Reservoir Dogs
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 Malachite d'Argence

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AnonymousInvité
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Malachite d'Argence Vide
MessageSujet: Malachite d'Argence   Malachite d'Argence Icon_minitimeMar 17 Fév - 23:24

Tales from the pigs



IDENTITÉ
NOM : Argence (d’)
PRÉNOM : Malachite
SURNOM : Mala
ÂGE : 21 ans
SEXE : Masculin

SIGNES DISTINCTIFS
APPARENCE PHYSIQUE : Agréable à l’œil. Le visage est bien dessiné, plus fait pour les expressions hautaines que pour le sourire, pratiquement féminin, mis en valeur par de grands yeux sombres parfois maquillés, juste histoire d’approfondir encore leur expression vive. Les cheveux sont noirs, coupés semble-t-il n’importe comment, encadrent les traits avec une grâce étonnante. Le cou est très long, très mince, lui donnant un port de tête d’une fragilité un peu touchante, ce qui adoucit ses airs souvient altiers.
Le corps, quoique mince, est indéniablement masculin. Les jambes sont très longues et fuselées, la taille mince, le buste plutôt musclé, mais le tout donne une impression de minceur déliée et souple, au lieu de force brute. Il est toutefois plus costaud qu’on ne le croit, puisant beaucoup de puissance dans sa force nerveuse.
Côté vestimentaire, il affectionne les couleurs sobres et sombres, il ne porte jamais de couleurs trop vives. Les coupes qui lui vont le mieux, et qu’il met le plus souvent, sont celles qui soulignent sa stature mince sans être moulantes. Il est assez porté sur un style classe, tout en évitant de paraître trop guindé – jamais de costumes, par exemple.
Au niveau des sens, il y a à signaler un léger problème dans la perception des couleurs, ce n’est donc pas étonnant de remarquer qu’il ne les reconnaît pas si on ne l’aide pas. L’ouïe est très fine, comme pour compenser, le sens du goût est presque trop développé – il est assez difficile niveau nourriture – celui de l’odorat est euh … décalé … (il aime par exemple les odeurs de marqueurs indélébiles, de whitespirit, que des fragrances agressives et chimiques), quant au toucher, il est très développé également, monsieur frise l’hypersensibilité.

ASPECT PSYCHOLOGIQUE : À première vue, Malachite est un garçon calme, un peu sûr de lui, mais charmant. Ça, c’est quand on le côtoie cinq secondes et qu’on a eu le temps de voir son joli sourire calme et engageant. Une fois la conversation engagée avec lui, on se rend vite compte qu’il n’a pas tout à fait le même mode de réflexion que tout le monde, et qu’il peut dire des choses extrêmement dérangeantes sans y prêter trop d’attention. Le trait le plus marquant de sa personnalité, c’est d’abord qu’il est inconscient des risques qu’il peut encourir, ou alors il a l’incroyable faculté de les mettre de côté et de ne plus y penser, afin de foncer dans le tas sans être ralenti une seule seconde par une perspective angoissante. La peur des racontars, des rumeurs lancées à son sujet, Malachite ne connaît pas et a l’art et la manière d’ignorer avec superbe.
Il a une vision et une notion de l’amour assez bizarres, qui verse parfois franchement dans le masochisme sentimental, et il ne paraît absolument pas se rendre compte combien ça peut mettre mal à l’aise les gens qui le côtoie.
Malachite est également fasciné par le feu et les réactions chimiques violentes que cet élément peut entraîner. Il peut paraître monomaniaque sur ce point-là, ce qui est assez difficilement contrôlable et plutôt dangereux couplé avec son inconscience. Malachite est en général quelqu’un d’impulsif et vif, qui ne réfléchit absolument pas avant de réagir, c’est quelqu’un de cordial et (trop) franc. Dire qu’il est égoïste serait faux, parce qu’il se préoccupe sincèrement des sentiments et ressentis de quelques personnes, le problème, c’est qu’il est bien trop obnubilés par les siens propres. Mala est un grand bagarreur, la meilleure façon de défendre ce qu’il pense pour lui, c’est de sortir les griffes et d’attaquer.
Malgré ces côtés extrêmes et parfois effrayants, il existe un moyen de le ramener à la raison, ou plutôt, de lui faire faire ce qu’on veut ; il suffit d’être charmant, et de savoir bien le prendre. Malachite ayant une perception de lui-même très fluctuante, passant régulièrement de l’euphorie devant ses capacités et sa petite personne à la dépression la plus noire lorsqu’il se déprécie, il est en proie à un grand désir de plaire. Pour qui sait déceler ça, ça en fait quelqu’un de facilement manipulable et influençable.

PRÉFÉRENCE SEXUELLE : Lui se dit polyvalent, plus par habitude que par réelle conviction. Effectivement, il a gardé de son éducation une large habitude à la soumission, en tout cas, en matière sexuelle. Ce qu’il gère très bien, il a placé ailleurs sa fierté virile.

FONCTION : Cracheur de feu dans le superbe cirque à l’ambiance glauque de la ville.

CE QU’IL AIME : Le feu, les explosions, choquer, la difficulté, les problèmes, les bagarres, plaire à quelqu’un qui lui plaît, insulter, fumer, boire, n’être franchement pas raisonnable … et s’en foutre totalement. Sa mère.

CE QU’IL DÉTESTE : Faire des plans à l’avance, devoir réfléchir sur le long terme, qu’on le sermonne, l’eau, que quelqu’un qu’il n’aime pas tente de le contrôler, qu’on contrecarre ses envies. Sa mère.

SIGNES PARTICULIERS :
• Une cicatrice très vieille et très pâlie à la gorge. Il faut bien regarder, et en pleine lumière, pour la voir. C’est une marque de crocs.
• Deux tatouages représentant tous les deux un porc, un sur le pectoral droit, un autre sur l’omoplate gauche. Les tatouages ont des couleurs sombres, les dessins sont très précis et bien réalisés, et malgré la tête sympathique des cochons, ils sont … inquiétants.
• Un piercing à la langue avec lequel il a l’habitude de jouer lorsqu’il réfléchit.
• Une fragilité à l’estomac, conséquence directe d’une tentative d’empoisonnement à l’arsenic.

AUTRES : Cracher du feu pour lui, c’est plus qu’une passion, il est pyromane sur les bords, et expert en explosifs. Ce n’est pas étonnant de le voir faire des petits mélanges très dangereux avec une clope au bec, sans se soucier de savoir si ça peut exploser ou pas. « Si ça doit sauter, eh bah ça sautera. »

PASSÉ
HISTOIRE : Il est des histoires comme ça, dont on sait rien qu’en voyant les protagonistes qu’elles se termineront mal. Celle-ci en faisait partie.

Acte I : Le big bang



À toute histoire, il y a un commencement dans les hurlements et la souffrance, ce genre de choses assez peu engageantes par lesquelles doit passer un bébé, à peine né. Il n’y avait pas franchement de raison pour laquelle Malachite n’aurait pas fait comme les autres. Sa mère, c’était le Big Bang, comme il l’appelait lui-même plus tard. Un monstre. Une monstresse. Un monstre femelle, quoi. Son père, il eut toujours franchement des doutes d’être le produit des gènes de cet homme brun pâle et mal rasé, qui puait la pisse de peur. Comme il paraissait qu’il l’était, c’est de lui qu’il obtint son nom, parce qu’il s’appelait d’Argence.
Sa mère était une croqueuse d’hommes – au sens littéral du terme. Pas le genre à créer une famille style la petite maison dans la prairie, elle ce qu’elle aimait. Une cannibale quoi, qui trouvait que la chair humaine avait bon goût, et qui était un peu fêlée – voire franchement pas nette lorsqu’elle avait un peu bu. Donc Ingrid ( c’était son nom ) était une espèce de psychopathe mangeuse d’hommes, qui les faisaient payer de leurs tripes et de leur sang leur appartenance à un genre détesté. Mais les monstres avaient aussi leurs pulsions sexuelles, et Malachite était manifestement un résultat de l’une d’entre elles. Quant à savoir pourquoi elle n’avait pas sauvagement assassiné son père comme la plupart des autres, c’était trop demander. Malachite mit toujours ça sur le compte de ses folies passagères.
Elle se rendit compte qu’elle était enceinte au cinquième mois de grossesse environ, et était persuadée que d’Argence était le père de l’enfant. Elle ne le poursuivit pourtant pas, attendant avec enthousiasme et presque religiosité son enfant. Elle était persuadée que c’était une fille, une jolie petite fille à qui elle pourrait enseigner la haine des mâles, lui apprendre où étaient les meilleures parties de chair à manger, une jolie petite fille qui malgré l’apport d’ADN de l’heureux père, ressemblerait en tous points à sa maman. Les trois mois restants de grossesse furent sans doute les plus calmes de sa vie, au Big Bang. Et un soir de décembre, elle accoucha.
C’est là que tout commença.
Parce que Malachite avait eu la mauvaise idée d’être un garçon, et que sa mère ne goûtait que très peu à la plaisanterie. La première envie qu’elle eut, c’est de tuer le misérable avorton qui se prétendait être son enfant. Une vague de fatigue arrêta son geste, et une autre d’instinct maternel la poussa à le nettoyer et l’allaiter, de bien mauvaise grâce. Tout en le faisant, elle détailla son fils (bien que cette expression la remplisse de dégoût). Il avait manifestement beaucoup pris du physique de son père, cet incapable d’Argence, au lieu de s’inspirer de celui de sa mère. Elle qui voulait une petite fille qui lui ressemblerait, elle se retrouvait avec un garçon qui ressemblait à son père… Pauvre Big Bang.
Comme elle n’aimait pas être seule dans son malheur, elle partit à la recherche de d’Argence, qu’elle força à vivre avec elle et le bébé, en lui disant qu’il devait remplir son rôle de père. Et que s’il ne le faisait pas, il risquait une mort franchement déplaisante.

Acte II : Comme lui, je me consume …



Vivre avec le Big Bang requérait une certaine technique pour ne pas prendre de coups et de morsures malencontreux, et Malachite, du haut de ses huit ans, s’avérait plutôt bon à ce petit jeu-là. Sa mère ne lui avait toujours pas pardonné d’être un garçon, et le regardait bien souvent d’un œil mauvais, marmonnant tout bas qu’elle ferait mieux de le bouffer plutôt que de le laisser vivre. Ce qui ne l’empêchait pas de défendre violemment son enfant quand des inconnus l’ennuyaient (nombre y avait laissé un peu de leur santé mentale). D’Argence, lui, n’était toujours pas mort. Au contraire de ses capacités intellectuelles.
Il rajoutait dans le côté bizarre de l’ambiance à la maison, qui ressemblait, entre les grognements de colère et les gémissements de peur suraigus, à un château hanté par des esprits frappeurs. Malachite, lui, n’estimait pas très bon d’exprimer sa peur et sa frustration par la voix, et il restait muet, observant sa mère avec méfiance. Le Big Bang lui avait appris pas mal de choses, comment forcer la main à un homme, le tuer, ce genre de choses. Souvent elle le forçait à ouvrir la bouche pour tester ses crocs, et elle était déçue parce que Malachite n’avait pas des dents très extraordinaires. « Tu ne pourras même pas sectionner une jugulaire avec ça ! » criait-elle, prise de colère devant la chétivité de son enfant. Elle avait menacé plusieurs fois de le tuer, y était presque arrivée une fois, et Malachite restait sur ses gardes tout en réclamant son attention et des félicitations qu’il n’avait pas souvent.
Les relations entre mère et fils étaient compliquées, ils se seraient volontiers entretués, ce qui ne les empêchaient absolument pas de s’aimer profondément, et très sincèrement.
Le seul qui agrémentait l’ambiance de l’odeur terrible de sa terreur, c’était d’Argence, qui au fil des années avait pâli, perdu tout attrait physique, et était toujours condamné à rester dans cette maison avec son fils, et sa « compagne ». Il avait parlé quelques fois à Malachite, mais c’était un temps dont ce dernier ne pouvait pas se souvenir, parce qu’il était trop lointain. D’Argence était devenu fou de peur, tout simplement, et n’était plus capable de dire des choses cohérentes, juste de suivre son instinct de survie.
Et un beau jour, ça ne suffit plus. Malachite sut ce qu’il se passait juste en entendant les hurlements désespérés de son père, qui ressemblaient à ceux des cochons que sa mère dévorait vivant parfois. Pauvres animaux. Un garçon de huit ans, il paraît que c’est curieux, et dans le cas de Malachite, c’était une chose vraie. Il entra dans la cuisine et cilla devant la mare de sang qu’il y avait au sol. Il n’aurait jamais cru qu’il y avait autant de sang dans le corps humain. Il sut également qu’il ne saurait sans doute jamais exécuter les hommes comme sa mère voulait qu’il le fasse, et écœuré par le spectacle, l’odeur de sang persistante lui donnant la nausée, il s’enfuit pour se retrouver recroquevillé dans un coin de la maison, choqué mais silencieux. Le fait que son père soit mort n’était pas le plus grave à ses yeux, après tout cet homme ne savait plus parler normalement, le plus écœurant était la débauche de sang et de boyaux qui avait eu lieu. Sa main se posa sur une boîte d’allumettes non loin de lui. Sa mère lui avait toujours dit que le feu était dangereux, et que comme il n’était certainement pas capable de faire attention, il ne devait pas y toucher. Et Mala adorait faire les choses interdites par le Big Bang.
Il frotta donc rapidement le bout de bois sur le côté de la boîte, comme il avait vu faire sa mère de nombreuses fois, et ouvrit de grands yeux émerveillés en observant la petite flamme qui lui faisait face. Le feu le fascinait. Il en alluma ainsi une bonne vingtaine d’affilée, juste pour les regarder se consumer. La vingt-et-unième, il mit trop de temps à l’éteindre et elle lui brûla les doigts. En réflexe, il la jeta sur le linge familial, regardant flamber le tissu avec fascination, la bouche entrouverte d’émerveillement.
Avec une nouvelle allumette, Malachite créa un nouveau foyer de flammes, les regardant grandir toujours recroquevillé dans son coin, distrait de son choc psychologique par la beauté du feu devant lui.
Le Big Bang, alertée par le bruit qu’il faisait, débarqua à pas lourds, et hurla quelque chose d’incompréhensible. Malachite resta saisi quand elle ordonna à son chien (un berger allemand, plus berger qu’allemand, qui n’aimait pas du tout le gamin) de lui sauter dessus, et qu’il l’attrapa à la gorge dans la manifeste intention de le tuer.
Mais la réactivité de Mala eut raison du chien, parce qu’il le poussa violemment dans les flammes, et que le canidé, cruellement brûlé, le lâcha avec un cri aigu de douleur. Pattes arrières foutues, la bestiole dut être euthanasiée, et le Big Bang ne reprit jamais d’autre chien, considérant toujours son fils comme un parasite affligeant, mais d’un autre œil tout de même ...
Il était un adversaire de taille, désormais.
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AnonymousInvité
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Malachite d'Argence Vide
MessageSujet: Re: Malachite d'Argence   Malachite d'Argence Icon_minitimeMar 17 Fév - 23:24

Acte III : Dompter le mâle



Il se passa dix ans sans réel problème. Bien sûr, il y eut des points de suture et des brûlures à faire soigner, de nombreuses élongations, des hématomes encore plus nombreux, mais il n’y eut plus de mort après celle d’Argence. Son fils était un peu plus coriace, aussi, il faut bien l’avouer.
A dix-huit ans, Malachite était un garçon très vif, toujours très méfiant vis-à-vis de sa mère et qui l’aimait toujours sincèrement sans savoir comme il y parvenait. Cet amour était réciproque, mais s’exprimait de manière de préférence violente, chose à laquelle Mala s’était habitué, depuis le temps. La dernière lubie en date du Big Bang, c’était de le marier à une femme qui ressemblait étrangement à sa mère (surtout psychologiquement, quoiqu’elle était moins violente), et si Mala n’avait pas su que Big Bang ne connaissait pas sa famille, il aurait été persuadé qu’il s’agissait de sa cousine. Comme on pouvait s’en comprendre (et comme on pouvait le comprendre), Malachite refusait farouchement cette perspective, et sa mère ne parvenait pas à le faire fléchir, même en utilisant la violence. La tension dans la maison familiale était exacerbée, et il ne se passait pas un jour sans qu’un meuble termine en feu de joie, ou explosé par la main lourde et les grosses colères du Big Bang.
Le problème des femmes, c’est qu’elles n’étaient pas toutes comme sa mère, au contraire. La plupart savaient réfléchir, et obtenaient ce qu’elles voulaient par la ruse. Et Malachite ne le savait pas encore, mais sa femme excellait dans ce genre-là.
Elle donna l’idée au Big Bang d’aider son fils à accepter l’idée du mariage, avec l’aide de médicaments disons … Un peu dangereux. Oh, juste une petite dose d’arsenic, il était solide, il devrait tenir le coup. Et puis s’il mourrait, on mettrait ça sur le compte de l’accident, et ça ferait un homme de moins sur terre, après ce n’était pas plus mal, et ça ne serait pas la première victime. Le Big Bang eut du mal à accepter l’idée. Forcer son fils à accepter le mariage était une perspective qui lui plaisait, mais risquer sa mort, c’était tout autre chose. Une partie d’elle ne désirait rien de mieux que sa mort, et trouvait même que c’était dommage que ce soit par empoisonnement plutôt que bouffé par elle. Une autre refusait farouchement de faire du mal à son fils. Son fils bordel ! C’était pas n’importe qui ! Erika (la fiancée de Mala) était quelqu’un de très persuasif, et au bout de quinze jours, le Big Bang fléchit.
On pouvait toujours essayer de lui faire avaler une petite dose, juste histoire de voir si ça le persuaderait de se marier avec sa fiancée.
Malachite eut donc droit à un café assaisonné à l’arsenic, amoureusement mélangé par sa mère et sa fiancée, et ne se douta de rien. L’effet fut choc, et très violent, et elles le virent toutes les deux mort.
« L’arsenic a trois effets majeurs au niveau biochimique :
• Il coupe la chaîne de la respiration en se substituant au phosphore dans la réaction de formation de l’ATP,
• Les protéines coagulent quand la concentration en arsenic inorganique est forte : réaction arsenic/liens sulfures ou réaction arsenic/site actif,
• L’arsenic se complexe avec les groupes sulfhydryles des enzymes.
Dans le cas d’une intoxication aigue, les symptômes sont immédiats, on peut citer les vomissements, les douleurs œsophagiennes et abdominales par exemple. »
Il ne sut jamais vraiment ce qui l’avait sauvé, soit la petite dose absorbée, soit son estomac naturellement retors. Mais en tous cas, il ne mourut pas d’empoisonnement ce jour-là, même si la tentative le laissa très faible.
Et si ça ne le persuada absolument pas de se marier avec la monstre, il ne put en tous cas pas protester avec la même véhémence qu’avant… Et puis, il voulait aussi peut-être faire plaisir au Big Bang en acceptant. C’est ainsi qu’il se retrouva marié, et le soir même dans le lit conjugal, il se demanda cinq secondes s’il n’aurait pas préféré mourir de son empoisonnement à l’arsenic. Il eut sa réponse très vite.

Acte IV : Le jour où l’Origine est morte …



« … Et où je suis resté. »
Malachite avait eu vingt ans la veille, et il avait fêté ça en se prenant le bec avec sa mère et sa femme en même temps. Deux femmes violentes contre un seul homme, le combat n’était pas exactement égal, et sans surprises, il avait perdu. Les lubies de sa mère, l’âge n’aidant pas, étaient de plus en plus gênantes, et lui avait du mal à les supporter. Il avait encore cédé à la dernière en date : vivre à la campagne dans une ferme. Malachite s’ennuyait énormément, passait ses nerfs sur sa femme – qui ne se laissait bien évidemment pas faire – et il n’avait pas souvenir d’avoir eu autant de marques de coups sur le corps de toute sa vie. Les relations qu’il entretenait avec les deux femmes de la maison était de plus en plus tendues, et même s’il avait de quoi se défendre depuis le temps, il avait quand même beaucoup de mal à les affronter toutes les deux en même temps – même s’il ne se gênait pas pour les insulter.
Le drame éclata donc le lendemain de ses vingt ans.
Il avait plus que l’habitude de s’engueuler violemment avec sa mère, mais ce jour-là, ce fut plus terrible que tout. Malheureusement pour lui, il avait pris de sa mère un caractère têtu qui s’opposait fortement à elle, ce qui lui déplaisait au plus haut point. Ils se battirent, Malachite fut mordu à l’épaule, à la gorge, et au poignet, et le Big Bang eut à encaisser quelques coups de pieds et de poings vicieux, comme avait bien appris à les faire son fils.
Elle sut qu’elle avait perdu lorsqu’elle vit une boule de pâte dans les mains de son fils, et qu’elle se rappela qu’il jouait beaucoup avec les explosifs ces derniers temps. Juste avant une fournaise infernale qui faisait éclater des cloques sur sa peau, qui avait enflammé ses cils et ses paupières, un feu ardent, et douloureux. Le Big Bang mourut en hurlant de douleur, large torche scintillante dans la cour de la ferme. Malachite face à ce qui avait été elle, était essoufflé, quelque peu anéanti par le souffle violent de l’explosion. Il était choqué, aussi, toujours silencieux. Il venait de tuer sa mère, sa mère tant détestée mais tant aimée, celle qui lui avait donné la vie. Sa mère.
Il mit quelques minutes à se relever, avançant d’un pas quelque peu hésitant vers la carcasse brûlée, encore un peu fumante, qui exhalait une odeur terrible.

« T’aurais pas pu rêver d’une meilleure mort, Big Bang. Je suis un assassin aimant, ce sont les … meilleurs. »

Il ramassa le cadavre, d’une main, et le traîna, les yeux dans le vague, vers la mangeoire des cochons. Il leur caressa la tête distraitement pendant qu’ils se repaissaient du corps de sa mère, et un cri lui fit tourner la tête mollement.
Sa femme.
Ce fut à ce moment-là que le second drame de la journée eut lieu. Parce que Malachite était très fatigué, très énervé, et triste à cause de la mort de sa mère. Parce qu’elle aurait dû rester planquée quelque part si elle avait pris la peine de le connaître un peu mieux. Ce qui se passa, c’est tout simplement que la raison déjà vacillante de Malachite sauta, et qu’il n’en resta plus rien. Il attrapa une hache qui traînait, et courut sur sa femme, la hache levée. Elle resta en place, en pensant qu’elle pourrait l’arrêter ou le raisonner, et ce fut une lourde erreur de sa part.
La hache pénétra dans le bras comme dans du beurre, se glissa dans l’articulation mieux que si Mala l’avait calculé, et le poids de l’outils et la force qu’avait mis le jeune homme dans son coup firent le reste. La lame de la hache claque contre le pavé, et le bras coupé tomba dans un bruit mat. Les yeux sombres de Malachite étaient fixés sur ceux de sa femme, silencieusement menaçants. La hache racla lourdement au sol, et après quelques minutes passées à la fixer sans bruit, il se pencha, et ramassa le bras tranché. Faisant demi-tour sur ses talons, il alla le donner à manger aux porcs, leur caressant affectueusement le museau en passant.
Il y eut quelque chose qui cassa en Malachite ce jour-là, il ne sut jamais vraiment quoi, mais il crut que c’était définitivement. On appelait ça « le contrôle ».


Acte V : Les temps d’après.



Il n’y avait rien de franchement étonnant à apprendre que Malachite, après ce qui s’était passé. Comme il l’avait lui-même senti, quelque chose avait cassé, et tout seul, il lui était impossible de le réparer. D’un commun accord, sa femme mutilée et lui décidèrent de ne plus vivre ensemble, même s’ils restèrent mariés. Malachite ne savait trop dire s’il se sentait bien ou mal après avoir réglé ce problème qui lui avait pris toute la vie. Il se fit tatouer à deux endroits, des faces de cochons, en un rappel muet et très personnel à ce qu’il s’était passé, il en profita pour se faire piercer la langue, éprouvant le besoin de marquer son corps pour se libérer un peu de ses actes passés.
Il vécut en mode ultra-violent quelques mois, aussi inconfortable pour les gens qu’il croisait que pour lui-même. Être perpétuellement sur la défensive, c’est fatiguant. Surtout nerveusement.
C’est à cette époque qu’il rencontra un homme, qui disait être « d’un cirque ». Mala, lui, continuait de squatter la ferme, fauchant à droite et à gauche sa nourriture, ne mangeant pas la plupart du temps. Le type était charismatique, disait s’appeler Eliezer, il lui parla de la ville, du cirque, de la « vraie vie » quoi. Lui dit qu’un homme comme lui ne devait pas vivre parmi les cochons dans une ferme, mais venir avec lui dans ce cirque, voir ce qu’il s’y passait.
Il faut bien comprendre la position de Malachite à ce moment-là. Sa mère l’aimait peut-être, à sa manière, tout comme il l’avait aimé à la sienne, mais elle ne l’avait jamais estimé. Et cet homme, là, lui disait qu’il avait sa place parmi ceux qui évoluaient en ville, comme des gens normaux.
Il n’en fallut pas plus pour que Malachite redevienne parfaitement contrôlable, normal, et même plutôt abordable. Personne n’aurait pensé qu’en le voyant, il contemplait quelqu’un qui avait tué sa mère, et mutilé sa femme. Il disait qu’il était marié, mais qu’elle vivait ailleurs parce qu’ils ne s’entendaient pas très bien. Se faisait appeler par son nom complet « Malachite d’Argence ». Bref, vivait sans faire trop d’histoire en tant que cracheur de feu dans un cirque, et expert en explosifs à l’occasion, ce qui faisait toujours du spectacle, sous le contrôle d’Eliezer, impresario de son état.
Sauf qu’il y a trois jours, on a retrouvé son cadavre dans sa chambre d’hôtel.
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MessageSujet: Re: Malachite d'Argence   Malachite d'Argence Icon_minitimeMar 17 Fév - 23:36

Histoire très originale! Ca donne des sueurs froides! xD

Fiche validée!
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MessageSujet: Re: Malachite d'Argence   Malachite d'Argence Icon_minitime

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