Reservoir Dogs
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 See You After School [ かわいい Koichi ]

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AnonymousInvité
Invité



See You After School [ かわいい Koichi ] Vide
MessageSujet: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeSam 5 Déc - 2:50

Tout doucement, les choses avaient commencé à bouger. La vie prenait une voie différente et An continuait tranquillement sa route. La tranquillité n'existait pas. L'asiatique en avait conscience. Il fallait s'attendre à du remous. Le dernier en date était la colère de son grand frère au sujet de sa participation au casting de l'Elite Agency. Quelques jours s'étaient écoulés et tout allait mieux mais elle devait faire attention. Il y avait tout un tas de raisons pour que les problèmes arrivent mais pour le moment, elle voulait s'accorder une pause. Depuis peu, elle savourait le bonheur d'être bien dans sa peau. Ne pas craindre de sortir et d'être dévisagée par les autres comme une bête curieuse. Cet après-midi là, le temps se montrait clément. An était sortie après s'être occupée de Faust et Pookie vérifiant qu'ils étaient à jour dans leur vaccin. Malheureusement pour Faust, l'ombre du vétérinaire planait au-dessus de sa tête. Il avait du d'ailleurs le sentir car, à peine An avait eu raccroché pour le rendez-vous, qu'il était parti se cacher dans la chambre de Nikolaï. Quant à Pookie, il était resté sur les genoux de la jeune femme, bien content d'échapper aux mains de leur docteur. Ses ronronnements paraissaient narguer le chat noir. Doucement, elle l'avait posé sur le canapé pour pouvoir se préparer. Jetant un coup d'oeil à la fenêtre, elle remarqua le temps clair. Sa tenue était déjà choisie. Une trentaine de minutes plus tard, la japonaise quittait l'appartement. Elle avait opté pour une jupe plutôt courte grise, une paire de collant noir, des boots noires et un gros pull d'un gris plus foncé que sa jupe où était inscrit ''Today, I'm a boy''. Son gros sac noir en cuir sur l'épaule, elle referma la porte avec soin. Vérifiant au passage, qu'elle l'avait bien fermée. La journée s'annonçait bien et un sourire flotta sur ses lèvres alors qu'elle glissa ses écouteurs bleu ciel dans ses oreilles. Hip hip chin chin.

The subject for tonight's lecture is rythm - the beat -
The driving force that holds our lives together
Without rythm your heart wouldn't be
Without direction
Without moves
Without shakes

and so tonight we say hip hip chin chin the rythm's action


Mains fourrées dans les poches de son pull, An s'approcha de l'arrêt du bus. Il n'allait pas tarder. Sa tête dodelinait au rythme de la musique sous l'oeil curieux d'un homme. Le transport arriva et elle grimpa dedans après avoir validé son ticket. Direction les restaurants japonais de New-York 2 ! Travailler comme escort était une idée qu'elle gardait mais elle songeait aussi au service en salle. De son sac, elle sortit un plan. L'ongle de son index droit se mit à tracer un invisible chemin, celui de son périple. Le bus s'arrêta et la petite brune se rendit compte qu'il s'agissait de sa station. En catastrophe, elle s'extirpa. Il y avait du monde sur le trottoir et elle se fraya un chemin à grand coup d'excuses pour rejoindre la rue qui l'intéressait. Une bonne heure plus tard, elle soupirait, fatiguée. Les restaurants du coin n'avait plus de secret pour elle. La plupart embauchait et de préférence des japonais. Ils avaient beau être aux Etats-Unis, ils ne parlaient qu'anglais avec les clients tout en prenant soin de cultiver leur petit accent asiatique. Pour l'exotisme. Un des patrons lui avait assuré qu'ils adoraient cela. Un comble pour elle qui combattait chaque jour, la conspiration de la consonne maudite. Le r. Elle n'avait qu'à garder son petit air de poupée et tout marcherait. A ces mots, An avait légèrement tiqué mais les mots n'étaient pas sortis. Cependant rien qu'en y pensant, elle fulminait. Elle avait été traitée mieux que cela en débutant dans l'escort. Elle se tournerait probablement à nouveau vers ce milieu, question de respect des employées. Enfin elle avait vu de tout dans sa petite tournée. Des chefs charmants à ceux qui sous-entendaient qu'il fallait parfois passer par leur lit pour être augmentée. Il y avait les exploiteurs et ceux qui payaient correctement. Mais le boulot était là.

Un gargouillement s'éleva et An soupira faiblement, sa main venant sur son ventre. Sa tête se pencha et elle le supplia d'arrêter, elle avait compris. Elle avait mangé mais apparemment, l'estomac n'avait rien contre un petit goûter. Il n'était que 15h30. Elle avait largement le temps de grignoter quelque chose puis de se rendre au point de rendez-vous. Cherchant une pâtisserie ou une épicerie, elle finit par trouver son bonheur. Un sympathique café d'où des odeurs alléchantes émanaient. Décidant de ne pas se perdre en réflexion inutile, An entra pour ressortir avec un sac en papier rempli de muffins. Elle l'avait bien mérité après tout, non ? Manger debout n'avait rien de pratique. Rapidement, faire attention aux gens et manger en même temps l'agaça. Impossible de savourer les muffins. Une chose la déprimait ici. Les personnes étaient toujours pressées. Jamais, elles ne prenaient réellement de profiter des instants. Furetant à droite et à gauche, la japonaise trouva un petit parc où un tandem de vieux messieurs discutaient. Le coin se voulait propre et éloigné de l'artère principale. Elle s'installa sur un banc et mangea tranquillement tout en écoutant involontairement la discussion des seniors. Ils parlaient aussi fort l'un que l'autre. Ils avaient sans aucun doute des problèmes d'audition. 5 muffins plus tard, An décida de garder les 6 épargnés pour plus tard. Le sac fut rangé dans sa besace dont elle sortit une petite bouteille de thé vert. En rangeant la bouteille, elle prit son téléphone et lut le dernier message. Le nom de l'école lui était un peu sorti de la tête. Elle se trouvait d'ailleurs dans un coin qu'elle avait fréquenté un moment avant de tourner une page.

Et c'était reparti pour un tour ! Cela lui faisait tout drôle d'aller attendre devant un lycée et de se trouver non loin de l'université. Mais ce serait amusant de voir la jeunesse américaine sortir des cours. Il ne lui fallut pas longtemps pour arriver près de l'établissement. Etant donné qu'elle n'avait pas grand chose à faire, An flâna ici et là. Son regard dévorant les vitrines des boutiques. Se retenir de craquer se révélait être une chose bien difficile. Impossible même car la japonaise finit par céder à l'appel d'un bonnet gris perle. Fondamentalement, elle n'en avait pas besoin. Maintenant. Mais peut-être que dans un jour ou deux, elle regretterait et elle y penserait. Tant pis, le crime était commis. Toute contente, elle fourra son achat dans son sac et fila à la supérette du coin acheter des compotes à boire. Une dizaine de minutes plus tard, An se trouvait à nouveau non loin de la grille, le bout du sachet dans la bouche. Quelques lycéennes lui adressèrent un regard intrigué. Elles ne l'avaient jamais vu avant. Le maquillage naturel et sa physionomie de crevette l'aidaient à se fondre dans la masse des plus jeunes. Une grande soeur ? Une petite amie ? Une amie ? Les interrogations se lisaient dans les yeux de certains. Non loin d'elle, un groupe de 5 garçons s'était formé. Chacun pariant sur celui qui allait réussir à l'aborder. Le fanfaron du groupe, un grand blond athlétique prétendait qu'il réussirait même à décrocher un rendez-vous sans problème. Deux garçons lui lançaient un regard admiratif alors que les autres lui disaient d'arrêter de rêver. Mais tous attendaient avec intérêt la prestation. Bienveillants, ils n'hésiteraient pas à se moquer selon la tournure des évènements. Le blond, prêt à s'élancer, fut retenu par un cri.

« - KO-I-KUN ! »

Une tête blanche était apparue dans le flot d'élèves et spontanément An avait crié. Il y avait quelque chose de joyeux dans sa voix. Cependant le cri interpella les autres lycéens qui tournèrent un instant leur regard. Fait qui ne souciait nullement An. Elle n'avait rien fait de mal, non ? Et puis elle n'avait pas osé utiliser ''chan''. Les jeunes pouvaient en déduire qu'ils se connaissaient mais cela s'arrêtait là. S'approchant de l'adolescent, elle esquissa un sourire en voyant ses cheveux. Ils seront tout abimés, s'il continuait ainsi. Enfin c'était une question de goût et de style. Elle cligna les yeux un instant. Cette couleur lui faisait penser à Hayato Ichihara dans Saru Lock. Rapidement, An finit sa compote tout en le détaillant à nouveau. Il y avait juste de la curiosité dans son regard. New-York 2 avait beau être une ville cosmopolite où personne ne pouvait se sentir plus étranger qu'un autre, elle était contente de rencontrer un japonais. Est-ce qu'il avait grandi ici ? Est-ce qu'il avait vécu au Japon ? Des questions se bousculaient dans son esprit. La curiosité ressurgissait. Toutefois, elle devait la faire taire sous peine de paraître impolie. Un bout de langue passa sur ses lèvres. Pas de compote et elle délaissa le plus jeune pour s'approcher d'une poubelle, y jetant le plastique. Ses pas la ramenèrent auprès du jeune homme. Son visage se pencha vers le sien.

« - Tu as passé une bonne journée ? » Réalisant, que se présenter en premier lieu n'était pas forcément une mauvaise idée, elle ajouta en souriant. « An Sukieko, la fille pour la visite ! »
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MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeDim 6 Déc - 23:16

    L’école, ça n’avait jamais été son fort, loin de là même et cette journée là avait été aussi pénible que les autres. Ce n’était pas tellement que Koichi n’aimait pas son enseignant, non plus qu’il aimait jouer les voyous en dormant plus de la moitié de la journée sur son pupitre mais refaire sa dernière année d’étude, l’ennuyait au plus haut point. Son père lui aurait tout de suite lancé que s’il n’aimait pas recommencer, il n’aurait eu qu’à la réussir. Hélas, les choses n’étaient pas aussi simples et l’adolescent trainait toujours les pieds la semaine. Ses notes avaient au moins augmenté et ses professeurs le lâchaient un peu, parce qu’aucun d’entres-eux n’espéraient le voir une nouvelle année bien entendue. L’adolescent n’écoutait pas suffisamment en classe et l’éduquer devenait une tâche ardue pour la plupart des membres du personnel, il était un véritable boulet en somme et personne ne comptait le trainer au bout de sa cheville encore une année. Pourvue qu’il réussisse, pourvue qu’il les lâche! Et il était dans la bonne voie, aussi on l’encourageait et les retenus n’avait plus rien d’ennuyant. Quand on le retenait après les cours, c’était pour l’aider à avancer. Un garçon aussi intelligent n’avait pas à jouer les trouble-faite et si seulement son père lui avait accordé plus d’attention, l’adolescent aurait probablement déjà terminé ses études. En gros, c’était n’importe quoi et dès que la cloche sonnait, on pouvait entendre le soupir de soulagement de certain professeur, dont celui qui avait justement, la tête blanche dans sa classe. Du vent, oust et surtout, qu’il le laisse dormir en paix cette nuit!

    Content que les cours soient enfin terminés, un morceau de pain à la banane dans la bouche, Koichi vérifia rapidement ses messages sur son portable, avançant sans faire attention dans la masse étudiante. Est-ce qu’il y avait du nouveau? Parce que son cher père lui avait tout de même demandé de s’occuper du complexe appartement hein. Enfin, de lui trouver des locataires du moins et c’était d’ailleurs dans ce but qu’il devait rencontrer une jeune femme aujourd’hui. Il ne lui avait parlé que brièvement au téléphone, quelques messages échangés, une petite discutions par la suite et puis ça avait été réglé. Rien de plus simple donc! Il ne restait plus qu’à voir si elle aimerait l’endroit et si elle convenait à son père, parce que là, l’adolescent se doutait bien que papa voudrait regarder la marchandise. Les raisons de son paternel, quant à choisir de nouveaux locataires, ne lui était pas complètement inconnue. Oui, bien entendue, il y avait le fait que son père avait rénové plus de la moitié des appartements l’été même, avec son aide d’ailleurs. Parce que sous son apparence de chef de famille confiant et capable de tout, se cachait un homme profiteur, qui n’hésitait pas à faire usage de ses enfants pour arriver à ses fins. Personne ne le croyait quand Koi le disait mais lui, il le croyait fermement. C’était un profiteur et il abusait de son statut de père pour lui faire faire tous les petits travaux qu’exigeait un grand complexe d’appartement. Le salaud oui! Enfin, quant à ses raisons vis-à-vis la recherche qu’il exigeait de son fils cadet, c’était plutôt simple. Il voulait de la viande fraîche!

    Les histoires d’une nuit, ça n’a rien de bien louable ou glorieux, encore moins quand on a passé la quarantaine mais son père n’en avait rien à faire, peu importe ce que lui, pouvait en dire. Il faisait ce qu’il voulait et puis au final, cela n’avait aucun impact sur ses enfants, non? Alors tout était parfait. Donc, il avait été plus que clair pour le fils, de réaliser que son père recherchait surtout de nouvelle victime à ses actes déloyaux envers son épouse. D’ailleurs, celle-ci n’était pas plus innocente que lui et c’est bien ce qui peinait le cadet des Noriko. Songeant à sa famille alors qu’il avançait vers la sortie, il soupira pour refermer son téléphone. Pas d’appel de la dite Miss Sukieko. D’ailleurs, c’était japonais ça non? Le japon, c’était loin et pourtant encore si près. Son pays d’origine, enfin celui de ses parents, lui manquait de temps à autre. Il y avait passé plusieurs années petits, y allait encore le temps des longues vacances et puis c’est là que sa mère se trouvait, sa si chère Okaa-chan. Elle lui manquait terriblement, elle aussi et un petit soupir s’échappa de ses lèvres alors qu’il franchissait le seuil de l’établissement. Le soleil vint réchauffer ses épaules, déjà caché par simple veste noir en coton.

    Il n’eut pas le temps de redresser la tête, envoyant un petit sourire à un camarade de classe qui lui montrait son nouveau score sur sa console portable, qu’un cri lui étant destiné retentissait du côté de la grille. Il n’y avait pas d’autre Koichi dans l’école mais ce cri là avait quelque chose de particulier, autant par son accent que par le suffixe utilisé. Ici, le jeune japonais n’avait pas à les utilisés, tout le monde s’appelait par leur prénom simple, on ne se prenait pas la tête mais ce petit ‘kun’ à la fin de son nom, lui soutira un petit sourire. Il avait beau aller à une école interraciale, les habitudes américaines prônaient et les jeunes oubliaient trop rapidement les recommandations et habitudes quotidiennes de leur parents. Entendre ce suffixe était donc un peu comme goûter un bout de son pays et revenir, à quelque part, dans les souvenirs. Redressant la tête, il chercha des yeux une jeune femme japonaise, ce ne devait pas être si difficile à trouver après tout et dans un nuage d’élève, elle arriverait surement à se distinguer, non? La cherchant des yeux un instant, il la remarqua finalement tout près de la grille avec son pull assez adorable, il fallait bien le dire. Elle n’avait absolument rien d’un garçon cela dit et même ses cheveux court ne pouvait laisser survivre à pareille interrogation. Un petit sourire aux coins des lèvres, bien heureux de retrouver quelqu’un avec les mêmes origines que lui mais qui apprécierait, avec un peu de chance, davantage le riz que les hamburgers, il la rejoignit sans plus attendre.

    Bien le bonjour!

    C’est que lui aussi, était jovial et pas seulement à cause de la fin des cours il fallait croire. Il ne croyait pas que de rencontrer une japonaise lui fasse autant plaisir mais au final, ce n’était pas plus mal. En attendant, il la regarda jeter sa compote et lui sourit alors qu’elle lui demandait comment avait été sa journée. Ah, la chaleur des origines communes! Il se sentait presque revivre et laissa donc tomber un petit soupir. Pendant ce temps, ont les observaient attentivement, certains avec regrets, d’autre avec curiosité. Sincèrement, c’était qui cette fille hein? Elle était plus âgée, ça se voyait bien mais qu’est-ce qu’elle faisait ici? Et avec Koichi en plus. L’adolescent était quand même réputé pour toujours refuser les confessions, peu importe le sexe ou l’allure. Il n’avait tout simplement aucun intérêt en ce que les autres appelaient l’amour. Il avait été épargné par cette illusion et ses hormones semblaient bien se porter, il était seulement plus lent que les autres jeunes de son âge? Les filles tentaient encore de les réveiller celle-là mais sans grande réussite. Enfin, ce qui se jouait devant leurs yeux relevait de l’impensable en ce moment. Alors si Koichi Noriko repoussait toutes les avances, c’était parce qu’il avait déjà une petite amie et plus âgée en plus?! Toutes les oreilles étaient bien ouverte dorénavant et ont les fixaient avec intérêt.

    Est-ce qu’il avait passé une bonne journée? La question le fit sourire à nouveau et les mains fourrées dans les poches de sa veste, un peu trop grande pour lui, il dodelina de la tête. Ça pouvait aller, il avait connue pire mais il avait surement connue mieux, quoi que la présence de la jeune femme l’aiderait surement à passer un meilleur moment. Quant à son nom, oui, il savait et il plissa un peu les yeux, malicieux.

    Sukieko-san donc, hm oui, elle n’était pas trop mal. J’ai connue pire. Venez, c’est par ici!

    Tout sourire, il lui indiqua sa droite et lança un dernier regard à la cours d’école, impressionné de rencontrer autant de regard. Se contentant de sourire, amusé, il rapporta toute son attention à An sans plus attendre. Pourquoi est-ce qu’on les regardait comme ça hein? Tch, les gens manquaient sérieusement de savoir vivre de nos jours. Et dans les rangs sa murmuraient déjà. Impossible, Koichi ne pouvait pas être avec une fille plus vieille, pas l’homme-enfant! Et pourtant. Certain riait, d’autre se contentait d’écarquiller les yeux et quelques filles soupiraient. Ce n’était pas tellement que Koi était populaire mais bien entendue, lorsqu’on est aussi sociable que lui et qu’on a redoublé une année, on ne passe pas inaperçue, encore moins avec une tête comme la sienne. Marchant au côté de la jeune femme, l’adolescent l’observa en silence un instant. Elle avait vraiment un petit accent, comme le reste de sa famille, chez lui il devait être le seul à ne pas avoir un. En fait, c’est lorsqu’il se mettait à parler en japonais qu’il remarquait la différence, légère heureusement mais tout de même présente. Sa mère déplorait cet accent mais son père en était fier lui, après tout il voulait que son fils sois un parfait petit américain.

    Et vous, Sukieko-san, vous passez une belle journée? Vous n’avez pas attendue trop longtemps?

    C’était la moindre des choses que de demander et puis en même temps, elle méritait un minimum d’attention tout de même. La maison n’était pas très loin et une petite balade de quinze minutes tout au plus, suffisait à la rejoindre. Après, il se ferait un plaisir de lui faire visiter l’endroit. C’est fou comme il pouvait être différent avec elle, qu’il avait été avec la géante, quelques jours plus tôt. Sûrement à cause de l’approche différente. La japonaise semblait plus accueillante, plus chaleureuse et il ne voyait pas de réelle barrière entres eux et puis, elle était d’une taille correct. Enfin, pour une japonaise, donc un peu plus petite que lui et c’était bien ce qui lui donnait une dose additionnelle de charme.
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AnonymousInvité
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See You After School [ かわいい Koichi ] Vide
MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeMar 8 Déc - 0:07

Ah l'adolescence... An se demanda comment sa vie aurait été s'il avait été dans une école mixte. Il avait côtoyé des filles comme sa cousine, les soeurs de ses amis mais c'était encore autre chose. Il n'y avait pas la promiscuité scolaire. La plupart des garçons était envoyé dans des écoles pour garçons afin que la présence féminine ne les perturbe pas. Cependant pour un homosexuel, il s'agissait d'une distraction permanente. Est-ce que sa vie aurait pris une tournure différente ? Elle en doutait et puis, elle aimait bien ce qui se passait. La transition avait été bien plus facile que ce qu'elle avait pu imaginer. La japonaise regarda un instant autour d'eux. Tout le monde semblait intéressé par leur duo. Ils devaient s'interroger sur sa présence ? Est-ce qu'elle faisait bien son âge ? Elle soupira et écarta une mèche pour la glisser sur sa joue. Elle aurait très bien pu être une nouvelle assistante ! Enseignaient-ils le japonais dans ce lycée ? Penchant la tête sur le côté, elle songea aux fantasmes de ses anciens camarades. Ces derniers étaient toujours en émoi dès qu'une nouvelle professeur arrivait. Le type sexy et sérieux arrivait toujours en tête. Ce genre de discussions aurait pu l'écoeurer mais l'asiatique avait toujours trouvé cela très intéressant. Tiens, elle essaierait un jour cette tenue pour voir. C'était relativement simple. Une jupe droite, des escarpins, un chemisier et éventuellement des lunettes pour accentuer le caractère sérieux. Pour le maquillage, quelque chose de naturel serait parfait. Se concentrant sur l'adolescent, elle eut un sourire. Pas trop mal, hm ? Il devait être content d'entendre la sonnerie en fin de journée, n'est-ce pas ? L'adolescent typique préférait aller s'amuser avec ses amis plutôt que d'étudier. Mais quelque chose fit tiquer An. Aucun garçon ne s'était approché en interpellant Koichi. Pas un ''Hey, c'est qui ?'', ''A demain Koichi !'', ''Passe une bonne soirée ? *clin d'oeil*''. Ce n'était pas une sortie d'école classique. Même si elle avait râlé après ses compagnons de galère, An se rappelait des après-midi où ils devaient retourner dans leur famille. Les cris des garçons résonnaient ici et là. On s'échangeait des livres. On demandait parfois des services. On se promettait de s'appeler et les fins de semaine, on harcelait les parents pour aller dormir chez tel ami. On sortait et on s'abreuvait de liberté. Peut-être qu'ils avaient eu soif de liberté pour compenser le reste du temps où ils étaient enfermés dans un établissement aux règles strictes.

Silencieusement, la petite brune le suivit. Quel genre d'adolescent venait-elle de rencontrer ? Les regards l'amusèrent. Et si elle osait ? Timidement, An s'approcha posant lentement sa main sur le bras de Koichi. De telle sorte que toutes les personnes derrière eux pouvaient être témoins du rapprochement. Un instant, elle détesta ses gênes. Elle était encore petite mais, soulagement, la différence était moindre avec un garçon asiatique. Enfin lui, il n'avait pas fini sa croissance alors qu'elle si. Mais pour An, le geste ne suffisait pas. Il fallait une parole, des mots qui puissent porter un double sens. Elle préférait les mots aux gestes parce que selon, le contexte, on pouvait leur trouver tout un tas de sens différents. C'était donc plus facile d'embrouiller les esprits. Qui est plus, de tels jeux pouvaient durer très longtemps. Il avait du vivre un moment aux Etats-Unis, son accent s'était bien estompé. Tiens, tiens, la perche était tendue, il ne lui restait plus qu'à parler. La pression de sa main se fit un brin plu forte et d'une voix assez forte, elle parla.

« - Oui, merci et non, ne t'inquiète pas. J'attendais avec impatience de te voir. Ta mère m'a demandé de passer plutôt pour m'occuper de ton cours particulier. Elle trouve que tu as perdu ton accent. » Sa tête se pencha doucement et elle sourit. « J'espère que tu as bien étudié, Koi-chan... »

Et elle dit cela avec son aplomb naturel, comme s'il était tout à fait normal de parler de cela et qu'elle était effectivement venue le voir pour lui donner des cours de japonais. Personne ne pouvait être passé à côté de ses propos. Chipie ? S'il y avait bien une chose d' extrêmement drôle, c'était d' embêter un plus jeune. An s'était découvert ce plaisir après son opération. Ainsi tout garçon plus jeune qu'elle devait souffrir de son caractère malicieux. Elle avait volontairement appuyé sur cours particulier. Laissant les mots imprégnés d'un ton taquin. Allez, savoir quel cours, elle donnait. Il y avait de forte chances pour que demain, des questions soient sur toutes les lèvres à l'école. Tranquillement, elle retira son bras et un sourire taquin apparut. Surtout ne pas rire, mais lorsqu'ils furent assez loin de l'établissement, An se mordilla la lèvre inférieure. Esquissant une petite moue adorable, elle observa Koi. Est-ce qu'il était agacé ? Énervé ? C'est vrai que demain, il aurait fort à faire avec ses camarades. Elle l'encouragerait psychologiquement. D'accord , cela ne serait pas une aide exceptionnelle mais c'était mieux que rien. Et puis, s'il n'avait pas vraiment pas d'idées pour se débarrasser es gens, elle l'aiderait. An avait toujours été très douée pour les excuses en tout genre. Et s'il la faisait passer pour une folle ? Il n'oserait pas, non ? Elle eut un soupir et souffla gentiment.

« - Désolée, c'était trop tentant avec tout le monde qui regardait ! Ne sois pas fâché ! » Elle sortit le sac de muffins et le lui tendit. « En signe de paix, un muffin ? »

Amicale ? Oui mais il fallait dire que la japonaise avait toujours été comme ça. Et si quelque chose l'avait sauvé de la solitude, c'était sa capacité à aller vers les gens sans vouloir du mal. An avait tenté de compenser son étrangeté par un côté joyeux, bienveillant et sociable. Bien sur, c'était son plus beau masque, car seule, les larmes et le doute revenaient facilement. Elle savait se montrer joyeuse mais ce n'était pas vraiment elle. Seulement, An avait pris une bonne résolution : celle de combattre sa facette négative. En changeant, elle avait décidé d'être heureuse. Fini les problèmes familiaux ! Fini de pleurer pour des mecs qui n'en valaient pas la peine ! Fini de se dévaloriser pour tout et n'importe quoi ! Elle ne savait pas trop où ces décisions allaient la mener mais pour le moment, elle avait plusieurs idées en tête. Elle avait contacté le patron du North Star et espérait bien que l'entrevue lui permettrait de décrocher un travail sérieux. Serait-elle prête à rester dans cette voie-là ? Assurément et quand l'âge de la retraite arriverait, elle briguerait un poste de manager. Elle avait confiance dans ses capacités et ne se laisserait jamais marcher sur les pieds par un client. C'était un principe, c'est tout. En attendant, elle commençait son nouveau voyage. Peut-être qu'elle rêverait d'une fin heureuse et non d'une tragique. La petite brune repassa son bras autour de celui de Koichi en souriant.

« - Et tu peux me tutoyer et m'appeler An... » Ils étaient aux Etats-Unis après tout. « Ne, Koi-kun, ça fait longtemps que tu vis ici ? Tu as des frères et soeurs ? Tu vas au Japon de temps en temps ? »

Certes le jeune homme utilisait la formule correcte pour s'adresser à elle mais cela ne lui convenait pas. Elle avait l'impression d'être une sorte de vétéran. Cependant, elle découvrait un monde qu'elle ne connaissait pas. Elle abordait la vie d'une façon différente et d'une certaine façon, les compteurs repartaient à zéro. Les questions s'enchainèrent mais la petite brune n'avait pas pensé une seule seconde à freiner sa curiosité. Elle adorait apprendre à connaître les autres et puis, c'était aussi une question de politesse. Il n'y avait rien de plus agaçant que les gens qui parlaient sans montrer un quelconque intérêt pour leur interlocuteur. Cependant quand An travaillait, elle se montrait moins expansive. On ne pouvait pas parler n'importe comment selon le client et le contexte. Pour le moment, elle prenait le temps de vivre. Fondamentalement, elle n'avait pas forcément besoin de déménager mais An songeait qu'elle devait grandir. Il y avait bien aussi l'ombre d'un homme derrière sa décision. Elle avait un peu peur de finir brisée à nouveau mais qui vivrait verrait ! Toutefois, elle serait prête à se venger. Oeil pour oeil. Dent pour dent. Un sourire aux lèvres, elle regarda devant eux avant de cligner des yeux. Un détail important venait de lui échapper.

« - Est-ce que vous acceptez les animaux ? J'ai un chat... »

En toute honnêteté, elle ne savait pas si elle allait prendre Faust. Ou plus si Faust allait se laisser faire. A chaque fois, qu'elle cherchait à le séparer de Pookie, il grognait et se cachait dans la chambre de Nikolaï. Son caractère était aussi bon que celui de sa petite maîtresse. Cela la souciait. Elle n'avait pas envie de lui courir dans tout le complexe parce qu'il aurait décidé de fuguer, comme elle n'avait pas envie d'en faire un poids pour son grand frère. Quant à l'abandonner, il ne fallait même pas y penser. Elle n'était pas ce genre. D'accord, retrouver son chat chez son voisin ou sa voisine était un moyen comme un autre de faire connaissance mais ce la pouvait être particulièrement gênant. Cela la déprimait. Elle allait vivre toute seule et n'était pas préparée à cette situation. Une présence était nécessaire voire indispensable. Peu importe, si elle passait pour la fille folle qui parlait à son chat. Quand le moral se trouvait au plus bas, il venait frotter sa tête contre la sienne, se coller contre elle et elle se sentait moins seule. Il fallait qu'elle comble cette nouvelle vie pour la rendre le moins triste possible. Un voile triste passa dans ses prunelles et elle soupira. Est-ce qu'elle essayait un peu trop ? Elle n'avait pas oublié la présence de Koichi mais elle lui semblait presque familière. À cause de leur origine commune ? De l'âge ? Qui sait, c'était juste une sensation. Comme si elle se retrouvait à la maison. Comme si elle se retrouvait avec Misao entrain de déambuler dans la rue. La nostalgie l'emportait doucement. Le petit garçon en elle ne pleurait plus. Non, il dormait paisiblement, la tête posée sur les genoux d'une petite fille qui fixait les étoiles. Cette petite fille souriait. Elle savait qu'un jour, le petit garçon finirait par mourir. Il disparaîtrait dans l'obscurité devenant un vague souvenir. Sa tête tourna vers le jeune japonais. D'une voix intriguée, An posa quelques questions.

« - Tu n'as pas trop de devoirs à faire ? Comment tu t'organises entre aider au complexe et les cours ? Ça doit de demander beaucoup de temps, non ? »

Peut-être qu'elle pourrait l'aider ? Les sciences n'étaient absolument pas pour elle. Le sport ? Elle avait réussi à s'en débarrasser en accordant quelques faveurs à son professeur. Pour le reste, elle s'en était toujours bien sortie. Elle avait obtenu des bons résultats au Senta, même si au final, elle avait changé de voie. Au pensionnat, on ne leur demandait rien d'autres que d'étudier et savoir se gérer, évidemment. Les festivals culturels de l'école avaient toujours des concepts très intéressants. Une année, ils avaient écrit une pièce où tous les rôles féminins étaient jouées par des garçons et de l'aide avait été demandée à l'école de filles qui se trouvait non loin pour les rôles masculins. Ils avaient aussi élu la Reine de l'école. Les cérémonies de thé ponctuaient l'année scolaire, sans oublier les différents projets que soumettait le comité des élèves. Grâce aux parents et à la bonne gestion de la direction, l'école disposait de moyens conséquents pour faire en sorte que les élèves ne regrettent jamais leurs années passées entre leurs murs. Toutefois en dehors des cours, ils devaient faire face au mépris et à la compétition. Monnaie courante dans les lycées d'enfants de familles aisées. Ils allaient tous entrer dans les prestigieuses universités. Ils allaient tous enrichir leur famille de plusieurs de million de yen. Ils allaient tous être de merveilleux partis. Ils allaient tous être de superbe vitrine de leur famille et les parents considéreraient cela comme un retour sur investissement.

Le travail, c'est la vie. Pour bien vivre, il faut avoir une excellente situation. Avoir une excellente situation permet de faire un beau mariage et de rester bien évidemment avec des gens du même milieu que le sien. An ne trouvait plus cela spécialement écoeurant. C'était le fonctionnement de leur petit univers. Les quartiers ressemblaient à des ghettos dorés et une fois, que vous aviez fait faillite, tout le monde vous tournait le dos de peur que la honte ne rejaillisse sur leur image. Bien sur, il y avait des exceptions. An songeait aux immeubles et il lui sembla qu'une multitude d'univers se cachait derrière les portes. C'était comme ouvrir un calendrier de l'avant et découvrir quelque chose de nouveau derrière chaque porte. Il n'y avait pas tellement de monde dans le coin à cette heure-ci. Le coeur de la ville se trouvait derrière eux et marcher sans bousculer des gens était plus facile. Doucement, la japonaise retira sa main et la glissa dans son dos avec l'autre. Ils approchaient et Koichi pouvait rencontrer des personnes qu'il connaissait. Ne serait-ce pas gênant qu'il soit poursuivi par les questions sur son lieu de vie ? A l'école, il était toujours facile de s'arranger. Son buste s'inclina rapidement alors qu'elle murmurait.

« - Pardon... »

S'excuser pour tout et parfois n'importe quoi... N'était-ce pas une seule habitude ? En même temps, elle avait grandi dans un pays où il n'était pas rare de présenter ses excuses à son supérieur lors de sa démission. Relevant la tête, elle lui offrit un sourire plus sage. Elle allait bien se tenir pendant la visite. Du moins, elle allait essayer.
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MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeMer 9 Déc - 23:15

    Tous les regards étaient tournés vers eux, il pouvait en sentir le poids sur sa nuque mais il préférait l’ignorer. Demain il entendrait surement parler plus que mesure de sa sortie de classe, ça ne valait donc pas la peine de s’inquiéter maintenant. Il était un peu tard quoi. Inspirant un bon coup, il préféra donc se concentrer sur la jeune femme. Après tout, il n’avait rien à cacher à ses amis et il n’y avait rien entre lui et la japonaise, ils ne se connaissaient même pas en fait. Puis, il y avait aussi le fait qu’il n’avait pas de compte à rendre et ce, à qui que ce sois. C’est ça la beauté de ne pas avoir de petite amie et de ne pas en sentir le besoin. Il pouvait donc relaxer et se contenter d’ignorer la bande de curieux et curieuse, qui les dévoraient des yeux. Ils avaient vraiment besoin de se trouver un passe-temps. Quant à l’absence de cris de départ, pour une fois ça l’arrangeait bien, ses quelques amis d’école savait se tenir mais vis-à-vis un mec plus âgé que sois, c’était normal selon eux. Aussi, on ne tenta pas vraiment de le gêner. Vas-y Koi, rentre avec ta copine, il n’y avait qu’une lueur d’encouragement dans ses yeux là, sauf que l’adolescent ne remarqua rien trop occupé à accompagner la demoiselle.

    Est-ce qu’elle avait attendue longtemps? Il aurait peut-être du se presser à sortir? En fait, c’était surtout le mouvement des élèves qui l’avait ralentit. Il n’était pas toujours facile d’avancer dans les couloirs étroits de l’établissement mais comme il avait préféré opter pour une école qui rejoignait davantage celle qu’il avait connue au Japon, niveau apprentissage et fonctionnement, il n’avait aucune raison de se plaindre. C’était simplement comme ça que les choses fonctionnaient ici, les établissements typiquement américains avaient plus de budget et plus d’espace, puisqu’ils contenaient davantage d’élève. Ici, les classes contenaient un maximum de quinze élèves et du coup, l’ambiance en classe était beaucoup plus amicale, voir familial. Franchement, Koichi ne regrettait pas son choix, ni son père d’ailleurs, qui n’avait pas à dépenser une petite fortune pour des sorties de toute sorte et quant à sa mère, savoir son fils à l’abri, dans une petite école pas très populaire, la rassurait tout autant. Pas de risque de fusillade entres ses murs, le coupable aurait été torturé par ses parents ensuite. C’est que les liens familiaux étaient serrés par ici.

    Ce fut finalement la main de la jeune femme, qui le fit se tourner. Quelque chose n’allait pas? Mais elle se mit à parler et il ne sut quoi répondre. Des cours? Sa mère? Son accent? Un peu bête et parfois très lent, l’adolescent ne sut pas trop quoi dire ou faire et la dévisagea. Dans la cour, sa réaction fut interprétée comme un trouble. Oh oh, Koichi ne voulait pas que tout le monde sache qu’il suivait des cours particulier, en privé de plus, avec une séduisante jeune femme? Quel coquin! Certain mec se mirent à siffler et tout d’un coup, la petite tête blanche se retrouva avec des partisans plutôt bruyant, et assez mal élevés d’ailleurs, pour l’encourager. Quelques cris fusèrent derrière eux, des cris d’encouragements bien entendus. ‘Go Noriko!’ , ‘N’oublie pas de bien placer ta langue!’, ‘Étudie fort!’ et un dernier ‘Ne lésine pas sur les efforts!’. Le tout étant bien entendu, accompagné de rire. Quelle belle démonstration de soutient masculin, franchement il n’aurait pas pu être plus comblé. Il lança donc un regard étonné à la cour arrière, qu’est-ce que ses idiots racontaient hein? Il ne savait même pas de quoi la jeune femme parlait. Les rires reprirent et il reçut même quelques pouces levés, vas-y mon grand, ne lâche pas. Mais c’était n’importe quoi, ils ne réalisaient pas qu’ils étaient à la limite du grossier là? Soupirant, il se passa une main sur le visage en se retournant.

    Quelle bande de con...

    Ce n’était pas peu dire, parce que quelques applaudissement fusèrent, Koichi préférant les ignorer. Honnêtement, la bêtise humaine, très peu pour lui. Regardant finalement la jeune femme, fière de son coup sûrement, il plissa un peu les yeux. À quoi jouait-elle au juste? Quelle était la grande idée derrière son petit numéro? Il aurait pu la repousser, grogner ou aller savoir quoi d’autre mais il se contenta de la regarder. En fait, si ça l’amusait, il s’en fichait un peu. Tant qu’on ne le harcelait pas le lendemain avec des questions sur sa jeune ‘enseignante’, il pouvait l’endurer. Et puis bon, elle ne devait pas être méchante au fond, elle voulait simplement le taquiner. Oui, ce devait être ça et il regarda enfin devant lui, soupirant.

    C’est malin en tout cas, maintenant tout le monde va se faire des idées, Sukieko-san.

    Le ton avait une légère nuance de reproche mais il n’était pas fâché et le coup d’œil qu’elle reçue, pu au moins la rassurer à ce sujet. Il craignait tout simplement d’être embêté le lendemain, chose qu’il espérait bien éviter. Un peu plus loin, elle le relâcha et avec raison, puisque maintenant qu’ils étaient hors de vue de l’école, le numéro n’avait plus lieu d’être. Koichi soupira à nouveau. C’était une malicieuse hein? Oui et la moue adorable qu’elle lui offrit, sut le convaincre complètement. Ah lala, sur quelle fille il venait de tomber hein. Incapable de résister à un minois pareil, il se contenta de sourire à son tour, légèrement amusé. Après tout, il valait mieux rire de l’incident et puis lui, il n’aimait pas se prendre la tête. Il ferait donc comme de rien. Même qu’au final, s’il songeait aux bons côtés de ce petit jeu, elle aurait peut-être éloigné quelques êtres nuisibles de sa personne. Après tout, il y avait encore quelques filles qui ne le lâchaient pas, s’évertuant de le convaincre qu’elles étaient ‘la’ bonne pour lui. Ouais, ce n’était pas plus mal et il lui sourit finalement, pigeant dans le sac de muffin. Celui-là par exemple, il ne le refuserait pas!

    Hmm… ça va, j’accepte le muffin mais vous allez peut-être devoir jouer le rôle de ma petite amie, Sukieko-san!

    Ce serait la punition de la jeune femme? Hm, peut-être. Et puis ça lui donnerait la chance d’avoir la paix, à lui. Qui sait, c’était peut-être LE plan qu’il lui fallait. Il n’y avait pas encore songé mais finalement, ce n’était pas plus mal, loin de là. Mordant dans le muffin, il la regarda repasser son bras autour du sien et se contenta de soulever légèrement celui-ci, pour qu’elle y arrive plus facilement. Il avait beau être un sale gamin, il pouvait avoir un peu de tenue et là, il ne voyait pas le mal à ce qu’elle lui prenne le bras. Après, ils étaient déjà vue comme un couple par ses camarades de classe alors un peu plus ou un peu moins, il ne ferait pas la différence. Dévorant son muffin, il fut finit au bout d’une minute, l’étudiant se léchant même le pouce pour terminer. C’était délicieux, vraiment et puis ça venait de combler son petit creux, finalement An Sukieko était une chic fille. Ce fut d’ailleurs à ce moment que la jeune femme lui proposa de la tutoyer et d’utiliser son prénom. C’est vrai qu’ils étaient tout de même en Amérique et ici, c’était normal. Esquissant un petit sourire, il opina aussitôt du chef.

    Okay, An-san alors!

    Le tout fut bien rapidement suivit d’une multitude de question. En fait, c’était une curieuse hein? Amusé par son attitude, à croire qu’ils étaient de vieux amis qui se retrouvaient, vue la facilité qu’elle avait à lui demander toute sorte de chose sans gêne, il se mit à rire. Lui lançant un coup d’œil amusé, il acquiesça.

    C’est que l’on est curieuse An-san, ha ha! Mais oui, je vis ici depuis un moment, en fait je suis né ici mais j’ai vécue plusieurs années au Japon avec ma mère. J’ai deux sœurs, une aînée et une cadette ainsi qu’un frère aîné. Et je vais au Japon deux fois par année, pour les grandes vacances. Ma mère y vit, c’est pour ça.

    Elle était vraiment très curieuse, normalement les gens ne posaient pas autant de question ou encore, se contentait de celle de base. Du genre tu a quel âge, tu a une grande famille et bla bla bla. Personnellement, si parler en surface de sa famille ne dérangeait pas Koichi, il n’aimait pas s’éternisé et quant à son âge, ça ne l’intéressait pas vraiment. En fait, l’âge n’avait pas d’importance dans son esprit, ce n’était jamais qu’un chiffre. Un aide-mémoire pour se situer par rapport à la vie mené par l’autre personne mais rien de plus, parce que au final, tout le monde était différent et l’âge ne faisait pas la personnalité. Enfin, c’était à son tour de poser des questions et il comptait bien en profiter, jusqu’à ce qu’elle lui pose une question intéressante. En fait, elle était surtout importante, parce que bien qu’An lui soit sympathique elle restait tout de même une futur locataire. C’était la raison de leur rencontre après tout et il sourit pour opiner du chef une fois de plus. Alors elle avait un chat, pourquoi ça ne l’étonnait pas? En fait, il lui avait imaginé sois un petit chien, sois un chat, ça allait avec sa bouille d’ange. Parce qu’il fallait bien reconnaitre que malgré les petites cornes qu’il lui avait découvertes sur le sommet de la tête, plus tôt, elle avait toutes les allures d’un ange. Il l’observa un instant et remarqua son petit air triste. Elle ne voulait pas apporter son chat? Elle ne l’avait peut-être pas vue acquiescer?

    Ça va pour les animaux, ils sont acceptés, tu va pouvoir apporter ton chat, An-san.

    Oui oui, alors pas la peine de se faire de la peine. Pauvre fille quand même, elle devait être attachée à sa petite bête. Koichi n’avait jamais eu le droit d’avoir son propre animal chez son père, celui-ci refusant de payer pour une bête ‘inutile’ mais il connaissait la douleur d’en perdre un. Durant les quelques années qu’il avait passé chez sa mère dans son pays d’origine, enfin qui aurait du l’être, il avait eu un chien. Une belle bête imposante, qu’il avait aimée avec force. C’est son départ et le refus de son père, quant à prendre la bête avec lui, qui avait mis terme à cette affection partagée. Malgré l’absence d’animal chez lui, l’adolescent arrivait donc à comprendre la douleur de la jeune femme. Il avait longtemps songé à son pauvre chien, aujourd’hui mort d’ailleurs et seul le temps savait su panser ses souffrances. Dans tous les cas, elle, elle n’aurait pas à vivre ça, enfin pas de si tôt du moins. Heureusement, elle sembla reprendre un peu de vie et il soupira, soulagé. Parce que s’il y avait bien une chose que le petit homme à la tête blanche n’arrivait pas à ignorer, c’était la douleur ou la tristesse chez les autres. Mais elle semblait plutôt bien la demoiselle maintenant et les questions reprirent, le faisant rire à nouveau. C’était quand même quelque chose, ce petit bout de femme!

    Ha ha, tu poses beaucoup de questions hein!

    Sa phrase n’avait pourtant rien de méchant et le ton se voulait amusé. En fait, les questions ne le dérangeaient pas, il aimait bien parler et puis, ça n’avait rien de vilain. La curiosité est un défaut pour certain mais aux yeux de son paternel, ça avait toujours été une qualité et de ce fait, Koichi avait toujours vue les choses de cet œil. Et puis il y avait aussi le fait que ses questions à elle, avait un semblant d’intérêt. Elle ne demandait pas une question sans s’intéresser aux réponses, elle voulait simplement savoir et donc, il ne voyait aucune raison de s’en offusquer. Après, c’est vrai que les questions du moment l’arrangeait bien. Il n’avait pas tellement de devoir ou plutôt, n’en faisait pas beaucoup mais sa vie était plutôt chargée. Entre aider son père, suivre les cours et finir les travaux, parfois il s’y perdait. Sans parler qu’il était normalement un véritable paresseux. Aussi bien dire que dernièrement, ses consoles avaient été délaissé au profit des petits travaux à terminé, parce que ceux-là, ils ne le laissaient jamais tranquille. Il rêvait de congé, de grasse mâtinée et de nuit interminable. Sauf que ce n’était pas près d’arriver et qu’il se contenta donc de sourire pour répondre à la jeune femme.

    Pas trop et puis comme je recommence mon années scolaire, je me rappelle encore vaguement des réponses. Donc ça va. Pour le complexe, c’est vrai que c’est du boulot mais comme c’est une obligation de la part de mon père, ce n’est pas comme si je pouvais y redire quoi que ce sois.

    Eh non et c’était bien ce qui l’agaçait. Avançant toujours au dédale des rues, ne faisant pas vraiment attention, connaissant le chemin par cœur, il se mit en tête de bien expliquer sa situation. Après tout, elle était jeune, elle comprendrait surement sa douleur. Son père était un esclavagiste, peut-être que le sien aussi? Qui sait, il pourrait bien trouver du soutient de son côté à elle aussi. Le sourire toujours accrocher aux lèvres, il se remit donc à parler, faisant exprès d’exagérer un peu le ton, jouant au narrateur.

    En fait, j’ai recommencé mon année et à cause de ça, mon père a décidé de faire de moi son esclave. Il me fait bosser en permanence, je n’ai même pas droit aux week-ends, lorsque je ne suis pas en cours, je suis dans le complexe à arranger un truc ou un autre. Il m’a même forcé a rénové, le trois-quarts des appartements, avec lui cette été. En fait, grâce à lui, ma vie sociale est pratiquement morte. Si on ne compte pas les quelques voisins présents, parce que je pense que ce sont eux qui me vois le plus. Dieu merci, il y a l’école et encore, tous mes potes ont terminés l’année passé.

    Il parlait un max là non? Oui mais c’était dans sa nature, son père se plaignait souvent qu’il était un véritable moulin à parole mais c’est de sa mère qu’il retenait ça. Tant pis! Regardant An, attendant son avis, il la vit relâcher son bras et s’incliner. Heu, pourquoi? Il remarqua alors qu’ils étaient dans sa rue. Oh, alors elle s’excusait de lui avoir pris le bras, dans un lieu commun pour lui? Il se mit à rire à nouveau et lui tendit son bras, signe qu’elle pouvait y remettre le sien.

    Ha ha, tu sais que tu es étrange An-san? Aller, remet le, quitte à jouer le gentleman, je peux le faire jusqu’à bon port! Et puis, je n’ai pas de petite amie, donc personne pour me taper sur les doigts suite aux rumeurs que tu as lancé sur moi plus tôt. Aller, remet le et ne t’excuse pas.

    Lui attrapant finalement une main, il lui replaça la main sur son bras et souriant toujours, pressa un peu le pas, approchant de la grille du complexe. En fait, ce n’était pas réellement une grille mais plutôt une petite clôture en fer, rien de bien impressionnant mais c’était le seuil d’accès qui menait à la cour intérieur. L’immeuble formait un espèce de L à deux étages, bien que de l’avant, on croyait avoir seulement affaire à un immeuble normal et puis un petit chemin, sur le côté, menait directement dans la fameuse cour. Comme toutes les portes avaient accès à cette fameuse cour, l’immeuble ne comportant des couloirs intérieur qu’au premier étage, Koichi passait toujours par là. Il aurait pu passer a l’avant et prendre le couloir intérieur mais avec le temps, il avait prit l’habitude de se balader a l’extérieur et puis comme ce n’était pas encore l’hiver et que la cour était acceptable, il préféra s’y diriger avec la jeune femme. Et puis, son père mettait un point d’honneur à bien entretenir la cour. Un grand arbre se trouvait en son centre et un petit bassin d’eau y avait été aménagé cet été. C’était un endroit correct et de temps à autre, le couple âgé du complexe y pique-niquait. Si Koichi avait rit en les voyant faire la première fois, il c’était laissé convaincre de les rejoindre la deuxième fois. Pourquoi pas après tout. Longeant donc l’immeuble d’un côté et les petit arbustes bien taillés de l’autre, ils débouchèrent enfin dans la cour.

    Là, Koichi offrit un petit sourire à la japonaise. Normalement, la cour centrale plaisait bien aux locataires et c’était l’une des tactiques de son père, pour convaincre les gens de venir s’installer. D’ailleurs, l’ajout du bassin allait dans ce sens aussi, remplis de poisson Koi, il avait fière allure. Faisant signe à la jeune femme de l’attendre, l’adolescent courut rejoindre la deuxième porte patio et déposa son sac sur les petites dalles décorant son entrée. Aussitôt partit, aussitôt de retour, il revint aux côtés d’An et lui indiqua le deuxième étage. Comme il faisait beau, ils pouvaient rester à l’extérieur et simplement monter au deuxième étage, non? Oui mais en haut, il y avait James. Satané démon aux yeux bleu, il valait mieux cesser d’y penser et repoussant une vague de crainte, ses joues évitant de justesse de prendre de la couleur, il redonna son bras à la jeune femme pour l’entrainer vers l’un des deux escaliers. Tant pis pour James et puis il était trop tôt pour le croiser, fort heureusement.

    Alors! Il y a quelques appartements de libre au premier mais comme il fait beau, je te fais visiter l’un de ceux du haut. En plus, ils sont tous identiques, sauf que ceux du haut, sont mieux éclairés! Parce que ça ne se remarque pas mais le deuxième étage comporte des appartements un peu plus grand et aucun couloir intérieur. C’est un peu moche l’hiver, parce que tu es forcé de te mettre les pieds dans la neige mais après, tu peux entrer par là.

    Il lui indiqua une entrée avec deux portes vitrées, menant visiblement à l’intérieur du premier étage. De là, on pouvait se balader dans les couloirs menant aux appartements et puis l’hiver, les locataires du deuxième passait aussi par là pour atteindre l’avant de l’immeuble. L’arrière du complexe, quant à lui, donnait sur un petit parc pour vieillard. En fait, là on jouait surtout aux échecs sur les tables de pierres ou encore, les jeunes amoureux se retrouvaient dans le petit pavillon central. Et en face de ce minuscule parc, une supérette ouverte 24heure, pas mal en somme.

    Mais ne t’inquiètes pas An-san, je pelte toute la neige, alors tes pieds n’auront pas trop froid!

    La phrase fut accompagné d’un petit clin d’œil amicale et il grimpa avec elle au deuxième. Marchant un peu, il alla dans le sens contraire de l’appartement de Mr.Crowley, il ne tenait franchement pas à le voir celui-là et toute les façons de faire étaient bonnes pour l’éviter. Se glissant plutôt sur le premier appartement à sa gauche, il déverrouilla la porte et y fit entrer An. C’était l’un de ceux qu’il avait rénové avec son père et il le savait en bon état, les fenêtres laissaient filtrer une lumière douce et l’espace était enviable. D’ailleurs, c’était aussi l’un des deux appartements le mieux équipé, au niveau des électroménagers. Parce que c’était l’une des idées de son père ça. Les nouveaux appartements comportaient des électroménagers, c’était une autre tactique d’approche pour convaincre les jeunes locataires potentiels. Le paternel Noriko, en avait visiblement assez de ne retrouver que des vieilles personnes dans son complexe et tentait ainsi de convaincre des locataires débutants, de s’installer dans son immeuble. Cinq logements avaient été équipés d’une cuisinière, d’un réfrigérateur ainsi que d’une laveuse et une sécheuse. C’était tout de même une bonne idée et un appartement avait déjà été retenu grâce à cette idée. Restait plus qu’à voir si An serait intéressée ou pas. Étrangement, Koichi espérait que oui. Après tout, avoir une jeune femme telle qu’elle comme locataire, serait un réel plaisir.

    Les électroménagers sont fournis. La laveuse et la sécheuse aussi… mais si tu a déjà les tiens, nous avons aussi des logements sans.

    Pourvue qu’elle accepte.
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See You After School [ かわいい Koichi ] Vide
MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeJeu 10 Déc - 21:15

Curiosity kills the cat. Dans le cas d'An, on ne pouvait que le répéter. Peut-être était-ce pour cette raison qu' Edward l'avait surnommé kitten ? Mais elle n'avait rien à craindre de Koichi. Il n'avait rien du délinquant, bien qu'au Japon, sa couleur de cheveux aurait suffi à le placer au rang de mauvais élément. En tout cas, ses questions ne l'avaient pas gêné et An s'était sentie rassurée. Certaines personnes voyaient cela comme une intrusion dans leur vie privée. Elles pensaient immédiatement que vous alliez devenir une sorte de parasite, qui allait envahir leur espace vital. Apprendre à connaître les autres n'était pas si facile. En souriant, elle écoutait le jeune japonais. Si elle comprenait bien, il avait redoublé. Ce n'était pas trop difficile ? Est-ce qu'il avait perdu des amis en cours de route ? Probablement. Silencieusement, elle se demandait si le travail au complexe plus les cours, cela ne faisait pas beaucoup. Toutefois, elle ne savait pas comment le jeune homme s'organisait. Est-ce qu'il sortait ? Ou peut-être que l'école n'était tout simplement pas une chose qu'il affectionnait ? Ses lèvres avaient essayé de ne pas s'étirer suite au récit du fils esclave. N'exagérait-il pas ? Forcer à rénover le complexe ? En même temps, la petite brune ne connaissait pas Noriko-san. Peut-être était-il vraiment un bourreau d'enfants ? Mais pourquoi uniquement Koichi ? L'aînée des soeurs était sans doute marier. Et le second fils ? Avec quatre enfants, elle trouvait cela étrange que la malchance tombe toujours sur le petit dernier. Il était sans doute le plus manuel de sa progéniture. Leur père n'aurait sans doute pas apprécié devoir réparer des bêtises. Ce n'était pas un gain de temps de devoir refaire une chose. Enfin le bilan qu'elle pouvait tirer de cette petite discussion se résumait à une certaine solitude et une bonne dose d'aide à destination du paternel.

Ils étaient arrivés à proximité du lotissement et An avait jugé plus judicieux de délaisser le bras. L'adolescent n'avait peut-être pas de petite amie et risquait de se faire harceler à l'école demain mais pour la japonaise, ce n'était pas une raison. Les rumeurs sur un lieu de vie étaient les pires. Elles poursuivaient inlassablement et puis quand tout le monde finissait par connaître un peu tout le monde, c'était irrésistible, non ? En plus, les faits étaient déformés à mesure qu'ils changeaient de bouche ou d'oreille. Apparemment le jeune homme s'en moquait bien. Etrange ? Qui sait. Sans oser passer son bras, elle le regarda faire. Pour le coup, An se sentait bête. Elle le laissa faire et marcha à sa hauteur. C'était un sentiment inexplicable. Un peu comme si elle l'avait toujours connu. Tous deux passèrent l'entrée et ses yeux se posèrent sur le bâtiment. Cela changeait du quartier bon chic bon genre de Manhattan. Il y avait quelque chose de plus familial. Pour certaines raisons, elle songeait au petit appartement dans lequel elle avait habité du côté de Shibuya. Sortir du milieu aisé lui avait permis de garder les pieds sur terre. Elle avait choisi de garder l'humilité de son grand-père. Ce n'était pas l'argent en lui-même qui rendait heureux mais ce que l'on en faisait. Du moins c'était toujours ce qu'il lui avait dit. Cette vision lui convenait d'ailleurs. Elle avait connu de bons moments quand elle avait quitté le domicile familial pour vivre seule. Le travail, l'amitié basée sur autre chose que la puissance des familles, cela lui avait fait du bien. Mais An ne se plaignait jamais pour éviter les railleries. Pauvre petite fille riche. Mais être d'une famille conservatrice n'avait rien de joyeux. Encore plus quand la famille avait de l'argent. Par exemple, elle savait qu'il était hors-de-question qu'elle se marie ailleurs qu'au temple. Même avec un gaijin. Et si le jeune homme était contre ? Qu'il oublie An tout simplement.

En tout cas, l'aspect extérieur plaisait énormément à la petite brune. Le chemin avait son charme mais elle se demandait si elle ne se perdrait pas un peu. Au moins au début. Enfin pas question de s'emballer. Peut-être que l'intérieur ne lui plairait pas. Ce serait dommage. En plus Koichi lui avait dit qu'ils acceptaient les animaux. Cela faisait un souci en moins. La petite cour était plaisante. En été, cela devait être agréable de se trouver près du bassin. Y boire un verre en pleine chaleur. Est-ce que du monde se rassemblait ici ? Tout en souriant, la petite brune s'approcha du bassin. En voyant les poissons, elle ne put s'empêcher de chantonner '' 魚,魚 ". Les carpes n'avaient pas grand chose à craindre de Faust. Il ne chassait que la croquette. C'était un véritable tigre de salon. Mais est-ce que les chats du quartier n'étaient pas tentés par ce repas gratuit ? Pendant que Koi déposait ses affaires, elle trempa une main dans le bassin faisant des petits ronds. Avant de se redresser. Cela lui rappelait la maison. Du moins, la résidence de ces grands-parents ainsi que les visites à Asakusa quand ils se rendaient au temple pour prier. Le jeune homme revint et elle sortit un mouchoir pour essuyer sa main avant de le suivre à nouveau. Sa main posée sur son bras. Elle l'écouta tout en hochant la tête. Va pour les mieux éclairés ! Cela lui allait très bien. Penchant la tête sur le côté, elle imagina l'endroit avec de la neige. Ce n'était pas grave. Elle n'avait qu'à choisir les bonnes chaussures et le tour était joué ! An regarda l'entrée en plissant les yeux. Ce n'était vraiment pas un bâtiment classique.

« - Oh, tu dois être fort ça fait les muscles, non ? »

Sa main tâta le biceps en plissant les yeux. Elle vérifiait si le nettoyage avait porté des résultats probants. Un rire s'échappe de ses lèvres. Koi était trop chou. C'était sans doute pour cela que son père le laissait s'occuper des locataires. Tranquillement, elle suivit Koichi, ses yeux se posant à droite et à gauche. Tout était tellement nouveau, elle éprouvait le besoin de fureter. Ils s'arrêtèrent devant une porte que le jeune homme ouvrit pour elle. En chantonnant, l'asiatique y entra et s'arrêta au milieu de la pièce. Son esprit oublia un instant la présence de l'adolescent et elle se mit à inspecter chaque pièce. Comme sa tante l'aurait dit, l'appartement dégageait des bonnes ondes. Cela pouvait paraître stupide mais An se basait beaucoup sur le premier sentiment qui s'immisçait dans son esprit quand elle pénétrait dans une habitation. Si elle avait envie de fuir, cela signifiait qu'il valait mieux visiter un autre endroit. Belle lumière, beau volume. L'expression de la petite brune disait clairement que le lieu était un coup de coeur. Elle imaginait déjà des meubles un peu colorés. Une décoration qui lui ressemblait en somme. Il y aurait sûrement des choses qu'elle devrait acheter mais ce n'était pas un problème. La plupart de ses économies était passée dans son opération mais son oncle était prêt à lui avancer un peu d'argent. Il savait qu'An le rembourserait dès qu'elle commencerait à travailler. D'autant plus qu'elle se révélait être confiante par rapport à sa potentielle embauche. Quant aux électroménagers, c'était un réel confort ce qu'elle ne manqua pas d'avouer.

« - Hm, non, ça m'arrange, je dois l'avouer... » Elle se rapprocha de lui. «  Je suis chez mon grand frère actuellement, alors je ne vais pas embarquer ses affaires ! » Niko ferait une drôle de tête pour le coup. Passant ses mains dans son dos, elle ajouta « Et combien pour cette petite merveille ? »

Il ne fallait pas oublier le prix. Il s'agissait du détail le plus important. L'endroit avait tout pour lui plaire. Tout d'abord l'appartement était parfait. Faust s'y plairait sûrement et les pièces lui convenaient au niveau des tailles. Elle avait beau être toute seule, An avait pas envie de sentir dans un espace minuscule. Après l'immeuble était bien situé. Le petit supermarché qu'ils avaient pu voir en entrant dans le bâtiment était bien pratique. Si elle rentrait tard, ce qui arriverait sûrement, elle pourrait prendre de quoi se préparer à manger. Ne mangeant que des plats à réchauffer en cas de désespoir ou de paresse, elle devait avoir de quoi cuisiner sous la main. Qui plus est, elle devait surveiller sa ligne pour faire bonne figure devant les clients. En ce qui concernait le quartier, il avait l'air calme ce qui était plutôt rassurant pour une jeune femme qui s'apprêtait à vivre seule. Parce que là, il était hors de question de chercher de la protection auprès de grand frère. D'ailleurs ce dernier serait aussi rassuré. Peut-être demanderait-il à visiter le coin pour s'assurer de sa tranquillité ? C'était assez son style. Elle pourrait l'appeler en cas de souci et encore, oserait-elle réellement ? Seulement en cas de grosse panique, de réelle urgence. Pourvu que cela n'arrive pas ! Le pire restait les clients trop insistants mais si le North Star les sélectionnait bien, il y avait peu de chance que les problèmes soient au rendez-vous. Le plus souvent, il s'agissait d'une mauvaise gestion. Les patrons voulaient juste gagner beaucoup d'argent et se trouvaient prêt à prendre n'importe quel type de client. Au détriment bien sur de leurs employés. En songeant à tout ça, l'asiatique songea à un autre détail intéressant.

« - Comment sont les locataires ? » Tout en se mordillant les lèvres, elle souffla l'air songeur. « Je rentrerais sûrement tard à cause de mon travail, est-ce que c'est gênant ? »

Au passage, elle essayait de savoir comment serait perçu un travail décalé en quelque sorte. S'il y avait beaucoup de personnages âgées, elles pourraient se faire des idées. Être considérée comme une fille avec une mauvaise vie était facile et rapide. Cependant ses horaires pourraient mieux passer auprès des plus jeunes. Et puis dans les locataires, certains avaient déjà leur réputation. Ceux qui lançaient les rumeurs, les discrets, les sociables, les fêtards... Sans compter que cela l'aiderait aussi à savoir si rentrer de soirée à 3 heures ou 4 heures du matin était déconseillé.
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MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeVen 11 Déc - 1:40

    핑- Clazziquai Project

    Le petit bout de femme lui était étrangement sympathique et en la conduisant au deuxième étage, il espérait bien la convaincre de venir s’installer dans le lotissement. Après, il devrait surveiller son père, satané coureur de jupon mais elle semblait avoir assez de mordant pour se défendre toute seule. Enfin, il surveillerait quand même, on est jamais trop sur, surtout avec ce genre d’homme. Parce que bien que son paternel sois très sympathique, voir bienveillant pour ses locataires, il n’en restait pas moins un opportuniste. Combien de fois Koichi avait-il du le retenir de ne pas consoler une femme abandonnée et la ramener du même coup chez eux? Bien trop. Il était gentil le papa Noriko mais pas de trop près, là ça se gâtait un peu, voir beaucoup.

    Il ne peut s’empêcher de rire en la voyant tâter son bras. Quelle drôle d’idée mais jouant le jeu, il gonfla son muscle, un petit sourire de gamin accroché au coin de la bouche. Là, elle voyait le muscle? Lui-même ça l’amusait. Il n’avait rien de monsieur muscle et n’en aurait surement jamais l’air, ce qui lui allait pourtant. Et puis, son corps n’avait rien à envier aux tonnes de muscles, il savait se tenir, avait un fini plutôt agréable, pas mal pour un adolescent quoi! Riant donc avec elle, il la laissa ensuite découvrir l’appartement, le meilleur selon lui. Le seul gros défaut qu’il lui voyait, c’était la proximité avec celui de James Crowley mais encore là, l’homme ne devait pas embrasser tout le monde tout de même. Il l’espérait du moins. Pour lui ou pour elle? Dur à dire, il ne savait pas encore mais il y réfléchirait! Dans tous les cas, An lui plaisait vraiment et il voyait déjà une amie potentielle en elle. Et avec une sœur telle que Shiori pour l’embêter en permanence, son esclavagiste de père et son idiot de frère qui débarquait de temps à autre, sans parler du locataire aux yeux cobalt, un peu de compagnie et de soutient ne serait pas de refus.

    L’endroit semblait lui plaire et bien que ce sois enfantin, Koichi ne put réprimer un petit sourire content. Soulagé? Un peu, oui. D’ailleurs, ses émotions se lisaient maintenant clairement sur son visage et lorsqu’elle demanda le prix, il tapa ses mains ensemble. Enfin! De la compagnie de qualité, non seulement était-elle japonaise mais elle en plus, elle semblait assez jeune. Il pourrait peut-être même traîné du côté de son appartement. C’est qu’il donnait rapidement son amitié aujourd’hui mais c’était spécial avec elle. Ils se comprenaient sans se connaître non? C’était son impression à lui du moins et il s’empressa de lui annoncer le prix, le baissant de quelques chiffres. De toute manière, papa aurait fait la même chose et juste pour ses beaux yeux, lui. Quand celui-ci verrait la jeune femme, car l’adolescent était maintenant certain qu’elle viendrait vivre dans le complexe, il serait content, il n’en doutait pas. An ne pouvait pas refuser son offre tout de même!

    450 et en plus, le chauffage et l’éclairage est fournis dans le prix. Tu ne trouvera pas meilleur prix pour aussi grand et avec autant de lumière!

    C’est qu’il était confiant le petit, on aurait pu croire qu’il jouait à l’agent immobilier depuis des années. Souriant à pleine dent, il tentait vraiment de vendre l’appartement à la jeune femme. Ce n’était pas tellement la petite commission offerte par papa qui l’intéressait mais bien la présence de la japonaise. Il serait beaucoup moins lourd de vivre avec quelqu’un susceptible de le comprendre, à porter de main. Et puis sa famille était plutôt lourde, son père tenait un rythme de vie typiquement américain et sa mère était loin. Celle-ci serait d’ailleurs soulagée d’apprendre qu’une jeune femme aussi délicieuse vivait en ses lieux, ça Koichi en était pratiquement certain! Dans tous les cas, il était convaincu que la jeune femme ne trouverait pas mieux. Et alors qu’il cherchait toujours des moyens de la convaincre, parce qu’il en était à ça, petit garçon va, il réfléchit à ce qui pourrait manquer à une jeune femme en ses lieux. Il y avait la supérette en face, un petit parc tranquille, le coin était assez bien éclairé et il y avait pas mal de voisin. Elle serait en sécurité tout de même. Mais elle lui posa une question à laquelle il n’avait pas réfléchit et il cligna un instant des yeux pour rire joyeusement.

    Plutôt calme. En fait, nous avons un couple de personnes âgés et deux femmes seules, une petite famille tout au bout, en bas, et puis un homme seul. Je doute que tes allés et venus dérange vraiment. Surtout vue ta taille…

    Ne sentant visiblement aucune gêne vis-à-vis de la jeune femme, il se permis de tâter son poignet et lui sourit avec amusement, le soulevant pour le mettre au niveau de leurs yeux. C’est que la dite Miss Sukieko est un poids plume, elle ne doit pas faire grand bruit quand elle grimpe les escaliers ou se balade dans son appartement.

    Tu es toute petite, An-san. Un vrai poids plume. ~ Je doute que le voisinage est à se plaindre.

    L’adolescent était loin de se douter que la jeune femme parlait davantage de l’image que ce ferait le voisinage d’elle, que de faire du bruit. De toute manière, lui il n’écoutait vraiment ce genre de ragot et puis ici, il n’y en avait pas. Sauf que ça, il ne fut pas état de le lui dire, ne sachant pas qu’elle s’inquiétait aussi de l’avis des autres locataires. Au final, elle serait leur locataire à eux et tant qu’elle ne mettait pas du The Gazette à fond dans l’appartement à trois heures du matin, tout le monde se porterait bien. Et puis elle avait parlé de son travail aussi, non? Oui, elle allait rentrer tard à cause de ça. Mais dans quoi travaille-t-elle au juste? Là, sa curiosité est piquée au petit et il la fixe avec intérêt.

    Hmm, tu fais quoi comme boulot?

    La question était peut-être personnelle et il s’avançait un peu mais comme elle avait été avide de question à son sujet un peu plus tôt, il se croyait en droit de demander aussi. Et puis, il voulait la connaître un peu, même si au final, ça ne le regardait pas et qu’elle pouvait éviter de répondre. Est-ce qu’elle était réellement enseignante? Il en doutait fort, mais c’était possible. Si c’était le cas, elle finissait tard à quel point? Elle devait être populaire auprès de ses étudiants en tout cas. Elle avait quel âge au juste? Parce que lui, il c’était montré relativement sage plus tôt, il n’avait pas même posé de question et maintenant, il le regrettait presque. Est-ce qu’elle l’avait vue comme un manque de politesse ou un manque d’intérêt? C’était probable et si c’était bel et bien le cas, il sentait qu’il devait y remédier.

    Hm, An-san, quel âge as-tu? Et puis, pourquoi est-ce que tu as décidé de quitter l’appartement de ton frère? Non pas que je sois contre, bien entendue! Ça me ferait même vraiment plaisir que tu t’installe ici hein!

    Alors là, il était honnête le petit, son visage ne mentait pas et le petit sourire qu’il lui envoya, confirma la chose. Faisant tinter les clés dans sa main, il se passa une main dans les cheveux. En fait, il espérait que sa curiosité ne la vexe pas, tout en n’ayant aucune crainte. À vrai dire, il avait l’impression qu’An et lui s’entendait déjà très bien, c’était peut-être son jeune âge qui le rendait un peu trop confiant mais tant pis. Il était dans ses bonnes grâces non? Dans son esprit à lui, ils étaient déjà promus à une belle amitié. Elle ressentait la même chose? Qui sait… Il allait le demander, pourquoi pas après tout, lorsque son nom résonna dans la cour. Son père, quelle joie. Il grogna et roula aussitôt des yeux. Qu’est-ce qu’il lui voulait encore, un petit sourire contrit aux lèvres, il leva un doigt dans les airs pour An et rejoignit la porte d’entrée pour l’ouvrir. S’en suivit un superbe échange père-fils, tous deux parlant trop fort alors que le paternel grondait son fils de ne pas avoir préparé le repas, qu’il mourait de faim et que le fils tentait de lui faire comprendre qu’il était avec une futur locataire. Le père parut surpris et se mit à rire, bon vivant. La question idiote tomba alors, est-ce qu’elle était jolie hein? Cette fois, Koichi rougit et cria à son père de bien se tenir pour refermer la porte alors que son père riait de bon cœur.

    Ahem… mon père. Le propriétaire en somme. Il n’est pas méchant, juste un peu spécial.

    Il l’excusait un peu là non? Oui mais avec raison après tout. Son père était bien connu pour aimer les jolies filles, les bels hommes aussi remarquez et du coup, Koichi était toujours un peu mal à l’aise. Si le père était d’un esprit ouvert, voir incapable de se refermer depuis le temps, le fils était terriblement timide et rougissait à un rien. An pouvait maintenant le découvrir et elle n’était pas prête d’en avoir terminé, parce que des pas montèrent les escaliers, laissant l’adolescent écarquiller les yeux. Non, il n’osait tout de même pas… Mais si! Bientôt la porte s’ouvrait pour laisser place au paternel Noriko, tout content, une main sur sa hanche. Eh bien, eh bien, c’était vraiment une jolie fille la demoiselle et il se présenta en tout bien, tout honneur. Naoto Noriko, pour la servir! Il se présenta d’ailleurs comme le chef de l’équipe Noriko, après tout Koichi était son bras droit et son esclave, ce qui le fit rire joyeusement. Il y avait aussi sa fille, An la rencontrait rapidement, c’est elle qui récoltait les loyers et puis son fils aîné, un brillant médecin qui venait un peu l’aider l’hiver pour retirer la neige du toit. Tout au long du petit discours de son géniteur, Koi soupira.

    Le paternel en arrivait à parler du logement, lorsqu’il en eut assez de son fils et lui envoya une petite claque derrière la tête. Le ton qu’il employa par la suite était joueur et nullement agressif, comme quoi le petit avait beau se plaindre, son père restait un homme correct. Allons, ce n’était pas des manières devant une jeune femme et puis, ce n’était pas bien d’agir ainsi envers son père. Il fallait partager la beauté de la demoiselle et là, malicieux, le père passa un bras autour du cou de son fils cadet, lui ébouriffant les cheveux. Il voulait la garder pour lui tout seul, c’était ça hein? Petit nigaud va!! Aussi bien dire que Koichi piqua un fard illico. Il était maudit, c’était certain. Maudit et à jamais.
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MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeVen 11 Déc - 18:44

Pour prendre sa décision, une seule chose manquait. Le prix. Elle ne se voyait pas mettre une petite fortune en loyer. Mine de rien, il y avait la nourriture et elle devait mettre de côté pour payer ses billets pour le Japon. L'asiatique s'y rendait entre 3 à 4 fois par an pour voir sa famille et se ressourcer. Après, il fallait aussi mettre de côté, au cas où. Cependant lorsque le jeune homme lui annonça le prix, An cligna des yeux. Elle n'était pas sure d'avoir bien entendu. Tout était compris, qui est plus, Koichi avait raison. Il serait très difficile, voire impossible de trouver un produit de qualité équivalente avec un tel environnement. Une lueur amusée se balada dans ses prunelles. Cela se voyait qu'il avait l'habitude de s'occuper des locataires. Le choix de la japonaise était faite. Elle s'installerait mais avant de venir, elle devait d'abord voir monsieur Parrish, appeler son oncle, en parler à Nikolaï et puis emménager. Mais l'endroit lui plaisait réellement. Elle s'y sentait à son aise et Faust adorerait sûrement s'allonger sur le sol au soleil. Encore plus s'il pouvait se coucher sur un tapis bien moelleux. Quel genre de tapis allait-elle acheter ? Celui en forme de fleur, qu'elle avait vu ? En tout cas, ce serait quelque chose dans cette veine là. Avoir un lieu de vie joyeux était très important pour la petite brune. Un sourire plus large s'afficha sur son visage. Un sentiment de hâte s'emparait d'elle. Elle avait le sentiment d'être comme une petite fille qui s'apprêtait à faire quelque chose de terriblement excitant. En plus, avoir quelqu'un qui partageait les mêmes origines qu'elle accentuait le côté 'comme à la maison' même si son grand frère lui manquerait.

Les informations supplémentaires avaient été données et cela rassura An. A première vue, elle pouvait se fondre sans problème dans la masse des locataires. Mais elle cligna des yeux quand Koichi mentionna sa taille. Elle était une crevette mais c'était ainsi. Petite, pas épaisse, elle ne prenait pas de place. N'était-ce pas adorable ? C'était pour cette raison que certains hommes la considérait comme une poupée. Ajoutez à cela son teint de porcelaine et vous aviez toutes les bonnes raisons. Curieuse, elle regarde le jeune japonais prendre son poignet et le mettre à la hauteur de leurs yeux. Hm, toute petite ? N'exagérait-il pas un peu ? Être petite se révélait être un atout. D'une, cela donnait aux hommes le sentiment de devoir se montrer être protecteur. Se poser comme l'homme grand et fort, cela flattait toujours l'ego. De deux, cela dissimulait bien son caractère qui se pouvait se montrer mordant. Vous la pensiez toute mignonne et inoffensive mais si vous la cherchiez, elle était capable de vous mordre ou de vous griffer. Peut-être que du chat, elle en avait aussi le caractère. Malgré tout, si elle se faisait attaquer, il y avait peu de chances pour qu'elle ressorte vainqueur du combat. Son champ de bataille était plus psychologique que physique.

« - C'est pas vrai...  »

Ses mots avaient été prononcées d'une toute petite voix. Comme celle d'une enfant qui se faisait embêter par un garçon plus âgé. Ses joues se gonflèrent alors qu'elle le fixait, davantage amusée que vexée. Elle finit par rire et son index vint appuyer sur la joue de Koichi pour l'embêter à son tour. Chez An, c'était une marque d'intérêt ou d'affection. Certes, ce n'était pas très adulte mais n'avait-elle pas le droit de régresser avec tout ce qu'elle avait connu ? Et puis, elle découvrait le plaisir d'être une fille et de taquiner le sexe opposé. Ce qui n'était pas le cas avant. Elle s'était rendue compte que cela passait d'ailleurs mieux pour une fille que pour un garçon. Dans le cas féminin, c'était qualifié de mignon. Dans le cas masculin, c'était jugé totalement idiot. La première vraie question personnelle se fit entendre et An cligna des yeux. Dire ou ne pas dire ? Il n'y avait aucune honte à cacher son métier. Elle était très loin de la prostitution et s'il y avait bien une chose qu'elle ne ferait jamais volontairement, c'était bien ça. Donner son corps contre de l'argent l'écoeurait. Les êtres humains n'étaient pas à vendre. L'escort ? Non quand le milieu était bien encadré, les clients achetaient de la compagnie, une oreille, une écoute. Cela pouvait être une amie, une soeur, une fille. Les rôles changeaient en fonction des attentes. An avait déjà eu affaire à des situations originales par le passé. Comme jouer la tutrice ou se faire passer pour la petite amie d'une jeune femme bien décidée à ne pas épouser l'homme que ses parents avaient choisi. Quitte à se faire détester par ses parents, autant le faire jusqu'au bout.

« - Je vais travailler dans un club comme escort. »

Tranquillement, elle lui adressa un sourire comme si elle venait de dire un métier parfaitement commun. Son attitude aurait été la même si elle avait dit 'vendeuse'. Bien que cela n'ait rien à voir avec l'enseignement, elle pourrait toujours jouer la professeur, si Koichi le voulait. Après tout, elle avait tout de même aidé Misao pour ses révisions. Il suffisait de demander et elle trouverait la tenue pour. An s'adaptait facilement, très facilement. Toutefois, il n'y avait pas que cela. Elle adorait changer de rôle, de personnage. Cela lui donnait l'impression de vivre plusieurs vies en une seule. Elle n'avait pas le temps de s'ennuyer. Le reste des questions suivit et la japonaise ne put s'empêcher de rire. Cela lui ferait plaisir ? Elle ne s'y attendait pas. Etait-ce un argument de vente ou de la sincérité ? L'air songeur, elle pencha la tête sur le côté, le détaillant. Non, il n'avait pas l'air du baratineur. Il l'avait laissé faire le tour de l'appartement sans l'assommer de paroles pour la convaincre de louer. Cela signifiait donc qu'il était honnête.

« - Alors, j'ai 22 ans et... » Elle esquissa un sourire gêné. « J'aimerai bien qu'il recommence à voir quelqu'un, avoir une relation et bon, avec mes horaires qui seront sûrement décalés, son boulot est aussi très prenant... Ça ne laissera pas tellement de place à l'intimité... »

Si elle rentrait trop tard et que le russe dormait, elle risquait de le réveiller. Cependant il était conseillé d'être en forme pour un policier. Les derniers évènements l'avaient aussi convaincu qu'il aurait besoin d'un espace plus intime. Et s'il rencontrait quelqu'un ou se remettait avec son ex ? Il était hors de question d'arriver au mauvais moment et elle n'allait pas appeler à chaque fois pour savoir si elle pouvait rentrer ou non. Il y avait aussi sa propre histoire, ses envies. Elle n'attendait rien de précis d'un homme, elle avait déjà été suffisamment déçue par le passé mais si An rencontrait quelqu'un, elle souhaitait savoir si c'était réellement sérieux avant de faire passer l'épreuve du grand frère. Ah la famille... Un voix résonna et An cligna des yeux. Quelqu'un appelait Koichi, n'est-ce pas ? Il semblait s'agir d'une voix d'homme adulte. Etait-ce son père ? Elle le regarda partir en souriant. Le père et le fils parlaient tellement fort qu'elle n'avait même pas besoin de s'approcher pour les entendre. Manifestement, papa avait choisi son dernier fils comme seconde épouse. Ou alors était-ce le seul qui savait cuisiner ? La dernière question la fit rire Drôle d'homme. La petite brune tourna la tête et se contenta de la secouer doucement en souriant. Ce n'était rien. Cela la changeait du sien qui possédait un caractère tout aussi spécial. Un père au visage sévère et au regard absent. Cependant, au fur et à mesure que leur relation parent-enfant se reconstruisait, il changeait pour le plus grand bonheur de sa fille.

Malgré l'expression de Koichi, elle ne comprit pas ce qui passait. L'irruption du paternel l'étonna. Elle s'inclina respectueusement avant de l'écouter, un sourire aux lèvres. Le second fils suivait des études de médecine. Cela expliquait pourquoi était le plus exploité en quelque sorte. Elle se surprit à envier leur proximité. L'adolescent ne se rendait pas compte de sa chance. C'était mieux que d'avoir un père qui se débarrassait de vous pour pouvoir travailler ou vous laissait livrer à vous-même. Chez les Sukieko, l'amour était parti en même temps que sa mère. Tournant légèrement la tête, An cacha la lueur triste qui vint habiter ses prunelles. Ce n'était rien. Lorsqu'elle se remit à les observer, elle remarqua le visage pivoine du jeune homme. Il devait être du genre à rougir face à des avances. Il était loin de l'adolescent fanfaron ou se décidait à avoir une liste de conquêtes aussi longue que celle de ses aînés. Cela la détendit et elle s'inclina à nouveau, telle une jeune femme bien éduquée, tout en lançant joyeusement.

« - Enchantée de vous rencontrer, Noriko-san... Et merci pour vos compliments. » C'était normal, mais elle n'aurait pas utilisé le terme de beauté pour se qualifier. C'était trop. Jolie, mignonne, cela était plus proche de la réalité selon elle. « Elle sourit doucement. « Je vais faire parti de vos locataires mais je ne pourrais pas emménager avant une semaine. Le temps de régler certaines choses personnelles. » Elle se tourna vers Koi. « Ça ne pose aucun problème ? »

Nerveusement, elle joua avec ses doigts. C'était la dernière étape mais il n'y avait aucune raison, non ? Elle adressa un petit regard suppliant à Naoto. Celui de la jeune femme en détresse. À première vue, il avait l'air gentil et compréhensif. An se rassura en se disant que s'ils refusaient, elle pourrait peut-être demander à mettre une option dessus et leur apporter un acompte de loyer. Sa tête tomba doucement vers la droite. Ses pas l'amenèrent à la hauteur du fils et spontanément, elle lui prit la main en souriant. Leur dialogue ne lui avait pas échappé et étant donné qu'elle était là, An songea qu'elle pouvait se rendre utile.

« - Ne ne, Koi-kun, tu veux que je t'aide pour préparer le repas ? » Ses yeux pétillaient. « Après je filerais ! »

L'adolescent n'avait-il pas des devoirs à faire ? À deux, ils iraient plus vite et après, elle appellerait un taxi pour rentrer.
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MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeMar 15 Déc - 1:06

    Comment ça, ce n’était pas vrai? Bien sur qu’elle n’était qu’un poids plume, son poignet était si fin en plus. Amusé par sa réaction, il se mit à rire alors qu’elle pressait un doigt contre sa joue. Les joues gonflées comme ça, elle ressemblait à un adorable poisson hérisson. En fait, elle aimait bien qu’il la taquine hein. Bon bien entendue, cette ambiance amicale ne pouvait pas rester et son père les dérangea, s’imposant dans la petite visite de son fils. Pourtant, si Koichi rougissait sous la question de son père, la réponse d’An quant à son métier, le travaillait. Escort. Elle disait ça avec un sérieux et une confiance étonnante, c’était comme si elle venait de lui annoncer qu’elle vendait des fleurs, rien de plus respectable que ça. Il était un peu surpris tout de même, surtout parce qu’il ne connaissait pas le domaine. Les fausses idées jouaient dans son esprit, est-ce qu’elle couchait avec ses clients? C’est bien ce qu’on disait des escorts non? C’était mieux que de vendre son corps mais souvent, les filles vendaient plus que leur compagnie. La fixant donc un moment, rouge sous les paroles de son cher paternel, il finit par se secouer lorsque celui-ci les rejoignit. Allons, même si elle faisait ce genre de chose, ça ne le regardait pas. Oui mais si elle faisait ça, elle aurait quand même une once de regret non? Même les femmes les plus fortes, devaient regretter ce choix quand même. Mais elle, non. Pourquoi?

    Son père occupait maintenant toute la pièce de sa présence et le jeune homme du abandonner toute tentative de comprendre. Ce n’était pas de ses oignons et puis, il serait toujours temps de demandé plus tard. Soupirant donc simplement alors que son géniteur se présentait, bien content de rencontrer une aussi délicieuse jeune femme, parce qu’il aimait bien l’emballage il fallait le dire, il souriait joyeusement. Il félicitait maintenant An pour sa politesse et lui assurait que sa place serait réservé, ne laissant pas une seconde à son fils pour le faire. Il lui réserverait cet appartement précis si c’est ce qu’elle voulait et Koi roula des yeux en regardant son père faire sa parade nuptiale. Des compliments sur ce qu’elle portait à celui de la couleur de ses yeux, le gonflement subtil de sa poitrine, qui avait toujours quelques kilos en trop, tout y passa. C’était triste, très triste même et le fils cadet se contentait de soupirer. Sauf qu’une main glissait contre la sienne et réalisant qu’il s’agissait de la jeune femme, il rougit légèrement. Son père se remit à rire, rassurant la jeune femme quant à l’appartement. Tout serait prêt dans une semaine, il allait même mettre Koichi sur le nettoyage de l’endroit. Comme ça, tout serait impeccable à son déménagement. Ce qu’il était gentil le Naoto. Esclavagiste oui!

    Regardant la main qui se serrait gentiment contre la sienne, il redressa enfin la tête et offrit un petit sourire à An. Il était toujours un peu timide, mais il y avait quelque chose de sympathique chez elle, qui le rassurait. Ils allaient être amis, il le sentait et c’était tout ce qui comptait. Son offre le surprit pourtant et il la fixa, incrédule un instant. Il n’osait pas accepter mais son père le fit pour lui, tapant rapidement ses mains ensemble, jubilant. Enfin, une femme lui ferait à manger, il n’avait pas mangé la nourriture d’une femme depuis si longtemps! Que dieu sois loué!

    Voyons papa, An ne disait ça que par politesse, ne te réjouis pas comme ça. C’est embarrassant… ah lala.

    Eh si, il n’avait pas l’habitude d’avoir honte de sa famille mais là, tout de suite, c’était le cas et son père se remit à rire pour lui tapoter le dos. Il affirma alors que si An se proposait, c’était sois parce qu’elle en avait envie, sois qu’elle voulait passer plus de temps avec Koichi et dans tous les cas, son fiston n’avait qu’à se réjouir! Riant encore, il s’inclina devant An et la remercia pour son offre, prêt à retourner chez lui. L’adolescent était à nouveau pivoine et il se racla la gorge. Est-ce que son père disait vrai? Non, franchement la jeune femme ne voulait pas vraiment passer plus de temps avec lui et même si c’était vrai, ce n’était pas comme disait son père. Se calmant, il finit par esquisser un petit sourire navré.

    Gomen, mon père parle beaucoup et... Il adore les jolies femmes, je dois bien l’avouer. Mais tu n’es pas forcé…

    Non mais elle viendrait quand même et il sortit donc de l’appartement, verrouillant derrière lui pour la reconduire en bas. Sauf qu’elle n’allait pas changer d’avis et qu’elle le suivit jusque chez lui, ce qui lui arracha un petit sourire amusé. Elle tenait à son idée hein? Il la fixa un instant puis rejeta la tête vers l’arrière, les joues roses.

    C’est bon, suis moi. Mais si mon père te harcèle, n’hésite pas à te plaindre hein!

    Ce n’était pas encore arrivé, encore heureux d’ailleurs mais il préférait prévoir le coup. Parce que bien que son père soit un personnage assez amical et sympathique, il pouvait devenir un vrai boulet lorsqu’il s’agissait de chaleur humaine. Le départ de son épouse avait créé un grand vide dans sa vie et il tentait, tant bien que mal, de le remplir. Il n’y était pas encore arrivé bien entendue mais il essayait et souvent, au mauvais endroit et de la mauvaise façon. Heureusement, son visage avait quelque chose de doux et on le trouvait séduisant pour son âge, il avait bien vieillit et sa gentillesse gagnait le cœur des plus hésitant. Oh, il y avait toujours des gens pour le refuser mais normalement, il jouait correctement ses cartes. S’il voulait quelque chose, il l’obtenait. Ne restait plus qu’à souhaiter qu’il laisse la pauvre japonaise tranquille. Conduisant An jusque dans sa cuisine, Koichi attrapa son tablier et le lui tendit, un petit sourire aux coins des lèvres. Il sortit alors le plat de poulet, les morceaux étant déjà prêt. Gardant les yeux rivés sur le plan de travail, il parla doucement.

    J’avais prévu de faire des yakitori pour le dîner.

    Il cesse aussitôt de parler. Il est à la fois nerveux et content, normalement il fait à manger seul alors c’est toujours bien d’avoir de la compagnie. En même temps, la jeune femme n’est pas forcée de l’aider et ce simple fait, le rend un peu mal à l’aise. Elle vivra bientôt ici, ce n’est pas étrange de la laisser préparer la nourriture. Culpabilisant un peu, la bonne conduite de sa mère le hantant toujours visiblement, il finit par tourner la tête et la fixer alors qu’il lui tend les champignons et la planche à découpé.

    Je me sens vraiment gêné de te laisser m’aider, An-san. Hem… tu ne voudrais pas rester à dîner?

    Sérieux, il lui sourit gentiment, en fait il aimerait mieux qu’elle reste, si elle compte vraiment l’aider. Ce qu’elle fait déjà, bien entendue. Son père entre alors dans la cuisine et content, lance que c’est un plaisir pour les yeux de voir quelqu’un d’autre que Koichi dans ce tablier. Remercie encore An et encourage son fils en lui tapotant l’arrière de la tête. Courage fiston, tu va gagner des points avec la cuisine, les femmes adorent ça! Koichi soupir, embarrassé à nouveau et n’ose pas regarder la jeune japonaise dans les yeux, se concentrant plutôt sur les oignons qu’il épluche. Soupir finalement, quand il entend son père allumé la télé dans la salle de séjour et regarde presque timidement An.

    Dit An-san… c’est vrai que tu va être escort? Et tu aimes ton travail?... J’ai l’air bête, je ne connais rien au milieu mais ce qu’on en entend, n’a rien de très gratifiant mais toi, tu en parles avec tellement de désinvolture, je me demandais.

    En fait, il aurait du se taire là non? Et il coupe, il coupe son poireau.
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MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeDim 20 Déc - 16:38

Quel étrange tandem. Papa semblait particulièrement direct et malicieux, alors que le fils se montrait plus introverti facilement coupable. Elle ne put s'empêcher de rire. Noriko-san aimait bien les jolies femmes ? Tss, tss, quel dragueur. Cependant cette pensée ne lui déclencha pas son mépris habituel. Au contraire, cela l'amusait sans doute parce qu'elle ne prenait pas tout cela au sérieux ou que le père de Koichi était un homme sympathique. D'un signe de main, elle lui fit signe qu'il n'y avait aucun problème. Si elle avait proposé son aide, elle n'avait pas l'intention de changer d'idée. La japonaise le suivit en riant. Comment ça le harcèlement paternel ? An avait comme dans l'idée que sa vie ici risquait d'être très amusante. Tranquillement, elle suivit Koi jusqu'à chez lui. À l'entrée, elle quitta ses chaussures et posa son sac à côté. Histoire d'être plus à l'aise. L'appartement paraissait calme. Est-ce qu'il n'y avait que le père et le plus jeune des fils pour le moment ? L'endroit était bien rangé et agréable. Dans la cuisine, elle le regarda en souriant. Au moins, tous les jeunes ne râlaient pas quand il fallait cuisiner. L'ombre maternel était-elle derrière tout cela ? Il ne fallait jamais sous-estimer le pouvoir maternel. D'une main, elle attrapa le tablier et le passa. Elle n'avait pas l'habitude d'en mettre un. Quand elle cuisinait, elle était toujours en tee-shirt. Une tenue confortable pour errer dans une pièce où les odeurs de cuisson venaient affluer.

Des yakitori ? Est-ce qu'ils mangeaient souvent japonais ? Est-ce que la nourriture du pays lui manquait ? Elle sortit de ses pensées et le détailla un instant. Il n'y avait aucune raison d'être embarrassé, il ne l'avait pas forcé. La proposition était très gentille et plaisante, étant donné qu'elle se sentait bien dans dans cette famille. Elle se promit de féliciter sa mère sur son éducation. A vrai dire, elle savait que certaines mères craignaient que leurs enfants ne prennent le mode de vie occidentale et soient incapables de s'adapter à leur retour. Pour le dîner, An avait déjà malheureusement des projets. Attrapant les champignons, elle le lava puis se saisit du couteau. Pendant qu'elle coupait avec soin les champignons, elle répondit à la question.

« - Je suis désolée, je ne pourrais pas mais... » Elle leva la tête, une lueur joyeuse dans les yeux. « Quand je viendrais emménager, on pourrait faire un nabe ryori chez moi le soir. C'est la saison idéale en plus ! »

Dès que le froid commençait à arriver, il n'y avait rien de mieux. Souvent, ils faisaient des nabe party entre amis ou membres de la famille. Une occasion de se retrouver et s'amuser. Cela faisait longtemps qu'elle n'en avait pas fait. Mais en errant dans Chinatown, elle trouverait sûrement tous les ingrédients nécessaires. Son père pourrait venir et puis si Koi avait des amis qui voulaient goûter, elle n'y voyait aucun inconvénient. Son oncle lui avait dit qu'il allait lui envoyer une bouteille de saké supérieur. Du Junmai-daiginjo-shu. Rien que le prix calmait les ardeurs des amateurs. Acheter une de ces bouteilles représentait l'apanage des familles aisées mais il fallait y avoir goûté au moins une fois dans sa vie. Le cadeau était pour fêter le bon déroulement de son changement et de son nouveau chemin. De toute façon, An achetait jamais d'alcool de riz dans les boutiques chinoises ou vietnamiennes. Aucune question de boire du Baijiu. Nationaliste ? Par certains côtés. Elle était fière de leurs traditions et du savoir-faire nippon. Ce qui n'était pas tellement étonnant pour une jeune personne élevée dans une famille conservatrice. L'arrivée du père la surprit. Cependant papa n'avait pas tort. Elles faisaient partie des femmes qui adoraient voir les hommes cuisiner et ce n'était pas par volonté d'un équilibre des tâches ménagères. Elle percevait ces hommes comme débrouillards, indépendants et on pouvait se reposer sur eux. Ils avaient dix doigts et savaient s'en servir pour autre chose que jouer avec les amis, faire des méfaits ou autre. Généralement, un homme qui cuisinait ne mangeait pas n'importe quoi. Donc il savait aussi prendre soin de sa santé, sinon il ne jurerait que par les plats cuisinés ou le traiteur. Qui plus est, c'était agréable de faire la cuisine à deux, plutôt que d'avoir monsieur devant la télévision.

Sa tête se pencha sur le côté, surprise par la question. Enfin pas vraiment. Elle savait que les idées couraient sur les escorts. Tout comme sur les hostess ou les office ladies appelées aussi OL. Le sexe n'était jamais très loin et on s'imaginait le plus souvent que les services proposés allaient très loin. An était jamais allée jusque là et n'en avait pas l'intention. Céder une fois signifiait être embarqué dans un cercle vicieux infernal. Sans compter que son honneur en serait sali. Se poser la question paraissait normal mais ce qu'elle appréciait, c'était qu'il ne jugeait pas. Il s'informait sans dire que c'était mal ou sale. Songeuse, elle attendit un instant laissant le bruit du couteau être le seul son de la pièce. Elle percevait aussi la voix du présentateur qui animait un talk-show quelconque. Ses coudes se posèrent sur le plan de travail et elle se mit à fixer les bouts de poireau qui s'étalaient gentiment.

« - C'est vrai et j'aime ce travail... » Sa tête se pencha sur le côté. « En fait, ça dépend toujours pour qui tu bosses et de ton état d'esprit. Tu sais, ma grand-mère voulait être geiko et quand j'en parle maintenant, il y a des gens qui me demandent si ce n'était pas une prostituée. Pour moi, les escorts sont un peu comme les geishas. » Un soupir s'échappa. « Pour ce qui est de l'éthique, je suppose que c'est partout pareil. Il y aura toujours des gens prêt à vendre leur corps pour quelques billets de plus... »

Geisha, geiko, c'était identique. La grand-mère d'An venait de Kyoto et elle rêvait d'être une geiko de Gion, l'un des quartiers de la ville. La distinction, le raffinement, tout ce que les femmes qui voulaient s'occidentaliser n'avaient pas selon elle. D'ailleurs, elle avait souvent forcé An à dire ''hei'' au lieu de ''hai''. Les deux voulaient dire ''oui'' mais c'était comme ça. En sa présence, la japonaise utilisait tout un tas d'expressions dont elle n'avait aucun usage avec d'autres personnes. Elle s'était un peu plainte en disant qu'elle ne souhaitait pas être maiko mais s'étant fait taper sur les doigts, elle avait abandonné et avait suivi sagement son apprentissage. Tout en râlant par derrière. Quand son grand-père lançait en riant que sa petite fille était bonne à marier, ce n'était pas réellement une plaisanterie. Cela avait toujours été un soulagement quand sa grand-mère se trouvait plus occupée avec les troupes de théâtre qu'avec ses petits-enfants pendant les vacances. Calligraphie, cérémonie du thé, danse, tout y passait et comme les premières geishas avaient été des hommes, partant de ce principe, son cousin n'avait pas été épargné. Prenant quelques ingrédients, An prépare une sauce tare et une shio. Au même moment, son téléphone sonna. Ses sourcils se froncèrent et elle présenta ses excuses à Koichi. Elle retourna dans l'entrée et fouilla dans son sac. Le coup de fil qu'elle attendait était là. De retour dans la cuisine, elle adressa un sourire désolé au jeune homme.

« - Je dois y aller, on se revoit quand j'emménage ? » Son index vint appuyer contre une des joues du plus jeune. « Et arrête de jouer jusqu'à 20 heures sans avoir fait tes devoirs. Sinon tu ne passeras pas cette année non plus ! »

Un rire s'envola et sans réfléchir, comme s'il l'avait toujours connu, elle lui fit un bisou sur la joue avant de se rendre dans le salon. Elle salua le père de Koi le remerciant au passage pour son accueil et lui proposant de venir boire un verre de saké lorsqu'elle serait installée. En retournant dans la cuisine, An remarqua qu'elle n'avait pas retiré le tablier. Elle le détacha et le plia avec soin avant de le mettre sur une chaise. Un encouragement à l'attention de l'adolescent fut lancé et elle fila. Chaussures enfilées, sac sur l'épaule, téléphone collé à l'oreille, An marchait un sourire aux lèvres. Ce nouveau lieu de vie lui paraissait terriblement amusant.
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MessageSujet: Re: See You After School [ かわいい Koichi ]   See You After School [ かわいい Koichi ] Icon_minitimeLun 21 Déc - 18:36

    Loin d’être gênée de l’aider, la jeune japonaise semblait même aimer être dans la cuisine. Cette approche, plus familière, un peu comme si elle avait toujours été près de lui, le rassura et il se mit au travail avec elle. Ne pas lui offrir de rester et de manger en leur compagnie, lui aurait semblé étrange. Elle refusa gentiment son offre, ayant visiblement autre chose à faire et aussi étrange que cela puisse paraitre, parce qu’à lui ce l’était, l’adolescent en fut légèrement déçu. En réalité, il devait l’avouer, An l’intriguait. Il avait vue beaucoup de jeune femme japonaise en ville bien entendue, mais elle semblait spéciale. Il y avait quelque chose de différent qui découlait d’elle, qui l’attirait vers elle aussi. C’était une espèce d’attirance étrange, d’une pureté que sa mère aurait apprécié. Il avait simplement envie de parler avec elle, de la connaître. Son sourire lui plaisait et puis ce qu’elle dégageait lui rappelait la maison, celle qu’il avait toujours au Japon. Peut-être que c’était parce qu’elle était une femme, qu’elle lui rappelait sa mère mais il aurait juré que non, il y avait seulement une chimie entres eux. Il l’espérait du moins. Et puis, même si l’offre fut rejetée, elle en lança une autre, ce qui lui arracha un petit sourire. Il n’avait jamais aimé s’imposer mais pour cette fois, pourquoi pas.

    Ce serait avec plaisir, merci.

    D’ailleurs, son père semblait du même avis parce que dès que l’offre tomba dans son oreille, sa tête passa par la porte et tout sourire, il remercia la jeune femme pour son offre. Bien sur qu’ils viendraient! Koichi roula aussitôt des yeux en soupirant, il n’en ratait pas une celui-là! Tentant de repousser le fantôme, un peu trop vivant d’ailleurs, de son père, l’adolescent se décida à poser une question qui le tiraillait. Il préférait s’informer au sujet de son travail, il ne pouvait pas nier que la réponse de la jeune femme l’avait troublé, en fait il se posait un maximum de question en ce moment. En attendant, papa se montrait sage et c’était mis à la télé, dieu merci, parce que celui-là était un peu trop collant. Elle réfléchit un instant et il regretta presque sa curiosité. Il n’aurait peut-être pas du?

    Pardon, je n’aurais pas du demandé...

    Elle répondit pourtant et avec sérieux, elle aimait vraiment son travail et il suffisait de la regarder pendant qu’elle prononçait ses mots, pour comprendre qu’elle disait vrai. Attentif, l’adolescent cessa de couper son légume, la fixant. Son explication faisait beaucoup de sens. Comparé les escorts à des geishas, oui, il comprenait mieux. Alors il n’y avait rien de sexuel dans son travail? Non, visiblement pas, même qu’elle semblait être contre cette pratique. Légèrement soulagé, tout de même, il sourit avec plus de vigueur.

    Décrit comme ça, je comprends mieux. Alors tu tiens seulement compagnie à des hommes, qui préfèrent payer pour, comment dire, de la compagnie de qualité. C’est dommage que le titre ne sois pas aussi flatteur ici, que pour les geisha au Japon.

    Offrant un petit sourire désolé à la jeune femme, il se remit au travail mais bientôt le téléphone de celle-ci se mit à sonner. Échangeant un regard avec An, Koi la laissa filer jusqu’à celui-ci, terminant en vitesse ce qu’il faisait. Il espérait bien qu’elle resterait encore un peu mais elle lui annonça le contraire, un petit air navré au visage. Il soupira doucement et se contenta donc de sourire. C’était vraiment dommage qu’elle ait à partir mais il comprenait, bien entendue. Ils se reverraient au déménagement, tant pis.

    Hm, oui. Ha ha, je verrais ce que je peux faire.

    La joue appuyé contre sa joue le fit finalement rire et puis, être sage? Il verrait, il verrait. Mais il ne fallait pas trop y compter, pas avec lui. Cela dit, elle n’avait pas tort et il aurait à faire des efforts, minimes soit, mais des efforts tout de même. Ce fut finalement la suite qui le surprit, un baiser étant posé sur sa joue. Ça, ce n’était pas japonais, pas du tout même et il rougit aussitôt. Depuis quand un baiser sur la joue le faisait rougir de la sorte? Aucune idée mais il la regarda partir à regret, à la fois timide et content. Ils allaient être amis, il en était persuadé et échappant un soupir, il se remit au travail, n’osant pas prendre son tablier.
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