. La fumée de weed qui l'envahit le laissa momentanément immobile tandis qu'il inspirait fortement le parfum empoisonné. Cigarettes, narghileh, weed. Tout se mélangeait dans ce bar aux accents de squat pour drogués. Kinsey lui fit un vague signe de la main, auquel il répondit par un sourire, le haut de son visage caché par un large bandeau rouge. Allez savoir comment il arrivait à voir avec cet accessoire. Comme d'habitude, les catins passaient ici et là, mélange de femmes, d'hommes et de transsexuels. Mais ceux qui le connaissaient pourrissaient déjà. Ici, les clients simples et simplets se mêlaient à d'autres buveurs de sang, des punks aux idéaux de vampire auquel souvent il se mêlait. Mais ce soir, ce serait différent... Et lorsque son verre arriva, ce fut sous le sourire charmeur et con d'un jeune homme qu'il le but. Il était beau, le trentenaire aux cheveux platines, aux lèvres ourlées d'un sourire mordant, toujours bien habillé, toujours étrange dans son coin de table.

« J't'offre à boire?
- Oui...
- Comme d'habitude? Ou tu veux goûter autre chose? »

Le serveur sourit. Blake aussi. Un jeune et con. Ou jeune con. Mais là était l'intrigue. Comme si ce serveur, nouveau venu, savait quelque chose chose, il retourna au bar chercher quelques bouteilles pour les mélanger, avant de revenir, un paquet de clopes à la main, le verre qu'il lui offrait de l'autre. Blake vida le sien d'une traite, et observa sa nouvelle boisson: absinthe. Dardant sous son bandeau ses yeux sur le jeune con, il vit ce dernier allumer sa cigarette, puis sortir un canif de sa poche: il s'entailla largement la paume et le sang qui en coula captura l'attention de l'homme.

« Kinsey me l'a dit. T'es un vampire toi aussi, hein?
- Oui... Si tu veux. »

La paume finit contre ses lèvres. Le jeune homme, con, dans son lit. Un transsexuel. Mais Blake s'en foutait. Ce qui était drôle dans cette histoire, c'était de savoir qu'après cette nuit, ce garçon en redemandait. Il lui écartait les jambes, lui tendait ses poignets et préparait les bandages qu'il devrait appliquer après la baise à l'avance. Que ce soit à quatre pattes ou en rampant, ce jeune homme revenait vers lui, le corps toujours plus meurtri, l'esprit toujours plus accroc. Blake le laissait faire: un trou restait un trou, et ce garçon se foutait bien d'être vidé de son sang ou d'avoir un trou dans la cuisse, d'être handicapé pendant quelques mois à cause de ces ébats, alors Blake le satisfaisait, et s'amusait lui aussi. Seulement, ce fut encore plus amusant lorsque, peu de temps après cette liaison étrange, le garçon arrivait pour lui dire qu'il était enceinte. En soi, cette personne, anciennement femme, n'avait fait qu'aplatir son torse, sauvegardant alors son vagin ainsi que l'utérus. Tant mieux? Blake n'avait rien fait pour l'aider et pourtant, cette personne avait voulu de l'enfant. Alors Blake baisait le garçon, le faisait hurler, continuait comme il l'avait fait jusqu'à maintenant. Il lui sembla étrangement qu'avec l'arrivée de cette nouvelle, son job se mit soudainement en stand-by. Mauvaise blague de la Providence.

12 Décembre 1982. Huit jours après son anniversaire, comme cadeau de merde, il attendait un fils. Blake n'avait pas appelé l'ambulance malgré les supplications du transsexuel. Il s'était contenté de garder le jeune homme au lit, observant ce dernier perdre ses eaux, saigner, avant que les contractions ne se fassent réellement violentes. Et Blake avait sourit, fasciné. Il avait connu le sang, les organes encore chaud, mais la douleur qu'il voyait sur le visage du garçon était nouvelle et fascinante. Une douleur mêlée de joie.

« J...Je t-t'en prie... Ap-Appelle...Appelle...
- Appeler qui?
- A...Ai-Aide...moi... »

Une demande qu'il réalisa. A sa façon. Il bondit brusquement au-dessus de la personne en agonie qui l'observait sans comprendre, sortant un scalpel de sa manche. Et enfin, la panique commença. Mais il avait maitrisé avec une facilité ennuyeuse. Alors que le scalpel s'approchait du visage du jeune homme, la main qui le tenait descendit brusquement, ouvrant la peau tendue du ventre avec une délicatesse munie d'un sourire d'enfoiré. Blake éventrait cet homme qu'il avait supporté durant plus de neuf mois, longs, amusants, mais à présent lassant. Sa hâte et sa curiosité ne tachèrent cependant pas son expertise et le travail, à défaut d'être un bain de sang, était net pour préserver l'enfant. Alors que les lèvres du ventre commençaient à s'ouvrir, alors qu'il voyait les yeux indigo se révulser, que les mains fines et bronzées s'agrippaient à ses épaules, le cri de son enfant retentit. En dessous de lui se trouvait un corps sanguinolent, et dans ses mains gantées et suintantes de sang se trouvait un bébé.
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Matthew A. Logans - The Devil by Angel Vide
MessageSujet: Re: Matthew A. Logans - The Devil by Angel   Matthew A. Logans - The Devil by Angel Icon_minitimeLun 1 Juin - 6:51

« Tss... T'as vraiment une sale tronche... »

Totalement conscient de son rôle, Blake pourtant semblait prendre ce dernier à la rigolade. Où qu'il aille pour faire ses missions, il emportait l'enfant avec lui, le laissant assister à des massacres. Revenir auprès de son enfant, couvert de son, semblait être un amusement nouveau pour le nouveau père qu'il était. Une espèce de fierté malsaine que le gang ne tentait en aucun cas de rectifier. Au lieu d'apprendre à l'enfant un langage de base, ce fut le nom des armes, l'image de ces derniers, le noms des poisons, que l'enfant prononçait sans même savoir ce que c'était. Son premier mot? Sang. Quelle douce ironie...rapidement rectifiée par une femme plus haut gradée que Blake. Une femme dont Matthew ne se souviendrait jamais, mais qui lui apprendrait avec patience les mots d'un vocabulaire indispensable.

A cinq ans, l'enfant devenait un curieux timide continuellement charrié par son père, le rendant plus craintif encore. Mais un problème plus majeur se posait, que le fait que son caractère naissant soit ainsi écrasé par celui plus féroce de son paternel: le fait qu'il n'ait pas de prénom.

« Logans... »

La voix de la jeune femme retentit dans la salle de repos tandis que Blake, affalé sur un fauteuil, observait sans intérêt évident la télévision qui se trouvait devant lui, préférant de loin fumer et boire tandis que son fils, assis parterre, nageait dans une fumée qui le fit à peine tousser.

« Faut parler.
- De?
- Ton fils.
- Le mioche se porte très bien, merci, tu peux t'en aller.
- Logans. Un prénom, ça te tuerait pas.
- Comment tu peux le savoir, ne? Qui sait, peut-être que le simple fait de lui donner un prénom pourrait signer ma mort... »

L'entêtement de l'homme, son indifférence pour cet enfant qu'il avait arraché du ventre de sa mère, laissait la femme hors d'elle et surtout, la façon dont il traitait l'enfant la sidérait. C'était un jouet, une décoration de chair que Blake pouvait promener là où il le voulait. Il pouvait intimer à son enfant de rester debout, juste à côté de lui, à le regarder tirer sur des gens, sans qu'il ne doive détourner le regard sous peine de privation. Une éducation barbare et sanglante, sans queue ni tête. A la moindre demande de l'enfant, Blake le rembarrait. Parfois, sous un nouveau coup de folie par une aide divine quelconque, l'homme s'occupait plus ou moins correctement de son enfant. Mais ces rares moments ne furent plus que des souvenirs lorsque le garçon eut sept ans. Son langage était maigre, et les mots qu'il connaissait le plus fréquemment se résolvaient à des noms de poisons, d'armes, et à présent, d'organes internes.

La femme s'approcha lentement de l'enfant, repoussant la queue de cheval qui lui tombait sur l'épaule dans son dos, avant de s'abaisser au niveau du fils Logans. Il s'amusait avec des mégots, ses yeux indigo fixés sur ce que ses petits doigts tripotaient sans fin.

« 'coute...
- Matthew.
- Pardon?
- Matthew. »

Elle observa le garçon avec surprise. Ce Blake avait-il finalement décidé de... Mais l'enfant l'interrompit. A l'aide de mots maladroits, de coups d'oeil incessants, il raconta tout simplement la raison de ce prénom. Comme tous les mercredi, Blake s'était étrangement fixé ce jour pour emmener obligatoirement son enfant sur le terrain de ''chasse'', comme il le disait si bien. La mission de ce jour-là n'avait pas été plus alléchante qu'une autre si ce n'était le fait que l'enfant, depuis quelques temps, observait son père se faire prendre violemment avant qu'il ne tue sa cible. Et sur ce bateau, la donne ne changea pas. Il s'était caché, avait observé son père gémir, soupirer, sourire lorsque l'homme se laissait aller en poussant des jurons de porc, en riant grassement lorsqu'il observait Blake et voyait ce dernier frémir. Puis la cible avait été éliminé. Le sang avait giclé longuement, repeignant les murs et les draps. Puis enfin, la cavalerie arrivait: les gardes idiots et pensant bien faire. Jusqu'au dernier ils avaient été décimés, comme si le tueur menait une croisade sanglante dont son rire arrivait en un écho sournois jusqu'aux oreilles de l'enfant.

(1) La ''désinfection'' terminée, Blake s'était douché, comme si de rien n'était, puis s'était sommairement vêtu pour sortir de la chambre. Et le garçon suivait son père, ses chaussures se trempant de sang, son nez envahi par les odeurs étranges qui flottaient sur le pont et enfin...

« Longtemps que l'on ne s'était pas vu, Matthew... Je t'offre un verre? »

Plus que son père accoudé à la rambarde, ou cet homme ronchon qui écrasait sa cigarette dans un soupire agacé, c'était le prénom de ce dernier qui l'avait marqué. La sonorité légèrement traînante, la voix qui s'effiloche à la fin... C'était ce qui avait marqué le garçon, à présent Matthew, plus que de voir son père abuser de l'homme. Et Matthew sourit. Parce qu'il avait un prénom maintenant.

Le récit terminé, ce dernier avait un goût de maladresse et en même temps, la certitude que pouvait rencontrer la femme dans les yeux du garçon avait un ton encourageant. Et Blake écoutait, à la porte, amusé, mais n'accordant pas plus d'importance que cela à cet évènement. Ou alors en gratifiant cet évènement du commencement des entraînements. Plus que ses propres parents, il poussait le garçon à ne connaître que le contact des armes, la froideur de ces derniers et la compagnie des plantes pour apprendre leur composition et leur toxicité. La femme? Elle avait disparu, du jour au lendemain, retrouvé étranglée et éventrée dans sa voiture... Mais déjà Matthew ne se souvenait plus d'elle, plongé dans ces bouquins aux termes si compliqués, observant avec fascination dans le microscope ou encore, caressant du bout des doigts les lames des katanas de son père.
Il ne connaissait ni le sentiment de jouer avec des objets conditionnés pour son âge, ni l'effet que cela faisait d'avoir autour de lui des enfants, et encore moins le fait de savoir ce qu'une mère était. Son terrain de jeu était à présent clairement défini.

12 Décembre 1997. Quine ans, jour pour jour. Mais les anniversaires ne se fêtaient pas, à ce que disait son père. Matthew n'y faisait de toute façon pas attention. Pour la peine, il s'était contenté d'acheter un paquet de clopes de plus, de prendre une meilleure weed que celle qu'il achetait parfois trop rapidement, et de s'initier à l'opium, doux délice empoisonné de l'Orient. Blake n'en avait cure. Cet homme toujours aussi actif de cinquante-deux ans avait toujours ce charisme étrange et le même sourire depuis bien des années sur ses lèvres. Matthew se souvint, en proie à ses drogues, qu'il n'avait jamais vu les yeux de cette personne qu'il nommait intérieurement ''père''. ''Papa'' était un terme trop affectueux, trop familier, tandis que l'appeler par son prénom était une idée concevable mais trop étrangère. C'était donc un terme tout à fait approprié...
Il se souvenait aussi qu'il était rentré dans la chambre paternelle, qu'il avait pour la première fois depuis son existence appelé son père comme un fils des plus banals l'aurait fait, et que Blake, séchant ses cheveux à présent blanchâtres, un bandeau toujours sur le visage, s'était retourné vers lui, un sourire moqueur aux lèvres. Alors lui aussi avait souris, puis il avait tiré. Puis une danse précipitée était arrivée, mêlant les coups qu'il se recevait, ceux qu'il donnait, le sourire maniaque de son père et le sien, trop ailleurs et flou.

Puis, il se souvint que l'espace d'un instant, il était au sol, son père le chevauchant. Il était là, garçon drogué, subissant sans la moindre réaction les coups de dents, la furie qui habitait cet homme lorsqu'il le déshabilla. Ses yeux n'avaient pour cible que ce trou dans l'épaule gauche faite par la balle, et dont du sang coulait abondamment. Il plaqua ses lèvres contre la plaie au moment même où il sentit Blake le pénétrer rudement, baisant son corps sans honte. Ce fut là une démonstration de sentiments quelconques la plus forte que connut Matthew par son père. Il s'était lui-même senti excité, par ces mouvements de va et vient, envahi par le plaisir de déguster ce liquide trop rouge et extatique lorsque son père vint en lui, enserrant autour de son cou un fil de nylon, et serrant...serrant comme s'il souhaitait arracher sa tête du reste de son corps. Matthew avait suffoqué, s'était cabré, et ses yeux ne pouvaient que se révulser lorsque l'orgasme l'atteint à son tour.

Pourtant... Pourtant un souvenir blanc s'imposa à lui. L'espace de quelques minutes? De quelques heures? Il était là, au-dessus de son père, le dominant à son tour et ses coups de poignards hachurés et instables faisaient gicler le sang ici et là. Son cou saignait, son cul saignait et laissait couler un foutre qui l'avait formé, et pourtant, alors qu'il extrayait avidement et violemment les organes, alors qu'il plongeait ses dents entre les cottes, se saignant les joues sur leurs cassures, son rire désespéré de folie retentissait jusqu'au couloir. Il était enfin observé par ces orbes d'argent.
L'attention soigneuse fut de rigueur lorsqu'en Matthew voulut extraire les yeux de leurs globes oculaires, observant les perles d'argent avec un silence religieux et une curiosité malsaine d'enfant. Lorsque quelques membres de S.F.U. entrèrent, ils ne purent s'empêcher de laisser finir le garçon qui enfin montrait son amour à ce père trop moqueur en ayant sa jouissance entre les lèvres mortes de ce dernier. Son rire retentissait encore dans les couloirs lorsqu'on l'emmena aux soins. Le plus beau cadeau d'anniversaire avait un goût de foutre, et Matthew en était heureux.

12 Décembre 1997. Minuit. Matthew Angelus Logans était né, à quinze ans, après sa première fois avec son père.


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(1) Lien vers le topic de Kyouri référant ce passage ici.
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