Reservoir Dogs
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 Corruption.

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Jack AlvarezJack Alvarez
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MessageSujet: Corruption.   Corruption. Icon_minitimeVen 24 Avr - 20:07

...



Alarme cinglante. Sonnerie répétée. Réveil. L'écran digital affiche en chiffres vert fluorescent 06:42. Les nombres ronds, c'est tellement ennuyant.
Une main tâtonne dans le noir, glisse sur une surface noire et luisante avant de palper des aspérités. L'index s'enfonce dans l'une d'entre-elle. Léger déclic.


Musique.

Elle emplit a présent la chambre endormie, bariolée de couleurs. Sous la couette mandarine, une forme se met à bouger et se redresse finalement. Il n'a pas l'air réveillé, ce grand dadet, mais d'ici quelques minutes il sera déjà debout dans la salle de bain, à se préparer. D'ordinaire il se contente de se brosser les dents, de passer un bref coup de peigne dans l'épaisse chevelure chocolat. Ce jour là, il faut qu'il soit présentable. Plus que ça même, il doit susciter la confiance et le sérieux, même chez les plus méfiants, après tout, c'est un entretien d'embauche qu'il ne doit rater sous aucun prétexte. Alors il a retourné ses placards pour trouver une tenue correcte.

Là, il a du mal a fermer les boutons de ses manches, face au miroir. Ses doigts n'ont pas l'habitude d'un tel geste, et sont plutôt initiés au contact glacé du métal. Une chemise blanche a fines rayures, ça devrait aller non ? Il se tourne un peu pour vérifier que son pantalon noir est bien ajusté le long de ses cuisses musclées. C'est parfait. Il à même réussi a dompter la plupart de ses mèches rebelles, un exploit notable, et a parfaitement rasé sa barbe de plusieurs jours. Une note de parfum dans le cou et il rajuste son col humblement. Nul besoin de cravate, il aura bien assez tôt le devoir d'en porter. C'est la fragrance masculine d'Amor Amor qui le suit alors qu'il quitte la pièce pour rejoindre le salon.

Sur le tableau de bord de la vieille Nissan Patrol émeraude, on peut lire 07:31. Il est temps de se bouger un peu les fesses, le rendez-vous est à huit heures. L'espagnol avait trouvé l'horaire bien tôt tout de même, il fallait croire que celui qu'il allait rencontrer voulait rapidement régler le problème du poste vacant de secrétaire personnel. Et oui, malheureusement ce dernier, un dénommé Hugh Weissmann, 42 ans, détenteur de nombreux diplômes et père comblé de deux adorables bambins, ce pauvre homme avait chuté dans les escaliers de la banque centrale alors qu'il s'y était rendu pour régler des formalités. Le brun le plaignait sincèrement. Si ça se trouve, il allait perdre l'usage de ses jambes. En tout cas, hors de question de travailler pendant les années a venir. Une chance pour notre petit chômeur, licencié après la faillite de son entreprise. Enfin, c'était la version officielle, montée de toute pièces bien évidemment.

Un juron s'élève dans la voiture. La rue est bloquée. Incident de la circulation. Aussitôt il revoit tout le plan dans sa tête. Ce n'est pas bon, il va arriver en retard. Il braque sur la gauche et amorce un dangereux demi-tour en sens inverse pour récupérer l'avenue principale sur une rue adjacente.

Les pneus crissent sur le gravier. Devant le gigantesque immeuble de Coleman Business, le 4x4 imposant est l'intrus parmi les voitures propres et luxueuses, bien alignées sur le parking. Les quelques personnes présentes lui lancent des regards étonnés. Qui est donc ce type ?



- Bonjour, je me présente, Jack Alvarez, je viens proposer ma candidature pour le poste de secrétaire !

Un grand sourire, un air enthousiaste, mais pas trop, juste ce qu'il faut pour marquer la différence sans dissuader son futur Boss. Son interlocuteur n'a pas l'air très réjoui, ni bavard. Sa froideur est légendaire après tout, c'est ce que disent et répètent chaque journaux dans leurs articles, leurs reportages. Mais il sait qu'il ne faut pas s'y fier, et que parfois la vérité peut être bien différente de ce qu'on imaginait au départ. Assis dans le fauteuil en cuir, il semble ne pas appartenir à ce monde, à cette ambiance. Et pourtant il est là, pas tout a fait appuyé sur son dossier, genoux joints. Ses mains sont posées à plat dessus, dans un geste d'attente. Il est là et commence à poser les premières pièces du puzzle d'une nouvelle vie, avec un naturel surprenant.

- Vous avez bien reçu mon Curriculum Vitae ? J'ai travaillé un peu partout pour de grandes entreprises de merchandising en Espagne ainsi qu'à Los Angeles, et je me suis récemment installé ici pour acquérir de l'expérience dans des domaines qui me passionnent. Je suis motivé, et à cent pour cent disponible, vous pourrez compter sur moi Mister Coleman.

A présent, il pouvait se permettre de détailler un peu mieux son interlocuteur. C'était étrange cette chevelure blanche... et ne parlons pas de cette cicatrice horizontale en travers du nez. En fait, il ressemblait plus a un chef mafioso que ce bon vieux Edward, et il avait l'air d'avoir le caractère bien trempé qui va avec. Allons Jack, te fait pas d'idées.
C'est qu'un simple citoyen sans histoires, et c'est toi qui va te charger de le corrompre.
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PDG de Coleman Business


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MessageSujet: Re: Corruption.   Corruption. Icon_minitimeMer 6 Mai - 16:29

:Play on:

Comme tous les matins, il se réveillait à la même heure. Simple automate qui s’éveillait pour aller travailler. Le bruit d’une cuillère qui tourne dans une tasse de café, l’odeur du café, le bruit de la vaisselle déposée dans un évier… Des bruits familiers, un silence familier. Pieds nus sur la moquette, il en appréciait le toucher. Elle en avait vécu et vu des choses, cette moquette. Tout comme cet appartement. Des souvenirs étaient enfouis dans chacun des objets. Un cadre photo, une peinture, une horloge. Le bruit de l’eau qui coule. A sa droite, dans le salon, se trouvait un mur d’eau, chose que son ex-femme avait toujours voulu avoir. Souhait exaucé, souhait dépassé. Toutes ces petites choses, il les avait récupérées de leur ancienne maison, éloignée de la première New York. Des choses plus insolites les unes que les autres, des objets qui ne lui correspondaient pas. Mais se résoudre à les jeter et faire peau neuve, il n’y était pas arrivé. Et personne hormis lui et la femme chargée de ranger l’immense appartement n’avait frôlé le sol de ce lieu qu’il considérait sacré. Il voulait garder les souvenirs intacts, et refusait d’en créer de nouveau. Un lieu nouveau mais figé dans le temps, dans lequel il vivait depuis des années à présent.

Un bruit de porte qui claque. Il était partit, refermant à clé cette boîte à souvenirs. Il prit l’ascenseur, descendit au sous-sol de l’immeuble dans lequel il vivait au dernier étage, et monta dans sa voiture de luxe. Sur le trajet, il se contenta d’écouter de la musique jazz tout en fixant la route des yeux. Comme tous les jours, il était impeccable. Normalement, Stevenson venait le chercher chez lui directement, mais ces temps-ci, il souhaitait être seul, au moins pendant les trajets entre son lieu de travail et sa maison. Stevenson était vraiment quelqu’un d’étrange. L’homme d’affaires ne voulait d’ailleurs pas savoir d’où il venait ou où il avait traîné. Il était aussi fidèle qu’un… bon chien, sans être méchant. Il obéissait à tous les ordres. Et il était efficace. C’était tout ce qui lui importait chez un employé de toute manière, son efficacité d’adaptation, de réaction, ses résultats… Garant sa voiture au sous-sol de son entreprise, il prit l’ascenseur de nouveau et monta jusqu’à son bureau. Il passa par la case secrétaire avant tout pour prendre connaissance de son planning, voir s’il n’y avait eu aucune modification, prendre son courrier et ensuite aller s’exclure dans son bureau.

Pourquoi son secrétaire personnel avait-il donc fait une telle chute ? Il compatissait, un peu, mais grognait surtout de devoir en trouver un autre. Weissman avait été chez eux depuis des années à présent. Il serait difficile de trouver quelqu’un d’aussi compétent en si peu de temps. Ce serait matinée d’interviews. Et le premier devrait arriver à… huit heures s’il en croyait le planning. Les minutes s’écoulèrent. Il avait à présent ouvert devant lui une pochette avec à l’intérieur un cv, une lettre de motivation et une photo. Rapidement, il avait parcouru le tout et attendait patiemment l’arrivée de ce… Jack Alvarez. Dossier tout à fait correct.

Moins deux cependant pour être arrivé en retard.


- Bonjour. Installez-vous je vous prie.

Lui présentant l’un des deux fauteuils en cuir, il attrapa un stylo, marquant quelque chose sur ce qui semblait être une fiche d’évaluation. Bonne apparence en tout cas, chose importante quand on savait que le secrétaire représentait parfois le patron de la société à des galas. Bon, c’était déjà ça. L’écoutant d’une oreille, il commença à griffonner quelques petites choses. Il releva finalement la tête pour le scruter d’un air calme et distant. Pas de cravate par contre, chose qui lui fit hausser un sourcil. Pas d’excuse au niveau de son retard, de cinq minutes certes, mais c’est un poste important. Moins cinq du coup. On commence fort, M. Alvarez. Vous n’obtiendrez certainement pas les félicitations du jury, même si M. Coleman est plutôt du genre à noter durement. Don’t give up !

- Vous étiez en retard parce que… ?

L’espagnol avait de l’expérience à en croire son cv. De plus, il était âgé, ce qui devait normalement lui conférer une certaine maturité, m’enfin, on n’était jamais sûr de rien. Bientôt la quarantaine, célibataire et sans enfants. Très bons points. Il n’y aurait donc pas de « Est-ce que je peux partir plus tôt ? Je dois chercher mon enfant à l’école » ou de « Vendredi, il y a le match de baseball de mon fils alors… ». Ce genre de choses irritait le PDG de Coleman business. Il n’avait jamais voulu avoir d’enfant, ne souhaitant pas être encombré avec cela. Ca pleurait, ça criait, ça se plaignait. De quoi en rendre plus d’un complètement barge. Jetant un coup d’œil à sa montre, il vit qu’il était légèrement en retard, la prochaine interview étant à 8h15. Un homme toujours pressé, c’était ce qu’il était. Il ne semblait jamais s’arrêter, ni s’essouffler.

- Votre CV est plutôt bon je dois dire. Vous êtes donc en chômage depuis que l’entreprise dans laquelle vous travailliez est tombée en faillite. Mmh… Est-ce que vous comptez avoir des enfants plus tard ? Comment vous décrieriez-vous ? Quels sont vos projets pour les prochaines années ? Vos passe-temps ?


Questions typiques d’un entretien pour un boulot. Raison pour laquelle il les avait énumérées si vite. Il ne souhaitait pas s’attarder et devait boucler cette affaire rapidement. Et puis il n’y avait pas vraiment de question-piège. Il suffisait d’être un brin intelligent pour répondre correctement et donner des réponses satisfaisantes.
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Jack AlvarezJack Alvarez
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MessageSujet: Re: Corruption.   Corruption. Icon_minitimeJeu 7 Mai - 14:22

[ Just another Nervous Wreck - Supertramp ]

Oh mon dieu. Qu'est-ce que c'était que ça ? Le Boss avait sorti une feuille et la noircissait à mesure que le brun parlait, et parlait et parlait. Un frisson de nervosité lui parcourut l'échine. En réalité il avait l'impression de retourner des années en arrière, à l'époque où, lycéen perturbateur, l'adolescent qu'il était devait faire face au directeur de l'établissement afin d'expliquer pourquoi il avait été capté en train de joyeusement couper les lys poussant devant le bureau du monsieur. Jack s'en était pas trop mal sorti avec quelques heures de colle, mais aujourd'hui il n'était pas question de perdre.

La punition en cas de défaite, il la connaissait sans que son patron ne la lui aie précisée. On est pas le chien number one du clan pour rien, l'espagnol était parfaitement au courant qu'a la moindre bavure il serait relégué à un rang inférieur, voire viré. Et ça, il ne pouvait pas se le permettre que ce soit d'un point de vue personnel ou financier. Et puis, vous imaginez, devoir fuir toute votre vie, pourchassé par des hommes qui étaient vos coéquipiers ? On ne quitte pas la mafia si facilement. Ses doigts tapotaient a présent contre ses cuisses, il ne s'en rendait pas compte. Le regard sombre de Coleman avait également de quoi déstabiliser. Enfin, il en avait vu d'autres. Et puis là, question piège. Merde... il était arrivé en retard ? Ah bon. Bon d'accord, de quelques minutes, y'avait pas quoi en faire toute une histoire ... ! ...Si ... ? Se mordillant la lèvre inférieure, Alvarez rentra légèrement la tête dans les épaules, sincèrement penaud.


- Oui, c'est vrai, excusez-moi, il y a eu un incident sur la grande avenue et j'ai été bloqué, j'ai du faire un détour, j'ai vraiment fait du mieux que j'ai pu... sachez que je suis quelqu'un de très ponctuel et que cela ne m'arrive jamais d'ordinaire, c'est vraiment pas de chance.

Esquissant un petit sourire désolé il se reprit pour prendre une position plus détendue. Dios, qu'il était chiant ce mec ! Il allait être dur à vivre en tout cas, une fois embarqué dans cette entreprise. Car oui, malgré tout l'hispanique était certain d'être embauché. Pourquoi ça ? Tout bonnement parce qu'il possédait, tout comme l'homme face à lui, les noms et les photos des autres postulants. Ce serait bête qu'il leur arrive quelque chose, mh ?

Il laissa le bonhomme détailler une fichette et en profita pour jeter son propre coup d'oeil à l'endroit. Vraiment très... heu... métallique... noir et blanc... sobre ? Oui, c'était le mot. Pas une décoration aux murs ou d'éléments personnels sur le bureau en bois massif, parfaitement rangé soit dit en passant. On aurait dit que tout était réglé au millimètre carré, oui, même cette gomme posée parallèlement au rebord du meuble. Jack ravala silencieusement sa salive. Heureusement qu'il avait du apprendre a être soigné et assidu quand il le fallait, où alors il ne survivrait jamais aux ordres de ce maniaque !

La voix grave le sortit de ses pensées et il releva le visage vers son interlocuteur, arborant un air attentif. Il avait vu et revu plusieurs fois ses propres notes afin de rester cohérent et surtout convaincant dans ce qu'il allait dire. Pour avoir le poste il fallait afficher le profil parfait, et c'était d'une simplicité fascinante quand on pouvait inventer sa vie d'un bout à l'autre. Cependant il ne s'y attendait pas si tôt dans la conversation, et les questions posées d'un ton monotone purent traverser durant quelques secondes Jack Alvarez pour atteindre celui qui se terrait au fond de lui, secondes durant lesquelles il parut déstabilisé. Il rajouta bien vite, avec un sourire rayonnant:


- Merci. Oui c'est cela, la crise financière à fait tromper pas mal de grandes firmes sur la côte Ouest, il est difficile d'y trouver du travail à présent.

Un léger rire traversa ses lèvres, et il continua, joignant ses mains ensemble.

- Et bien non, pas vraiment. J'ai perdu ma femme il y à quelque temps et je souhaite désormais me consacrer entièrement à mon travail et ma passion. De toute manière je n'ai plus l'âge de penser à avoir des enfants, vous savez ! Sinon, je suis quelqu'un d'assidu et, sans vouloir me vanter, j'apprends et m'adapte assez vite. Mon supérieur était content de ma rapidité et de mon efficacité, mais ce qu'il préférait c'était mon café, il ne pouvait plus s'en passer !

Ben quoi ? Il pouvait bien raconter ce qu'il voulait après tout, et une petite touche légère détendrait peut être son interlocuteur. Mmh, voyons, que pourrait-il raconter d'autre sur Alvarez ? Il sembla se concentrer sur la réponse qu'il donnerait, et lâcha finalement, après avoir hésité un peu.

- Je souhaite tout d'abord progresser du mieux possible, et si je peux me le permettre créer une petite entreprise d'ici une dizaine d'années grâce à mon expérience... enfin, ce n'est qu'un rêve vous savez ! Je pensais à un restaurant, parce que j'adore la cuisine, c'est ma seconde passion, pour répondre à votre dernière question ! Si j'avais pu, je serais devenu chef cuisinier. Mmh, j'aime la marche à pied, et ce genre de choses... je ne suis pas très compliqué, en fait je n'ai pas tant de temps libre que ça, mon travail passe avant tout.

Voila, ce devait être bon là, non ? Se demandant s'il n'avait pas foiré quelque part, le brun se mit à mordre l'ongle de son pouce, arrêtant toutefois immédiatement en se rendant compte de l'indélicatesse de son geste. Et maintenant ? Les dés étaient jetés de toute manière, il n'y avait plus grand chose à faire. Notant que l'individu ne cessait de jeter des coups d'oeils à sa montre, Jack finit par se lever pour lui tendre chaleureusement la main.

- Et bien, je ne vais pas vous déranger plus longtemps. Vous devez être très occupé, et je suppose que les messieurs qui attendent devant votre bureau ne seraient pas content si je rongeais sur le temps de leur entretien. Merci pour tout !
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Matthew ColemanMatthew Coleman
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MessageSujet: Re: Corruption.   Corruption. Icon_minitimeSam 9 Mai - 18:34

[In the Backseat - Arcade Fire]

Silencieusement, il observait à présent le candidat numéro un. Son nom, il l’avait déjà oublié, et baissant les yeux un instant, il le relit une nouvelle fois. Jack Alvarez, voilà, c’était ça. Tête relevée, il le scruta du regard, essayant de le sonder. Mmh, ce mensonge était-il donc vrai ? Matthew ne permettait pas d’écart par rapport à la ponctualité, et était sévère à propos de ça d’ailleurs. Autant dire que si vous n’étiez pas mourant sur votre lit, cela voudrait dire que vous n’aviez aucune raison valable d’être absent ou en retard. Alors un secrétaire qui n’arrivait pas à arriver à l’heure, voire même en avance… Il était un patron maniaque, parfois même exécrable, mais il payait bien. Et c’était évidemment le gros chèque à la fin du mois qui motivait la plupart de ses employés. Tous seraient déjà partis sinon. Enfin, on disait ceci et cela, mais rien ne disait que l’herbe était plus verte chez le voisin. En ces temps de crise, on se serrait les coudes, et pour l’instant, la Coleman Business n’avait renvoyé que quelques personnes jugées insuffisamment compétentes. En somme, rien n’avait trop changé.

- Je vais vous laisser le bénéfice du doute pour cette fois-ci.


Tapotant le stylo sur son bureau, il continua de parcourir le CV. Il avait tout regardé soigneusement déjà. L’espagnol avait belle allure, ce qui serait bénéfique pour l’image de l’entreprise, il avait des qualités, bref, aucune raison de refuser sa candidature. Il y avait quelques détails qui le chiffonnaient, bien entendu, mais un secrétaire parfait, ça n’existait pas. Weissman avait frôlé la perfection avant cette chute fatidique. Chute qui l’étonnait toujours autant. Comment avait-il fait franchement ? Et maintenant il laissait son boss dans un pétrin pas possible. Dans sa grande bonté, Matthew lui avait tout de même versé une prime pour de bons et loyaux services. Le pauvre homme avait une famille, il lui fallait de quoi pouvoir tenir un moment avant de reprendre un autre travail. Si jamais il le pouvait…

Pour en finir rapidement, il commença donc à poser des questions diverses. Ne regardant même pas l’espagnol, il se contenta de noter quelques petites choses sur sa feuille d’évaluation. Et au fil des minutes, il se rendit compte d’une chose.

Jack Alvarez était un moulin à paroles.

Un terrible moulin à paroles.

Il retint un soupir alors que le brun commençait à débiter de longues tirades à propos de sa vie, de ses rêves etc… Matthew n’en demandait pas tant à vrai dire. Juste des réponses en oui, non, ce qu’il voulait faire plus tard et ce qu’il aimait. Principalement. Pas tous ses hobbies. Et qu’est-ce que cela changeait que son ancien patron adorait son café ? Il espérait en tout cas que l’homme ne parlait pas autant pendant ses heures de boulot. Mais il voyait très bien le genre de type qu’il était en tout cas. Sympathique, qui s’entendait avec tout le monde, n’hésitant pas à sacrifier quelques minutes de travail pour papoter près de la machine à café, ou bien dans la kitchenette qu’ils avaient fait installé il y a quelques années dans le but de faire rester les employés le plus longtemps possible sur place. L’espace détente avec télévision et console était là dans le même but, et il y avait même des douches dans l’entreprise. A vrai dire, il ne manquait plus que des lits.

Regardant longuement l’homme plus âgé que lui, il haussa un sourcil en le voyant se ronger l’ongle. Tout cela n’était pas très très convaincant. Mais il verrait tout d’abord la tête des autres postulants avant de prendre sa décision. Jack se leva finalement. De toute manière, il n’avait pas d’autres questions à poser. Que dire de plus franchement ? Certes, il aurait pu l’harceler davantage, lui demander ce qui le différenciait des autres, sa motivation pour ce travail etc… Mais il n’en voyait pas la nécessité. Dans tous les cas, il engagerait son nouveau secrétaire en période d’essai avant de lui accorder un CDI. Suivant ainsi le mouvement, le PDG se leva également et lui tendit la main pour la serrer un court instant.

- En effet. Je vous remercie d’être venu. Nous vous rappellerons. Bonne journée.


Et avec ça, l’entretien fut clos. Il se rassit et classa ses papiers alors que la porte se referma sur l’espagnol. Quelques instants plus tard, il se releva pour se diriger vers la porte et l’ouvrir, se glissant dans l’embrasure. Ses yeux sombres scannèrent un instant les personnes présentes dans le large couloir avant de s’arrêter sur une demoiselle qui correspondait à la photo du CV qu’il venait de feuilleter.


- Mmh. Mademoiselle Robin Campbell ? Entrez je vous prie.

Bonne apparence physique, à l’heure. L’entretien numéro deux pouvait à présent commencer. Matthew Coleman ne se doutait évidemment pas à ce moment-là que les dès étaient d’ores et déjà jetés, et que plus tard dans la journée, il appellerait la première personne qui était venue débouler dans son bureau ce matin. Pourquoi avoir choisit l’espagnol ? Parce que la plupart des autres candidats n’étaient étrangement pas venus, mis à part trois ou quatre, dont le profil n’était pas assez intéressant.


[Topic Clos]
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