Reservoir Dogs
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 Ladislas Vladimir Delacroix

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Ladislas V DelacroixLadislas V Delacroix
Conseiller financier S.F.U.
Procureur corrompu


Cute Name? : Vlad, Lady, Milady.
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MessageSujet: Ladislas Vladimir Delacroix   Ladislas Vladimir Delacroix Icon_minitimeMer 15 Avr - 15:03

Nom : Delacroix
Prénom : Ladislas Vladimir (l’emploi des deux prénoms lui est indifférents ) James (junior) Barthelemy Maximilien
Surnom : Vlad pour ses plus proches connaissances, autant vous dire qu’elles sont rares. Certains durant ses études se sont amusé sur son prénom peu commun et son allure peu virile, l’appelant Lady ou Milady. Ils n’ont pas fait long feu.

NB: Il utilise parfois d’autres noms, magouilles obligent. Gabriel Godless et Domovoï Attesca sont les plus fréquents.

Age : 24 ans.
Date de naissance : Incertaine, probablement vers fin février. Officiellement, premier fils de Mme Delacroix, né le 2 mars.
Nationalité : Française par son père, transylvanienne par sa mère.
Statut : Procureur au service des SFU, conseiller légal et financier du gang.


Description physique : Vous entrez dans ce grand bâtiment habituellement connu sous le nom pompeux de « palais de justice ». Généralement, vous êtes peu rassurés, les lieux sont imposants et même intimidants. Timidement, vous posez le bout de vos fesses sur ces chaises d’attente inconfortable et laissez votre regard s’égarer, en attendant qu’on vous sonne.

Et au milieu de toutes ces toges et honorables vieilles figures, vous voyez une silhouette pour le moins inhabituelle. Un ado se serait égaré? C’est la visite des lycées? Non, non, il est seul et bien trop élégant. C’est vrai, quel ado de nos jours se baladerai en costard cravate clair et griffé, même pour aller au tribunal? Intrigué, vous le détaillez. Il n’est pas vraiment grand, et même très légèrement plus petit que la moyenne. Mince, fragile, voire carrément fluet. Du genre à être désarmé par un gamin de douze ans et à ne pas pouvoir ouvrir un pot de confiture. Le genre de personne chez qui un poignet trop vertement empoigné donne immédiatement une fracture. Pas vraiment intimidant, loin d’être sportif, vous sentez qu’il ne serait pas apte à rattraper un ballon quelconque, même lancé par un gamin. Vous sentez également qu’il ne s’abaisserait pas à ça. Rien qui sorte de la moyenne pour l’instant, il ne semble pas vraiment destiné par sa stature à marquer les esprits. Pourtant, il dégage une assurance hautaine et un charisme pétrifiant. Son aura est… écrasante. Etrange. Comment…?

Pour éclaircir ce mystère, vous observez son visage. Là encore, rien de très impressionnant, rien qui ne puisse être incarnation de l’autorité. C’est un de ces visages si fins qu’il vous semble, si vous le serrez trop fort entre vos paumes, que vous pourriez le briser en un millier d’éclats de verres. Très pâle, il est d’une beauté étrange, séraphique ou peut-être vampirique. Maladive. Sa peau presque translucide révèle sur son cou, ses poignets, sa gorge le délicat entrelacs de ses veines bleutés. Ses mains longues et fines, des mains de pianiste ou de bureaucrate, soutiennent son front blanc, il semble accablé par des soucis trop lourds à porter pour ses épaules frêles. Ce qui est le cas, mais vous ne le savez pas. Ses lèvres fines sont plissées dans une moue mécontente, vous ne voyez pas ses yeux, juste ses cheveux clairs, d’une couleur rare, comme cendrée, juste un tout petit peu trop long pour être vraiment conventionnels, qui retombent épars autour de son visage fragile. Le col de sa chemise pointe juste un tout petit peu trop pour être parfait, pas assez cependant pour donner une impression négative. Ce jeune homme ressemble à une magnifique poupée de verre, très attirant à sa façon, et même franchement séduisant, affreusement désirable, dans le genre fragile toutefois. Quelque chose dans ce tableau ne correspond pas avec l’aura écrasante que vous aviez ressentit tantôt.

Tout obnubilé par l’étrange jeune homme, vous ne vous apercevez pas tout de suite que quelque chose de noir et de grand, très grand, a visiblement repéré votre matage intempestif. La chose se rapproche avec une silencieuse vivacité de l’inconnu aux cheveux clairs. Gloups, c’est… une vraie montagne! Oreillette, costard et lunettes à la MIB, une stature de deux mètres dix pour au moins cent kilos… Et non, ce n’est visiblement pas de la graisse. La type au look de garde du corps se penche sur le jeune homme qui parait brusquement encore plus fluet, fragile, minuscule. Si facile à briser… Vous vous sentez vaguement inquiet: que vas faire cette armoire à glace à ce pauvre garçon?
Mais le pauvre garçon relève la tête et vous regarde dans les yeux.

Il a des yeux couleur de métal et de froideur. Des yeux clairs et durs, qui exhalent une farouche volonté et clouent sur place leur interlocuteur avec une force étrange. Un regard plein d’assurance, de morgue et de mépris, un regard plus tranchant qu’une lame de masamune. Il vous poignarde de son regard clair, sa bouche fine ne vous sourit pas. Un de ces regards de fer qui donne immédiatement l’envie de le briser, de lui faire ravaler son statut et sa dignité, un de ces regards indomptables qui vous rabaisse, vous obligeant presque pour retrouver un semblant de fierté à le dompter, à lui faire baisser les yeux enfin, cesser de poser sur vous ces prunelles brûlantes qui semble fouailler en vous, ramener le pire à la surface et vous laisser nu face à votre propre infériorité. Briser ces iris si beaux et si dignes, si volontaires. Briser cette inébranlable force qui les habite. Briser ce parfait qui n’est que façade, et le faire vôtre, justement parce que c‘est impossible. Il a le regard de ces gens qui n’appartiennent à personne, si rares en cette ville pourrie. Figé, vous restez un instant sans comprendre, avant que la lumière se fasse.
Ce garçon, vous l’avez vu la veille à la télévision, et la l’avant-veille dans le journal. C’est-ce jeune prodige venu de France qui a fini Harvard en un temps record, et premier de sa promotion avec ça. Ce jeune homme déjà très riche, qui est devenu le procureur le plus important de NY 2. Un des hommes les plus redoutables et redoutés de cette ville, en dehors des gangs bien sûr.
Ce gamin fluet n’est pas sans défenses. Le grand type derrière lui est son garde du corps. C’est vous qui êtes menacés.

Mais on vous appelle enfin, et vous vous hâtez de fuir, sentant planté dans votre dos le regard songeur et si étrange de ce dangereux jeune homme…

Description psychologique :

Mr Delacroix? Il est tellement gentil, vous savez. Pas fait pour ce milieu de requins. Vraiment, il est serviable et aimable, très poli, toujours respectueux… un brave garçon.

Pauvres naïfs. Vous ne me connaissez pas.

Ladislas est exactement ce que vous voulez qu’il soit. Impossible à saisir, à comprendre, il est glissant comme une anguille. Totalement insaisissable. Personne ne peut se vanter de vraiment le connaître ou de vraiment comprendre ce qui se cache derrière ses prunelles mystérieuses et songeuses. Il semble toujours se cacher, derrière un paravent impénétrable de comportements affectés et raffinés, toujours instaurer une distance entre son interlocuteur et lui, pour amical qu’il soit.
Poli, lisse, bien éduqué, élégant, raffiné, cultivé, il est un homme de charmante compagnie. Ladislas aime l’art et la musique. Instruit, il vous parlera si vous le désirez de n’importe quel artiste, romancier, peintre, compositeur… Bon violoniste, il aime parfois à se détendre en jouant quelques mesures. Il ne connait pas moins de cinq langues mortes, parle couramment six idiomes et cinq autres un peu moins bien. Aimable et courtois, il sait mettre à l’aise ses interlocuteurs, correspondre exactement à leurs attentes. Beaucoup se vantent de l’avoir pour ami, tout le monde le connait, le respecte. Un jeune homme en apparence intègre. Son physique séraphique y est peut-être pour quelque chose: sa fragilité le rend attirant et donne l’étrange envie de le soutenir, de le suivre. C’est à la vérité l’homme de toutes les femmes et la femme de tous les hommes. Charismatique, il a un talent oratoire incontestable, un de ceux qui forgent l’histoire et mènent les foules. Une image de la perfection. Personne cependant n’a réussit à saisir le fond de ses pensées, il ne se confie à personne. Personne ne voit la noirceur absolue sous le masque. Personne ne voit que, affectant d’être un parfait aide de camps, il est un des généraux de cette guerre étrange qui se déroule dans les rues de New-York 2.

C’est quelqu’un de très intelligent, qu’on qualifie en général de « génie », de « surdoué ». Plus jeune procureur d’Amérique, il s’est rapidement imposé dans le milieu, tissant une toile de relations solides, tantôt basées sur le chantage, tantôt sur la corruption. Il règne désormais sans partage sur la justice de New-York 2, et son trône est inébranlable. Juges et avocats sont de superbes marionnettes entre ses doigts agiles. Suffisamment subtil pour comprendre que son règne était mis en péril par la guerre des gangs qui se déroulaient sans trêve dans cette ville pourrie, il a offert ses services aux SFU, les mettant définitivement à l’abri de l’état, et obligeant les Alphas à le redouter. Servant tantôt à blanchir les SFU, tantôt à éliminer leurs opposants, il est actuellement un des hommes les plus puissant de la ville, et également un des plus menacé. Arme d’excellence, il sait que sont nombreux les Alphas qui voudraient rapporter sa tête. Il est devenu un des hommes à abattre. Loin d’en être effrayé, Ladislas Vladimir Delacroix en est ravi.

Qui pourrait se vanter de le comprendre? Vlad est retord, sournois, rusé. Il ne s’embarrasse ni de morale ni de principes, ne se souciant pas des gens qu’il piétinera sur son chemin. C’est un traître, un opportuniste. La définition même, en somme, du « sale type » contre lequel vous êtes impuissant, un vrai hypocrite, un loup caché sous une robe de saint intouchable. Il sait se vendre mieux que personne, tous les moyens sont bons pour obtenir ce qu’il veut. C’est un stratège incroyable, mais dénué de valeurs humaines. Une vraie machine. Un joueur d’échec, près à sacrifier ses pions sans vergogne pour se hisser à la victoire. Protéger des trafiquant d’armes, de drogues, d’organes, des assassins et des bandits ne le dérange pas, au contraire.
Faux et fourbe, il se cache derrière un bouclier d’intégrité affecté, de réputation de jeune homme de bonne famille, et c’est une armure absolue. Du moins quand on s’appelle Delacroix et qu’on est aussi intelligent que Ladislas. Si tout le monde sait qu’il couvre des affaires sordides, c’est un tabou absolu. Personne ne se risquera à bouger, tout le monde le sait, personne n’en parle. Bandes de veules hypocrites et lâches.

Intelligent et cultivée, c’est un excellent financier qui se joue des pièges de la Bourse avec une remarquable aisance. De même, manipulateur hors pair, il nage comme un poisson dans son bocal dans les méandres sordides et obscurs de la politique et de la justice corrompue des Etats Unis d’Amérique. Ladislas a vécu et grandi dans ce monde d’une lumineuse obscurité, ce bal des masques où tout n’est que façade et où règne la loi du plus fort… bien entendu, dans ce milieu là, le plus fort, c’est lui.
Horriblement rancunier, il est conseillé de ne pas lui donner de raison de vous en vouloir. Le jeune Delacroix vous frappera dans le dos, fort, au moment où vous vous y attendez le moins et de la manière la plus cruelle possible. Il vous trainera dans la boue sans garder la moindre tâche sur sa chemise parfaitement immaculé de jeune procureur intègre et bienveillant. C’est un homme dangereux à sa façon.

Il a cependant des qualités, rares mais existantes. Loyal pour qui aura gagné son estime, il a accordé sa confiance à Edward. Il ne le trahira pas, jamais, et l’assistera au mieux dans sa conquête de la ville. Tout ennemi redoutable qu’il peut être, Ladislas devient quand on l’a de son côté un allié précieux. De même, il s’est vaguement ouvert dans le quartier général des SFU, où il commence à connaître du monde. Dans un lieu comme ça, il n’a pas besoin d’être l’incarnation du jeune homme parfait. Il a le droit de se montrer tel le sale type qu’il est, le droit de ne faire montre d’aucune morale. Tout le monde sait que c’est un pourri… et tout le monde s’en fiche. Ladislas y affiche donc parfois sa morgue et son cynisme, même s’il reste la plupart du temps le jeune homme policé et guindé qu‘il est pour la bonne société. Il a trouvé des gens qu’il respecte un minimum, chose qu’il n’aurait jamais cru possible. Bien sûr, il ne le montrera jamais. Fierté et conscience professionnelles obligent.


Dernière édition par Ladislas V Delacroix le Dim 24 Jan - 2:08, édité 4 fois
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MessageSujet: Re: Ladislas Vladimir Delacroix   Ladislas Vladimir Delacroix Icon_minitimeMer 15 Avr - 15:05

Histoire :

Premier tableau: Avènement


Février, fin fond de la Transylvanie. Un homme se tient sur le seuil d’une maison visiblement miteuse voire sordide. Il neige, et, les chaussures italiennes maculées de fange, l’étrange type en costard affiche une grimace étrange. Entre compassion affectée et dégout profond. Il tranche sérieusement avec le petit village misérable. La nuit étale largement ses ombres que la chiche lumière provenant de l’intérieur de la maison ne parvient pas à tenir à distance.
Un cri. Des pleurs.

Mr Delacroix semble hésiter à entrer, mais un homme -oreillette, costard: c’est le chauffeur/homme à tout faire- s’extirpe par l’ouverture, suivit de près par un transylvanien miteux. Entre ses bras, un bébé encore rouge braille sa douleur de toutes ses tripes. On entend, à l’intérieur, les sanglots d’une femme. Une mallette noire change de main. La luxueuse voiture noire démarre en trombe, arrosant de neige et de boue la femme malingre et vêtue à la hâte qui, en larmes, vient de sortir de la maison, retenue tant bien que mal par son mari. Elle agite ses bras trop fins et hurle son désespoir de se voir ravir le nourrisson, mais le luxueux véhicule et déjà loin et ses pleurs viennent mourir dans la nuit silencieuse.

Un batard vient de naître.


La riche famille française des Delacroix s’était longuement fait du souci. Mme Delacroix était stérile, et si les temps du « premier héritier mâle » étaient désormais révolus, il fallait tout de même un enfant pour hériter de la fortune et des affaires des Delacroix… pas toutes très propres. Car si la famille menait plusieurs firmes internationales, elle était également un des pignons de la mafia européenne.
Or, si Mr James Delacroix Senior aimait sincèrement sa femme, il avait besoin d’un héritier. Vite. Et sa femme désirait un enfant. Il passa donc avec elle un accord à la fois illégal et sordide, quelque chose de monstrueux… mais efficace.
Il acheta un enfant, tout du moins à moitié. Car s’il était bien le père, la mère serait une quelconque pauvresse des Balkans, qui vendrait son enfant, de gré ou de force.

Une fois le produit -car ce n’était pas grand-chose de plus- acquis, on oublia rapidement l’infortunée mère… mais, geste ironique, on offrit au « fils » ainsi obtenu deux prénoms Transylvaniens en son honneur: Ladislas Vladimir.

Second Tableau: Le Jardin des Oliviers


Des pleurs, et une femme blanche, allongée dans des draps blancs, entourée par des infirmières en blanc. Même affaiblie, elle est rayonnante. La clinique privée bourdonne, ruche à l’entière attention du couple richissime qui vient d’avoir son second enfant. L’heureux père semble irradier sa joie, un bambin entre les bras. Il ne pleure déjà plus, et semble sain, gras, parfait. Il ouvre des yeux d’un bleu céleste. Difficile de voir plus de bonheur affecté rassemblé dans une seule pièce, surtout une chambre d’hôpital.
Pourtant, lui ne rit pas. Raide, crispé dans son uniforme d‘école privée pour héritiers promis à un avenir doré, Ladislas semble irradier de noirceur dans ce lieu si blanc. Son regard d’acier dur semble poignarder le nouveau-né, son frère, son pire ennemi. Tant de haine dans le regard d’un si jeune garçon paraissait impossible. Avec son intelligence exceptionnelle, l’enfant sait pertinemment que, de Richard Cœur-de-Lion, il vient de devenir Jean-Sans-Terres. Il sent le poids de son nouveau statut. Rebus, indésirable, demi-sang. Et un refrain, dans son crâne, sonne comme un glas.

Batard, batard, batard…



Le jeune Ladislas devint donc l’enfant prodige tant attendu. Isabelle Delacroix l’entourait de tout son amour, son père rayonnait de fierté. L’enfant grandit sans rien savoir de toutes les ombres qui avaient entouré sa naissance. Il reçut une éducation privilégiée, élitiste et très complète, faisant montre d’une intelligence unique et prenant sans difficulté la tête de son école de nantis. Surdoué sans y songer, l’école ne lui demandait que peu d’efforts et lui rapportait la reconnaissance de ses parents. Ce furent 11 années de bonheur parfait, dans une vie régie d’une main de fer par Delacroix père pour être rigoureusement parfaite.
La naissance de James Junior vint tout chambouler. La perfection rigide de la vie de Ladislas s’écroula, colosse aux pieds d’argile.
C’est tout de même beau les progrès de la médecine. Une femme dont on aurait juré la matrice inexistante eut soudain un moyen d’avoir un enfant à elle. Un père, obligé de se salir les mains pour obtenir un fils, pu enfin s’offrir un héritier digne de ce nom.

Un enfant à la route pavée d’or se retrouva trainé dans la boue et privé d’avenir…

Ce fut avec la gravité de circonstance, pendant la grossesse de madame, que Mr Delacroix expliqua à son fils qu’il devait désormais s’effacer au profit de son frère. Avec une tristesse affectée, il expliqua au jeune garçon ses véritables origines, et ce qui serait désormais son véritable rôle. Plus de génie, plus de bonnes notes, plus de futur. Il devrait désormais toujours se placer un pas derrière son jeune frère. Celle qu’il croyait être sa mère commença à l’ignorer, puis à le haïr. Elle avait désormais un vrai enfant, et non pas cet héritier de substitution né de son mari et d’une inconnue, symbole vivant de sa honte ancienne.
Ce fut le début du chemin de croix du jeune homme. La première de ses stigmates.

Troisième tableau: Couronne d’épines


Une ruelle de la banlieue de Paris. Deux poubelles éventrées ouvrent vers le ciel pluvieux leur estomac plein d’exhalaisons. Le sol humide est glissant, noirci. Une gouttière vomit des cataractes glacées. L’eau ruisselle doucement le long de la pommette délicate et pâle d’un jeune homme d’environ 15 ans, souligne sa mâchoire fragile, s’orne d’écarlate, et va se perdre dans la ligne fine de ses clavicules saillantes.
Un nouveau coup.
Une nouvelle goutte.
L’écume rosée qui perle à sa bouche se noie dans le caniveau glacé quand le jeune homme est rudement plaqué à terre. Il fixe ses agresseurs de ses yeux d’acier qui ne cillent pas. Ses cheveux clairs sont plaqués contre son visage, le sang les rend poisseux. Un large hématome se développe doucement sur sa pommette, ornant de mauve le blanc diaphane de sa carnation. Sa chemise trempée colle à son corps fragile. Un habit de prix ruiné…
Un nouveau coup.
Une nouvelle goutte.
Ladislas sait qu’il ne peut rien faire, sinon attendre qu’ils en aient terminé…


Le jeune Delacroix obéît à son père. Que faire d’autre ? Il laissa ses notes chuter avec un déplaisir certain, cessa de se montrer studieux ou même intéressé par ce qu’il apprenait, affectant de devenir le parfait petit cancre richissime. Au grand plaisir de sa mère, bien sûr. Le fruit de ses entrailles valait mieux, à l’évidence, que ce batard même pas reconnaissant. Par vengeance ou peut-être par pure mesquinerie, elle convainquit Delacroix père de mettre son aîné en pension dans un établissement de ZEP de la banlieue parisienne, le pire qu’elle put trouver, histoire de lui « apprendre la reconnaissance ». La haine qu’elle nourrissait à l’égard de Vladimir allait en s’accroissant.
Comme c’était prévisible, les autres élèves conçurent immédiatement une violente inimité à l’égard de ce nanti qui semblait être venu les narguer. C’était compréhensible, et normal en un sens. Ils était en leur droit de lui en vouloir…
Et ils lui firent tout subir. Absolument tout ce qui pouvait s’imaginer. Rackets, lynchage collectif, coups et douleurs plus raffinées… Le ressentiment de ses pairs ne pouvait pas s’apaiser, peut-être à cause de ce regard digne et calme, de ses yeux que Ladislas refusait de baisser. Ses yeux qui clament le statut de leur propriétaire, et sa liberté, sa force à lui. Le jeune Delacroix ne se défendait pas: à quoi bon? Comme les autres le disaient, il était une « Lady », dont la force physique quasiment inexistence ne permettait pas la défense. Ce fut un de ses sobriquets les moins avilissants… son prénom peu orthodoxe offrait de toute façon trop de possibilités d’humiliations.

C’est dans cette école que Ladislas devint ce qu’il est maintenant. Sa rancune et sa colère furent telles qu’il se tordit définitivement. La haine prit possession de lui comme une étrange drogue, le remplissant de cette étrange soif de pouvoir qu’on parfois les gens profondément brisés. Son génie s’avilit, devint retord et sournois. Il procédait désormais par des moyens détournés pour obtenir ce qu’il voulait. L’horreur ne le rebutait plus, il en faisait partie. Ladislas devint une sorte de délinquant, de racaille, mais de la pire sorte: celle qui ne se salit pas les mains, celle qui reste intouchable. Celle froide et réfléchie. Celle qui enfonce ses associés et marche sans sourciller sur leur dépouille. Il devint un charognard. L’enfant fragile fut remplacé par le jeune homme sans moralité, près à tout pour obtenir ce qu’il désirait. Absolument à tout.
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MessageSujet: Re: Ladislas Vladimir Delacroix   Ladislas Vladimir Delacroix Icon_minitimeMer 15 Avr - 15:06

Quatrième Tableau: Les Foudres de Dieu sur le Temple de Jérusalem


Les larmes d’un vieil homme sont choses si laides. Ladislas contemplait son père avec une certaine délectation, debout dans l’embrassement de la porte, impeccable comme à son habitude, sublime, triomphant. Il arborait un sourire poli. Pas un pli sur son costume clair.
En face de lui, le costume noir est aussi plissé que le front torturé par un souci qu’il ne connaissait pas avant. Les yeux gris de nuage, gris de soucis du père étaient rivés dans les yeux gris d’acier, gris de victoire de son fils. Delacroix père était désormais un homme brisé. Brisé par le fils qu’il avait tenté d’évincer. Un bruit de pas affolés retentit. Ladislas s’effaça élégamment pour laisser entrer sa mère, mince et si fragile, et son frère, un grand adolescent dégingandé à la mine effacée et au regard fuyant. Isabelle lorgna un instant son fils avait d’éclater en sanglots. Sans se départir de son attitude policée, son ainé la salua, ainsi que son frère, avant de déposer un papier sur le bureau marqueté de Mr Delacroix James Barthelemy. Un avis de licenciement.



Sans se soucier de la désapprobation de sa famille, Vladimir remit à contribution son fantastique intellect, non pas pour ses études mais le mettant au contraire au services de causes peu avouables. Usant sans vergogne des relations de son père, il se fit très vite un nom dans la mafia européenne, investissant dans des commerces plus ou moins légaux. De manière propre ou pas, il s’assura de sa réussite puis commença à mettre en place son plan premier, tout en soignant sa couverture de parfait petit énarque… quitte à choisir une école, autant qu’elle soit renommée.
Sous un faux nom, il se lança dans les affaires boursières. Dans les hauteurs des milieux de l’économie, on se demandait qui était ce Gabriel Godless qui, partit de rien, faisait une montée ahurissante, du jamais vu encore. Lorsqu’enfin il en eut les moyens -et la renommée suffisante- il acheta près des trois quarts de l’entreprise de son père, lequel ne savait bien entendu pas qui se cachait sous le fameux pseudonyme. Delacroix père fut bien entendu flatté… ses entreprises légales ou pas allaient, florissantes comme jamais. Lorsqu’enfin il sembla que leur croissance avait atteint son apogée et que son père se rengorgeait dans sa gloire, Ladislas se fit connaître… lui ainsi que sa décision de placer quelqu’un d’autre à la tête de ses firmes multi-nationales. Le conseil des actionnaires lui mangeant dans la main, il n’eut aucune difficulté à obtenir ce qu’il voulait… ainsi, en parallèle, que son diplôme, décoché à 18 ans, du jamais vu.
Sa vengeance était consommé. Son père était brisé et ruiné, sa mère sombrait dans la dépression et son demi-frère tant honni allait désormais hériter d’une montagne de dettes. En tous point royal, il laissa à sa famille une pension, les rendant dépendant de sa magnanimité, et décida de quitter la France, refusant tous les postes de pouvoirs qui lui étaient proposés.


Cinquième Tableau: Résurrection


La chose était pure folie. Un jeune homme, récemment diplômé d’Harvard, richissime propriétaire de diverses entreprises, venait de passer la porte du quartier général des SFU récemment renommés. Son garde du corps se rongeait les poings, en bas, dans sa limousine. A présent tranquillement posté dans l’embrasure de la porte imposante du bureau du boss, Ladislas posait ses yeux clairs et calmes sur l’actuel chef de ce gang universellement redouté. Il s’avança tranquillement, son costume comme toujours sans un faux pli, ses cheveux clairs impeccables. Tout autour la ruche s’agitait. Oser un tel geste était comme signer son arrêt de mort, c’était fou, stupide, jamais vu encore. Surtout de la part d’un représentant de la loi. Que venait-il faire? Le calme du procureur nouvellement nommé ne semblait nullement altéré par les deux gardes de corps à l’allure menaçante qui l’encadrait, la main sur leurs armes, comme s’il ne les voyait pas. L’opale rencontra l’émeraude.

- Bonsoir, monsieur Cordeiro.

Un sourire proprement machiavélique s’afficha sur le visage superbe du jeune homme.

- J’ai quelque chose à vous proposer…


La France n’avait plus rien à lui offrir qui soit à la mesure des ambitions du jeune Ladislas. Une nouveauté intéressante semblait ouvrir beaucoup plus de porte: New-York 2. Big Apple pourrie dont il avait bien l’intention de devenir le ver. Afin de s’offrir un poste intéressant, il termina Harvard en deux ans à peine sans réelles difficultés, et se fit nommer procureur de cette superbe et ignoble ville…Pourquoi? Parce qu’il s’y ouvrait justement une opportunité à ne pas laisser échapper.
Un des plus puissant gang venait de se faire affubler d’un nouveau chef, jeune chien fou qui semblait aisément manipulable. Une aubaine, une occasion en or.
Ladislas décida de jouer sa chance sur un coup de poker un peu osé. Se présenter directement, comme ça, presque en conquérant dans le bureau d’un des hommes actuellement les plus redoutés risquait de lui coûter la vie, mais il y avait déjà longtemps que le jeune Delacroix avait oublié la peur. Son audace dut plaire au jeune Edward. La trouva-t-il rafraichissante? Ou plus simplement, apprécia-t-il l’offre d’association que lui faisait Vlad, lui laissant main basse sur toute la justice américaine, qui dansait actuellement au son de la flute du français? Toujours était-il que très rapidement, Ladislas s’assura une place confortable au sein du gang. Une place où il pouvait tranquillement intriguer dans l’ombre, ce qu’il n’aurait pas pu faire en paix s’il avait eu un poste plus important. Il lui fallait maintenant assurer que le cheval qu’il avait choisit allait gagner sa course, c’est-à-dire anéantir les seuls rivaux potentiels: les Alphas. Pour ça, il se convertit en arme redoutable, devenant pas là-même un homme à abattre. Premier bouclier des SFU, il leur assurait une confortable assise juridique que ne possédaient pas l’autre gang: sa tête commençait à valoir très cher… et Ladislas en était ravi, bien sûr.
Mais il se passa une chose que Vlad, pourtant ayant toujours au moins trois coups d’avance, n’avait pas prévu. N’ayant jamais vraiment eu de rapports humains à longue durée, comment pouvait-il deviner qu’il s’attacherai à l’étrange candeur enfantine d’Edward? Candeur qu’il essaya par la suite de lui faire perdre, surveillant d’un œil sévère l’évolution du jeune homme - son « ami »?- et assurant sans failles ses arrières économiques et juridiques. Il ne tarda pas à être nommé « conseiller financier », grade pompeux s’il en était, tout en gardant une place privilégiée dans l’organe pourri de la justice américaine.
Trônant maintenant tranquillement à la gauche de Dieu, Ladislas semble enfin avoir trouvé une tâche à sa hauteur… nounou de dieu.
Exitus es?





Famille :

James Delacroix Senior: Père. Ruiné, dépens désormais de son fils.
Isabelle Delacroix: Mère d’adoption. Dépressive.
James Delacroix Junior: Frère. Haine violente à l’égard de Ladislas.
°°°
Liens:
Edward Cordeiro: Une des rares personnes que Ladislas apprécie. Le jeune procureur assure les arrières du trop spontané chef et le soutiendra au mieux dans sa « guerre ».

Son garde du corps: Cet homme a à la fois la fonction de protecteur, de père, de confident, d’ami… la seule personne en qui il aie confiance. [rôle potentiellement jouable par un autre joueur, des intéressés?]

Voilà, finie! Pas trop tôt remarquez. J’ai raccourcit l’histoire pour faire plus vite, c’était, sinon, vraiment trop long…
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MessageSujet: Re: Ladislas Vladimir Delacroix   Ladislas Vladimir Delacroix Icon_minitimeMer 15 Avr - 23:59

Très bonne ficheeee!
Je valide avec joiiiiie! Bienvenue!
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