Reservoir Dogs
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 Love Me. Stay. Leave Me.

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Nikolaï KohlNikolaï Kohl
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MessageSujet: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeLun 7 Déc - 3:26

[Stop Crying Your Heart Out - Oasis]


Manhattan. Même quartier. Porte 302. Bel immeuble. Planté face à la porte, un jeune homme attend, l’air hésitant. Son teint est pâle, presque diaphane. Il est là depuis deux minutes peut-être. Immobile. Yeux fixés sur les trois chiffres. Dans sa poitrine, il entend son cœur battre. Rapidement. Boum boum boum. Sa gorge est sèche, il sent sa langue pâteuse. Son estomac est noué. Le stress monte en lui. Voilà, c’était le moment. Il devait se jeter à l’eau, sinon cette histoire n’en finirait jamais. Ni pour Miguel, ni pour lui. Il était temps de se décider pour de bon, de choisir sa voie et surtout, de ne pas regretter. Vivre avec des regrets… Ca non, il ne voulait pas de ça. Surtout pas.

Il y a deux semaines, en rentrant le soir, il avait trouvé la porte de chez lui entrouverte. La chose lui avait parut étrange. Main sur son arme à feu, il avait pénétré dans l’endroit. C’était le désordre le plus total. Un cambrioleur était passé. Ou bien était-ce quelqu’un d’autre ? La peur avait commencé à le prendre. Doucement, il s’était avancé. Il avait rasé les murs, vérifiant chaque pièce et chaque recoin, et avait conclu que la personne était partie. Attrapant son téléphone portable après avoir refermé la porte, la bloquant comme il le pouvait, il appela sa petite sœur. Répondeur. Alors qu’il regardait l’appartement un peu partout, et fouillait sa chambre pour voir ce qui avait disparu, il parlait et s’arrêtait soudainement. Là, sur le mur, deux mots. Près de cet objet qui lui était si cher, autant que la gourmette disparue. Take care. Il avait raccroché, et s’était installé sur le lit. Ses doigts s’étaient glissés sur les draps défaits. Ici, Il s’était couché. Ses yeux se posèrent sur les vêtements éparpillés ici et là. Là-bas, Il avait reniflé son odeur, s’en était enivré. Debout à présent, il retraçait le chemin inverse, suivant les pas de son ancien amant, devinant sans difficulté ses gestes, ses états d’âme. Les tiroirs avaient été ouverts. Son carnet avait disparu. Il le lui avait pris… Le salaud. Qu’espérait-il y comprendre de toute manière ? Tout y était inscrit en russe…

La colère n’était pas venue tout de suite. Il s’était assis sur le canapé, et fixait la table basse où traînaient quelques bières vides. Non. Le désespoir tout d’abord. Il n’arrivait pas à le croire. Comment avait-il pu faire cela ? Aller jusqu’à entrer chez lui par effraction, et pour quoi faire ? Pour se raviver des vieux souvenirs, pouvoir s’allonger dans son lit. Un acte désespéré. Nikolaï s’était sentit vide sur le coup. Il culpabilisait. Pas pour longtemps. La colère le prit finalement, l’indignation. C’était tellement plus facile de rejeter la faute sur l’Autre. Il n’avait pas le droit de rentrer dans sa vie de force, comme cela. Ni de lui laisser ce mot. Ces simples deux mots avaient eu l’effet d’une bombe chez l’inspecteur. Prendre soin de lui ? Pourquoi avait-il écrit cela ? Etait-ce fini ? Il s’était sentit désemparé.

La chose passée, il avait décidé de l’ignorer au début. Avant de lire la lettre d’An, sa petite sœur. Une lettre qui le toucha en plein cœur. Elle était emplie de vérité, et d’attention à son égard. Etre heureux… Il ne savait plus l’effet que cela faisait vraiment. Certes, il était heureux avec elle, mais c’était différent que d’être heureux grâce à un conjoint, ou une conjointe. Et cela lui manquait. Depuis des années, il y avait eu ce vide dans sa vie. Revoir Miguel avait tout chamboulé en lui. Alors il s’était décidé, finalement. Il irait le voir, le confronter une dernière fois, tirer tout cela au clair. Trouver son adresse lui avait pris un peu de temps. Il avait Son numéro de téléphone, mais préférait venir à l’improviste.

Voilà qu’il y était à présent. C’était le moment. Il était à présent plus de onze heures passées. Il devait être chez lui, non ? Ses jambes avaient envie de fuir. Elles amorçaient déjà un mouvement pour s’échapper, mais sa main, elle, s’était approchée de la sonnette. Et son doigt avait appuyé. Brièvement. Assez longtemps pour être entendue. Avec de la chance, le brun n’était pas chez lui ? Ou bien peut-être était-il sous la douche, et il ne l’entendrait pas sonner. Il l’espérait. Le russe, en cet instant, n’était qu’une boule de nerfs, de stress ambulant. Les secondes passèrent, il allait partir mais le bruit d’une clé tournée dans une serrure le retint. La porte s’ouvrit. Un visage choqué l’accueillit. Tu es surpris, n’est-ce pas ? Je suis La dernière personne que Tu t’attendais à voir.

Silence.


- … Je peux entrer ? S’il te plaît ?

Ce soir, ils allaient discuter, au calme. Et aussi, il allait récupérer son carnet. Son carnet qui ne devait pas tomber dans les mains de n’importe qui. Il y tenait. Ses yeux bleus se glissèrent sur l’homme face à lui. Il se rappela la dernière fois qu’ils s’étaient vus. L’homme était partit en trombe finalement. Il portait les deux gourmettes à ce moment là, et maintenant ? Les portait-il toujours, ou les avait-il jetées, signe qu’il aurait définitivement décidé de tourner la page ? Les mains enfoncées dans les poches de sa veste à présent, le russe s’était renfrogné. Son cœur continuait à battre à cent à l’heure. Voir Miguel était une épreuve. Auparavant, il se serait sentit empli de joie. Aujourd’hui, il ne restait plus que la douleur, les remords et même les regrets. Comment avaient-ils fait pour en venir jusqu’à-là ? Etait-ce de sa propre faute ? L’air perdu, confus surtout, il se sentait peu sûr de lui.

Il avait tant envie de s’enfouir dans ses bras, de l’entendre lui murmurer des choses rassurantes. Le temps du pardon était-il venu ? Il en avait envie, bien entendu. Le russe était quelqu’un de faible au fond, face aux gens qu’ils aimaient en tout cas. Cette fois-ci, il avait résisté. Et pourtant…

Pouvaient-ils s’aimer encore comme autrefois ? Avaient-ils un avenir ensemble ? Tant de questions qui le tourmentaient, à chaque fois, en se couchant. An avait raison. Il n’arrivait tout simplement pas à tirer un trait, et faisait semblant d’oublier. Ce soir pourtant, il aurait la réponse à tous ses tourments. Ce soir, tout serait fini. Pour le meilleur et pour le pire.


Dernière édition par Nikolaï Kohl le Dim 13 Déc - 19:40, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeLun 7 Déc - 23:00

[ Monochrome - Yann Tiersen ]


La porte s'ouvre à la volée. Ses yeux s'écarquillent. Toi ... ?


    Que voy a Hacer ?


    Il avait tout essayé. D'abord l'Envie ravivée mais contenue, la patience, le sérieux et une certaine douceur pour celui qu'il avait revu lors d'une soirée, par hasard. Dieu sait qu'il ne s'agit pas de sa tasse de thé, et ces bons sentiments ont vite cédé le pas à la Colère dès lors qu'il avait comprit que l'Autre ne voulait pas sortir de sa coquille, qu'il ne voulait pas lui laisser sa chance, qu'il avait était trop meurtri. La haine contre Lui, contre lui-même. La Jalousie s'était fait une belle place quand il l'avait vu joliment accompagné, ce n'étaient que des apparences mais cela lui avait suffit pour brûler davantage encore. Enfin, il avait fait fort pour ce qu'il considérait comme le bouquet final de son échec: de jolies pétales en forme de conseil gravé sur un mur, alors qu'il s'était introduit chez Lui par effraction, envahi d'Avidité, celle de le revoir sans le voir. Il est connu pour voler ce qu'on ne veut lui donner.

    Et c'était Sa présence qu'il désirait plus que tout depuis qu'il l'avait revu, vivant. Incapable de comprendre ce qu'on attendait de lui, de deviner la manière dont il fallait se comporter, les mots à dire pour se faire pardonner, il ne lui restait plus qu'à tourner la page. C'était ce qu'il s'était dit quelques jours auparavant, alors qu'il quittait Sa maison. C'était effarant, pour lui qui avait toujours obtenu ce qu'il désirait par tous les moyens, en usant de ses bons et mauvais côtés suivant les situations, mais arrivé à un tel point, il ne lui restait plus qu'à se convaincre que le russe ne lui avait effectivement pas menti ce jour là, entre le rayon poissonnerie et celui des surgelés. Il avait tout essayé, mais cela ne suffirait pas.

    Son appartement est spacieux. A partir du moment où il à pu gagner assez d'argent pour se payer une habitation pareille en plein coeur de Manhattan, il n'allait pas se priver. C'était pas comme s'il avait besoin de faire des économies maintenant qu'il possédait un rang qualifié et fixe au sein d'un gang. Mais tout est si vide, si monochrome. L'aménagement suffit à répondre à la définition de la sobriété poussée à son paroxysme. Un canapé gigantesque ne comble pas le manque évident. Pas plus que son lit énorme, métallique. Aucun objet personnel qui traîne, juste le silence de l'inanimé. Tout en nuances de gris, à l'image de son coeur ballant.

    C'est spacieux, mais c'est sensé être un peu plus propre et classe que ce Lundi soir. Il est à peine onze heure. Miguel est rentré à temps pour commander des pizzas. Dans le grand salon, c'est la pagaille, à croire qu'il n'a pas changé ses coutumes. Mais ce sont des vêtements froissés qui traînent ici et là, et des canettes à profusion. Oui, il en tient une d'ailleurs. La télévision projette ses néons lumineux dans la pièce tamisée. Ses cheveux sont en bataille. Sa cravate disparue laisse place à une chemise déboutonnée, débraillée. Et puis ses yeux. Ses yeux sont fatigués, fixent un vide sans ciller. Il empeste l'alcool. Ah... on vient de sonner, non ?



Il Le détaille à présent, longuement. Abasourdi. Son état ne l'aide pas à raviver des fonctions motrices et mentales plus rapidement. Faire un pas sur le côté pour Le laisser passer, sans réfléchir. Articuler quelques mots, lointains.


- Je t'en prie, fais comme chez toi.

Toujours aussi poli le policier. Ce n'est pas comme s'Il était vraiment là, n'est-ce pas ? C'est encore un rêve, une chimère qui va le torturer un moment, puis s'évanouir. C'est ça. Une hallucination. Le teint pâle lui donne envie de toucher pour palper l'inconsistance, passer au travers. Pourtant son instinct lui dicte d'éprouver de la gêne alors que son regard terne retombe sur les cadavres de bières. Il referme la porte sur eux et en repousse deux ou trois sous un meuble, négligemment. L'espagnol se masse la nuque, visiblement ennuyé.

- Désolé, j'étais sur le point de faire le ménage...

Je me rappelle lorsque tu m'engueule parce que je ne passe jamais le balai, parce que je ne nettoie pas la table après un petit creux, parce que j'ai foutu de l'eau partout dans la salle de bain pendant la douche.

- Une bière peut être ? Fais toi plaisir.

Miguel, à côté de la plaque, n'en oubliait pas les préceptes de l'hospitalité, du moins, le peu que lui avait inculqué le russe du temps où ils vivaient ensemble. Il désignait d'un geste ample le pack bien entamé posé à même la table basse. Voila que ses songes lui donnaient la réplique. Impressionnant !
Le film du soir diffusait des coups de feu, des cris. Une jolie fille, un kidnapping.

Ils étaient assis côte à côte à présent. Le brun fixait ouvertement la silhouette à ses côtés, à l'autre bout du canapé. Une gorgée pétillante. Toujours aussi séduisant, même avec ce côté anxieux, ces traits tirés. Il est fier d'être celui qui le fait souffrir. Au moins, il aura réussi à Lui faire éprouver quelque chose. Troublé par sa venue, ce n'est pas ce qui va le faire flancher. Il sait ce qui l'attend, et il en a mal au coeur par avance.


- Alors, qu'est-ce qui t'emmène ? Tu aurais égaré quelque chose ?

Les faisceaux colorés du poste télé butent sur le métal, le faisant briller au gré des mouvements de l'homme de main. N-I...
Il n'a pas pu se résoudre à s'en débarrasser, il comptait le faire ce soir.


Mais il n'en porte plus qu'une.
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeJeu 10 Déc - 18:36

[Little Love - AaRON]

Hochement de tête. Le russe pénétra dans l’appartement. Sans surprise aucune, il découvrit le chaos qui y régnait. Des cadavres de bières ici et là, des vêtements éparpillés et froissés. L’endroit a quelque chose de familier, et pourtant… C’était différent. Ses yeux clairs se posèrent sur les quelques objets présents. Il s’était arrêté au milieu de la pièce, pensif. Oui, l’endroit semblait familier, mais différent à la fois. Il lui semblait retrouver des éléments de leur ancienne vie ensemble, mais tout était dilué. Quelque chose manquait. Il ne sut trouver quoi. Une voix le tira hors de ses pensées et il secoua simplement la tête. Ce n’était pas grave si ce n’était pas rangé, et nul besoin de sortir une excuse. Le russe savait très bien que Miguel n’avait aucunement eu l’intention de ranger l’endroit. Pas avec cet air hagard, pas avec cette odeur d’alcool qui émanait de lui. Depuis quand buvait-il autant d’ailleurs ? Etait-ce là encore un nouveau signe qui trahissait son désespoir ?

Sur le chemin pour venir ici, Nikolaï avait eu du mal à croire que l’espagnol vivait dans les beaux quartiers, dans ces immeubles de haut standing. Lui-même habitait dans l’un d’eux, et il était d’autant surpris de voir qu’ils côtoyaient le même quartier de la ville, celui de Manhattan. Depuis combien de temps vivaient-ils donc si proches sans se croiser ? Le hasard avait fait qu’ils s’étaient tous deux retrouvés dans la même boîte de nuit, à la même heure. Cette rencontre fortuite semblait si lointaine à présent, alors que cela ne devait faire que quelques mois, deux tout au plus.

Un nouveau pas hésitant. Il n’était pas trop tard pour changer d’avis, il pouvait encore se détourner, et sortir de l’appartement. Miguel croirait sans doute que sa visite n’était qu’une chimère, une fabrication de son esprit qui lui jouait des tours, comme souvent le sien le lui en avait fait. Pourtant, il s’avança, et hochant la tête, attrapa une canette de bière. Le métal froid contre sa paume chaude le fit frémir, et il débarrassa le canapé des quelques vêtements qui traînaient. Des chaussettes, des pantalons, des chemises sales. Il se rappelait un temps où il avait dû apprendre à l’homme à ranger ses affaires plus soigneusement, et à mettre ce qui était sale dans le panier de la salle de bain. S’installant finalement, il s’enfonça dans le canapé et fixa un instant sa bière, l’ouvrant au bout d’un certain moment. Ses yeux dérivèrent un court instant sur l’écran de télévision qui projetait des images. Des coups de feu, des cris. Une jolie fille, un kidnapping. La scène ne semblait-elle pas familière ?
Cela ne te rappelait-il donc rien, Miguel ? Ceci est l’histoire de notre film, et nous en sommes les propres scénaristes à présent. Pas de seconds rôles, juste nous deux, dans ce vaste appartement, vide. Maîtres de nos choix, maîtres de notre futur. Quel chemin choisir, arrivé à ce carrefour ? Quel était le bon ?

Alors que ses yeux bleu clair fixaient la télévision comme s’il pensait que le film pouvait lui apporter la réponse à ses questions, il entendit le brun parler. Il ne se tourne pas immédiatement vers lui, comme s’il était captivé par la jeune fille apparaissant sur l’écran. Ligotée, un bandeau cachant sa vue, les malfrats autour d’elle. Le point culminant de l’histoire allait être atteint. Portant la cannette à ses lèvres, il en but une longue gorgée. Les bulles pétillaient sous sa langue, réveillaient ses sens. L’alcool quant à lui réchauffait sa gorge, ses poumons. Il pouvait le sentir se diluer peu à peu dans son sang, et partir de part et d’autre dans son corps. La gardant dans la main, il se décida finalement à se tourner vers le plus âgé. Son visage n’exprimait rien. Ses yeux qui auparavant trahissaient chacune de ses émotions étaient ternes pour le moment.
Fatigués.

- Mon carnet, c’est toi qui l’as, n’est-ce pas ? Rends-le-moi. Et pourquoi as-tu fais ça ? Pourquoi es-tu entré par effraction chez moi ?

Alors qu’il baissait le regard, ses yeux tombèrent sur la gourmette ornant le poignet de l’homme. Il n’en restait plus qu’une. Cela le surprit même s’il n’en montra rien. Laquelle était donc restée ? Comptait-il jeter celle-là également ? Etait-ce fini entre eux, n’y avait-il donc rien à rattraper ? Peut-être que l’espagnol avait finalement décidé de tourner la page, de laisser tout cela derrière lui. Le blond ne put s’empêcher de se sentir stupide d’être venu au final. Buvant rapidement quelques gorgées de nouveau pour cacher ce qu’il ressentait, il fixait le sol face à lui à présent. Son odeur, il pouvait la sentir d’ici. C’était presque de la torture. Un cri. Il tourna vaguement la tête vers la télévision. La jolie fille se précipitait à présent sur celui qui devait être son amant, les yeux remplis de larmes. Mourir pour l’être aimé, il faut vraiment être pur pour cela. Sincère surtout. Et il ne doutait pas une seule seconde qu’il donnerait sa vie pour Miguel, autant de fois qu’il le faudrait. Mais cette fois-ci, il ne voulait plus commettre d’erreurs.

De la cuisine, il entendit du bruit. Il se retourna, et vit un grand chien. Un doberman à en croire le long nez et les oreilles pointues. En pleine réflexion, il se rappela avoir vu ce même animal à l’entrée du supermarché où ils s’étaient revus. Depuis quand Miguel le possédait-il? La solitude avait-elle été finalement trop insupportable ? Nikolaï, quant à lui, avait gardé Pookie. Il se rappelait de ces moments-là. Son chat et son ex-amant ne s’étaient jamais vraiment bien entendus. C’était normal vu que le grand brun cherchait toujours à l’effrayer et avait souvent menacé, pour rire ou pour de vrai, d’en faire de la pâtée pour humains.

Combien de fois s’étaient-ils séparés au cours de ces dernières années ? A chaque fois, cela avait été de sa faute, en quelque sorte. La première fois, il l’avait quitté, sans un mot de plus. La seconde fois, il était tombé dans le coma. Et cette fois-ci, de nouveau, il lui brisait le cœur. Cependant, il était toujours revenu vers lui, inlassablement. En regardant de plus près l’appartement, en essayant de comprendre le comportement irrationnel de Miguel, il vit une réponse. La première fois qu’il l’avait quitté, n’avait-il pas investit les lieux où il habitait auparavant ? Juste pour retrouver son odeur, ces endroits qu’il avait empreint de sa présence. Ici, si les lieux lui semblaient familiers, c’était parce que le brun avait cherché à retrouver cette ambiance si propre au russe. Et pourquoi prendre la peine d’entrer par effraction chez lui sans rien voler, à part un stupide carnet ?


- Arrêtons ça, Miguel… Une bonne fois pour toutes...

Arrêtons de nous voiler la face, de nous chercher sans nous trouver, de nous voir sans le vouloir. Ce soir, il n’y avait plus que Miguel et Nikolaï sur le devant de la scène finale.
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeJeu 10 Déc - 23:03

[ Le Tunnel d'Or - Aaron ]


Le regard lancé par son vis à vis avait de quoi refroidir le plus téméraire. Miguel eut la fâcheuse impression que ce soir, les faux semblants, les jolies déclarations teintées de sarcasme, ne marcheraient pas. Et cela l'inquiéta. Il avait finit par détourner ses yeux de l'Autre, troublé par son air détaché, maîtrisé. Si Lui se maîtrisait, qu'en resterait-il ? Des miettes sûrement, rien de plus. Il était conscient de ne l'avoir gardé jusque là que grâce à la faiblesse du russe, l'exploitant sans vergogne. Cette sensibilité exacerbée. Cela le fit sourire.

- J'aurais été vexé que tu ne devines pas qu'il s'agissait de moi.

A la requête il n'avait pas répondu. C'était grâce à cet amas de notes secrètes que son vis à vis était parvenu jusqu'ici, et qu'il pouvait le Voir, l'Entendre, le Sentir. Encore deux des cinq sens, et il serait comblé, alors non, il ne lui rendrait pas tout de suite. Il ne s'était pas attendu, ni préparé à Sa visite, autant en profiter tant qu'il l'avait sous la main pour se gorger de Passé. Encore une gorgée.

- J'imagine que... tu me manques un peu trop.

Les mots avaient été pesés, cahoteux. Mais il ne pouvait qu'avouer ce qui crevait les yeux. De toute évidence, son ego grandiloquent était muselé par l'hébétude du moment. Ses doigts abîmés glissent sur le métal, en retraçant les courbes qui semblent le fasciner. Dans la pièce d'à côté, le molosse lapait l'eau de son écuelle. Un animal si bien dressé qu'il ne quitterait la cuisine que sur un mot de son maître. Le doberman, sentant qu'il y avait de la visite et que ce n'était coutumier, émit un geignement depuis le pas de la porte. Assis sagement, les oreilles dressées. Fixant cet inconnu avec l'envie d'aller lui dire bonjour à sa façon.

Oui, ce bracelet qu'on lui avait jeté à la figure, il n'avait pu se résoudre à le garder. L'objet avait été associé à des paroles cinglantes qu'il avait préféré oublier, et il avait détaché l'attache en argent par une soirée imbibée de ressentiment. Et puis, il n'y avait pas de sens à s'entêter. Si on te rend un cadeau, c'est que la personne n'en veut plus, ni de tout ce qui est rattaché avec. Qu'en avait-il fait ... ? A vrai dire, il ne s'en rappelle plus.

Les doigts se referment sur la canette, l'écrasant littéralement. Il se crispe aux mots entendus. Comment peut-il lui faire mal à ce point, et avec si peu ? Cette fois il se tourne vers Nikolaï. Sa mâchoire et contractée, il semble prêt à bondir. A se disloquer.


- Arrêter quoi au juste ? Je ne vois rien qui est en marche. Et puis, volé c'est volé. Tu devrais le savoir, toi qui m'a volé ça.

Son long bras lâche la bière et attrape la main fine de son ex, fermement, pour la poser contre sa poitrine tambourinante de rage, de désespoir, d'un peu d'espoir encore, et d'a-... Prunelles terre de sienne dans les Siennes, il l'observe longuement, détaille les traits raffinés, tendus. Il est si pâle. Sans se poser de question, le brun se penche un peu plus, davantage encore. Les centimètres se réduisent à vitesse grand V et il frôle cette bouche rose, si tentante. Juste Goûter un peu, se rappeler de ça. Il peut sentir Son souffle et Ses muscles se bander, voulant se rétracter. Mais Miguel en veut déjà plus et il recommence. Sa langue viole la bouche de son invité, glisse sur sa jumelle, sur le palais, avec une frénésie laissée libre de toute attache. Un murmure s'échappe de ses lèvres humides tandis qu'il descend dans le cou blanc laissé à découvert, véritable provocation.

J'ai attendu tellement longtemps.

Et il descend plus bas. Son front est maintenant collé au torse du brun, nez enfoui contre son pull. Il L'inspire à pleins poumons, de tout son être, yeux fermés. Ses bras puissants se sont refermés autour de Son corps avec force, pas prêts de se détacher, non, pas encore, même s'il Le force à la proximité. Un chuchotis à peine perceptible.


- Tu ne l'aurais pas gardé si tu voulais vraiment m'oublier... n'est-ce pas ? Alors... pourquoi... pourquoi tu me refuses encore ?

Il est tellement dur de se regarder sans oser se voir.
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeSam 12 Déc - 18:39

[Somewhere Between Waking And Sleeping - Air]

La réponse le surprend. Il lui manquait ? Non, ça, il s’en doutait… A vrai dire, il ne pensait pas que l’homme ferait preuve d’autant de sincérité face à lui. Miguel avait toujours su exactement quoi faire pour le faire flancher, pour le manipuler de sorte à ce qu’il reste avec lui. Vraisemblablement, cela ne marchait plus. Touché par ses paroles, il n’en montrait cependant rien. Comme si tout cela n’avait plus d’importance à présent, comme si c’était trop tard. Regardant les doigts du brun glisser sur la gourmette, il ne peut que détourner le regard. Cette souffrance, c’était lui-même qui la lui apportait. Il se sentait désolé de lui faire ressentir cela. C’était un mal nécessaire, selon lui. Mais où était la seconde gourmette ? Jetée à la poubelle ? Peut-être traînait-elle quelque part dans tout ce désordre. Nikolaï se surprit à la chercher des yeux, et il se ravisa. Se mordant la lèvre inférieure, il se sentait mal. Tout ce à quoi il pouvait penser en ce moment était qu’il ne fasse pas d’erreurs. Pas cette fois-ci. Non, il ferait tout pour que les choses s’arrangent.

Un bruit attire son attention. L’espagnol, qui n’a jamais vraiment su maîtrisé sa force, avait écrasé sa cannette. Son air fait légèrement reculer Nikolaï. Non, il ne fallait pas qu’il le regarde comme ça, avec cet air-là. Sans pouvoir faire grand-chose pour l’en empêcher, sa main est capturée. Involontairement, il se sent frémir à son toucher. Ne comprenant pas immédiatement ce qu’il fait, il ne tarde pas à sentir les battements de son cœur sous ses doigts fins. Boum boum… Boum boum… Dans ses yeux baissés, on pouvait y lire de la nostalgie, du remord. Son cœur à lui avait également était volé par le brun, probablement enfermé dans un précieux coffret, tout comme lui avait enfermé le sien. Pour toujours... Ses doigts se refermèrent sur la chemise, la froissant à présent. Relevant les yeux, il le fixe, tendu par leur proximité. Il le voit s’approcher, sans comprendre au début. Faisant un mouvement de recul, la chose est inutile, bloqué comme il est entre Son corps et le canapé. Des lèvres humides se posent sur les siennes, brièvement, alors qu’il ferme les yeux. Son autre main a lâché la cannette de bière, vide. Une goutte s’en échappe, tombe par terre. Le temps semble s’être arrêté. A l’aide de ses bras, il fait un mouvement pour le repousser, alarmé par le geste précédent. Geste qui se réitère. Une langue glisse contre la sienne. Le baiser est fervent, avec un goût de désespoir. Une touche d’amour. Beaucoup de louches d’Envie réfrénée.

Contre lui, il sent Miguel glisser plus bas. Pendant ces quelques secondes qui furent comme une éternité, il avait retenu son souffle, sans s’en rendre compte. Le murmure, tel un aveu, brise quelque chose en lui. Etait-ce l’alcool qui débridait les émotions de l’espagnol ? Jamais ne l’avait-il vu dans cet état. Il y avait eu la Colère, le Ressentiment. Mais pas ça. Pas cette attitude presque larmoyante. Hésitant, sa main se pose sur une épaule. Tous deux allongés, il peut sentir tout le poids du corps du brun contre le sien. Lui aussi avait longuement attendu cet instant. Celui de pouvoir être contre lui, d’épancher sa peine contre son torse, sentir sa main dans ses cheveux, geste si rassurant et doux.

Il prend une longue inspiration. La voix de Miguel est saccadée. Sa gorge devait être nouée. Par l’Angoisse. Par son rejet. Doucement, sa main remonte jusqu’à sa chevelure ébouriffée. Elle glisse dedans, en caresse quelques mèches. Elles sont douces au toucher. Il aimerait pouvoir inhaler leur odeur, comme il l’avait fait autrefois, de maintes fois. Sa propre gorge se serre. Il cherche ses mots. Comment lui faire comprendre exactement ce qu’il ressentait ?


- Non… Mais je ne sais pas si l’on pourrait vraiment être heureux ensemble. Je n’ai pas envie de trop espérer Miguel, je ne le peux plus…

Ne me montre pas un futur utopique alors que nous sommes condamnés. La confiance qu’il avait en l’homme s’était à vrai dire brisée à présent. Son amour subsidiait, plus fort que tout, mais il ne savait pas s’il serait capable de tout lui donner, comme avant. Ses doigts continuent de glisser dans sa chevelure, tendrement. Pourtant, il fixe le plafond. La scène avait tout d’un rêve éveillé. En lui, il sentait des envies et des raisonnements contradictoires. L’embrasser, le rejeter. Au final, lui qui croyait savoir ce qu’il voulait en venant ici n’en était plus si sûr. Pourrait-il vraiment se remettre avec lui, avec insouciance ? Ou bien, se retrouverait-il encore un peu plus détruit ? Leurs histoires duraient depuis des années, avec des hauts comme des bas, avec des épreuves que la plupart des couples ne subissaient pas. Pourquoi lui devrait-il donc affronter tout cela ? Ses doigts s’arrêtent.

- J’ai envie de te faire confiance, mais je n’y arrive pas. Pas encore. Pas après tout ce qui s’est passé. Chaque jour, j’espérais te voir arriver, mais mes espoirs ont finis par s’effondrer, aussi fragiles qu’un château de cartes. J’ai dû me relever seul, sans aide aucune. J’ai perdu tout espoir, et j’ai dû me forcer à tourner la page.

Une pause. Il lui déversait aujourd’hui ce qu’il avait ressentit durant des années. Non, il n’avait jamais vraiment réussit à se relever de cette épreuve. Il était toujours emprisonné dans cet hôpital, à se battre pour se libérer de ces chaîne qui l’entravaient au passé. A une histoire qui semblait ne pas avoir de suite. Les pages suivantes étaient pourtant encore blanches, ce n’était pas la fin, pas encore.

- Tu m’as terriblement manqué, tout ce temps-là… Par ton absence, tu m’as brisé.

Cet air pâle que j’ai, ce teint diaphane, c’est à cause de toi. Ces cernes sous les yeux au réveil, c’est ton œuvre aussi. Ce corps qui a repris de la consistance, mais qui est toujours aussi fragile, toi encore. Et cette cicatrice, cachée par une chevelure, portée tel un fardeau… Partout, il n’y a que Toi.
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeSam 12 Déc - 23:45

[ Endless Song - Aaron ]

Rien. Il ne montrait aucun trouble et cela troublait celui qui n'avait jamais été le Déstabilisé des deux, celui qui ploie sous la tempête. Un visage aussi impassible que s'Il était inhérent à la scène, comme si ses mots, dits du bout des lèvres, n'avaient aucun sens, étaient cousus de mensonges. Jamais ne lui avait-il plus dit la vérité qu'aujourd'hui pourtant. Cela lui rappelle un vieux conte, un des milliers que sa tante lui à chuchoté à l'oreille étant petit. Celui Qui Criait Au Loup. Il était une fois un berger taquin qui, pour donner des frayeurs au villageois, leur faisait trop souvent la farce de crier Au Loup ! Alors tous accouraient avec leurs fourches pour débusquer l'animal, mais ne trouvaient rien, et repartaient bien fâchés. Un jour qu'un loup véritable vint à roder, le jeune homme, apeuré, appela au secours. Cette fois-ci, les villageois ne l'avaient pas cru, lassés des mensonges. Personne ne vint, et il se fit dévorer.

Tout comme celui-là, Miguel comprit qu'il avait perdu une confiance fragilisée, et elle n'était plus à sa portée. S'il ne peut l'avoir, alors il veut tout le reste. Le Goûter, le Toucher. Encore. Toujours. Leurs corps se collent, s'emboîtent, étendus sur le canapé large. Il le retient de s'enfuir, se laissant aller sur le corps plus fin que le sien, sans se soucier du mal qu'il peut lui causer ainsi. L'une de ses mains part plus haut, palper un visage sans imperfections, des mèches douces, une nuque dont il flatte la chevelure. Mais le regarder en face, non, il ne le peut plus. Son regard le détruit aussi sûrement que des coups de couteaux. Comme chacun de ses mots. Des doigts sur son crâne sont en contradiction avec, et ne l'empêchent pas de se crisper davantage. Plus ils avancent, et plus ils reculent.


- ... parce que sans moi... sans moi, tu pourrais être heureux ?

Dis le moi. Dis moi que je ne suis pas le seul à ne pouvoir me passer de toi, à trouver la vie insipide avant que tu n'y entre par hasard, que je ne suis pas le seul à n'imaginer qu'un avenir fade sans Toi. Si c'est le cas, il me faudra te laisser vivre cette vie sans Moi. Et Moi, que vais-je devenir ? La lumière des néons fait briller l'arme qui te tient en joue. Une sueur froide. Je suis mort avec toi cette nuit là, et mes bras se referment un peu plus autour de Toi. Je sais bien que je ne pourrais jamais te rendre heureux. Malheureux oui, et pourtant je te veux tant.

Ses doigts s'arrêtent. L'hispanique peut sentir son propre cœur tambouriner. Bam Bam. Bang Bang. Il se sent à mille lieux d'ici, l'esprit perdu quelque part, désaxé, décalqué. Son cerveau part en vrille, il ne sait plus à quel Saint, à quel Sein se vouer. Ici tout brûle, là tout gèle, recouvrant les flammes qui font crépiter la neige fondant pour devenir liquide, liquide qui tournoie et décolle, s'envole, un nuage long étiré en filaments qui se séparent pour s'écraser au sol dans une chute interminable, fracas de billes de verres se brisant en milles éclats.

- ... je... j'aurais voulu que ça se passe autrement... j'aurais voulu être à ta place ce soir-là... tant de sang, partout sur les sièges, sur mes mains... si tu savais ce que... je...

Il frémit. Ses épaules se contractent, imperceptiblement. Sa gorge serrée à tel point qu'il ne sait comment il fait pour respirer encore, le brun parvient à chuchoter encore un dernier essai, cette litanie de paroles gâchées par avance, il le sait. Cela ne sert à Rien.

Alors il reste ainsi un moment encore.
Il faut se faire une idée. Se changer les idées. Tourner la page et ne plus y écrire ton nom en lettres d'or et de sang, oublier ces sept lettres, ces quatre voyelles, ces trois consonnes, ces quatre syllabes. Pitié, sortez de ma tête ! Un mal de tête s'assaille, quelque part, comme une aiguille enfoncée profondément. C'est Toi, mon Poison, et je ne veux pas guérir. Se soigner à l'alcool, me noyer dans mon verre.

Il délire. Un léger sursaut de conscience l'atteint et il bouge un peu. Sa grande main descend fouiller dans la poche arrière de son jean. Il en tire un carnet un peu usé, qui lui à causé bien des tracas. Le geste est hésitant. Il finit par poser le journal sur Son torse, laissant ses propres doigts contre la couverture. C'est fini n'est ce pas ? Je t'ai trop secoué, renversé, abîmé. Comme un jouet cassé, irréparable. Il est temps de m'éloigner de toi, de te laisser vivre et reprendre des couleurs, te laisser dormir en paix, recouvrer des forces et te reconstituer. Sans moi. Pourrais-je seulement oublier ?

Comme c'est étrange. Un pouce me soulève le menton ? Non, je veux pas voir ce regard, mes yeux se baissent et quelque chose roule le long de chacune de mes joues. Qu'est-ce donc ? Je ne comprend que trop tard. Mes paupières se sont plissées, libérant ce qui me voilait les yeux, un barrage qu'on ouvre et qui laisse s'écouler toutes mes angoisses, me débarrasse d'une partie de ce qui m'encombre le corps, le cœur. J'avais oublié ce que c'était, et j'en ai honte.

Si honte.
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeDim 13 Déc - 19:43

[Last Night Thoughts - AaRON]

Il était disloqué, et pourtant son corps s’emboîtait si parfaitement avec le corps contre lui que cela en était effrayant. Il le sentait fébrile, il le sentait doucement s’enfoncer dans les remords, les regrets. Dans la Douleur. Une douleur que lui aussi connaissait. Les mots sortaient avec trop de difficulté, même si le discours semblait fluide. Non, évidemment que non. Il ne pourrait probablement jamais être heureux sans lui, et cela lui faisait peur aussi. Son futur, tel qu’il soit, l’effrayait. Prendre le chemin accompagné de son ancien amant, ou continuer seul ? La première option l’attirait, avec force, l’entraînait avec des bras féroces vers ce qui semblait être un chemin parsemé d’embûches. Elle le griffait, lui faisait mal avant même qu’il ne se soit décidé. La seconde option, quant à elle, était calme, telle une rivière. Elle l’invitait aussi sur ce qui semblait être une gondole, vide. Le message était clair. Dans l’un, il serait en proie avec ses démons, face à de nouvelles difficultés qui sans nul doute se dresseraient devant lui. Dans l’autre, il irait à la dérive, lentement, avant de sentir tout son être s’anesthésier, pour mourir petit à petit.

Quel était le meilleur choix ? Il avait beau se poser cette question, ou la poser muettement au ciel, personne ne voulait lui répondre. Il n’y avait personne Là-haut. Il n’y avait personne en bas non plus. C’était à lui seul de prendre cette décision si douloureuse. Et l’espagnol n’arriverait pas à lui faire changer d’avis cette fois-ci. Il pouvait sentir ses bras l’agripper avec force, refusant de le lâcher. Mais le russe ne souhaitait pas se dégager. Il voulait rester, encore un peu plus longtemps, enserré de la sorte, comme s’il était sa bouée, le seul qui pouvait le sauver de son désespoir. De sa mer de Tristesse. C’était le cas. Son corps était chaud. En lui s’éveillaient de vieux souvenirs.

Il ne dit rien. Le silence est à présent lourd, pesant. Son silence n’est pas un refus cependant. Oui, il pouvait parfaitement imaginer cette scène. L’horreur qui avait dû traverser son regard en voyant cet homme appuyer sur la gâchette. Il pouvait s’imaginer l’instant au ralentit. Le sang qui aurait giclé de part et d’autre. La tête qui s’affaisse, tout le buste qui s’avance comme pour tomber en avant, mais seulement retenu par les chaînes qui le maintiennent assis. Il n’y a pas le temps d’être surpris, d’être choqué, sous l’avalanche de balles qui déferle. Et sa forme, immobile à présent, comme si toute vie s’était échappée de son corps. La bataille finie, il ne reste plus que la peine. L’hôpital, de longues heures d’attente. Vivant ou mort ? Le verdict, qu’on me le dise ! Quel était le pire entre le coma et la mort ? Dis-moi, Miguel…

Un mouvement. Un carnet est posé sur son torse, avec douceur. Il le regarde un instant, se sent défaillir de nouveau en se rappelant ce qu’il a couché sur le papier. Ses sentiments, ses craintes… L’a-t-il lu ? A-t-il réussit à décrypter ce qui se cachait derrière ces signes si étranges ? Finalement, l’espagnol abandonnait. Il lui rendait sa liberté, volontairement, après avoir été acculé contre le mur. La main du russe se pose sur la sienne, serrant avec douceur ses doigts. Ca fait mal, n’est-ce pas ? Tu la ressens aussi, cette douleur qui nous dévore ?

Le silence du brun l’intrigue. Il peut sentir de légers soubresauts, de légères secousses provenant de lui. D’une main, d’un doigt, il lui soulève doucement le menton. Est-ce que tu pleures ? Les joues commencent à être trempées. Et lui se sent défaillir devant une telle démonstration de sentiments. Un raz de marée d’émotions. Jamais ne l’avait-il vu pleuré. Jamais ne l’avait-il vu se laisser aller de la sorte devant quelqu’un, tellement il était fier, et orgueilleux. Depuis quand osait-il montrer tant de signes de faiblesse ? Et comment le blond ne pouvait-il donc pas flancher face à cela ? Son cœur se serrait. Tellement qu’il avait l’impression d’être réduit en bouillie. Il ne voulait pas le voir pleurer ainsi.

- Miguel… Tu pleures…

Ses doigts glissent aux coins de ses yeux, pour essuyer les larmes qui en coulent. Son air se radoucit. Il se pince les lèvres. Dans ses yeux, on peut y lire un conflit. Un conflit de longue date, qu’il n’arrive toujours pas à résoudre. Ce soir, son amant s’était complètement livré à lui, avait déversé tout ce qu’il avait sur le cœur, avec sincérité, parfois agressivité. Ils s’aimaient, se cherchaient, inlassablement. Il l’aimait, oui. Bien trop. Etrangement, à voir son regard baissé, son air vaincu, il sait qu’il ne pourrait jamais se réveiller sans être à ses côtés. Sans sentir son souffle chaud sur sa nuque, sans voir ses yeux sombres le fixer pendant son sommeil.

- Ces trois mots… Tu ne me les as jamais dit…

Le russe les avait déjà prononcés, plusieurs fois. Sans pudeur. Mais l’espagnol répugnait à dire ses sentiments à vive voix. A une époque, le doute s’était insinué en lui. L’aimait-il vraiment ? N’était-il qu’un jouet entre ses mains ? Un jouet dont il pouvait abuser, casser sans remords, et qu’il saurait réparer ? Cependant il avait compris que ces simples mots étaient trop durs à prononcer pour l’espagnol. Ses gestes, ses regards, l’assuraient de ses sentiments, et il s’en était alors contenté. Pendant de longs mois, de longues années. C’était la seule chose qui lui avait vraiment manqué. Alors ce soir, pour tourner la page, pour marquer un nouveau départ, il avait besoin de les entendre. Ses yeux bleu électrique fixés sur son visage, il continue de sécher ses yeux, inlassablement. Avec tendresse.

- Dis-les-moi, juste cette fois… Je serais entièrement tien alors…

Ce n’était pas un chantage, loin de là. Miguel, je veux t’entendre. Rassure-moi, aime-moi encore plus qu’auparavant. Sans ça, je n’arriverais pas à surmonter tout cela. Sans ça, je ne guérirais pas.

Le temps effaçait tout, emportait tout. Mais Nikolaï savait que ce moment, il ne l’oublierait jamais, même dans les moments les plus difficiles. Il avait besoin d’un souvenir marquant, un souvenir auquel il pourrait se raccrocher quand tout allait mal.

Dis-moi que tu m’aimes, de tout ton être.
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeDim 13 Déc - 21:28

[ Famous Blue Raincoat - Aaron ]

Les souvenirs affluaient, rivière impétueuse refusant cette fois de se laisser domestiquer. L'horreur n'avait pas eu le temps d'atteindre suffisamment sa poitrine alors qu'il s'était lancé, éperdu, contre cet assaillant qui n'avait trouvé rien de mieux à faire que de kidnapper le jeune russe. Ne s'était-il pas montré prudent ? Vivre avec lui était-il une mauvaise idée, dès le départ ? Pourtant, il ne regrettait rien sinon son propre manque de vigilance. Il aurait pu, il aurait du prévoir. Mais quel imbécile. Cette fois là les festivités de fin d'année l'avaient enveloppé d'optimisme, à ses côtés.

- Je ne pleure pas...

Mais qu'est-ce que tu racontes ? Tu n'as rien vu, je ne veux rien savoir. Des doigts se sont refermés sur les siens. Il tremble légèrement, nouant leurs mains ensemble. Ne pars pas, je t'en prie. Une supplication que tout son corps semble chuchoter en échos, à tel point qu'il déglutit, se passe une main sur le visage. C'est humide. Les prunelles cacao s'arrêtent sur le carnet. Oui, il se rappelle très bien tout ce qui est inscrit. Il à payé quelqu'un pour le lui traduire, et s'est chargé de son cas, afin que personne d'autre que lui ne sache ce qui se dit dans Sa tête. Intime à tel point qu'il a brûlé les feuillets un à un dans la large cheminée qui trône dans le salon.

Qu'est-ce qu'il m'arrive ? Il ne se reconnaît plus, et ne parvient pas à réintégrer son caractère véritable. Sous des couches épaisses d'Orgueil se terre un individu qu'il ne connaît pas, un être qui n'a que faire du regard des autres, de l'importance de l'honneur, de la fierté virile. Quelqu'un qui dit les choses comme il les pense vraiment, et qui agit avec autant de sincérité. Un homme du lot des communs, si banal. Celui qu'il aurait pu être si sa vie avait pris un tournant différent, alors qu'il était si jeune.

Des phalanges délicates sèchent les larmes qu'il retient à présent, conscient s'être laissé allé comme un enfant. Son front se plisse malgré la douceur, il croit avoir mal entendu. Mais non, l'inspecteur de police répète sa demande et porte sur lui un regard plein d'attente. L'hispanique tombe des nues. Il semble chercher du regard une aide quelconque, mais rien ne vient. Pourquoi lui demande t-il cela, maintenant ? Est-ce un test dont l'enjeu dépend de la réponse donnée ? S'il ne s'agit que de ça, alors il sait ce qu'il doit faire. Il le sait, mais cela ne rend pas la chose moins difficile.


- Je... je...

Non, décidément, les mots ne veulent sortir, restent coincés en travers de sa gorge. Il veut tellement le récupérer pourtant. Mon regard n'est pas suffisant ? Mes gestes ne te prouvent pas assez combien je t'a... ? Je pensais que tu comprenais au moins ça, toi qui sait tout de moi, qui connaît l'origine de chacune de mes marques. Mais ma plus grande cicatrice, c'est Toi.

Miguel se mordille la lèvre inférieure. Il à l'impression de perdre le fil rouge qui le retient à lui, que celui-ci s'effiloche et va casser d'une seconde à l'autre. Son coeur tambourine. L'aveu lui fait peur. La dernière fois qu'il a pu le faire, la seule, ce discours en trois lettres s'était terminé par une pierre tombale. Qui me dit que ça ne va pas recommencer ? Que cela va sceller ton histoire et te faire tomber six pieds sous terre ?

Il plonge dans le cou à sa portée. Ainsi, à l'abri de tes yeux bleus qui lisent à travers moi, qui me transpercent et me font faire des choses incroyables, cela devrait être plus facile. Sa bouche sèche traîne près d'une clavicule. Il se sent si fatigué, éreinté de tout. Il voudrait plus que tout fermer les yeux, là, tout de suite, et se laisser tomber dans les bras du sommeil avec Lui, contre Lui.

Le garde du corps ouvre la bouche, la referme. La rouvre.
Allez, encore un petit effort. Je sais qu'il à toute emprise sur moi, et alors ? Il ne me ferait jamais de mal, pas consciemment. Dis-le, et il est à toi. A nouveau. Pour toujours cette fois. Tu l'auras enchaîné à toi aussi sûrement que si tu l'enfermais dans un cercueil. Il n'aura plus que toi, tu n'auras plus que lui.


Ses doigts se crispent sur la chemise de Celui qui le fait douter. Et du bout des lèvres, il prononce les deux premiers mots. Quelques secondes s'égrènent.


...You.
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MessageSujet: Re: Love Me. Stay. Leave Me.   Love Me. Stay. Leave Me. Icon_minitimeSam 19 Déc - 18:27

[A rush of blood to the head - Coldplay]

Les mots semblent si difficiles à dire, à sortir. Il aimerait les lui arracher, les voler pour les garder. Pourtant, rien ne vient, mis à part des mots tronqués, entrechoqués, entre deux hoquets. Les larmes se sont taries. Dans son regard, de l’hésitation, de l’incertitude et de la peur. Dis-les. Je t’en prie. L’histoire ne se répètera pas. Sans même me les dire, j’ai déjà frôlé la mort. Alors n’aie pas peur. Il ne m’arrivera pas la même chose qu’à Lui. Du moins, il l’espérait. A le voir plonger dans son cou, le russe baissa le regard pour l’observer. Etait-ce trop demander au final ? Sa main glisse dans ses cheveux, inlassablement. Ce n’était pas grave, voulait-il dire. Il se contenterait de ce qu’il lui donnait. C’était bien assez. Peut-être avait-il été trop égoïste, qu’il en demandait bien trop. Et pourtant, ce manque restait. Il aimerait tant, rien qu’une fois, entendre ces mots de Sa bouche. Ne plus avoir à traduire ses gestes et ses regards, juste se laisser porter par ce flot de mots. Trois mots si simples mais que peu ont le courage de dire de vive voix. C’était mettre son âme à nue, avouer l’inavouable, surmonter l’appréhension.

Ceci n’est pas une torture, je ne veux que la preuve de ton amour infini. S’il lui disait enfin cela, il se sentirait mieux, libéré. Il surmonterait tout. Finalement le premier mot sort. Oui, toi, toi qui me tourmentes et qui m’enchaîne à toi, de nouveau, de ce lien si fort, dis-moi ce que je souhaite entendre. Finalement, il avait cédé. Peut-être était-ce dû à sa trop grande faiblesse, ou alors à son trop grand amour ? Il n’en savait rien. Et malgré tout, il ne regrettait pas d’avoir cédé à ses suppliques. Cette fois-ci, ce serait différent. Ils y arriveraient. Ils recolleraient les morceaux, petit à petit. Ils se reconstruiraient. Son corps, son âme, il les lui donnait en échange de ses simples mots. Ce n’était pas un marché si terrible, si ignoble que cela ?

Le deuxième mot sort. Dans sa poitrine, il peut sentir son cœur palpiter. De plus en plus vite, toujours plus vite. Boum boum boum. Allait-il réussir à finir sa phrase, maintenant tant entamée ? Les yeux plein d’espoir, le blond s’était immobilisé, pour le regarder. Il peut sentir les doigts se crisper alors que son amant s’efforce à sortir ce dernier mot.


I Love You.

L’inspecteur de police prit une longue inspiration. Il se sentait si soulagé. Emu aussi. Un tourment de sentiments le prenait. Il n’arrivait pas à décrire ce qu’il ressentait, en cet instant même. Ce dont il était sûr, c’est qu’il était un homme comblé, heureux. Ses bras se resserrèrent autour du corps contre lui, et il l’attira à lui pour déposer ses lèvres sur les siennes. Son baiser est tendre, doux. Ce soir-là, il avait reçu bien plus qu’il n’en espérait. Sa bouche, au fil des secondes, se faisait plus passionnée. Leurs langues se croisaient, glissaient l’une contre l’autre, se caressaient, et se redécouvraient surtout. Son goût, il l’avait presque oublié avec le temps. Son odeur, il voulait à présent s’en enivrer pour ne plus jamais l’oublier. Ni la douceur de sa peau qui paraissait si rugueuse à vue d’œil. Ses doigts glissèrent dans la nuque du brun à présent, avec légèreté. Il lui avait tellement manqué. Pendant ces longues années, il avait eu l’impression d’avoir perdu sa moitié.

- Je t’aime aussi…

Il était sien, de nouveau. Il l’avait toujours été à vrai dire, sans même s’en rendre compte. Son cœur avait été capturé, tout comme lui avait capturé le Sien. Son vieux carnet à la reliure usé était, quant à lui, tombé par terre. Délaissé de tous. Oublié. A présent, il n’en avait plus besoin. Ces médicaments, il n’aurait plus à les prendre. Le soir, quand il se glisserait dans son lit, il ne penserait plus à Lui, à ce qu’il était en train de faire, car Il serait à ses côtés, au moment de fermer les yeux pour se laisser tomber dans le sommeil.

- Je suis fatigué… Allons dormir.

Et comme s’ils ne s’étaient jamais quittés, le russe s’invitait chez lui, sans même le lui demander. Il doutait que l’espagnol veuille de toute manière le laisser repartir pour ce soir. L’embrassant une dernière fois, il se glissa hors de ses bras pour se diriger vers ce qui semblait être la chambre à coucher. Les draps étaient froissés bien que propres. Le lit n’était pas fait. La chose n’étonna pas Nikolaï qui sans plus attendre, retira ses chaussures et chaussettes pour se glisser dans le lit.

Ce soir, il n’avait pas froid en se couchant. Ce soir, il pouvait se nicher contre le corps près du sien, entendre son cœur palpiter contre son oreille. Yeux fermés, il s’endormit rapidement, exténué.


Please Stay. Please Love Me.


[RESTART]
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