Reservoir Dogs
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 Have a taste |Koichi

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James CrowleyJames Crowley
Secrétaire des Alphas


Cute Name? : Jamie
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MessageSujet: Have a taste |Koichi   Have a taste |Koichi Icon_minitimeMer 9 Déc - 2:12

    Le Petit Gourmet, son traiteur préféré. Son seul traiteur d’ailleurs. L’endroit proposait des plats divers et variés, et la qualité était correcte, les prix raisonnables. James n’avait jamais appris à cuisiner, et ce n’était pas demain la veille qu’il apprendrait. Autant dire qu’il ne faisait qu’emporter des plats chez lui. Et s’il cuisinait, il n’utilisait que le four et le micro ondes. L’homme n’avait donc pas une alimentation très équilibrée, et pourtant, il possédait un corps à en faire mourir de jalousie plus d’un. Pénétrant dans le traiteur qui faisait office de restaurant, avec ses tables bien rangées et alignées où se trouvaient déjà quelques étudiants, il se mit à faire la queue, regardant les choix qu’on proposait aujourd’hui. L’endroit était bondé, et il pensait déjà à prendre à emporter pour manger directement sur son lieu de travail. Ainsi, il pourrait également s’avancer dans son travail.

    Ses yeux bleu cobalt parcouraient les rayons, les promotions, les plats du jour. Que de choix, vraiment… Cela allait du simple sandwich jusqu’au rôti de veau, passant également par des pizzas et des plats orientaux. Où avaient-ils donc le temps de faire tant de choses ? Il était vrai que l’endroit était ouvert toute la journée, jusqu’à tard le soir. Pensif, il attendait patiemment son tour. Les personnes tout devant semblaient avoir des difficultés à choisir, et chipotaient pour quelques petits détails. Des emmerdeurs en somme. Mais qu’ils les fassent sortir…

    Quelques jours auparavant, il avait recroisé Green Eyes, dans la cage des escaliers. Ce dernier était toujours aussi gêné en sa présence. N’avait-il pas affirmé que lui aussi pouvait l’embêter ? Vraisemblablement, ce n’était pas pour tout de suite. Par contre, rencontrer le bras droit de sa chef dans le même immeuble lui avait fait une sacrée surprise. Tant qu’elle ne comptait pas l’embêter même jusqu’à chez lui, et après ses horaires de travail, il se fichait bien d’où elle habitait. Oui, Green Eyes. Que se passait-il dans la tête de l’adolescent ? Pensait-il à James Crowley, le locataire de son père, en ce moment même ? Hantait-il ses rêves ? Occupait-il chacune de ses pensées ? Il l’espérait. Le secrétaire était, pour tout dire, le plus grand salaud sur la terre. Il aimait charmer, pour ensuite mieux piétiner. Les sentiments des autres ? Il les déchirait, en faisait des flocons qu’il jetait par la suite à la poubelle. Green Eyes n’était qu’une proie comme une autre. Il finirait comme un trophée sur son tableau de chasse. Un parmi d’autres. Rien d’unique, ni d’exceptionnel. Le jeune garçon avait été entraîné dans son cercle vicieux, dans son jeu de manipulation.

    Tapotant son pied au rythme de la musique, l’Anglais jetait un regard aux autres personnes présentes. Que devait procurer le sentiment d’être étudiant ? Il n’en avait jamais eu l’occasion à vrai dire. Avoir une éducation coûtait bien trop cher si l’on n’était pas dans les meilleurs, ni dans la classe supérieure. Alors un orphelin comme lui ? S’il voulait réussir, il n’y avait que peu de portes qui lui étaient encore accessibles. Celle de l’illégalité était celle la plus proche. Il avait actionné la poignée, et s’était retrouvée en bas de l’échelle, avant de monter, petit à petit. Sa vie était décousue. Il la fignolait comme il le pouvait. La vie d’étudiant l’attirait. Insouciance, étudier pour son futur, saisir les opportunités… Tant de choses qu’il n’avait jamais pu avoir dans sa vie. Mais on ne pouvait pas tout avoir, et la vie était parfois, souvent même, injuste, même envers les plus justes.

    « Votre commande Monsieur ? »

    Mh ? Avec tout cela, il en avait oublié de choisir ce qu’il voulait. S’excusant, il laissa passer quelques personnes qui se trouvaient derrière lui le temps de réfléchir. C’était bien sa veine. Ca lui apprendrait à divaguer toujours de la sorte dès qu’il avait une minute de libre. Regardant de nouveau la nourriture qui s’étalait devant lui, il décida de prendre une salade composée, petite, puis pour le plat principal le rôti de veau avec ses patates douces. Le dessert serait une part de tarte de citron, et puis pour la boisson… Une bonne bière fraîche tiens. Cela lui rappellerait le pays de son enfance. Ah, Douce Angleterre. Il ne la regrettait absolument pas cependant, mais se rappelait de cuites mémorables, de fêtes incroyables.

    « Désolé pour tout à l’heure. Je prendrais donc la salade de chèvre, le rôti de veau, une part de tarte au citron et une Budweiser. Bien fraîche s’il vous plaît. »

    « Très bien Monsieur. Voilà votre ticket, patientez là-bas. »

    Sortant son portefeuille, il fit l’appoint, et donna en plus un pourboire, avant de partir patienter de l’autre côté du comptoir. Là encore, il fallait patienter. La faim commençait à le prendre au ventre, et il fixait la porte d’entrée. Son portable était en silencieux. Personne n’avait le droit de le déranger pendant son déjeuner. S’il y avait une urgence, il le remarquerait en voyant le nombre d’appels manqués. Mais il était rare qu’on fasse appel au secrétaire en cas de catastrophe. Que pouvait-il faire à part classer des papiers, obtenir des contrats et prendre des rendez-vous ? A croire que James était inutile, mais loin de là. Sans lui, une partie de l’organisation s’effondrerait. Elle avait besoin de structure, la jolie.

    Une tête blonde, ou plutôt une chevelure blanche, attira son attention. Du coin de l’œil, il vit deux jeunes hommes s’approcher du traiteur, longer la vitre, pour finalement pénétrer dans l’endroit. La cloche tinta.

    Green Eyes, quelle bonne surprise. Je pensais à toi tout à l’heure. Est-ce que tu me suis ?
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Koichi NorikoKoichi Noriko
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MessageSujet: Re: Have a taste |Koichi   Have a taste |Koichi Icon_minitimeJeu 10 Déc - 20:41



    La pause déjeuner avait enfin sonné et c’est avec soulagement que Koichi sortit de l’établissement suivis de l’un de ses amis. Enfin, il disait qu’il était son ami mais ils ne se connaissaient véritablement que depuis le début de l’année scolaire. Tous ses vieux amis, ceux avec qui il trainait encore les week-ends, lorsque papa le permettait bien entendue, avaient déjà passé à autre chose. C’était un autre mauvais côté à devoir recommencer son année scolaire mais ça, c’était uniquement de sa faute à lui. Japonais aussi, son nouvel ami lui était plutôt sympathique. Il avait été transféré dans son école cette année et il n’était pas encore entièrement habitué à la vie new-yorkaise, ce que Koi comprenait complètement, pour avoir vécue un retour difficile lui aussi, quelques années plus tôt. Il était donc devenu son compagnon de fortune, c’était aussi simple que ça. La sympathie mène parfois loin et depuis le mois d’août, ils trainaient ensemble, le temps filait tellement vite. Et puis, entres eux il n’y avait pas de notion de sempai-kouhai, ce qui arrangeait l’aîné du duo. Avec les autres élèves de sa classe, c’était autre chose. On le connaissait bien et franchement, s’il aurait pu rejoindre n’importe laquelle des petites cliques, il ne s’en était pas senti la force. Il était doué en social mais il y avait bien trop de superficiel dans cette quête du clan parfait et après tout, il détenait déjà le sien. La seule différence se trouvait dans le peu d’occasion qu’il avait maintenant de le voir mais ça, c’était le problème de tous ses amis dorénavant.

    Avançant dans les rues de la ville, il entraîna Wataru à sa suite, dans la zone piétonne. Là, ou il trouverait de quoi se rassasié. Ce fut finalement son ami qui se mit à faire la conversation, lui parlant d’un groupe de musique. Si la musique de son pays lui manquait de temps en temps et que Koichi affectionnait particulièrement certain groupe, il consommait de moins en moins de musique japonaise et se contenta de lever un sourcil sous les questions de son ami. Échangeant un sourire avec le jeune homme, il se contenta de rire alors que son copain lui disait d’oublier. Après tout, il ne lui apprendrait pas grand-chose et puis tenter d’expliquer quelque chose à sa base, à Koichi était toujours un exercice fatiguant. Peu de gens essayait encore ou en avait la force. Ils se contentèrent donc de discuter de jeux vidéo, là il connaissait bien le domaine et la discutions devint fluide. Est-ce qu’il avait essayé le dernier Final? Si si, est-ce qu’il avait aimé? Pas vraiment et la discutions s’enflamma, les deux garçons s’emballant sur leur goût et leur opinion. C’était un jeu excellent d’un côté mais ennuyant de l’autre mais, Koichi ne baisserait pas les bras et tenait fermement à son idée que le jeu aurait du être meilleur.

    Alors que le débat prenait des proportions presque ridicules, Koichi remarqua le traiteur qu’il visitait de temps en temps. Ce n’était pas mauvais et c’est ce qui ressemblait le plus à de la nourriture fait maison, le Petit Gourmet. Riant finalement pour accrocher le cou de Wataru, il passa le seuil de la porte après avoir longé la vitrine.

    Viens, baka-otaku!

    Son ami se mit à rire un peu aussi et le repoussa, laissant Koichi rire à nouveau. En fait, Wataru avait tout pour être un otaku. Non seulement était-il un fan inconditionnel des jeux vidéos mais il adorait collectionner les figurines et avouait sans gêne, consommer un très grand nombre de manga et animé. Quant à Koichi? Non, ça allait de son côté. Il savait se tenir et le seul truc auquel il était devenu accrocs au fil des années, c’était la nourriture de son pays. Un défaut pas si terrible au final. Malheureusement, le traiteur n’offrait pas ce type de nourriture et l’adolescent fixa un instant les vitrines, bien qu’encore loin. Et c’est là qu’il réalisa qu’une paire d’yeux familière le regardait. Non pas possible, ce ne pouvait pas être lui.

    Alors que son corps se tendait, tous ses muscles se contractant pour cesser de bouger, il écarquilla lentement les yeux. Wataru, complètement inconscient du trouble de son ami, s’approcha de la vitrine, intéressé par les plats. Qu’est-ce qu’il allait prendre hein? Se tournant vers Koichi, il souleva ses sourcils. Élevant la voix, il lâcha un ‘Oi’ Koi?!’, qui fit tourner la tête à celui-ci un instant, revenant sur terre. Ou était-il, il n’était pas chez lui, c’était impossible qu’il croise James tout de même. Mais il ne rêvait pas et il le comprit rapidement en voyant l’air amusé de l’homme. Rougissant très légèrement, il détourna la tête et rejoignit plutôt son ami, qui le regardait toujours avec un air inquiet. Quelque chose n’allait pas? Il devait aller aux toilettes? Pour toute réponse, Koichi envoya un petit coup d’épaule à son ami. Qu’il la ferme un peu oui! Faisant mine de regarder la nourriture présenter, il ne put simplement pas s’empêcher de lorgner dans la direction de James. Qu’est-ce qu’il faisait là hein? Tch, quelle idée de venir manger ici aussi!

    Choisis pour moi, je reviens…

    Perplexe, Wataru se contenta d’acquiescer et regarda Koichi s’avancer à travers le groupe de client. Évitant un vieil homme, contournant une femme de taille forte, il se planta finalement près de James, le regardant avec un petit air incertain. Les sourcils légèrement froncé, il le détailla, une moue au visage.

    Bonjour, James. J’ai l’impression que peu importe ou je vais, je vous croises…

    Il baissa les yeux, la fièvre le menaçant de reprendre son visage en otage et soupira, posant une main sur son bras opposé. Là, il avait tout du gosse timide et son ami se mit à rire plus loin, en le voyant faire. Koichi le remarqua et plissa un peu les yeux en le regardant pour ensuite lui faire signe de se tourner, ce que fit l’autre garçon, levant les bras dans les airs pour rire. La tête blanche se mit aussitôt à soupirer et fit à nouveau face à l’adulte. Alors il mangeait ici lui aussi hein? Mais pourquoi. Personnellement il venait manger ici deux fois semaines, pour une simple et bonne raison, ça lui évitait de faire un surplus de cuisine et puis quand bien même il aurait voulu se préparer un bento, le frigo ne contenait pas assez de reste. Serrant légèrement son bras, il redressa un peu le menton et esquissa un petit sourire. Il devait faire un petit effort tout de même et puis maintenir un visage hostile, alors qu’au contraire il appréciait James, ne l’aiderait en rien.

    Vous mangez souvent ici? J’aurais cru que vous étiez du genre à profiter des lunchs des autres. Heu-Je veux dire! Ahm, en fait ce que je voulais dire, c’est que je supposais que vous étiez surement assez populaire pour avoir toute une gamme de lunch possible, offert par des collègues!

    Bravo Koichi, vraiment, félicitation mon grand! Quelle façon de parler, vraiment il allait décrocher des tonnes de numéro de téléphone plus tard, s’il continuait comme ça. Tch, on aurait cru qu’il était son frère, bref un gros bêta incapable d’enligner deux mots quand il se trouvait devant quelqu’un d’appréciable physiquement. Il avait beau avoir parlé vite, surtout pour la fin, James l’avait compris non? Il espérait mais en même temps, ce qu’il disait n’était pas très intelligent alors. Il soupira à nouveau, s’exaspérant tout seul et se passa une main sur le visage, délaissant son bras. Ce fut ce moment que choisis ce cher Wataru pour le rejoindre, passant un bras autour de son cou pour sourire à l’adulte. Ils se connaissaient? Il pouvait le présenter peut-être? Parce que lui, il s’inclinait déjà la tête. C’est qu’il parlait vite le petit et avec son accent japonais, c’était difficile de le comprendre enfin, pour James sûrement. Koi soupira de nouveau et souriant à son ami, qui attendait d’être salué en retour, l’aîné du duo pointa son ami du pouce.

    Hm, Wataru Suzuki, un ami. Lui, c’est James Crowley, un des locataires du complexe...

    Son ami écarquilla alors les yeux, comme étonné. Alors c’était le fameux James? Celui qui dérangeait tellement Koichi? Il croisa le regard de son ami et à l’attitude de celui-ci, se mit à sourire avec amusement. Alors c’était lui, l’infâme numéro douze? Eh bah, il ne croyait pas le rencontrer un jour mais c’était un plaisir! Koichi aurait râlé s’il avait pu mais, ce n’était visiblement pas le moment, surtout qu’il avait vaguement expliqué la raison de son émoi à Wataru, quelques jours plus tôt. D’ailleurs il avait bien rit le petit japonais, comment est-ce que Koichi faisait pour être troublé sous un baiser échangé avec un homme? Lui, il ce serait contenter de le cogner, peut-être même de hurler, aller savoir. Mais dans tous les cas, il se ne se torturerait pas avec ça, sauf s’il y avait mis la langue mais là, il aurait appelé ça un traumatisme. En plus, son ami avait une copine non? D’accord, l’adolescent avait tout nié en bloc mais toute l’école l’avait vue en compagnie de cette charmante An Sukieko! Une enseignante en plus. Le genre de cours qu’elle donnait à la petite tête blanche, hantait encore les couloirs de l’école. Est-ce qu’elle lui enseignait vraiment une matière ou est-ce qu’elle s’amusait plutôt à jouer avec lui? C’était un mystère et la plupart des élèves de son âge cherchaient à le savoir. On attendait d’ailleurs impatiemment qu’elle refasse une apparition à la grille arrière de l’établissement. C’est qu’elle avait déjà un petit groupe d’élève masculin prêt a l’embaucher, même si Koichi leur avait répété à plusieurs reprises, qu’elle n’était pas enseignante. Mais que voulez vous, lorsqu’on est bête, on l’est vraiment.
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James CrowleyJames Crowley
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MessageSujet: Re: Have a taste |Koichi   Have a taste |Koichi Icon_minitimeDim 13 Déc - 18:55

    Il le fixait, sans relâche. Ses yeux le poursuivaient partout où il allait, mémorisant chacun de ses gestes, chacune de ses expressions. Le voyant arriver vers lui, il ne put s’empêcher d’avoir un sourire en coin. Le sort s’acharnait. Comment cela se faisait-il qu’ils n’arrêtaient pas de se rencontrer par hasard ces temps-ci ? Pourquoi une telle moue ? Ce n’était pas de sa faute voyons, s’ils n’arrêtaient pas de se croiser et de se recroiser. Secouant la tête en entendant le gamin, il se contenta de garder le silence un instant, pour le regarder.

    « Bonjour, Koichi. J’en suis vraiment navré… »

    A le voir faire, il avait tout de l’adolescente amoureuse et timide, chose qui le faisait sourire. Plus loin, un rire attira son attention, et il releva le visage pour voir l’ami du jeune homme. Ils étaient camarades de classe ? Etaient-ils lycéens ? Green Eyes lui avait dit qu’il avait l’âge pour boire de l’alcool, mais le secrétaire persistait à croire qu’il lui avait mentit, exprès. L’anglais ne cherchait visiblement pas à faire la conversation pour le moment. D’où il venait ce gosse franchement ? Peu de gens dans les pays occidentaux préparaient le repas des autres en guise de présent. Il se doutait néanmoins que cela était dans les us et coutumes du pays d’où venait l’adolescent, c’est-à-dire le Japon. Le concept était amusant, intéressant. En effet, si l’on faisait de même ici, James n’aurait plus jamais à aller chercher de quoi se nourrir ailleurs. On lui apporterait tout sur un plateau d’argent.

    « Malheureusement, ce n’est pas le cas, Koichi, bien que cela m’arrangerait bien. Je mange ici assez souvent, voire tous les jours. Je n’ai ni le temps ni l’envie de me préparer des plats à vrai dire, et je suis un piètre cuisinier d’ailleurs. »

    Et qui dans le clan des Alphas pourrait lui amener à manger ? Il n’y avait que peu de filles. Les hommes, bien qu’il fût sûr qu’il pouvait les charmer, devaient être comme lui, à ne pas se tracasser à propos du repas. Les filles, elles se comptaient sur le bout des doigts. Il y avait Mesdemoiselles Lillianne et Rozelynd. La seconde adorait les sucreries. Elle ne devait sûrement pas aimer faire la cuisine. La première, il n’en savait rien. Il la voyait souvent manger son petit-déjeuner à son domicile, les matins où il venait la chercher, mais c’était tout. Toutes les options étaient donc épuisées au travail. Après, il pouvait toujours charmer une fine cuisinière et l’obliger, subtilement, à lui faire à manger tous les jours. Mais il faudrait alors s’occuper d’elle, et il n’avait pas le temps à ça. Observant le plus jeune, il se demanda si lui ne voulait pas plutôt lui faire à manger. Cela pouvait être amusant, tant qu’il ne le harcelait pas trop.

    De loin, il vit le jeune ami de Koichi s’approcher. C’était un jeune homme asiatique aussi. Le voyant incliner la tête, James hocha un sourcil et fit de même, perplexe. Il n’avait pas l’habitude de saluer quelqu’un de la sorte. Un jour peut-être irait-il voyager au Japon. Juste pour voir comment étaient les habitants. Ils avaient l’air plutôt comiques ces japonais. Avec leurs yeux bridés et leurs manières. Ils étaient vraiment excessivement polis. Mais le camarade de classe de Koichi avait plutôt l’air turbulent. Le fils du propriétaire lui aurait-il donc conté ce qui s’était passé entre eux ? Les nouvelles allaient vite tout de même, et il ne pensait pas que le japonais aurait parlé de cela à quelqu’un d’autre. Un garçon de surcroît. L’avait-il donc hanté tant que ça qu’il lui fallut se confier à autrui ? Amusant. Intéressant même.

    « Wataru, c’est ça ? Enchanté. »

    Lui faisant un léger signe de tête, il observa les deux jeunes garçons. James était loin de savoir à quel point la vie de Green Eyes était tumultueuse. Entre les rumeurs qui courraient à propos de lui au lycée, puis ce que lui avait fait l’anglais, il y avait de quoi se sentir torturé pendant la nuit et faire de longs rêves harassants. L’une de ses mains glissa dans sa poche quand il sentit un téléphone portable vibrer. Une broutille au bureau, encore une fois. Même s’il aurait souhaité rester plus longtemps, il n’avait pas le temps. Répondant rapidement au message, il reporta son attention sur les deux adolescents. Ils avaient l’air d’être assez complices, proches. Il fallait profiter de sa jeunesse après tout.

    Une jeune serveuse la sortir hors de ses pensées alors qu’elle énonçait les détails de sa commande à voix haute. Se tournant vers elle, il lui donna son ticket de caisse, en échange d’un sac en plastique blanc plein de nourriture. Lançant un sourire charmant à la demoiselle, il lui fit un clin d’œil et échangea quelques mots cajoleurs à son attention. Et non Green Eyes, tu n’es pas ma seule proie, malheureusement pour toi. S’il arrivait à se mettre l’une des serveuses dans sa poche, peut-être aurait-il droit d’avoir quelques réductions ? Cependant, toutes avaient déjà un petit ami, chose qui était fâcheuse d’autant plus qu’elles avaient l’air fidèles. A croire qu’ici, c’était le club de la fidélité. La remerciant de ses bons services, sac dans la main, il se tourna maintenant vers les deux adolescents.

    « Je dois retourner au travail. C’était un vrai plaisir de te voir Koichi. Ainsi que toi, Wataru. J’espère que l’on se reverra de nouveau. J’aurais bien aimé te parler plus longtemps, histoire de faire plus connaissance. »

    Un clin d’œil à l’attention de Wataru. Ce dernier devait être au courant de sa nature de coureur de jupons de toute manière, alors autant l’embarrasser lui aussi. Déjà que Koichi semblait toujours résister pour ne pas rougir… Tu devrais aller voir le docteur mon grand, ou alors tu préfèrerais que j’applique des glaçons sur tes joues ? On peut bien s’amuser avec des glaçons, crois-moi… Un jour, tu testeras.

    Sortant son portefeuille, il fit tomber quelques pièces dans un bol prévu à cet effet. Pour les pourboires. James était du genre généreux, et ce dans tous les domaines, mêmes les pires. Gardant un sourire, il se tenta à ébouriffer les cheveux de Koichi. Dans ses yeux, il y avait une pointe d’amusement.

    « On se revoit bientôt alors, Koichi ? A bientôt. »

    Invitation ? Pourquoi pas. A prendre ou à laisser. Ne voulant pas faire de gestes déplacés tel qu’un baiser volé dans un tel lieu public, James se retira calmement, avec dignité. L’anglais ne voudrait pas embarrasser le jeune homme davantage, en l’embrassant de la sorte devant tant d’étudiants, et surtout devant son ami. Autant tout d’abord lui faire goûter d’autres plaisirs en privé, avant de le faire tourner en bourrique en public. Satisfait de cette petite coupure dans cette journée, il se retourna pour lancer un dernier regard brûlant vers Koichi. Prends-en un morceau, tu ne le regretteras pas. Je te l’assure.
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Koichi NorikoKoichi Noriko
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MessageSujet: Re: Have a taste |Koichi   Have a taste |Koichi Icon_minitimeLun 21 Déc - 17:29

    Il était vraiment navré de le revoir? L’adolescent ne sut pas comment le prendre, pas sur le coup du moins et il le fixa avec un petit air confus. Mais le sourire de l’adulte le convaincue qu’il ne disait pas ça méchamment, non en fait, il se moquait un peu là non? Grognant tout bas, il chercha son amour propre à l’intérieur de sa tête. Aller, il n’allait pas rester planté là comme un idiot tout de même. Non et pour combler le vide, se montrer moins bête aussi, ce qui n’était pas encore gagner d’ailleurs, il se mit à parler de nourriture. Oubliant complètement qu’ici, on ne préparait pas les lunches des autres, il se mit à rougir sous la réponse de James. Il avait complètement oublié, en effet. Il fallait dire qu’à son école, ce genre de chose était courant. Ah le bonheur d’aller dans une petite école remplis à moitié d’élèves orientaux! Enfin, il n’eut pas le temps de connaître les regrets de ses paroles, bien qu’il pouvait maintenant sembler encore plus idiot auprès de l’homme. Eh non, parce qu’il venait d’en apprendre un peu plus sur lui.

    Il fallait être honnête, il ne pourrait pas fuir éternellement James, pas s’il vivait dans le même lotissement. Sans parler qu’il serait surement demandé un autre jour, pour aller réparer un truc là-bas. Non, il valait donc mieux être honnête, il valait mieux prendre le taureau par les cornes. Et puis il le surveillait depuis leur rencontre, enfin leur-s- rencontre-s-, parce qu’ils ne cessaient de se croiser dernièrement. Une autre bonne raison de cesser de jouer les midinettes tien! Oui, il allait apprendre à le connaître un peu, bien que l’adulte lui semble plus troublant que le mot lui-même. Ne surtout pas songer à ses yeux, pas non plus à son sourire, se fixer sur ses paroles. Les mots, oui, comme ça il y arriverait. Et il y arriva! Oh miracle! Sauf que Wataru le rejoignit, curieux et amusé de le voir dans un état pareil. Ce n’était pas tous les jours que l’adolescent voyait son ami dans cet état, les joues roses et l’air nerveux, il avait flairé la bonne occasion. Si les deux garçons ne se connaissaient pas depuis très longtemps, l’isolement qu’il avait créé autour de leur petit duo, les avaient rapproché. Aussi, il n’était pas étonnant que Koichi, un peu simple d’esprit il faut quand même le dire, lui ait parlé du baiser échangé avec James. Normalement, aucun homme n’aurait osé parler de ce genre de mésaventure mais pour le petit asiatique aux cheveux décolorés, ce n’était pas tellement une mauvaise expérience.

    Lorsqu’il avait enfin décidé d’en parler avec son ami, la chose n’avait surpris Wataru qu’à moitié, ce qui avait bien soulagé Koichi, il faut le dire. Bien que simple d’esprit dans ce genre de réflexion, dire ou ne pas dire qu’on c’est fait embrassé puis qu’on a embrassé un homme, il avait espéré que son ami essaierait de comprendre. Ce que l’autre asiatique avait fait. Comme Koi refusait de prendre un petit ami ou une petite amie, l’autre jeune homme avait commencé à le voir autrement. C’est que ses hormones ne fonctionnaient pas très bien, voir pas du tout et lorsqu’il lui avait parlé de son histoire de baiser, il c’était montré compréhensif. Peut-être que c’était le déclic? Ses hormones c’était enfin mises à fonctionner, c’était une bonne nouvelle après tout. Ils en étaient donc resté là, l’histoire du baiser avait été repoussée, Koichi préférant l’ignorer. Durant le jour du moins, parce que les nuits, il en rêvait. Ce qui s’avérait plutôt pénible et qui causait aussi son trouble, c’est qu’il était encore tout pur le petit asiatique. Ce n’est pas une collection de cinquante AV qui fait une réelle éducation sexuelle et au niveau relationnelle, ses parents n’avaient rien d’un bon exemple, il se retrouvait donc complètement perdu. Enfin, il n’en était pas encore à songer à sa première expérience sexuelle, dieu merci. Parce que là, il se ferait certainement des nœuds au cerveau!

    Se présentant donc, son ami inclina la tête, une habitude qu’ils avaient tous là d’où ils venaient. James sembla perplexe mais l’imita, ce qui détendit un peu Koichi, aussi bête que ça puisse sembler. C’est que depuis sa rencontre avec sa nouvelle locataire, An-san, il se sentait rassuré par les habitudes asiatiques. Et puis, il était mignon à incliner la tête non? Se secouant mentalement, il se mit en tête de dire quelque chose, n’importe quoi d’intelligent. Sauf que le téléphone de l’adulte sonna et il perdit toute trace d’attention ou d’intérêt de sa part. Il se contenta donc de soupirer et Wataru rit tout bas, manquant de le faire grogner. Mais déjà l’attention de James leur était rendue et Koichi se permit un petit sourire. D’ailleurs, pourquoi est-ce que l’homme le troublait à ce point hein? Il se faisait embrassé par des filles depuis longtemps, quelques garçons avaient essayé. C’était à cause de l’âge? Non, il y avait eu quelque chose de nouveau dans ce baiser là, une envie qu’il ne connaissait pas. Ce devait être bien d’être un adulte… Cette réflexion lui fit manquer une autre chance de regagner l’intérêt de son vis-à-vis et il soupira de nouveau. Ce n’était pas sa journée.

    Il était trop tard pour reprendre sa chance et l’adolescent du se contenter de regarder James à l’œuvre, draguant ouvertement la jeune femme. Elle ne semblait pas intéressée mais elle était visiblement flattée par l’attention. Bien que l’asiatique sois au courant des habitudes, peu respectable il s’en va sans dire, de l’homme, une pointe de déception lui vrilla l’intérieur. C’était bête, il ne le connaissait pas, il n’avait aucune raison d’être déçu de le voir agir comme le salaud qu’il était, parce que appelons un chien, un chien. Le petit échange se terminant entre l’homme et la jeune femme, Koichi le fixa sans dire un mot, plissant légèrement ses jolis yeux. Wataru remarqua bien l’air de son ami mais se contenta de l’observer, légèrement inquiet. Il n’allait quand même pas être déprimé à cause d’un dragueur, non? En plus, James leur annonçait son départ, ce serait donc pour une autre fois. La petite scène qui c’était déroulé devant lui, ne lui avait pas franchement donné envie de prolongé leur petit échange et c’est avec un air presque agacé que l’adolescent opina simplement du chef. Mais va donc James, va bosser, ou draguer. Parce qu’il semblait doué dans ce domaine.

    Hm, bonne fin de journée.

    En plus clair, vas-t-en, je m’en fiche. Ouais mais ses yeux disaient le contraire non? Et puis le rose qui n’avait pas quitté ses joues, prouvait le reste. Bien embêté d’être aussi stupide, Koichi eut une envie de grogner mais la main de James la fit s’envoler. Le contact était amical, presque fraternel mais suffit à le faire lever un regard surpris vers l’adulte. Alors il était capable de penser avec autre chose que sa b*te? Impressionné, il le regarda quitter la boutique avec un air mi-niais, mi-conscient. Wataru se mit à rire avec bonne humeur et bousculant un peu son ami, le traitant d’idiot, il l’entraina vers la file. Aller, pas la peine de se prendre la tête, il était très clair que James ne serait jamais intéressé à faire plus que de jouer avec lui. Se concentrant sur la nourriture, Wataru laissa son ami réfléchir tout seul. Bien entendue, il savait que son ami avait raison, le locataire du numéro douze n’était rien d’autre qu’un coureur de jupon et de ce fait, il valait mieux ne pas s’y attacher. D’ailleurs, sa mère l’aurait bien sermonné si elle avait vue ça, oh oui. Enfin, elle n’était pas là pour lui faire la morale et pour une fois, Koi avait envie de faire quelque chose d’idiot, de fou. Pour lui du moins. Un petit sourire éclaira ses lèvres alors qu’il laissait son ami choisir son repas pour lui. Ce soir, il irait faire la cuisine chez James!

    Son plan semblait fou pour son ami et Wataru lui conseilla d’oublier l’idée de mettre un pied dans l’appartement de l’homme. C’était non seulement dangereux mais en plus, c’était illégal. Pourtant, c’est en chantonnant que Koichi se glissa dans la cuisine de l’appartement numéro douze ce soir là. Le repas était terminé chez lui et Naoto mangeait déjà sa portion, avec appétit en plus, l’adolescent était donc tranquille. Rien à réparer ce soir, la paix! Volant les clés de son père, le jeu qui comprenait tous les doubles, il c’était tout simplement glissé chez James. Il lui avait dit qu’il commandait toujours chez le traiteur pour dîner, non? Oui oui, ça il l’avait bien enregistré et de ce fait, il comptait bien lui faire le plaisir de manger de la nourriture fait maison et par ses blanches mains en plus. Pas n’importe quoi quand même! Ayant un moment hésité quant à ce qu’il lui ferait, il avait finalement opté pour un plat occidental. James ne devait pas manger japonais très souvent, non? Enfin, il avait opté pour une grosse côtelette de porc, des patates qu’il comptait piler et rendre onctueuse, ainsi qu’un mélange de légume, composé de carotte, haricot et mais, qui cuisait à la vapeur. Tout ça dégageait une bonne odeur et lorsque la porte émit un déclic, il figea un instant. En fait, il c’était tant absorbé dans sa tâche, qu’il en avait oublié le reste du monde et l’heure aussi. Le repas était près mais il était près de sept heures. Comme il l’avait prévu, James était rentré tard. Fort heureusement d’ailleurs.

    La porte ouvrit donc lentement et les pas s’arrêtèrent rapidement, trop sûrement. Les mains réunis, la tête basse, l’adolescent n’osa pas lever les yeux aussitôt et s’inclina plutôt devant le maître des lieux. Typiquement japonais comme réaction, bien entendue. Redressant le corps, sa tête suivit le mouvement et là, son regard croisa le sien. Il était furieux? Non, quand même pas. Et puis l’appartement sentait bon la nourriture, il ne pouvait pas lui en vouloir. Esquissant un petit sourire, repoussant la gêne, les joues légèrement teintées de rose, il trouva un peu de courage caché au fond de son âme.

    Bonsoir, James.

    Son cœur battait la chamade, il était terriblement nerveux et c’est les mains moites qu’il pivota sur lui-même pour remplir l’assiette de l’homme. Est-ce qu’il le prenait pour un cinglé? Après tout, il était entré chez lui sans s’annoncer, ils ne se connaissaient pas et il lui avait préparé à manger. Finalement, Koichi commençait à regretter son geste. Baka baka baka! Mais il était un peu tard pour ça et il inspira un bon coup alors qu’il achevait en vitesse l’assiette. Sa voix s’étrangla dans sa gorge mais au second essai, elle s’écoula correctement, teinté de nervosité.

    Je ne voulais pas déranger mais comme vous m’avez dit que vous ne cuisiniez pas et que vous mangiez normalement chez un traiteur, je me suis permis de vous faire la cuisine. J’espère que vous ne m’en voudrez pas… Je ne cuisine normalement que pour ma famille et ils ne mangent que des plats japonais. Je voulais essayer quelque chose de différent, ce soir.

    Bien piètre mensonge mais qui ne tente rien, n’a rien! Et puis il n’avait rien d’un psychopathe, non? Il espérait bien et posant l’assiette sur la table, il lui envoya un petit sourire, presque suppliant. Pourvue qu’il accepte et mange.
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MessageSujet: Re: Have a taste |Koichi   Have a taste |Koichi Icon_minitimeDim 17 Jan - 18:41

    Avec un sourire, l’anglais s’était éclipsé. Rien ne lui avait échappé. Il savait très bien qu’il faisait de l’effet au petit japonais, et cela l’amusait grandement. Malgré le ton de sa voix qui semblait lui dire de s’en aller, il savait que tout ce que voulait le petit était qu’il reste pour lui parler un peu plus. Mais dans tous les cas, James n’avait pas de temps à perdre et devait retourner au bureau. Emportant donc son repas avec lui, il prit sa voiture pour retourner au Queens, où se situait le quartier général des Alpha. Le reste de la journée, rien d’intéressant ne se passa. Il pensa à Koichi, un peu, se demandant s’il allait le voir ce soir. Puis il essaya de draguer une employée qui visiblement faisait la difficile, mais lui savait très bien qu’il n’en faudrait que peu pour la mettre dans son lit. Au quartier général, tout le monde connaissait la nature de briseur de cœurs de James, et pourtant, beaucoup se faisaient encore piéger. Certains aimaient cela justement. Une relation dangereuse, éphémère mais d’autant plus délicieuse. Elle ravivait les papilles des plus difficiles.

    C’est donc ainsi que le soir arrivé, plus rapidement qu’il ne le pensait. Lentement, après avoir garé sa voiture non loin de l’immeuble où il habitait, il monta les escaliers tranquillement, cherchant la bonne clé dans son trousseau. Il fallait dire qu’il en avait énormément. Il y avait déjà toutes les clés correspondant aux tiroirs fermés à clé de son bureau, celle de son appartement, celle de la voiture, et puis de quelques salles dont on lui avait confié le soin. C’est seulement en arrivant devant sa porte qu’il remarqué que quelque chose n’allait pas. Silencieux, il tendit l’oreille pour écouter ce qui se passait à l’intérieur. Quelqu’un était-il entré par effraction ? La porte n’était pas défoncée cependant. Perplexe, il ouvrit son attaché case et en sortit son arme, qu’il glissa entre sa chemise et sa ceinture, dans son dos. Gardant une main près de cette dernière, il fit tourner la clé dans la serrure pour ouvrir la porte, le cœur battant. Faites que ce ne soit pas un intrus indésirable. Il avait horreur des armes à feu.

    Pénétrant dans l’appartement, il fit quelques pas pour s’arrêter. Une odeur de nourriture arriva jusqu’à ses narines et il haussa un sourcil. Ses yeux se fixèrent immédiatement sur la forme d’un adolescent dans sa cuisine, et il émit un léger soupir de soulagement, refermant la porte derrière lui. Ce n’était que Koichi. Tant mieux. Retirant ses chaussures, il garda cependant sa veste, ne voulant pas effrayer le plus jeune avec son arme. Après tout, il était censé être un homme sans histoires. Le plus petit parla, avec difficulté. Sans surprise, il vit que ses joues étaient roses. Cela le fit sourire légèrement, et il s’avança, posant ses affaires par terre.

    « Bonsoir, Koichi. Quelle surprise... Que fais-tu ici ? »

    Les clés furent posées d’un geste désinvolte sur la petite table près de l’entrée. Tirant sur sa cravate, il la retira et la posa sur le canapé, avant de s’avancer dans la cuisine, attiré par l’odeur de la nourriture qui cuisait. A vrai dire, rien qu’à voir tout ce que le jeune homme avait préparé, il se doutait des raisons de sa venue ici. L’écoutant calmement, son sourire en coin s’étira. Il voulait essayer autre chose ? Ou bien était-ce pour une autre raison. Dis-moi Green Eyes, tu n’as pas peur de te faire dévorer ? Ca risque bien d’arriver si tu continues comme cela…

    « Mh, je vois… C’est très gentil de ta part. Cependant, préviens-moi la prochaine fois que tu entres dans mon appartement pendant que je ne suis pas là. »

    Fort heureusement, James ne laissait rien traîner. Même chez lui, les dossiers étaient enfermés soit dans un coffre, soit dans un tiroir soigneusement fermé à clé. Il ne voulait pas que des preuves compromettantes tombent dans les mains de n’importe qui. Regardant l’assiette fumante, il reste perplexe un instant, avant de regarder Koichi. L’adolescent devait vraiment beaucoup l’apprécier pour aller jusque-là tout de même. Et comment avait-il fait pour entrer d’ailleurs ? Son père lui avait-il donné les clés. Non, probablement pas. Le vieux bougre semblait bien trop correct pour permettre une telle chose. Peut-être Koichi avait-il volé les clés ? Dans ce cas, il commençait à être un peu stakler là non ? La chose ne déplut pas à James cependant, du moins pour le moment. Après tout, il avait un repas tout chaud et tout frais en rentrant du travail. Il n’y avait pas plus agréable.

    « Ca m’a l’air très bon. Je reviens, je vais me laver les mains. »

    Faisant demi-tour, il passa tout d’abord dans sa chambre pour glisser l’arme dans le tiroir de sa table de nuit, retira sa veste qu’il jeta avec négligence sur son lit pour ensuite faire un tour à la salle d’eau où il se lava les mains. Ses manches de chemise relevées, les quelques premiers boutons défaits, il retourna dans la cuisine où il alla se chercher une bière dans le frigo avant de s’installer à la table de la salle à manger. L’air légèrement fatigué par sa journée, il croisa les jambes et regarda son assiette un long moment.

    « Tu ne manges pas Koichi ? Ou bien as-tu déjà dîné avec ta famille ? Comment s’est passé la journée d’ailleurs ? Ton ami Wataru va bien ? »

    L’anglais, pour une fois, faisait la discussion sur à peu près tout et n’importe quoi. Ce n’était pas désagréable de pouvoir parler à quelqu’un en rentrant de chez soi après une dure journée de travail. Il était d’ailleurs un peu reconnaissant. Ce soir, il avait vraiment eu la flemme de commander quoi que ce soit chez le traiteur, et sans nul doute aurait-il sauté le repas, pour juste prendre le petit-déjeuner le lendemain matin. La journée avait été fatigante. Ouvrant la cannette de bière, il en but de longues gorgées rafraîchissantes, et observait tranquillement son invité-intrus. Dans ses yeux, on pouvait y lire plusieurs choses comme de l’amusement, un brin de convoitise et aussi une certaine langueur, comme s’il voulait charmer l’adolescent. Avait-il réellement besoin de faire plus ? Koichi était déjà tombé sous son charme.
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MessageSujet: Re: Have a taste |Koichi   Have a taste |Koichi Icon_minitimeJeu 28 Jan - 10:37


    Il était enfin arrivé, enfin! Si le cœur de l’adolescent n’arrivait pas à trouver le bon rythme, celui qu’il se connaissait depuis toujours -sauf en sa présence il fallait croire-, sa tête était un état bien plus lamentable. Il craignait le pire en ce moment, est-ce que l’adulte allait le mettre à la porte. Quand même pas, James n’était pas aussi terrible, non ? Il osa enfin croiser son regard, ses joues virant au rose, comme toujours. Agacé par son propre comportement il sourit tout de même. La nervosité lui dévorant le ventre ne semblait pas prête de s’envoler en plus. Le maître des lieux le salua tout de même et laissa même tomber que son geste était ‘gentil’, ce qui aurait du calmer Koichi. Mais ce n’est pas ce que l’adolescent retint de ses paroles. Non, ce qu’il entendait en écho dans son esprit, c’était le minuscule reproche émit par l’adulte. Il voulait être prévenu la prochaine fois ou Koichi déciderait de s’introduire à nouveau dans son appartement. Oh, bien entendu, il ne l’avait pas dit de cette façon, non il était plus subtil que ça le monsieur. Mais c’est à ça que ses paroles se résumaient. Peut-être devenait-il légèrement paranoïaque, peut-être regrettait-il seulement son geste mais l’adolescent déglutit avec peine. Il avait gaffé, il n’avait pas le droit de se glisser ici, pas sans accord et le trousseau de clé, toujours présent dans sa poche droite, lui sembla d’un coup plus lourd. Ah, la culpabilité, le doute, quels sentiments ignobles. Baissant les yeux, il se contenta d’opiner du chef lorsque James lui dit qu’il allait se laver les mains. Au moins il mangerait sa nourriture, c’était mieux que rien.

    Après tout, à quoi c’était-il donc attendu hein ? Il c’était introduit ici sans son consentement, James n’allait quand même pas sautiller de joie. Non, ça il le savait mais il avait été assez naïf pour ne pas voir le côté malsain de la chose. Hors, là il réalisait très bien. Il était un espèce de dingo qui se glissait chez un type, qu’il ne connaissait pas même de surcroit, tout ça pour lui faire la cuisine. Mon dieu. Sa mère l’aurait tué sur le coup, son père ce serait bien marré et ne parlons pas même de Shiori et Takahiro. Non non, il n’avait pas pensé à mal, c’était très pure comme sentiment ! Il avait voulut faire plaisir, rien de plus. Mais qui essayait-il de convaincre ? Il se le demandait encore lorsque James revint, les manches de sa chemise roulées sur ses avant bras, les prunelles vertes y jetant un coup d’œil. Ça allait encore, il n’était pas si mauvais que ça, ses avant bras ne lui faisait rien. S’il était réellement un malade, il aurait été excité ou un truc du genre, par un peu de peau, non ? Eh oui, il était très pure visiblement.

    Finalement, James passa près de lui et le japonais s’écarta de son chemin, restant tout de même debout. En fait, il se demandait ce qu’il devait faire maintenant. C’était peut-être idiot -non, ce l’était en fait- mais il ne savait vraiment plus quoi faire à cette étape. Il lui avait fait à manger pour lui faire plaisir, pour le revoir mais il n’avait aucune idée des sujets de conversation potentiel entres eux, encore moins si l’adulte désirait même qu’il reste. Il était en pleine phase de questionnement donc. Passant son poids sur sa jambe droite, il se frotta la tête, aplatissant ses cheveux du même coup et ne redressa les yeux qu’en entendant la voix de l’homme. Les questions le surprirent un peu. En fait, ça pouvait sembler un peu grossier de sa part mais, il n’imaginait pas du tout l’anglais comme un homme qui aimait faire la conversation. Pas du tout même. Alors que l’adulte continuait, un petit sourire incertain glissa finalement sur ses lèvres. Maintenant, il lui demandait comment c’était passé sa journée. Vraiment, il ne l’avait pas imaginé comme ça, pas du tout même. Un peu rassuré, il osa approcher et prit place sur la chaise à la gauche de James, une fois la canette de bière ouverte devant celui-ci.

    Hm oui, j’ai déjà dîné avec mon père. Quant à ma journée, ça allait. C’est toujours un peu chiant le lycée mais ça va, j’ai l’habitude. Pas le choix… Et ouais, Wataru va bien.

    La dernière phrase avait été murmurée du bout des lèvres, bien entendu. En fait, aller savoir pourquoi mais ça ne lui plaisait pas tellement de donner des nouvelles de son ami à James. Pourquoi devait-il s’inquiéter pour lui hein ? Après tout, il ne le connaissait même pas, il l’avait seulement croisé. Posant ses mains sur ses jambes, il les regarda un instant, l’air morne. En fait, le petit japonais c’était mis à trop réfléchir, une très mauvaise idée en soi. C’était toujours dans ses moments là qu’il s’embrouillait. Il n’y avait pas à chercher, James essayait juste d’être poli non ? Oui, probablement. Mais c’était tout de même agaçant et il soupira, se passant une main dans les cheveux, les repoussant vers l’arrière avant de ne rétablir le contact visuel entre lui et l’adulte.

    Et vous, la journée n’a pas été trop pénible ?

    Il aurait aimé poser une question plus directe, plus personnelle peut-être mais en réalité, il ne connaissait rien de l’adulte. Il devait donc se contenter d’une question générale, pas tellement le choix. Au moins, l’anglais faisait un effort, il essayait de faire la conversation et ce simple petit geste, lui faisait plaisir. Lui qui l’avait, pour ainsi dire, évité depuis près d’une semaine, avait enfin fini par accepter de le côtoyer. Ce n’était pas comme si ce sentiment étrange, en sa compagnie, allait s’estomper en plus donc. Et puis il venait de lui faire à manger, il était un peu tard pour reculer. On pouvait donc dire, qu'il essayait d’être plus courageux, non ? Il n’en était pas vraiment certain. C’était ça le problème avec lui, il se faisait des nœuds au cerveau en permanence. Fronçant un peu les sourcils, posant son coude sur la table et tournant la tête sur sa gauche, son menton rencontrant son poing, il fixa un moment l’assiette de James. Que dire ?

    Vous travaillez toujours aussi tard ? Ce doit être difficile de bien manger, non ?

    Redressant le regard, il croisa celui de l’adulte et vu l’intensité du sien, se mit à rougir de plus belle. Salaud, il ne pouvait pas le fixer d’une autre façon ? Il ne réalisait pas que ce genre de regard le gênait ? Que ce genre de regard lui faisait tout chaud à l’intérieur ? Oh ça, probablement oui. Après tout, c’était un croqueur d’homme celui-là, un croqueur de cœur. Et lui, il marchait directement dans son piège, ce qui l’agaçait terriblement. Pourtant, il n’arrivait pas à lui échapper, peut-être n’en avait-il pas envie, aller donc savoir. Maman n’aurait pas été fière, ni papa tien ! Mais le petit jeu continuait et l’adolescent, terriblement intimidé du coup, redressa lentement le regard, osant le regarder droit dans les yeux. Cet homme là savait comment utiliser son regard, la couleur éclatante était loin d’être gâchée par cette intensité et Koichi déglutit lentement, ses joues lui brulant toujours.

    C’est difficile de me concentrer… Quand vous me regardez comme ça ...

    Et voilà, il avait osé le dire et plus rouge que jamais, il se mit à fixer son autre bras, qu’il avait posé sur la table, sa main se posant sur celui-ci, près du biceps -inexistant ou presque, chez lui-. Est-ce que le faire remarquer à James, changerait réellement quelque chose ? Est-ce qu’il n’était pas venu ici pour ça justement ? Il n’était pas certain de vouloir le savoir. En fait, il était encore jeune, il ne savait pas ce qu’il faisait, il perdait tout simplement la tête. Oh, il aurait pu trouver encore bien des excuses mais il ne faisait que courir, chercher de quoi dissimuler sa gêne, des raisons pour être moins pathétique. Parce que dieu sait qu’il l’était en ce moment. Il n’arrivait tout simplement pas à se sortir le regard cobalt de la tête, le sourire carnassier de l’adulte et ne parlons pas même du baiser. Tout innocent qu’il était, Koichi se permis un petit soupir et sa main libre remonta à ses lèvres alors que ses yeux se mettait à errer sur le visage du maître des lieux. Est-ce qu’il y songeait aussi ? Au baiser, bien entendu. Les joues chaudes, il hésita à demander mais il n’était pas du genre à se retenir de poser des questions et d’une petite voix, il osa enfin reprendre la parole.

    Pourquoi ? … L’autre jour, vous m’avez embrassé, pourquoi ? ...

    Oui, mais lui aussi, il l’avait embrassé. Pourquoi hein ? Il craignait certainement que la question lui soit posée, parce qu’il n’avait aucune idée du pourquoi de la chose. Allons, peut-être que James s’en fichait lui, il ne poserait peut-être pas la question. En fait, il ne savait plus ce qu’il voulait du coup et cela le fit encore soupirer alors que sa main remontait depuis sa joue jusque dans ses cheveux, le laissant fermer un œil, un petit air désemparé se mêlant sur son expression embarrassé.
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MessageSujet: Re: Have a taste |Koichi   Have a taste |Koichi Icon_minitimeLun 22 Fév - 0:37

    Etait-ce donc une pointe de jalousie dans la voix de Koichi quand James mentionna son ami, Wataru ? Probablement. Déjà si jeune et si possessif. Ils ne se connaissaient pas pourtant, et il n’y avait rien eu entre eux sinon deux baisers échangés. Deux courts baisers. L’anglais commençait à se demander si tout cela ne tournait pas à l’obsession à présent. La situation l’amusait toujours autant cependant, et il ne fit donc rien pour éteindre ce début d’incendie dans son propre appartement. Il ne savait pas pourquoi il perdait son temps avec un jeune garçon comme Koichi. Car perdre son temps, c’était bien cela qu’il faisait. Le jeune adolescent ne pouvait rien lui apporter de concret. Ce n’était… qu’un jeune adolescent. Triste conclusion, mais véridique. De plus, il n’était qu’au lycée. En tout cas, s’il avait déjà mangé, James n’allait pas se priver de manger seul devant lui, malgré le fait que cela fasse un peu serviteur. Remarque, cela pouvait être drôle aussi, s’il en faisait son serviteur. Koichi avait l’air d’être du genre à être capable de tout en échange d’une petite récompense. Attrapant donc ses couverts, il commença à manger lentement son repas, prenant garde à ne pas se brûler la langue. Dieu qu’il avait horreur de cela, ainsi que de se brûler le palet. C’était bien l’une des sensations les plus désagréables au monde.

    « C’est délicieux Koichi. »

    Le compliment était sincère. L’anglais n’avait eu que rarement l’occasion de manger des plats fait maison, et savoir que cela avait été préparé spécialement pour lui lui faisait un petit quelque chose au cœur. Ce n’était pas désagréable. Il faut dire que le secrétaire des Alphas n’était pas du genre à ramener ses conquêtes ici pour qu’elles lui fassent la cuisine. C’était plutôt elles qui se faisaient cuisiner. A la question, il redressa le visage et fixe le jeune garçon un instant. Secouant la tête, il n’en dit pas plus et continua son dîner. James était avare en paroles quand cela concernait son travail. Et il avait bien raison d’être si suspicieux sur tout. On n’était jamais à l’abri de tout. Mais Koichi ne l’entendait pas de cette oreille et était désireux d’en savoir plus sur lui. James ferait mieux de le renvoyer vite fait chez son père avant que ce dernier ne débarque tiens.

    « Oui, je termine toujours à peu près à la même heure, parfois même beaucoup plus tard. Cela dépend de la pile de dossiers que j’ai sur mon bureau. Je suis secrétaire à vrai dire. »

    James fixait à présent l’adolescent d’un air curieux. Pourquoi toutes ces questions, mh ? Il voulait vraiment apprendre à le connaître. Comportement typique de jeune fille amoureuse. C’était mignon dans un sens, et agaçant dans l’autre. Pour l’instant, le mignon le remportait. La journée de travail avait été harassante à vrai dire. Parfois, il en avait juste assez de devoir supporter tout ces gens au bureau. Sa boss était okay, plutôt sympathique, mais ils avaient tous un grain dans la tête. Il suffisait de voir comment se comporter le bras droit Alpha, Mademoiselle Rozelynd. Le clan Alpha ressemblait plus à un cirque qu’à un gang de gros mafieux. Mais savoir que chez les S.F.U., c’était encore pire, le rassurait en certains points. On lui avait maintes fois parlé d’Edward Cordeiro, leur chef. Un homme aux airs très stupides. C’était à se demander comment il était devenu le chef d’un gang aussi puissant. Peut-être n’était-il qu’un pantin.

    Continuant donc de manger le repas - il en était à présent à la moitié de son assiette - il se contenta de sourire à la remarque. Mais voyons, te concentrer pour quoi, Koichi ? Arrêtant donc de le regarder pour fixer son repas, il haussa juste les épaules. Qu’à cela ne tienne. Si son regard gênait tant que cela le petit, ce dernier ne viendrait pas ici pour en redemander. Koichi, tu n’es qu’un vilain garçon. Tu en redemandes, hein ? Rien d’étonnant. James était quelqu’un de ô combien narcissique, et il pensait avoir raison d’être ainsi. Il était plutôt bel homme, raffiné quand il le voulait, sophistiqué aussi. En total décalage avec ce qu’il avait vécu, mais en venant ici, il avait appris à se comporter autrement. Comme s’il souhaitait projeter une bonne image de son pays natal, l’Angleterre, où les gentes damoiseaux étaient de vrais dandys aux manières les plus courtoises et nobles.

    La conversation prenait donc ainsi une tournure bien plus intéressante pour le brun. Evidemment, le lycéen avait rougit de nouveau en balbutiant ses quelques mots, et il semblait repenser à l’épisode du baiser si James en croyait son air. Et comme s’il arrivait à lire dans les pensées du jeune homme, il anticipa la question qui arrivait au tournant. Reposant ses couverts maintenant qu’il avait fini son repas – James était quelqu’un qui mangeait extrêmement vite pour ne pas optimiser son temps de travail – il s’enfonça dans sa chaise et regarda le jeune garçon. Sur son visage se trouvait toujours ce même sourire, amusé, légèrement mesquin, horriblement envoûtant et frustrant. On avait envie de le frapper et de succomber. Un sourire dont il avait le secret, et qui en ravageait plus d’un.

    « Et toi ? Pourquoi m’avoir embrassé en retour ? »

    Attrapant sa bière délaissée sur la table, il en but de longues gorgées en fixant le jeune homme, et se passa rapidement la langue sur les lèvres pour y chasser les quelques gouttes d’alcool qui étaient restées. Oui, pourquoi m’avoir embrassé ? Réfléchis-y, Koichi. Moi je sais pourquoi je t’ai embrassé, mais la réponse ne te plairait peut-être pas, alors je ne te dirais rien. James, au fil de ses conquêtes, avait appris à être très observateur et pouvait être vicieux quand on se mettait à l’interroger. Il savait qu’il plongeait l’adolescent dans l’embarras avec une telle question, mais le lycéen s’était lui-même risqué à poser cette dernière, au risque de la voir être retournée contre lui. Se levant, il ébouriffa simplement les cheveux de l’adolescent et débarrassa la table, pour commencer à laver son assiette et ses couverts dans l’évier. Le robinet marchait très bien à présent, et il avait même oublié de remercier le jeune garçon non ?

    « Ah, l’évier marche bien. Merci d’être venu le réparer la dernière fois. Tu remercieras ton père aussi de ma part, mh ?»
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