Reservoir Dogs
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 Il capo e il topolino ~ [ Ed ]

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Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Vide
MessageSujet: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeVen 6 Fév - 0:26

Aujourd'hui, nous allons tester votre capacité rédactionnel et aussi votre sens des informations. Que le professeur avait dit. An avait passé une bonne partie de la fin de matinée à rêvasser au sujet qu'il pourrait traiter – écoutant donc d'une oreille distraite le reste des cours -. L'heure de la pause déjeuner était arrivée et le jeune homme avait quitté l'amphithéâtre la tête dans les nuages. Ce n'était qu'un exercice même pas noté. Juste une préparation avant le vrai devoir. Bien sur, il pourrait toujours jeter un coup d'oeil dans les archives de la police. En douce évidemment. L'asiatique doutait fortement que demander le droit de parcourir les archives la bouche en coeur le mène quelque part. Les mains dans les poches, il quitta le campus pour se rendre dans une petite rue. Un sandwich ferait l'affaire. S'arrêtant dans une boulangerie, l'asiatique acheta son déjeuner avant de retourner sur le campus. Quand tu veux chercher quelque chose, cherche par toi-même. Ça devait être ça l'âme d'un journaliste. Se laissant tomber sur un banc, il s'assit en tailleur. Trois de ses camarades de classe vinrent prendre place à côté de lui l'interrogeant sur son futur sujet. Tout le monde était plus ou moins curieux sur les sujets choisis par les autres. Un crime ou un truc dans le genre. Ces affaires ne devaient pas manquer dans les dossiers. Dans une ville pareille, il devait y avoir au moins deux ou trois affaires dans ce style par jour. Ça se serait toujours plus intéressant que les chiens écrasés ou les vols de voiture. Et pourquoi pas les gangs aussi tant que tu y es ?

La remarque avait été lancée sur le ton de la plaisanterie mais elle avait fait mouche dans la petite d'An. Mais c'est vrai ça. S'il voulait son lot d'adrénaline et de dangers, c'était la meilleure piste. Un sourire un peu fou apparut sur ses lèvres et un de ses camarades lui tapa sur l'épaule en le suppliant d'oublier cette idée. Fais un petit article sur un commerce de ton quartier ou quelque chose dans le genre. Oui, oui. Je verrais. Un coup d'oeil à leur montre et ils constatèrent que leur prochain cours allait bientôt commencer. Le jeune homme avait à peine touché à son repas. Le rangeant soigneusement dans son emballage puis dans son sac, il suivit ses compagnons de galère. Il n'avait qu'une seule envie, celle de sécher mais hors de question. Aussi attentif que possible dans les cou rs suivant, il apprécia la fin des cours et fila directement à la bibliothèque. Il devait bien y avoir quelque chose sur les gangs quelque part. Il aurait mieux valu qu'il abandonne l'idée mais voilà c'était bien trop tentant au final. Pendant deux heures, An potassa notant dans un carnet tous les éléments importants. Hm une carte. Il avait besoin d'une carte. En empruntant une, il reproduit sur un bout de feuille, le territoire des S.F.U et des Alpha. Le plus important était de connaître le champ d'investigation, n'est-ce pas ? Il n'avait pas envie de courir partout ou de chercher aux mauvais endroits. Pour le reste des informations, il dut éplucher les journaux pour en apprendre plus. Plus... Dans une certaine mesure. Personne ne semblait avoir réellement envie de parler. D'eux. Peut-être que les journalistes avaient peur ? À moins que ces gens puissants ne s'arrangent pour que rien ne filtre.

Ses dents mordillaient rageusement son crayon. Il faudrait qu'il fasse attention. Hm mais cela signifiait qu'il devait y avoir très intéressant à quelque chose. Posant un air songeur sur son carnet, il parcourut rapidement ce qu'il avait écrit. Bon le mieux était d'approcher, plus ou moins, ces messieurs. An finit par ranger ses affaires. Fallait peut-être qu'il s'active. Doucement l'heure avait avancé. Le jeune asiatique quitta rapidement la bibliothèque et sortit son téléphone portable. En arrivant à New-York 2, il avait pris soin de changer de numéro. Adieu Richard. Enfin, sa famille avait le bras long et s'ils désiraient réellement lui remettre la main dessus, ils y arriveraient. Non mais il se trouverait un autre mec pendant ce temps. Tout simplement. Il y avait deux nouveaux messages cependant le brun ne prit pas le temps de les lire. Sa première recherche fut consacrée au numéro du portable de Niko. Le jeune homme n'appelait jamais sur les téléphones du poste de police. Il n'avait pas envie de tomber sur un boulet qui lui poserait tout un tas de questions sur les raisons de son appel. Son grand frère était entrain de travailler alors An ne s'attendait pas à ce qu'il décroche. D'ailleurs, il tomba sur son répondeur.

« - Nikoo, c'est moi ! Je vais sortir ce soir. Je serais probablement sorti quand tu rentreras alors t'inquiète pas ! Je vais faire à manger, t'auras juste à réchauffer ou alors ce sera un plat froid. Je sais pas vers quelle heure, je vais rentrer mais pas de souci, j'ai pas cours demain matin ! Voilààà à plus tard ! »

Il raccrocha en réfléchissant à ce qu'il pourrait faire. Qu'est-ce que Niko aimerait manger ? Peut-être qu'il devrait préparer quelque chose de léger ? Des pâtes ? Une salade ? Tout en retournant à l'appartement, le petit brun jouait avec ses clés. L'appartement n'était pas très loin de la fac mais pas spécialement près non plus. Mais An ne put s'empêcher de faire un détour pour faire quelques courses. C'est sur le coup de 19h00 que le jeune homme arriva à l'habitation. Une fois après avoir grimpé l'escalier, il arriva devant la porte et ouvrit la porte. Pookie et Faust arrivèrent ventre à terre en miaulant. Ça, ça signifiait qu'ils n'avaient plus rien à manger. An avait pas l'intention de leur donner à manger tout de suite. Disant aux chats qu'ils pouvaient toujours rêver . Il retira son sac et alla le lancer sur son lit. La besace fit un vol plané pour atterrir avec la délicatesse du mammouth sur son matelas. Dans son autre main, se tenait le sac des courses. Les chats continuaient à lui tourner autour en rouspétant. An se passa une main dans les cheveux. Peut-être qu'il devrait leur donner quelques croquettes. Mollement, il se dirigea dans la cuisine. Le sac vint prendre place sur le plan de travail. Faust s'assit à côté du bol vide fixant le plus jeune maître avec force. Bon alors, ça vient ? Allez, on a faim nous ! Un soupir s'échappa de ses lèvres et sa main droite tira sur une poignée. Il attrapa une boite de croquettes et en mit quelques-unes dans le bol avant de la remettre à sa place. Les chats se penchèrent avec prudence avant de commencer enfin à manger. C'était bien le menu habituel. Pas de soucis à avoir.

Il faudrait qu'il se dépêche, il lui restait moins d'une heure pour tout préparer. Pas le temps de se lancer dans la grande cuisine, ce serait bel et bien une salade de pâtes et un bol de soupe de légumes. C'était moins bon réchauffé mais il craignait de laisser la plaque allumée. An se débrouilla tant bien que mal pour préparer pour 20h00. Le tout trônait sur la table où ils mangeaient. Avec un petit mot à côté : « Ne te couche pas trop tard et repose-toi bien ! ». Maintenant le jeune asiatique devait se changer. Il n'avait pas l'intention de s'habiller d'une façon particulière. Un pantalon noir, un pull blanc et une chemise noire en dessous. Ça faisait parfaitement l'affaire. Avoir l'air à peu près élégant mais pas trop lui convenait. De toute façon, il ne sortait pas pour s'amuser mais pour enquêter. Avec plus ou moins de succès. An rangea son portefeuille et son portable dans les poches de son manteau, le passa puis quitta l'appartement après avoir soigneusement verrouillé la porte. S'il était resté un peu plus longtemps, il aurait sûrement pu voir Niko mais pas le temps. Deux de ses camarades de fac l'attendaient non loin de leur immeuble. Le petit brun ne les aimait pas particulièrement toutefois leur statut de fils à papa pouvait s'avérer être très utile. Ils possédaient des objets qu'An aurait probablement jamais mais cela ne le gênait pas. Leur adressant un bref salut, il s'installa dans la berline et resta silencieux jusqu'à leur arrivée à la boite de nuit. Le jeune homme ne venait pas trainer ici pour le plaisir. Mais ces messieurs devaient bien sortir s'amuser, non ? S'ils sortaient, ils n'allaient pas dans des endroits minables. Non, ils allaient là où ils pourraient être vus. Du moins, c'était ce qu'An assumait.

Ses passe-droits l'aidèrent à rentrer. Très vite, il partit de son côté après avoir déposé son manteau aux vestiaires. Il était très tôt. La foule se pointerait dans deux, voir trois heures mais ça lui laissait le temps. An s'installa au bar pendant que les deux autres prenaient leurs aises dans les carrés VIP. Un basique de l'enquête : discuter avec les gens. L'asiatique adressait de temps en temps des sourires adorables au barman. Un retour arriva enfin et le jeune homme engagea la conversation. Avant de dire clairement, ce qu'il cherchait, il se contenta de parler, de tout et de rien, prétextant qu'il était arrivé très récemment dans cette ville. Faux et il avait d'ailleurs déjà mis les pieds ici mais tellement monde passait que l'homme aurait été incapable de le dire. De toute façon, le petit brun ne restait jamais au comptoir, habituellement. Lançant avec toute l'innocence dont il pouvait faire preuve


« - Hm, il y a des personnalités qui passent ici ? »

Un sourire lui fit adressé. Une lueur amusé passa dans les prunelles du barman. Bien sur. Toute sorte de personnalités. Il les connaissaient toutes de vue. Normal, on oublie jamais les gros clients. An partait à la pêche ce soir et il espérait bien qu'une grosse prise passe les portes du The Gem. Sa tête se tourna en direction de la porte. Est-ce que dans les nouveaux arrivants une personne intéressante se présenterait ? Sa tête finit par pivoter en direction du barman. An lui fit signe de se baisser et il murmura au creux de son oreille.


« - Si quelqu'un de très important dans le milieu se présente, j'irai le servir... C'est une bonne occasion... »

Honnêtement, lui, il s'en moquait hein. Mais il lui souffla tout de même de faire attention. Si un monsieur important arrivait, il lui dirait.
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MessageSujet: Re: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeDim 8 Fév - 23:04

08H01

Il y croyait. Vraiment. Il croyait que malgré le fait qu’il aurait dû déjà arrivé au bureau à huit heures pile, il serait à l’heure. Pourtant, se téléporter ne faisait pas partie de ses qualifications. Il était toujours dans son lit, en train de regarder le réveil qui affichait à présent dangereusement l’heure. Dans encore quelques minutes, son portable sonnerait, et il entendrait la voix doucereuse de sa secrétaire. Elle n’hurlait jamais, mais elle avait le don de le faire se lever d’un coup. Alors il attendait patiemment qu’il l’appelle. Sans ça, il resterait là à comater. Ce n’était pas une mauvaise idée de toute manière. Probablement l’une des meilleures qu’il ait depuis un bout de temps. Encore deux minutes… Fermant les yeux, l’homme inspira profondément. Tout lui paraissait lent ce matin, comme si le temps était un film étirable à l’infini, qui ne pourrait jamais se déchirer. Mais il avait tort. Déjà son téléphone portable sonnait. Cela le surprit. Les deux dernières minutes étaient passées très rapidement. Se serait-il assoupi entre temps, sans s’en rendre compte ? C’était possible. Allez savoir… Dans l’appartement, il n’y avait âme qui vive. Que le silence. Et son téléphone qui brisait ce dernier. C’était agaçant. Il faisait de nouveau une saute d’humeur.

Attrapant avec lassitude la chose électronique qui ne cessait de sonner et de crier pour qu’on décroche, du moins c’était l’impression qu’avait Edward, il se contenta de prendre une voix joyeuse et un peu pâteuse, assurant qu’il allait arriver dans très peu de temps. Voilà, maintenant, il pouvait dire qu’il était en retard pour de bon. Quelques menaces au bout du fil plus tard et il avait pris sa douche, s’était rasé, habillé, coiffé, pomponné et dévalait le couloir pour prendre l’ascenseur. Le chauffeur devait probablement être en train de l’attendre, se disant en levant les yeux au ciel que son boss était une nouvelle fois encore en retard. En retard, en retard… Comme le lapin d’Alice au Pays des Merveilles. Mais lui n’était nullement pressé. Les dossiers n’allaient pas prendre leurs jambes à leur cou parce qu’il n’était pas arrivé à temps après tout. Ils prendraient juste de la poussière. Beaucoup de poussière.


15H41

La journée avait avancé lentement. Rien de nouveau ne s’était passé. Il avait reçu quelques mails, avait mangé des bonbons, avait remplit des dossiers etc… La routine habituelle en somme. Ce n’était pas si désagréable que ça. Il côtoyait des gens qu’il appréciait et considérait comme sa famille. Il était bien payé, et personne ne venait lui casser les noix sur la tête. Cordeiro avait en somme bien réussit sa vie, bien qu’il n’ait rien fait pour. C’était un coup de chance, on pouvait même dire qu’il était un nouveau riche. Mais pas trop bling-bling non plus. Il soignait tout juste son apparence pour être respectable. Là, pieds posés sur la table, mains croisées derrière la nuque, il mâchait un chewing-gum tout en écoutant de la musique provenant de l’enceinte pour Idip qu’il avait acheté récemment. Eparpillés sur la table se trouvaient de nombreux papiers que bien des gens auraient voulu s’accaparer. Des contrats de tout genre, que ce soit de cession ou de partenariat. C’était à se demander comment l’espagnol faisait pour pouvoir rester à la tête d’un gang aussi puissant. Il faudrait l’étudier en profondeur pour le comprendre.

La bulle éclata, produisant une petite explosion. Il n’y avait plus rien à faire ici. Rangeant rapidement la paperasse correctement, il se leva d’un bond et enfila sa veste, passant devant sa secrétaire avec un baiser rapide sur le coin de ses lèvres, histoire de se faire pardonner. Ce soir, il sortait. Besoin de divertissement urgent, et il n’avait plus rien à se mettre sous la dent. Rien de nouveau. Alors ce soir, il partait en quête de chair fraîche. C’était l’esprit léger qu’il était rentré chez lui histoire de prendre une nouvelle douche, de se parfumer et d’enfiler une tenue qui attirerait de jolies gazelles dans son filet. Un repas léger et une émission de télévision, et l’homme sortit de chez lui.


23H24

La boîte de nuit la plus branchée du quartier, j’ai nommé ‘The Gem’ ! Descendant de sa berline noire, Edward avançait avec assurance, ne prenant même pas la peine de faire la queue. Quelques personnes le regardèrent avec curiosité. Certaines avec agacement. Pour qui se prenait-il, celui-là ? Qu’il attende son tour comme tous les autres ! Mais les gardes le laissèrent passer sans rien dire. La foule grogna, les femelles s’extasiaient devant ce symbole de virilité et de pouvoir, les mâles essayaient de reconquérir l’attention de leurs compagnes. Lui, il n’y pensait déjà plus. Avec son statut, la plupart des portes lui étaient ouvertes. Probablement pas celle conduisant au territoire des Alpha mais il ne fallait pas être trop gourmand après tout. Le barman le salua de loin, et il lui rendit son signe de main, avec un clin d’œil en prime. Deux gardes le suivaient de près à vrai dire, mais il n’y avait pas fait attention jusqu’à maintenant. C’était ça l’inconvénient d’avoir autant de pouvoir. Il était suivi partout.

Vêtu pour la soirée d’un pantalon étroit noir, d’une chemise rouge bordeaux, d’une veste de costume noir de jais et de chaussures en cuir cirées, il était prêt à charmer ses conquêtes. Le coin VIP se trouvait sur une mezzanine avec des rambardes en fer, offrant une vue sur toute la salle ainsi que la piste de danse. L’endroit parfait en somme quand on cherchait quelque chose. Quelques personnes étaient présentes. Edward les salua brièvement, allant directement au bout de la mezzanine, où une table lui était toujours réservée, au cas où. Il n’était pas rare de croiser des Alpha non plus. Tous pouvaient venir s’amuser, tant qu’on ne cassait rien et qu’on ne foutait pas le bordel. Une serveuse qui passait par là lui proposa les services des hôtes, car hôtes il y avait ici, mais l’espagnol refusa poliment. Il n’avait nul besoin de ça. S’asseyant confortablement dans un siège, il commanda sa boisson habituelle, une Margarita. Et qu’on lui amène presto ! Bien calé dans son siège, Edward retira sa veste, la laissant à un serveur avant de se tapoter les lèvres, l’air pensif. Ses yeux verts scannaient la salle rapidement à la rechercher de bonnes proies. Et il avait une excellente technique pour repérer les belles choses.

Tout d’abord, la tenue. Il fallait qu’elle soit attrayante. Un haut avec un décolleté plongeant tout d’abord, avec une poitrine bien garnie. Puis une jupe arrivant mi-cuisses, moulantes, dévoilant un fessier parfait. Les jambes doivent par la suite être longues et fines, sur des chaussures à talon d’environ dix centimètres, le tout en étant pas trop provocant. Les filles de ce genre n’étaient jamais un bon coup. Il fallait qu’elles soient sensuelles, séduisantes, avec une démarche libérée, preuve qu’elles avaient souvent des orgasmes au lit. Et surtout, elles devaient être souples, histoire de pouvoir pimenter un peu la soirée. Avec tous ces critères, l’homme réduisait instantanément les choix possibles. Il avait beau avoir un bon nombre de conquêtes, il était exigeant au lit, surtout qu’il ne repassait jamais deux fois dans le lit d’une même fille, mis à part si elle était vraiment exceptionnelle. Là, ce soir, il doutait pouvoir trouver celle qu’il recherchait. Il pouvait peut-être déjà se mettre à ratisser du côté des hommes. Mais c’était déjà une tâche plus ardue. Certains étaient réticents à l’idée d’avoir une relation sexuelle avec une personne du même sexe, mais le brun savait être très persuasif.

Continuant de parcourir la salle des yeux, il croisa les jambes, attendant patiemment son cocktail. Ce dernier n’allait pas tarder à arriver. Le barman faisait toujours en sorte de faire passer sa commande avant celle de tout le monde. Quoi de plus normal pour une personnalité comme lui. Il fallait toujours être aux petits soins avec les requins de la ville, au risque de se retrouver mort dans une benne à ordures un beau jour. Commençant à scanner les personnes présentes sur la mezzanine, il ne tarda pas à être rejoint par une jolie blonde qu’il ne connaissait que trop bien. C’était la femme d’un de ses gros partenaires financiers. Un sourire enjoliveur et il l’embrassa sur la joue, frôlant son menton du bout des doigts.

Autant dire qu’il n’hésitait pas non plus à se taper les femmes mariées.
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MessageSujet: Re: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeLun 9 Fév - 18:33

23h24 – L'heure fatidique

Cela faisait presque deux heures, voir plus, qu'An jouait les piliers de comptoir. Mais le jeune homme se contentait de cocktails non alcoolisés. Depuis qu'il était arrivé, il avait eu le temps de parler de beaucoup de choses avec le barman. Qui avait déclaré qu'il ne lui donnerait jamais ses recettes de cocktails, même si l'asiatique insistait lourdement. Ils avaient beaucoup ri et le jeune asiatique avait même eu droit à une petite démonstration de jonglage avec le shaker. Pendant qu'ils parlaient, la boite de nuit s'était remplie petit à petit. Des jeunes, des vieux, des couples, des célibataires. La musique battait son plein. Des corps se déhanchaient au rythme d'une musique électronique. On disait que les meilleurs djs passaient au The Gem. Ce n'était pas un mensonge. Bien sur le barman commençait à être demandé de toute part mais dès qu'il avait fini, il réapparaissait devant le petit brun. On aurait pu penser que le jeune homme le draguait. En arrivant comme ça. À le voir l'observer avant de laisser son regard dérivé à nouveau vers la porte. Des personnalités ? Il en avait reconnu quelques-unes. Des mannequins. Des gens qui étaient passés à la télévision. Quelques actrices en mal d'homme ou de femme. Quelques protestations se firent entendre et le barman se pencha pour murmurer à son oreille.

« - Lui. »

An tourna son visage. Il aurait été difficile de le manquer avec les deux gorilles qui le suivaient. Une petite voix lui souffla une sorte de ''non pas lui'' et sa tête tourna lentement en direction du barman comme pour confirmer ses pensées. Il allait devoir le servir. Les deux hommes ne parlaient pas mais ils se comprenaient parfaitement. Pour commencer, il fallait qu'An se change. Allez, retire-moi ce pull, ce sera parfait. Sous l'oeil intrigué de deux clients, le jeune homme s'exécuta et donna son haut à l'homme. C'est un petit nouveau. Un peu timide. Un rookie, vous comprenez ? Les clients hochèrent la tête. Pas vraiment sur tout de même. Un nouveau serveur quoi. Oui, voilà, si on lui demandait quoique ce soit, il dirait ça. Avant de se lancer, le barman lui parla un peu du monsieur. C'était un gros poisson et il ne put s'empêcher de lui murmurer. His lips taste like lipsticks. Womanizer va. Mais cela ne choqua pas particulièrement An. La plupart des hommes qui possédaient l'argent et le pouvoir était ainsi. Donc rien de bien anormal. De toute façon, il s'en moquait de ses manies. Lui, ce qu'il voulait savoir, c'était autre chose. Le dernier avertissement tomba. Fallait faire attention c'était un chef de gang. Les S.F.U. Edward Cordeiro. An ne put retenir un petit sifflement admiratif. Dis donc, il en savait des choses le barman. Depuis combien de temps ce Cordeiro fréquentait les lieux ? Le petit brun essayait de soutirer des informations tant bien que mal mais il devait faire face aux facéties de l'homme. Lui, il n'était pas décidé à lâcher quoique ce soit. Ou ils pouvaient toujours s'arranger si l'asiatique donnait un sérieux coup de main. The Gem ne manquait pas de serveurs mais en avoir un de plus ne ferait pas de mal. Surtout que celui-là serait bénévole d'une certaine façon. En tout cas, An voulait un gros poisson, alors content ? Comment ne pas l'être ?

Certes, il était content le petit brun mais il avait un trac fou. Le même que celui d'entrer en scène. Ce genre de stress lui faisait du bien même s'il craignait de faire la bêtise du siècle et de mettre en l'air sa technique d'approche. Cela lui rappelait les représentations joués à l'institut. Une commande de Margarita tomba pour la table du monsieur. Allez petit, tu vas bosser. Ok, ok, mais avant tout, il devait réfléchir au comportement à adopter. Quel personnage devait-il jouer ce soir ? An finit par se dire qu'un serveur poli, légèrement souriant suffirait. Il verrait pour la suite. De toute façon, il avait déjà travaillé dans un bar. Certes à cet époque-là, il ressemblait davantage à une serveuse qu'à un serveur mais ce qui changeait, c'était juste la tenue après tout. Ses doigts déboutonnèrent le haut de sa chemise avant de remonter les manches, les faisant s'arrêter aux coudes. Dans une boite de nuit, il fallait avoir l'air décontracté. Sinon vous étiez comme un intrus dans le paysage. Le barman plaça sur le comptoir le plateau avec le cocktail et vint taper l'épaule d'An. Allez garçon ! Dire que pendant ce temps, ses camarades de fac s'amusaient et avaient déjà trouvé leur proie de la soirée. Allez, on se dépêche ! Le brun esquissa une petite moue et prit la commande.

Direction le carré VIP. Se contentant de sourire simplement aux autres clients, il slaloma entre les corps pour arriver jusqu'à l'escalier menant à la mezzanine. Ceux qui avaient le plus d'argent et de pouvoir ne restaient jamais avec le commun des mortels. Une fois à l'étage, son regard trouva rapidement l'homme. Les gorilles étaient vraiment utiles dans un moment pareil. La lumière artificielle dansait joyeusement mais la fixer avec insistance donnait l'impression d'entrer en transe. Y avait quelques personnes dans ce carré. À une table, ça discutait affaire mais les mains se baladaient joyeusement. On devinait facilement de quelles affaires, les gens s'entretenaient. Des hôtes passaient ici et là, gardant leur air très disponible. Il n'éprouvait aucun mépris à leur égard. Il connaissait bien ce métier aussi. Toujours penser au bien-être du client, être exactement comme il le désirait pour ne pas avoir de problèmes ou même pour rester le plus demander. Enfin lui, son domaine était plus l'escort au féminin mais les professions étaient voisines. Nonchalamment, An glissa près de la table d'Edward. Qui manifestement était déjà en charmante compagnie. Le petit brun fut comme brièvement admiratif d'avoir déjà une telle femme à ses côtés. Un rapide coup d'oeil lui permit de se dire qu'ils avaient l'air de se connaître. Un sourire poli se dessina sur ses lèvres. Sa main droite s'empara du verre qu'il déposa avec soin devant l'homme.

« - Madame, monsieur. Bonne soirée. »

Les femmes d'abord, les hommes après. Voix calme, posée mais agréable. An se rappelait que ces trois petites caractéristiques étaient importantes. Pas la peine de la jouer excentrique avec une arrivée ridicule. Bien sur dans sa voix, on entendait un léger accent qui ne pouvait masquer ses origines. Même s'il n'était pas là pour ça, il devait s'occuper de la clientèle. Le jeune homme demanda à la femme ce qu'elle désirait. Elle réfléchit un instant avant de dire qu'elle souhaitait un Blue Lagoon. Le brun hocha la tête et s'en alla pour apporter la nouvelle commande. Au bar, l'homme lui adressa un sourire amusé. Le petit brun grogna et fit passer la commande. Non mais c'était pas drôle hein. En plus, le brun se voyait mal refuser, sinon on se poserait des questions sur sa présence. Le barman lui présenta le cocktail et lui intima de se dépêcher en riant. Y en avait au moins qui s'amusait de sa situation ! L'étudiant repartit du côté de la mezzanine. Il espérait que les choses n'avaient pas trop avancé entre les deux individus. Comment dire, il ne voulait pas se trouver face à une scène précise. Après tout, tout le monde n'avait pas le sens de la pudeur. Encore moins, ceux qui venaient ici dans l'optique de chasser. Personne n'imaginait sur quoi on pouvait parfois tomber dans les toilettes ou les recoins sombres.

Le nouveau cocktail arriva sur la table alors qu'An adressait un sourire charmant à la consommatrice. On ne savait jamais peut-être qu'il pourrait l'approcher et se renseigner sur les S.F.U. Une serveuse vint tourner auprès de lui alors qu'il s'apprêtait à redescendre au bar. Elle était bruyante et s'amusait à l'embêter. Elle lui demandait depuis combien de temps il était arrivé, qui l'avait introduit ici, son prénom et elle finit par retourner voir Edward. Doucement, elle se pencha et commença à parler sous le regard presque choqué du petit brun. Il voulait la jouer discret et voilà qu'il était tombé sur une ancienne qui avait à coeur de trop bien faire.

« - Est-ce que notre rookie vous a bien servi ? Les aînés doivent bien vérifier le travail des... »

La phrase resta en suspens. An venait de tirer sur le bras de la serveuse. Ses yeux semblaient clairement dire que ce n'était pas la peine d'ennuyer un client avec de tels détails. Après tout, monsieur devait avoir le bras long, s'il voulait se plaindre, il le ferait sans son aide. Sa main relâcha le bras et son corps se tourna vers les clients. Il s'inclina respectueusement tout en soufflant quelques mots.

« -Veuillez accepter nos excuses... »

De toute façon, il avait intérêt à les prendre ses excuses parce que c'était ça ou rien.
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MessageSujet: Re: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeMer 18 Fév - 0:55

Sa main avait glissé sur la cuisse de la jeune femme à présent, la caressant avec une certaine innocence qui ne passait pourtant pas inaperçue. Tous deux murmuraient. Il était difficile voire impossible d’entendre ce qu’ils se susurraient l’un à l’autre. Certainement pas des choses innocentes en tout cas, vu le sourire en coin qu’arborait le chef de gang. Il lui disait qu’elle était magnifique ce soir. Elle lui répondait que lui n’était pas mal non plus. Une main caressa sa joue. C’était la femme d’un grand directeur d’entreprise qui avait épousé son mari par intérêt à vrai dire. Le pauvre homme, chauve et bedonnant, avait en quelque sorte eut de la chance de trouver une si jolie créature. Il avait réussit à l’attirer dans son filet grâce à son portefeuille et son compte en banque. Mais elle, elle en désirait plus. Quel dommage que je ne t’ai pas rencontré avant Ed, disait-elle. C’était que notre espagnol était toujours célibataire malgré son âge. Il frôlait bientôt la trentaine, mais n’avait point de bague au doigt, ni même la moindre attache. Ce n’était pas qu’il n’était pas prêt pour une relation sérieuse et engagée, c’était plutôt qu’il n’en avait pas envie. La jeune femme était déjà passée entre ses draps, mais ce n’était pas grave. Il se contenterait de ça, et puis cela faisait si longtemps qu’ils ne s’étaient pas vus, comme elle murmurait à son oreille. L’instant fut pourtant coupé par un jeune serveur qui vint lui servir sa Margarita. Edward se contenta de l’observer, le remerciant d’un sourire alors qu’il attrapait son verre. Une gorgée. Le cocktail était parfait. Comme d’habitude.

Le serveur repartit quand Mme Jones demande un Blue Lagoon. C’était sa boisson préférée, de la même couleur que ses yeux. Le bras d’Edward s’était posé sur le dos du canapé, juste derrière les frêles épaules dénudées de la jeune blonde. Avec son autre main, il tenait délicatement le verre. Le même serveur revint rapidement, avec le même sourire poli. Il n’était pas mal dans son genre, avec sa coupe de cheveux. Sa peau était pâle. Ses traits étaient étrangement féminins. On aurait pu croire qu’il était un androgyne, avec ses yeux sombre et sa petite taille. Des yeux aussi profonds que la nuit, si noirs… Ils contrastaient avec sa jolie peau blanche. La chemise qu’il portait moulait parfaitement son torse. Les manches retroussées dévoilaient des bras longs et fins. Edward observa les mains du serveur. Elles ressemblaient à des mains de filles tellement elles semblaient soignées. Mais le petit repartit bien vite. En même temps, ce n’était pas son rôle de rester pour divertir la clientèle. Les hôtes étaient déjà là pour ça. Maintenant qu’il y pensait, l’espagnol ne l’avait jamais vu dans les parages. Ce devait être un petit nouveau. Intéressant…

Une main agile lui fit tourner la tête alors qu’il regardait le bas du dos du serveur, voire même plus bas encore. Il grogna. La jeune femme l’avait couplé en pleine contemplation. Lui accordant un rapide baiser, il fut de nouveau interrompu par une serveuse cette fois-ci. Cette dernière semblait bien joviale. Il la connaissait. Il l’avait déjà vu auparavant, et elle l’avait servit maintes fois. Comme elle était agréable à regarder et plutôt sympathique, Edward lui laissait toujours un bon pourboire. Ce fut probablement la raison pour laquelle elle vint s’assurer des bons services du rookie. Le chef de gang lui fit un grand sourire alors que le rookie revenait à la charge pour tirer sa collègue. Il était gêné peut-être ? Il n’y avait pas de raison franchement. Edward était un type gentil, il n’allait pas le mordre. Juste peut-être goûter…


- Ce n’est rien. Il n’y a pas de mal. Mes félicitations au barman. Les cocktails sont toujours aussi soigneusement préparés.

Levant son verre aux deux jeunes gens, il en but une gorgée. La blonde s’était à présent collée contre lui, glissant ses ongles sur son torse. Elle faisait des cercles dessus, se languissait de son attention. Pourquoi t’occuper d’un jeune serveur comme lui, si insignifiant ? Regarde-moi, Edward, embrasse-moi. Voilà ce que disaient ses gestes. Mais lui ne la regardait pas justement. Il continuait de fixer le jeune serveur. Il était pas mal du tout, maintenant qu’il regardait de plus près. Un corps fin, souple sûrement. Son sourire s’étira alors qu’il reposait délicatement son verre de Margarita sur la table basse en ébène. Se calant confortablement dans le canapé, il fit signe à la serveuse de les laisser. Cette dernière jeta un regard au nouveau, avant de partir, l’air froissé. Il fallait dire qu’elle n’avait jamais eu le privilège de parler avec une personne d’aussi grande importance. Certes, Ed lui faisait parfois des compliments sur sa tenue, son maquillage, mais dès qu’elle posait son verre devant lui, il l’oubliait et elle partait. C’était que son visage n’avait rien d’extraordinaire.


- Allons, assieds-toi. Tu es nouveau alors ? Quel est ton nom ? Et ne t’en fais pas pour ton travail, ils ne diront rien.

Lui désignant le fauteuil juste à côté, Edward n’accepterait en aucun cas un refus. De toute manière, dans cette boîte de nuit, on ne lui refusait jamais rien. Et c’était bien normal. Il faudrait être fou pour dire non à un chef de gang, que ce soit les S.F.U. ou les Alpha. Quand le jeune serveur s’installa, la blonde, elle partit. Elle était bien trop délaissée, et n’était pas du genre à attendre indéfiniment pour ne rien obtenir au final. Si on ne voulait pas d’elle, tant pis. Elle savait insister, mais avec l’espagnol, c’était peine perdue. Dès qu’il posait ses yeux sur ce qu’il voulait, il ne le quittait plus du regard avant de l’avoir obtenu. Et ce soir, il avait décidé de jeter son dévolu sur le serveur. Cela faisait longtemps qu’il n’en avait plus eu un. Il faut dire que la boîte de nuit engageait rarement du nouveau personnel. Tant que tout le monde faisait bien son travail, il n’y avait pas de raison de changer. La jeune femme avait d’ailleurs laissé son Blue Lagoon. Tant pis.

- Si tu veux commander à boire, ne te gêne pas. Ah, et peut-être que cela te dérange que je te tutoie ? Enfin, c’est juste ma manière d’être, excuse-moi. Je devrais me présenter d’abord. Je m’appelle Edward Cordeiro. Enchanté.


Il ne lui serra pas la main. Cela ferait trop formel à son goût. Et il n’allait pas non plus lui faire de bise au risque d’être trop déplacé, bien que le serveur ait dû déjà voir bien assez de choses pour pouvoir se faire une opinion de l’homme face à lui. Et il pariait que le barman avait dû aussi dire deux ou trois trucs sur lui. On n’était pas coureur de jupons sans que personne ne le remarque ! Mais la situation était d’autant plus amusante si le mignon petit serveur savait qui il était. Attrapant son verre de nouveau, il en but quelques gorgées. Ses yeux ne lâchaient pas, ne serait-ce qu’une seconde, ceux du jeune garçon. Il détaillait son visage. Les premières phrases du conte de Blanche-Neige lui revinrent en mémoire. « Je voudrais avoir une petite fille qui ait la peau blanche comme cette neige, les lèvres rouges comme ce sang, les yeux et les cheveux noirs comme les montants de cette fenêtre. » Bon, d’accord, le serveur était visiblement un homme sauf s’il avait la poitrine très plate et une voix plus grave, et n’avait pas les lèvres rouges comme le sang mais ça, c’était gérable. Une touche de rouge à lèvres et le tour était joué ! Lui serait son Prince Charmant. Exit le décor et les animaux qui viennent quand la princesse chante, évidemment. New York – 2 n’avait rien d’un décor de conte de fées après tout.

- D’ailleurs, vous n’avez pas vraiment de traits occidentaux… Mmh. Vous êtes asiatique non ? Je dirais même Japonais.

Edward avait l’œil pour ça. Il avait passé plusieurs années de sa vie à évaluer la marchandise, et n’avait presque aucun problème à distinguer un Coréen d’un Japon, et une Finlandaise d’une Suédoise. Mais il n’y avait pas de technique secrète pour ça. C’était une question d’habitude. L’une de ses mains était posée sur son genou et ses doigts tapotaient patiemment dessus. La musique battait de son plein, et en bas, sur la piste de danse, des centaines de corps se collaient l’un à l’autre, bougeaient en rythme, se frottaient entre eux. Lui ne dansait que rarement. Surtout qu’il devait éviter les bains de foule et penser à sa sécurité avant tout. Alors la mezzanine était très bien pour ça. Coin isolé, ses gardes postés devant sa table personnelle, c’était un lieu plutôt sûr. Et le patron n’acceptait aucun écart. Il ne fallait pas le chercher lui, surtout qu’il venait du Milieu, même s’il s’était retiré. On devait toujours respecter ses aînés. Question d’ancienneté et surtout d’expérience.

Son regard s’était arrêté sur le cou pâle. C’était qu’il était appétissant ce cou. Il laisserait ses marques dessus volontiers. Mais ce n’était pas le moment de précipiter les choses comme cela. Relevant son regard émeraude, il lui fit un gentil sourire. Mais non, je n’ai pas d’arrière-pensées voyons, je suis quelqu’un de complètement pur et innocent qui souhaite juste te connaître un peu plus ! La chose devait marcher moyennement, mais Edward était quelqu’un de très patient quand il voulait quelque chose. On obtenait pas tout sans rien faire, hein ! Et il ne vendait jamais la peau de l’ours avant de la tuer. Buvant quelques gorgées du cocktail, il garda le verre dans sa main.


- Alors, depuis quand est-ce que tu travailles ici, mh ? Je viens souvent ici, alors on a dû t’engager il n’y a pas très longtemps.


Et un si joli morceau, il l’aurait repéré depuis déjà un moment, chasseur expérimenté qu’il était. Un vrai tombeur qui flirte avec tout ce qui bouge, tant que le physique convient. Mais il n’aimait pas trop les pimbêches. Trop exigeantes. Celles qui faisaient leurs petites vierges effarouchées non plus. Trop chiantes. Et puis, il ne fallait pas qu’elle soit trop idiote non plus, mais si elle était vraiment belle, c’était ok. Pour l’instant, il n’arrivait pas encore à évaluer le petit serveur. Il était mignon, c’était certain. Il n’avait pas l’air stupide, mais ça, il ne pouvait pas en être sûr pour l’instant. Et il semblait introverti, mais peut-être qu’Edward l’intimidait de par son rang social. De toute façon, il avait du temps devant lui, l’espagnol. Il se ferait une idée très vite.
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MessageSujet: Re: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeJeu 19 Fév - 13:50

An avait eu beau se dire qu'il ferait avec de l'improvisation. Que tout se passerait bien. Qu'il commençait à un peu douter. Pourquoi fallait-il que des gens en fassent trop ? Généralement quand un client n'était pas content, satisfait tout ce que vous voulez, de vous, il le faisait savoir immédiatement. Il n'attendait pas que l'on vienne le voir la bouche en coeur. Bien sur, la satisfaction du client était importante mais sur le coup, le jeune homme avait surtout l'impression que sa collègue de soirée faisait tout pour attirer l'attention du monsieur. Sérieusement, il les attiraient toutes apparemment. D'ailleurs, elle n'était pas la seule. La femme blonde collée presque comme une sang-sue essayait tant bien que mal de récupérer le regard de l'homme. Si le jeune asiatique se retenait de soupirer, il n'en pensait pas moins. Un coq dans une basse-cour et des poules lui tournant autour. Sales cocottes. Et puis fondamentalement, tout ceci était très mauvais. Lui avait prévu d'approcher discrètement, l'air de rien. Là, il était projeté sous les lumières de la scène. Pas de chance. Mains croisées dans le dos, il avait choisi d'attendre le verdict du client. Tout se passa pour le mieux et le jeune serveur d'un soir se contenta de hocher simplement la tête. Si tout allait bien, parfait. Bêtement, An croyait que cela allait s'arrêter là. Erreur. Grossière erreur.

Lui s'apprêtait à partir pendant que la femme redoublait d'efforts. Le jeune asiatique la trouva pitoyable. Elle ressemblait à ces gamines capricieuses qui n'obtenaient pas ce qu'elles voulaient. En attendant, An n'aimait pas spécialement sentir le regard couler sur lui. Il n'était pas un animal que l'on examinait sous toutes les coutures. Discrètement, le brun lançait des coups d'oeil à l'autre serveuse comme pour savoir ce qui se passait. C'était normal l'inspection, là ? Non, cela ne l'était pas et ce fut le sourire qui l'alerta. Décidément, cela ne lui plaisait pas. Pourtant An se contentait de la façade du gentil serveur qui attend qu'on lui dise de partir. Il y eut bien un signe de partir mais pas à son attention, à celui de la serveuse. Sa tête se tourna dans sa direction. Leurs regards se croisèrent et le petit asiatique sentit, comment dire, une pointe de haine ou plutôt de la jalousie dans ses prunelles. Non mais lui, il avait rien demandé hein. Bon, il fallait voir les choses du bon côté, il y avait un rapprochement fulgurant et il pourrait essayer de grappiller des informations. Le mauvais côté de tout ça, c'était qu'il ne parlait pas avec n'importe qui. Il devait donc faire très attention à ce qu'il allait dire ou faire. Bien que l'ordre était déguisé sous de la gentillesse, An comprit parfaitement qu'il ferait mieux de s'asseoir. Il s'était déjà fait un tantinet trop remarqué. En attendant, il fallait qu'il décline son identité. Il avait besoin d'un nom et sans réfléchir, il sortit le premier qui lui passa par la tête.

« - Oui, je m'appelle Rin ! »

C'était pas mal, ça Rin. Court, efficace et asiatique. An se voyait mal sortir un prénom occidental alors que son accent même léger devait sans doute le trahir. Mensonge mais peu importait, non ? Il lui fallait juste un nom. Personne n'avait dit qu'il devait donner sa véritable identité. Et comment se doutait-il qu'il était nouveau ? Il venait ici tous les soirs et connaissait tout le monde ? Petit problème mais bon le barman avait dit qu'il l'aiderait. Quant à lui, pour son premier jour, il n'était pas obligé de connaître le nom de ses collègues. C'était une vraie petite fourmilière The Gem à cette heure. N'importe quel nouveau serait perdu. Qui plus est comment l'homme savait-il qu'on ne lui dirait rien ? Le patron faisait parti de son réseau d'amis, c'est ça ? La pièce lui sembla d'un coup comme un immense piège à souris. Mais c'était aussi ça qui était intéressant. Assis sur le fauteuil qui avait été désigné, An lança un regard étonné à la femme blonde qui était partie. Une capricieuse ? S'il n'avait pas craint le scandale, il aurait volontiers insisté pour qu'elle reste et il aurait peut-être même essayé de dire qu'ils ne voulaient absolument pas les déranger. Étant donné qu'ils avaient l'air très proches, de bien se connaître même. Doucement, l'asiatique tourna son visage en direction de l'homme. Son corps glissa légèrement sur le côté comme pour instaurer une réelle distance bien que faible entre eux. C'était aussi sa façon de montrer sa méfiance. De toute façon, quoi de plus naturel pour un jeune serveur de ne pas faire confiance au premier type venu ? Surtout quand ce dernier était chef de gang. Peut-être que le poisson était un peu gros pour lui, ce soir ? Il aurait du essayer de commencer petit. Enfin tant pis, maintenant, il devait gérer sous peine d'avoir des problèmes.

« - Non merci, ça ira ! Et enchanté monsieur Cordeiro ... »

Le petit asiatique avait bien soif toutefois boire pendant un service, jamais. Quant à la question sur le tutoiement, il avait préféré l'ignorer. Il doutait fortement que cet homme en fasse quoique ce soit. Le jeune homme avait le sentiment que son interlocuteur faisait comme bon lui semblait. Pour sa part, il le vouvoierait. D'une parce qu'il ne le connaissait pas. De deux, il avait l'air plus vieux que lui. De trois, une simple question de politesse. Après était-il réellement enchanté ou non ? Pas vraiment. Mais les formalités étaient de convenance. Son visage se tourna un peu plus et An jeta un coup d'oeil aux gardes du corps qui se trouvaient à proximité. Les mains qu'ils avaient. Ça devait faire mal de s'en prendre une. Passant une main dans son cou, il se retourna pour regarder droit devant lui. Il ferait mieux de se concentrer sur Edward. Qui avait l'air de se concentrer un peu trop sur lui. An avait appris par le passé que si une personne s'intéressait un peu trop à vous dans ce genre de lieu, c'était mauvais. Très mauvais. Mais en même temps, le jeune asiatique ne pouvait pas faire grand-chose. Pour l'instant, il jugeait que se montrer le plus neutre possible convenait. S'il se montrait trop gentil, trop souriant, son attitude pourrait prêter à confusion. L'homme pourrait croire qu'il était facile, naïf. Si au contraire, il restait trop sur le défensive ou se montrait un brin agressif, le client serait en droit de se plaindre et des problèmes lui tomberaient dessus. Un sourire simple mais agréable resta accroché à ses lèvres. Le sourire du bon petit serveur qui ne fait que son boulot. Celui qui semble dire aux clients ''A votre service !''. Qui plus est, An gardait pour le moment sa petite voix toute douce.

« - Effectivement... Comment savez-vous ? »

Sur le coup, ses yeux clignèrent de surprise. Autant sa voix pouvait aider à trouver ses origines et encore, on pouvait juste supposer qu'il était asiatique mais plus de précisions; autant il ne voyait pas comment ses traits pouvaient le trahir en quelque sorte. En fait, An ne savait pas s'il avait vraiment envie de savoir. Il devait se rappeler ce que le barman lui avait dit. Edward était connu pour être un dragueur, alors il devait avoir l'habitude d'évaluer les gens. Et puis pourquoi repassait-il au vouvoiement d'un coup ? Ça devait être pour le perturber. C'était évident. D'ailleurs, il n'y avait pas que ça qui le perturbait. L'homme le regardait et le jeune serveur ne savait quoi penser. Préférant éviter les contacts visuels, il laissa ses yeux errer sur la foule entrain de danser. Est-ce que les gens venaient s'amuser ? Est-ce qu'ils venaient oublier ? La musique couvrait les rires, les cris. La masse humaine ne paraissait former qu'un amas difforme en mouvement. Un soupir s'échappa faiblement. Il y avait trois ans de cela, il aurait adoré travailler dans un tel lieu. Il avait d'ailleurs travaillé dans un bar et avait beaucoup aimé. Chaque soir, quelque chose de différent se passait mais il avait changé. Son regard paraissait lointain. Doucement, son visage se tourna et il remarqua le sourire que l'homme arborait. Il n'y avait pas plus louche mais An se contenta de répondre par un demi-sourire, à moitié convaincu par celui de son vis-à-vis. Heureusement que la discussion reprit.

« - C'est mon premier soir ! Je ne suis pas habitué mais j'espère que ça va aller ! »

An eut envie de lui dire que c'était trop gentil de s'intéresser autant à lui mais ne sachant comme cette phrase pourrait être interprétée, il préféra se taire. C'était plus sage. Réfléchissant à ce qu'il pourrait dire, il passa rapidement en revue dans sa petite tête, les sujets potentiels. Bon le bar, son atmosphère, y travailler et tout ça, lui parut une excellente option. En plus, c'était très naturel de s'intéresser à son lieu de travail. Le point de vue d'un client était parfois différent de celui d'un employé. Normal, l'employé voyait davantage la pression même s'il se plaisait dans son métier. Mais il fallait aligner les choses dans l'ordre. Edward était un client. C'était aussi un homme important ainsi qu'un habitué. Ce genre d'homme appréciait sûrement le fait qu'on ait besoin de son avis. C'était une forme de flatterie détournée . Une façon de se mettre bien avec le monsieur.

« - Comme vous êtes un habitué, auriez-vous des conseils à me donner ? Par rapport au The Gem ? »

Et un joli sourire au passage. Lentement, An se pencha vers l'homme. Une autre question lui brûlait les lèvres mais celle-là était bien ciblée. Très bien ciblée. Ses yeux se plissèrent. Son visage pencha sur le côté pendant qu'il étudiait son interlocuteur. Il avait un visage charmant. Très viril. Pas étonnant qu'il attirait les femmes. Des jolis yeux vert malicieux. Ses yeux sombres se plantèrent dans les siens. Ses doigts glissèrent doucement jusqu'à la main tenant la margarita. Mine de rien, il approcha la main de lui. Ses yeux se baissèrent sur le verre qu'il était entrain de porter à ses lèvres. L'asiatique but une gorgée avant de libérer à nouveau la main de l'homme. C'est vrai que le cocktail était délicieux. S'il revenait un jour dans le coin, il faudrait qu'il commande ça au barman. Sa langue passa sur ses lèvres alors qu'il se calait à nouveau dans le fauteuil. Un sourire amusé fleurit sur ses lèvres. S'il restait trop méfiant, il n'apprendrait rien. Il fallait qu'il accepte de se mettre un peu en danger, d'une certaine façon.

« - Est-ce qu'ici aussi, il faut se méfier des clients aux intentions peu... louables ? »

Une voix douce mais remplie de malice. Le genre de voix qui sous-entend parfaitement que son interlocuteur fait parti de ces gens dont il faut se méfier. An n'était pas idiot. Il savait comment cela se passait dans une boite de nuit et que la gentillesse désintéressée n'existait pas dans ces lieux. Ici, tout avait un prix d'une certaine façon et si vous laissiez quelqu'un être trop prévenant ou agréable avec vous, le risque de passer à la casserole augmentait d'une façon phénoménale. Bien sur, l'asiatique n'avait rien d'innocent et avait toujours su parfaitement ce qu'il faisait. Toutefois cela ne servait pas toujours à éviter les écueils. Son visage finit par se reposer sur la foule. Dans un coin de la salle, des femmes s'embrassaient. Non loin d'elles, un homme et une femme semblaient bien parti pour se laisser aller. Avaient-ils conscience de se donner en spectacle ? Probablement que non ou alors ils s'en fichaient tout simplement. On oubliait facilement un endroit lorsqu'on était avec une personne qui nous plaisait.

« - C'est triste de considérer les autres comme des morceaux de chair, non ? Je me demande si ces gens se sentent seuls... »

Juste le désir animal de connaître le corps de l'autre en se moquant de sa personnalité, de ce qui le créait. Il comprenait parfaitement. Mais étrangement maintenant qu'il n'était plus une poupée que l'on habillait, déshabillait, à qui on donnait un caractère, un nom, An se sentait vide. Il n'avait jamais pris le temps de se construire, trop occupé à construire l'image que les autres voulaient de lui. Il n'aimait rien, mais ne détestait rien non plus. Même s'il montrait le contraire. Il y avait juste une chose de sûre. Il adorait son grand frère.
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Edward CordeiroEdward Cordeiro
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MessageSujet: Re: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeLun 2 Mar - 1:56

Promenons-nous dans les bois, quand le loup n’y est pas~ Sauf que ce soir, il y était, et il avait aiguisé ses dents pour mordre plus facilement dans de la chair tendre et neuve. D’ailleurs cela se voyait. Ses dents étaient blanches, et son sourire éclatant. De quoi charmer plus d’une personne. Ce qu’il comptait bien faire. Et maintenant qu’il avait posé ses yeux sur une proie potentielle, il allait redoubler d’efforts pour réussir à la séduire. Blanche-Neige, prépare-toi, voilà ton prince charmant ! En quelque sorte. Il fallait pas trop en demander non plus. Il était pas très net, mais il était beau, riche, et possédait la moitié du royaume New York -2. Ca en jetait dit comme ça, non ? En plus, il était charmant quand il le voulait. Le jeune serveur sur qui il avait posé ses yeux s’était donc installé. C’était qu’il comprenait vite le petit. On ne refusait rien à Edward Cordeiro. Et oui, l’espagnol était parfois pire qu’un gamin capricieux, mais quand on savait le tenir, il faisait moins le malin. Suffisait de demander des cours à sa petite secrétaire pour savoir comment l’amadouer et il devait aussi obéissant qu’un toutou. Mais il ne fallait pas abuser non plus. Hé, il était quand même chef de gang, il pouvait vous zigouiller où il voulait, n’importe quand. Lâchant un sourire plein de dents au petit serveur, il avait entrepris de le détailler des pieds à la tête.

- Rin hein ? Ca te va très bien je trouve.

C’était pas un nom de fille, ça, Rin ? Il avait connu une Rin il y avait quelques années de cela. C’était une japonaise très sensuelle, et il avait passé bon nombre de merveilleux moments avec elle. Dommage qu’elle fut déjà mariée, il l’aurait probablement gardée pour lui. Enfin bon, le brun s’appelait donc Rin. Il aimait bien la tonalité de ce prénom. Rin comme le son d’un carillon, Rin comme le son du téléphone qui fait ring. Et puis, il avait un bon feeling avec les personnes se nommant ainsi. Edward était donc extrêmement content, et il imaginait avoir toutes ses chances. Mais déjà, il lui fallait instaurer une certaine confiance. Le jeune asiatique semblait distant, méfiant, un peu tendu même. Rien de surprenant. Il faisait face à un chef de gang, et même s’il ne le savait peut-être pas, il n’était pas difficile de deviner la position qu’il occupait en voyant les deux gorilles qui montaient la garde. La blonde s’était éclipsée sans qu’il y prête attention. Il y avait plus intéressant pour le moment. ‘Et enchanté monsieur Cordeiro…’. Certainement pas autant que lui. Cherchant les yeux bridés du plus jeune, il se demandait comment il allait s’y prendre pour le charmer. Le mieux serait encore de rester soi-même. Ce bon vieux Ed, un peu crétin sur les bords, un brin trop séducteur et sûr de lui.

- Mmh, j’avais raison alors. Et quelque chose me disait que tu étais japonais.


Ils avaient quelque chose qui les différenciaient des autres asiatiques. Quelque chose de subtil, mais qu’on pouvait facilement remarquer si on regardait de plus près. Edward avait l’habitude. Mais il se rendit compte qu’il venait de le vouvoyer, ce qui le perturba un moment. Pourquoi avait-il fait ça ? Bonne question. Peut-être qu’il était un peu trop anxieux. Bah, ce n’était pas bien grave. Sa langue avait glissé, les mots étaient partis tout seul. L’air distant de Rin devait y être pour quelque chose. Et l’espagnol se dit qu’il ne serait pas aussi facile qu’il ne le pensait de le mettre entre ses draps. Il avait toute la nuit devant lui de toute façon, et même plus qu’une nuit. Quand il voulait quelque chose, il l’obtenait. Sale gamin capricieux. Il avait bien de la chance alors, si c’était son premier soir ! Cela voulait dire que personne ou peu de gens avaient pu remarquer l’asiatique. Et lui ne le lâcherait pas de sitôt.

- Je trouve que tu te débrouilles à merveille pour le moment.

Pour être engagé au Gem, il suffisait d’avoir un joli visage et de ne pas être très maladroit. Ca c’était pour les serveurs. Les hôtes, c’était une autre histoire. On pouvait aussi se faire pistonner. Beaucoup de jeunes gens rêvaient de travailler dans cet endroit. C’était la boîte la plus branchée de la ville après tout. L’espagnol glissa son regard de nouveau sur la piste de danse. Il y avait quelques années de cela, on lui aurait dit qu’il aurait occupé un coin VIP de la mezzanine du Gem, il ne l’aurait pas cru. Comme quoi, l’avenir était plein de surprises. Quand il était plus jeune, il avait joué des coudes rien que pour pouvoir entrer dans cette boîte. Et maintenant, plus besoin de faire la queue. Il entrait comme il voulait, commandait ce qu’il voulait, et tout le monde était aux petits soins avec lui. Y avait du bon à être chef de gang, ça oui. Tournant la tête vers Rin, il haussa un sourcil. Des conseils ? Y en avait-il vraiment à donner ? Il n’avait jamais travaillé au Gem, lui. L’asiatique ferait mieux de demander cela à ses collègues, non ? Bien que ces derniers fussent capables de lui raconter n’importe quoi juste pour qu’il se casse la gueule et soit viré. Il fallait dire qu’avec son beau minois, il allait récolter plus de pourboires que les autres.

- Des conseils ? Je ne sais pas trop. Ne pas renverser les commandes sur les clients ? Tu risques de te faire virer pour ça si un jour ça t’arrive et que le client va se plaindre au patron.

Après, ça dépendant de quel client c’était. Il y avait ceux qui trouvaient cela amusant, d’autres qui prenaient facilement la mouche. Le mieux était encore de se tenir le plus à carreaux possible. Ses doigts tapotèrent le verre de Margarita. Il vit le jeune serveur s’approcher pour lui en piquer, et fixa ses lèvres qui trempaient dans la boisson un long moment. Ses doigts frôlaient les siens, les touchaient. Rin avait la peau douce. Cela correspondait tout à fait à l’image qu’Edward se faisait de lui. L’espagnol ne répondit rien pendant un moment. Il était bien trop captivé par la petite langue rose qui glissait sur les lèvres du plus jeune. Reprenant ses esprits, il but une gorgée de sa Margarita, étudiant la question qu’on lui posait. Finalement, le serveur n’était pas aussi innocent qu’il en avait l’air. Malgré ses airs un peu fermés et distants de tout à l’heure, il commençait à être intéressé. Cela troubla Edward. Il n’avait encore rien fait pour que le jeune garçon lui tombe dans les bras.

- Ca dépend qui. Ca dépend aussi de ce que toi, tu as envie.

Etait-ce une invitation ? Probablement. Mais il lui disait ainsi qu'il avait le choix. S'il ne voulait pas continuer avec Edward, il respecterait sa décision et ne chercherait pas à l'obliger à rester près de lui. Silencieux, il finit sa boisson alcoolisée pour reposer le verre vide sur la table basse. Il avait mal jugé son interlocuteur. Il allait falloir être plus malin que ça pour réussir à l’avoir. Mais Edward aimait les challenges. Suivant le regard de l’asiatique, il regardait ces corps entremêlés les uns aux autres, ces bouches qui se cherchaient, ces mains qui se caressaient. Lui aussi avait déjà fait ça, sans non plus le faire jusqu’au bout. Il préférait largement l’intimité d’une chambre où seuls son souffle et celui de sa partenaire pouvaient se faire entendre. Le serveur parla de nouveau. Les gens se sentent-ils seuls ? Mmh, c’est qu’il était philosophie le petit aussi. Question difficile. Il y avait plusieurs réponses possibles. Une serveuse vint prendre son verre vide et il commanda une autre Margarita au passage, avant de se pencher vers Rin pour le regarder dans les yeux.

- Tout le monde se sent un peu seul. C’est pourquoi on recherche tous une compagnie, même pour une nuit. Oublier ce qui nous entoure, et juste se laisser porter par le plaisir. Parce qu’une histoire d’une nuit n’aura pas de conséquences, et qu’il n’y a aucune obligation. Après, si tu mets l’autre enceinte, c’est plus problématique mais c’est ton problème si tu ne t’es pas protégé !


Lui-même recherchait la compagnie des autres parce qu’il n’aimait pas dormir seul. Il était bien entouré, et les membres de son gang étaient tous sympathiques. Ils étaient ses amis, ses frères, ses sœurs, mais parfois, il avait besoin de plus. Sentir un corps chaud pressé contre le sien, un souffle calme contre sa nuque. Des fois, il se remettait en question. Ce qu’il faisait était mal, il en avait conscience. Mais qu’est-ce que ça changeait au final ? Il irait en Enfer, voilà. Quelqu’un le remplacera, et quelqu’un de pire que lui encore peut-être. Alors c’était peut-être mieux qu’il ait été choisi plutôt qu’un autre, non ? Se reculant, il calmait le jeu à présent. Rin avait quelque chose d’intriguant. Il n’était pas comme les autres personnes qui fréquentaient le Gem. Etait-ce son air lointain, combiné avec son air fragile ? Edward n’en savait rien. Tapotant son menton à l’aide de ses doigts, il l’observait, mais plus d’un air prédateur. Il voulait en savoir plus sur qui il était, et d’où il venait.

- Dis-moi… Tu bosses demain ? J’aimerais bien t’inviter à dîner.


En gros, il pouvait pas être plus clair. Il avait envie de le connaître un peu plus, et ce au calme, pas entouré de centaines de gens. L’espagnol invitait rarement ses conquêtes, et il espérait que l’asiatique accepterait. Il n’y avait pas de raison qu’il refuse, si ? Remarque… Edward était un peu confus par le comportement du serveur à vrai dire. Un coup il semblait être intéressé, un coup il semblait distant. Et pourquoi avoir sortit cette image de morceaux de chair ? C’était la chose qui l’avait le plus troublé. On ne disait pas ça à la légère, mais avec de l’expérience, non ? Rin semblait être tout un mystère. Un mystère qu’il déchiffrerait, qu’il percerait. Une des armoires à glace était venue lui tapoter l’épaule et lui chuchotait quelque chose à l’oreille. Ed le remercia avec un sourire. Une affaire urgente à régler vraisemblablement. Comme quoi, il n’aurait pas dû partir si tôt du boulot. La Margarita était arrivée, sagement posée devant lui. Il la fit glisser jusqu’à Rin. Lui n’aura pas le temps de la boire. Sortant son portefeuille, il laissa quelques billets sur la table, avec un généreux pourboire, signe qu’il allait partir dans peu de temps à présent. Mais il attendait la réponse de l’asiatique, avec une impatience contenue.

- Alors… c’est d’accord ? Juste un dîner, rien de plus.


Le chef de gang lui fit un sourire, un peu plus sincère que les autres on va dire. Ce n’était pas parce qu’il avait décidé de prendre plus de temps pour le séduire qu’il n’allait pas le mettre dans son lit quand même un de ces quatre. Ce soir, il n’aurait pas le temps de toute façon, alors il remettait ça à plus tard. Ses gardes du corps lui lançaient des regards impatients, mais il leur fit signe d’attendre un peu. Alors, Rin ? Vas-tu te jeter dans la gueule du loup ?
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MessageSujet: Re: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeMer 4 Mar - 16:05

Si An s'était installé, ce n'était pas parce qu'il était tombé sur le charme du monsieur mais surtout parce que ce n'était pas le moment de se distinguer. Il aurait vite fait de faire parler de lui. Ce qu'il n'avait strictement pas prévu. Bon, il n'avait pas prévu grand chose d'un autre côté aussi. Pas de plan d'attaque. Etait-ce une erreur ? Aurait-il du davantage se renseigner sur les personnes qu'il pouvait rencontrer ? Surement. Dur d'être un bon journaliste mais on apprenait aussi sur le terrain. En faisant des erreurs de jugement, d'appréciation. La prochaine fois, il ferait plus attention, ça c'était certain ! Mais heureusement, qu'il n'avait pas accès aux pensées de l'homme sinon il serait parti immédiatement. À vrai dire, on était bien dans ces fauteuils. Calé et tout, le grand luxe. La mezzanine des VIP avait du coûter une petite fortune pour satisfaire ces dames et messieurs. Quelques paroles avaient été échangées et le petit brun avait donné une identité d'emprunt au sieur Cordeiro. Un joli sourire vint se dessiner sur ses lèvres. Une façon de le remercier mais la belle affaire que ça lui aille ou pas, non ? Ce n'était pas son prénom. Enfin il revivait ce qu'il avait pourtant décider de quitter. Être une autre personne pour satisfaire une autre quelque part. Avant, il était un autre contre de l'argent, là, c'était pour récolter des informations.

Mais les loustics qui trainaient dans les bars, les discothèques, tous ces mecs remplis aux as qui se promenaient chaque soir avec une fille différente, il les connaissait bien. Bien sur, il n'avait été qu'un travesti. Néanmoins, il avait côtoyé des jeunes femmes, il avait vu des situations. Pas demain, la veille qu'il donnerait immédiatement sa confiance à un homme qui leur ressemblait. À ces types friqués. Sagement, il écouta son interlocuteur. Est-ce qu'il essayait de l'embobiner avec une technique de séducteur ou est-ce qu'il était sincère ? Qu'est-ce qui le trahissait dans son visage ? Ses yeux ? Non, cela devait être autre chose mais An n'en demanda pas plus. Il n'avait pas envie de se lancer dans un débat sur les caractéristiques physiques des japonais par rapport aux autres asiatiques. C'était sans doute très intéressant mais il n'était pas là pour ça. Bon, il allait falloir qu'il se rapproche et quoi de mieux que les bases du gentil petit serveur ? Toujours aimable, toujours souriant. Mais pas trop non plus. Oui, c'était son premier soir et il avait déjà le sentiment qu'il aurait intérêt à se faire embaucher pour un moment s'il voulait rester crédible. En même temps, cela lui ferait de l'argent de poche. Dans un sens. Enfin bon, d'après le monsieur, il faisait bien, tant mieux non ? Cependant était-ce la réalité ou juste un compliment ? Facile de douter avec un inconnu. En tout cas, le petit brun lança un joyeux

« - Merci ! »

Cela ne coûtait rien d'être poli. Hésitant par rapport à la démarche à suivre, le japonais avait tout de même demandé des conseils. Une façon de montrer qu'il s'intéressait aussi aux attentes du lieu. Est-ce qu'il fallait adopter une certaine attitude ? Comment était l'atmosphère ? C'est vrai que généralement on demandait des conseils surtout à ses collègues mais An connaissait bien l'univers de la nuit. Les places étaient chères et une fois, qu'on était installé et assuré de son boulot, pas question de filer des coups de main aux petits nouveaux. Il fallait se battre et faire son trou soi-même. La réponse lui parut évidente mais comme un bon petit soldat, il hocha simplement la tête. Renverser une consommation sur un client était la hantise de tout serveur. Il fallait se confondre en excuse et accepter parfois le pire. Même si parfois, on était pas responsable de l'incident. Puis le jeune homme avait approché le verre d'Edward. Son petit manège dura un moment avant qu'il ne cesse. Disons que c'était une sorte de test pour savoir quelle personne était en face de lui. Et la question pouvait être un piège. Que son interlocuteur évita avec soin. À la réponse, un sourire amusé apparut sur ses lèvres. Ça dépend qui hein ? Les boites de nuit n'étaient fréquentées que par des prédateurs. Du moment que vous étiez à leur goût, il n'y avait pas de ça dépend qui ou autre chose.

Restant silencieux un moment, il songea au passé. Lorsqu'il était au lycée et qu'il errait de bar en bar à la recherche d'affection, de bras. De quelque chose que personne ne lui avait réellement donné. Et puis il avait rencontré son grand frère de coeur. Et là, il s'était arrêté. Il avait trouvé ce qu'il cherchait. Quelqu'un qui ne le détruise pas. Quelqu'un en qu'il pouvait croire. Pour d'autres personnes, ce n'était rien mais pour lui, c'était énorme. Peut-être pour cela qu'il posait un regard critique sur les scènes de la discothèque. C'était des scènes qu'il avait déjà connu. C'était sans doute triste de se dire que finalement, une partie de son adolescence avait été passée à ça. Des hommes. Toujours des hommes. Le regard critique de son père. Les allusions de ses camarades de classe. Les gestes de certains professeurs. Les demandes des clients. Est-ce qu'un jour, une de ses personnes avait réellement cherché à savoir qu'il était ? Ce qu'il aimait ? Ce qu'il détestait ? La discothèque, c'était la solitude. Doucement, il cligna des yeux, étonné de voir ceux de l'homme. Une envie de rire le surprit mais il réussit à se retenir. Calmement, la voix lointaine, il finit par souffler.

« - Je vois...Vous êtes ce genre de personne alors. »

Rien de plus. Son regard se détourna lentement, brisant le contact visuel. Il fallait qu'il y ait un gosse pour avoir des conséquences. Le reste, ce n'était rien. Cela le dégoûtait profondément, cette façon de penser. Juste le plaisir. Mais le plaisir pouvait détruire. L'espoir de revoir l'autre, de croire en une nouvelle chance, de quémander un peu plus de chaleur et quand la nuit se finissait, c'était une grande claque qui s'abattait sur la joue. Un réveil douloureux. Toi, tu n'existes pas. Tu es juste un corps. Tu es un juste un nom vaguement donné. Ton prénom ? Non mais je m'en fiche, tu sais. On en se reverra pas. Au début, c'est amusant. Une sorte de grands frissons. L'impression de faire quelque chose de dérangeant, d'interdit. Petit à petit, il s'était perdu dans ce jeu. Il se laissait dévorer avec le fol espoir que son vide soit comblé. Et au petit matin, il restait cette même coquille vide. Un peu plus meurtri. Un peu plus blessé par ses hommes qui ne vivaient pas les choses de la même personne. En plus entendre parler des femmes le secouait. Evidemment, il n'y avait qu'elles qui pouvaient avoir des problèmes à la suite d'une nuit. Enfin cette observation lui permit de conclure qu'il devait plutôt être orienté vers la gente féminine. Mine de rien, ça le détendait énormément. Il n'avait donc pas grand chose à craindre. Mais la question, un peu brusque à son goût, l'étonna. Un instant, il resta à fixer l'homme. Incertain de la réponse qu'il devait donner.

Tellement incertain, que le silence reprit ses droits alors que ses yeux noirs fouillaient le visage de son interlocuteur. Pourquoi est-ce qu'il lui demandait ça d'un coup ? An trouvait à la fois que c'était une excellente opportunité et de l'autre un vrai danger. Heureusement, un des gorilles se manifesta et il put continuer sa réflexion sans répondre immédiatement. Apparemment, c'était important. Lançant un regard surpris à la margarita, il glissa une main dans sa nuque la massant lentement. Des billets furent déposés sur la table et le petit asiatique se demanda si ce n'était pas un peu trop par rapport au prix de la consommation. La charge revint et le brun se saisit du verre, y trempant d'un geste fugace ses lèvres. Tout en reposant le verre, il finit par répondre.

« - D'accord. Je vous retrouve où et à quelle heure ? »

Qu'il sache où aller. Parce que hors de question que monsieur s'approche de la fac et puis, il n'allait surement pas donner son adresse. Qui plus est comment expliquerait-il la situation à Niko ? Ce dernier s'inquiéterait probablement et surement à juste titre. De toute façon, c'était mieux de prendre les devants, ça lui donnait une chance de ne pas se faire piéger. Par contre lorsqu'il quitterait l'homme, il faudrait qu'il fasse attention. An n'avait rien du paranoïaque mais tout de même, on ne pouvait pas avoir confiance en ce genre d'homme ? Il suffisait que l'asiatique ait une parole louche ou malheureuse pour qu'il soit suivi. Peut-être que cette nuit, il allait découcher et dormir à l'hôtel tiens. Ou chez un de ses ''amis''. Avec qu'il avait déjà probablement dormi. Parce que même si An ne cherchait plus rien, il restait la proie favorite de ceux qui avaient envie de tester avec un garçon mais de dominer la situation. Avec son allure frêle et son côté délicat, le jeune asiatique restait la parfaite option pour rassurer l'égo de certains mâles. Ce n'était pas lui qui allait vous faire mal ou qui vous impressionnerait. Et même si, il n'éprouvait pas le besoin d'aller chercher du plaisir, de temps en temps, ce n'était pas déplaisant. Etrangement même ce genre de relation lui convenait. Ses sentiments ne se mêlaient pas de la partie. Il n'avait pas peur d'être blessé parce qu'il ne ressentait rien pour ces personnes. Il y avait surement plus sain comme amitié mais An ne savait pas réellement ce qu'était l'amitié non plus. Alors il prenait les choses comme elles venaient.

« - Pas trop tôt si possible, j'ai du boulot. En dehors d'ici. Et... vous aussi, n'est-ce pas ? »

Un sourire en coin ourla ses lèvres alors qu'il jetait un coup d'oeil aux gardes du corps. Prenant le verre et les billets, il se leva et quitta la mezzanine pour redescendre vers le comptoir. Ce monsieur était pressé, il n'allait tout de même pas le retenir. Mais il n'avait pas résister à l'envie d'appuyer le côté occupé d'Edward. Comment un homme occupé pouvait-il penser à prendre une soirée pour un parfait inconnu ? De nouvelles personnes étaient venues s'ajouter à celles déjà présentes. Jouant des coudes, il réussit à rejoindre le barman qui lui adressa un sourire. Alors ça s'est bien passé petit ?! An se contenta de sourire avant de passer derrière le comptoir. L'homme plus âgé se mit à le taquiner en lui disant qu'il avait sûrement la cote, pendant que l'asiatique grognait par jeu. En même temps, fallait pas qu'il s'imagine des choses non plus. Un de ses amis débarqua au bar et décida de lui présenter la fille avec qu'il avait fait connaissance après longuement questionné sur depuis quand il bossait au The Gem. Le brun lança un regard inquiet aux personnes qui passaient derrière eux. Ce n'était pas le moment qu'une information s'envole. Voyant que son camarade l'écoutait d'une oreille distraite, l'autre fit claquer ses doigts devant ses yeux en grommelant qu'il était bien plus attentif en cours. Et d'ailleurs, demain, ils avaient un devoir ou non à la fac ? Ses sourcils se froncèrent et un soupir agacé se fit entendre.

« - Hey, je ne suis pas ton secrétaire et tant pis pour toi, tu verras bien demain. »

Bye bye pour quelques minutes, le serveur gentil. Adressant un bonsoir un peu frais au couple, An retourna près du barman. Il l'observa préparer les cocktails tout en échangeant quelques mots au sujet des VIP. L'homme lui fit remarquer qu'il s'intéressait d'un peu trop près à ces gens et l'asiatique esquissa une charmante moue boudeuse. Etait-ce mal ? C'était juste de la curiosité, vis-à-vis de ces personnes que tout le monde paraissait craindre. À tort ou à raison.
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Edward CordeiroEdward Cordeiro
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MessageSujet: Re: Il capo e il topolino ~ [ Ed ]   Il capo e il topolino ~ [ Ed ] Icon_minitimeSam 7 Mar - 19:15

Edward ne releva pas la remarque. De toute manière, il n’y avait pas grand-chose à dire. Oui, il était ce genre de personnes, malheureusement. Il vous faisait passer une nuit torride entre ses draps et le lendemain, il vous jetait la plupart du temps. Il ne s’attachait pas, ou alors rarement. Il y avait certains noms qu’on gardait dans son agenda, de par leur rang ou parce qu’ils étaient juste des bons coups. Mais c’était tellement plus amusant de fouiller la ville à la recherche de chair fraîche. Il ne pensait pas aux conséquences morales. De toute manière, dès le début, les règles du jeu étaient clairs non ? Pas d’attachement sentimental. Un échange entre deux corps, rien de plus simple. Après, si la demoiselle tombait amoureuse de lui, ben y avait pas de quoi. Il ne disait presque jamais rien sur sa personne à ses rencontres d’un soir, alors il ne voyait pas comment on pouvait tomber amoureux du premier bel inconnu qu’on rencontrait. Enfin bon, il y avait toujours des personnes avides de sensations, et curieuses d’en savoir plus sur l’espagnol, étant donné qu’il était toujours accompagné par ses deux gardes du corps, ce qui l’arrangeait vu que sinon, il n’aurait plus rien à se mettre sous la dent. Bien qu’il soit chef de gang, son visage n’était néanmoins pas connu de tous. Il aimait se faire discret. Ce n’était pas la peine d’avoir des photographes à ses trousses ou des journalistes à la recherche d’informations un peu trop juteuses. De toute manière, ces gens-là, on les faisait taire, tout simplement. On leur mettait une jolie muselière, avec en prime un collier autour du cou, et c’était Edward qui en possédait la laisse. Et autant dire qu’il était difficile, voire impossible, de récupérer sa liberté. Dans cette ville, les droits civiques n’existaient que pour faire joli, et la plupart des gens s’en rendaient compte. Evidemment, il y avait toujours ceux qui étaient naïfs et ne voyaient pas à quel point New York – 2 avait sombré dans la corruption et la déchéance.

Rin l’intriguait, ou même l’amusait d’une certaine façon. Il avait vu clairement dans son jeu, vraisemblablement, mais ne partait pas. Au contraire, il se prenait au jeu. Quelle façon contradictoire de penser. Peut-être était-il curieux d’en savoir plus sur Edward ? Ou peut-être était-il un journaliste qui cherchait à faire du bruit ? Tout était possible, et rien n’étonnait plus le jeune chef. Il avait vu ce qu’il y avait à voir dans ce bas monde. Il avait milles raisons de culpabiliser mais ne le faisait pas. Au final, quel genre d’hommes était-il ? Malgré sa carrure sympathique, il était un malfaiteur, un méchant comme on disait. Le soir, seul dans son bain, culpabilisait-il un peu ? Pensait-il aux personnes qui souffraient de leurs conditions par sa faute quand il se glissait la nuit entre ses draps ? Non, car il était rarement seul justement. Il occupait son temps libre, et restait ainsi insouciant. Il fallait pas croire non plus que c’était qu’un sale type insensible, égoïste et égocentrique. Il y avait bien une part d’humanité en lui, sauf qu’il la cachait foutrement bien aux yeux extérieurs. Il ne voulait pas non plus qu’on le prenne pour un grand sensible, un chochotte. Il était à la tête d’un gang, yes or no ?

D’ailleurs, quand il y repensait, il trouvait son histoire toujours aussi abracadabrante. A l’époque où il n’était encore qu’un jeune mec insouciant qui vendait un peu de drogue par-ci par-là, qui se bagarrait et se fricotait d’un peu trop près avec d’autres délinquants, il ne pensait pas du tout être plus que ça. Et il pensait même à se ranger un peu plus tard, avoir un travail plus respectable quand les études seraient finies, si il arrivait jusqu’au bout de celles-ci. Mais Dame Fortune en avait décidé autrement. Toi, tu seras chef de gang, avait-elle dit un beau jour. Et lui, il répondit d’accord, pas de problème. A croire qu’il avait un grain dans sa tête, ou alors qu’il était trop ivre de jeunesse, connerie comprise. Il se débrouillait pourtant maintenant, et on le respectait dans le Milieu. De toute façon, personne n’avait le choix hein. Il fallait supporter les caprices du gamin, mais il avait fait des efforts aussi, et puis il était sympa, gentil, s’inquiétait pour les gens. C’était pas un chef ordinaire, le p’tit Ed !

L’ambiance au Gem devenait survoltée. Mais lui devait à présenter se retirer. Vraisemblablement, on avait retrouvé le corps d’un des leurs déposé par une voiture juste à la limite de leur territoire. Une voiture aux vitres teintées, pas de plaques. La portière avait été ouverte, le corps balancé dehors comme un déchet, et les coupables étaient aussitôt partis en trombe. Encore un coup du gang averse, pour sûr. Alors il devait retourner au boulot. L’ambiance là-bas aussi devait être survoltée, et ses hommes de main criaient sûrement vengeance. Il fallait qu’il calme leur colère au risque d’avoir plus de cadavres qu’il n’en fallait sur les bras. Pourtant, il attendait patiemment la réponse du jeune serveur asiatique. Il y avait urgence, mais lui prenait son temps. Les membres du gang n’agiraient pas sans son consentement, ils ne voulaient pas de représailles. Les têtes intelligentes retiendraient les têtes brûlées. La réponse positive du jeune homme lui tira un sourire. Il renfila sa veste et lissa les pans de ses vêtements avec soin. Sa main glissa dans sa chevelure pour la discipliner un tant soit peu. Quelle heure serait la plus convenable ? Pas trop tôt, ni trop tard. Et en effet, il avait du boulot, mais il ne répondit rien, se contentant de réfléchir au lieu et à l’heure.


- Disons, vers vingt heures trente, au Casino Le Splendide ? J’aurais réservé une table au nom de Cordeiro.


Comment ça le casino appartenait à un mec des Alpha ? Raison de plus. Après avoir subit un tel affront, autant aller les titiller un peu sur leur propre territoire. Et la cuisine était pas si mal, bien que parfois l’espagnol se demandait de quelle origine était la viande. C’était sûrement pour ça qu’il prenait souvent du magret de canard ou du poulet. Comme ça, impossible de le tromper. Et mémo, réserver une table ce soir, ou plutôt demander à Urumi de le faire. C’était qu’il venait sous son vrai nom, il devait être taré, ou alors voulait simplement jouer avec le feu. Entraîner Rin dans sa chute ? Aucun risque. Même s’il venait sur leur territoire, il y avait peu de chances pour qu’ils viennent le kidnapper ou le tuer. Ce Casino était une plaque tournante pour les Alpha, et il n’était écrit nulle part que les S.F.U. n’avait pas le droit de venir s’amuser un peu. Gardant son sourire sur les lèvres, il se leva. Un coup d’œil sur son siège pour vérifier qu’il n’avait rien oublié. Non, tout était en ordre. Dans ses poches, il avait toujours son paquet de mouchoirs, ses chewing-gums, son paquet de bonbons, son téléphone, son portefeuille. Tout était ok, décollage immédiat. Quand il releva la tête, Rin avait déjà disparu, prenant la consommation et l’argent avec lui. C’était qu’il avait du boulot aussi le jeune serveur. Blanche-Neige s’était donc éclipsée, ou bien devrait-il l’appeler Cendrillon ? C’était qu’on était pas loin de minuit là, non ? Un coup d’œil à sa montre lui fit comprendre qu’il était au contraire une heure du matin. Dieu que le temps passait vite quand on s’amusait !

Faisant un signe de tête aux gardes du corps comme quoi il était prêt à partir, il se faufila un chemin parmi les clients, n’oubliant pas de faire un clin d’œil à la blonde qui lui renvoya un air indigné, avec un petit soupir de dédain. Bah, tant pis pour elle. Elle savait pas ce qu’elle ratait la blondinette. Ses pas furent rapides dans l’escalier, et il s’arrêta un moment au comptoir en voyant Rin et le barman. Il n’avait que ralentit légèrement le pas, et des lunettes de soleil s’étaient à présent glissé sur son nez, cachant aux yeux de tous son regard émeraude. Alors, il était à la fac hein ? Edward avait l’ouië fine quand il le voulait, surtout quand il pouvait glaner des informations. Enfin bon, il en saurait plus demain soir de toute manière. Adressant un sourire au barman pour le remercier des délicieux cocktails, il s’éclipsa dans la foule dansante, suivi de ses deux armoires à glace. Passant par la porte de secours, personne ne les remarqua, ou plutôt, personne ne voulait les remarquer. Une voiture à l’extérieur les attendait. Sa pause n’avait été que de courte durée finalement, et il ne dormirait peut-être pas de la nuit. Il imaginait déjà la petite rousse tapant du pied, les bras croisés, maugréant que son Boss était encore en retard et qu’il allait en voir de toutes les couleurs. La pensée le fit rire alors qu’il monta dans la voiture.


- Hé, tu peux me garder ça, hein ? Au cas où Urumi commencerait à me fouiller pour vérifier que j’ai pas de bonbons ? Merci !


[Désolée, c'est un peu shoooort!]
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