Reservoir Dogs
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.


Welcome In Our World
Bon Niveau Requis

 
AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot ...
Voir le deal

 

 Urumi Natchigo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
AnonymousInvité
Invité



Urumi Natchigo Vide
MessageSujet: Urumi Natchigo   Urumi Natchigo Icon_minitimeMer 28 Jan - 0:55

Nom : Natchigo
Prénom : Urumi
Surnom : Uru
Age : 25 ans
Date de naissance : 28 février 1986
Nationalité : Elle est à moitié américaine et moitié japonaise.
Statut : Secrétaire du Clan Six feet under.


Description physique : Il arrive parfois que le métissage entres deux nationalités complètement différentes ne fasse pas bon ménage, mais bien rarement. Souvent, l'exotisme pointe à travers les traits des enfants métissés, et la beauté, si elle n'est pas très apparente, s'affiche toujours aux creux de leurs prunelles. Dans le cas d'Urumi, les origines asiatiques de son père combiné à la beauté américanisée de sa mère, le résultat est sans contredit étonnant, mais il est indéniablement beau.

Urumi est l'heureux mélange entre les traits doux de sa mère et le charme exotique de son père. Elle a hérité des longues boucles rousses de sa mère, et ces dernières lui arrivent jusqu'au milieu du dos. Toujours impeccablement coiffée, la jeune femme s'arme tous les matins de patience, de fixatif et d'une brosse et chasse les mèches rebelles jusqu'à ce que sa tête soit digne de figurer dans l'un des magazines de mode qui sont si chers à NY-2. D'ailleurs, si la jeune fille avait été -beaucoup- plus grande, elle aurait pu poser pour ces magazines. Mesurant à peine 1m50 pour ses 40 kilos, c'est une toute petite jeune femme, si frêle que l'on pourrait la croire prête à se casser au moindre coup de vent. Les apparences sont bien souvent trompeuses, puisque que Urumi sait très bien se défendre. Pour remédier à son manque de muscle, elle s'entraine plusieurs fois par semaine dans un gym afin de se muscler les bras un peu plus. Malgré que cela fasse peu de temps qu'elle y aille, on peut noter une amélioration, et la jeune fille pourrait facilement décocher une bonne droite dans la machoire du quiconque l'embête. Chez elle, tout est petit. Petites jambes, petites hanches, petite poitrine, mais ne dit-on pas que tout ce qui est petit est mignon? On pourrait facilement la comparé à une jeune femme de 18 ans, malgré qu'elle ai 25 ans. En effet, quelques tâches de rousseurs, vestige de son enfance, soupoudrent sa peau blanche comme le lait. Plusieurs cicatrices décorent son corps, en plus grande concentration sur son dos, sur son cou et sur ses épaules, douloureux souvenirs de sa difficile jeunesse dans les pauvres quartiers de Tokyo.

L'une des seules choses que la jeune femme ai apparement hérité de son père, c'est le regard légèrement bridé et encore là, la couleur de ce dernier lui a été légué par sa mère. Rarement de la même couleurs, les iris pairs de la jeune fille aborde toujours une teinte différente de bleu ou de vert. Ourlés par d'épais cils marrons et de fin sourcils, le regard d'Urumi est sa plus grande fierté et il attire souvent la jalousie des jeunes femmes qu'elle croise dans la rue. D'ailleurs, elles ne sont pas les seules à remarquer les iris fascinants d'Urumi, les hommes aussi semble s'y attarder lorsque la jeune fille daigne leurs accorder un regard. Malgré l'air de perpétuel agacement qui imprime son visage, lorsqu'on la regarde assez longtemps, on peut remarquer une éternelle tristesse flotter au creux de ses iris. De son côté paternel, elle a aussi hérité du nez aquilin et pointu de son père et ce dernier donne une note enfantine à son visage. Ses lèvres pulpeuses affiche généralement une moue boudeuse, l'arme de prédilection de la jeune fille afin de convaincre son patron du moment de lui remettre les dossiers et les papiers qu'il n'a pas encore fait, afin qu'elle puisse les ranger et les classer. Lorsqu'elle adresse un sourire à l'une des rares personnes qu'elle juge méritante de ce privilège, on découvre une rangée de dents droites et parfaitement blanches et un air nouveau semble s'imprimer sur son visage et le sérieux qui imprime généralement ses traits disparait pour laisser place à un visage ouvert et souriant.

Côté vestimentaire, la jeune fille aborde toujours des vêtements classes et qui proviennent des chic boutiques new-yorkaises. Elle est l'exemple parfait de la business girl, entrant tous les matins parfaitement vêtue, les cheveux impeccablement coiffé et son attaché case à la main. Les couleurs vives, lorsqu'elle est au travail, ne font pas partie de sa garde robe puisqu'elle privilégie les couleurs qui passe plus innaperçues, tels le noir, le gris ou encore le marron. Des bijoux un peu plus extravagants viennent rehausser sa garde-robe de jour, histoire d'égayer un peu ses tenues. Lorsqu'elle sort le soir, que ce soit au restaurant, dans les bars ou dans les boîtes de nuit, on dirait une toute autre personne. Ses jupes courtes dévoilent outrageusement des centimètres de chair qui sont généralement cachés et elle porte des hauts qui dévoilent son nombril, le tout dans d'éclantantes couleurs ou alors dans un noir profond qui fait parraitre sa peau encore plus pâle. Ses décolletés échancrés attire de nombreux regards et les nombreux bijoux extravagants qu'elle porte ne manque pas de se faire remarquer.

Description psychologique :

Si aux premiers abbords Urumi peut parraitre totalement semblable aux autres jeunes filles belles, riches et exubérantes de son âge, il n'en ai rien. La jeune femme est une 'Plastic Girl'. Froide, dure et lisse, ne laissant filtrer que très peu de ses émotions aux yeux des inconnus. Dans tous les aspects de sa vie, c'est une orgueuilleuse endurcie qui jamais n'affiche réellement ce qu'elle pense ou ce qu'elle ressent. Les seules personnes avec qui elle exprime ne serait-ce que la moitié de ses émotions se comptent sur les doigts d'une main. Sa famille - même si cette dernière est plutôt restreinte - son patron et ceux avec qui elle collabore au clan. D'ailleurs, même si elle ne le laisse pas parraître, elle est très attachée à son patron et à ses collaborateurs, qui sont un peu comme sa seconde famille, à défaut d'en avoir une première compétente. Elle fait de son mieux pour rendre la vie de tous les membres du clan agréable, multipliant les petites attentions et acceptant les remerciements avec un détachement totalement feinté. Même si elle est attentive aux demandes de tout le monde, elle sait que c'est son employeur qui doit bénéficier de toute son attention, pusiqu'elle est d'abbord et avant tout à son service. D'ailleurs, ça lui fait plutôt plaisir, son nouveau patron étant beaucoup plus agréable que l'ancien.

Déterminée à l'extrême, la jeune femme est prête à tout pour parvenir à ses fins et cela, même si cela peut blesser des gens. Elle n'a pas les mains tâchées encore, mais si tuer quelqun pouvait la mener à l'obtention de quelque chose qu'elle désire ardemment, elle serait prête à le faire. Urumi remercie tous les jours le ciel d'être dôtée d'un physique agréable, car même si elle aime la défi, elle sait que dans la société actuelle, si elle était horrible, beaucoup moins de portes lui seraient ouvertes. Quelque peu narcissique, la jeune fille traine toujours un mirroir dans son sac à main et ne rate pas une occasion de s'y regarder, afin de refaire un peu son maquillage ou de se passer une couche de rouge à lèvres. Elle adore qu'on la complimente, mais comme avec les remerciements qu'on lui faisait pour les services qu'elle rendait au bureau, elle mettait dans ses réponses le plus de détachement possible, comme l'air de dire qu'elle savait tout ça et que c'était inutile de tout lui répéter. Oui, parfois, elle pouvait ressembler à une garce de premier ordre, mais elle n'est pas foncièrement méchante... Du moins, lorsque vous ne désirez pas la même chose qu'elle. Dans ces moments là, il vaut mieux rester à l'écart et se faire le plus petit possible..

Si elle est aussi froide avec ceux qui ne la connaissent très peu, c'est qu'elle a peur qu'on découvre ses secrets les plus profondément enfouies. Son enfance difficile a été marqué par la violence de son père et la faiblesse de sa mère. C'est grâce à eux que la jeune fille serre en tout temps les dents et qu'elle ne se laisse pas marcher sur les pieds par les gens qu'elle juge plus faibles qu'elle. Laissez la tranquille, elle ne vous cherchera pas des noises, mais si vous tentez de la provoquer, soyez certains que lorsque sa patience sera épuisée, vous ne seriez pas mieux que mort. D'ailleurs, Urumi est très patiente, en partie grâce à ses employeurs qui bien souvent ne remplisse pas leurs part du contrat et l'empêche de faire son travail convenablement. Comme elle ne peut pas hausser la voix à leurs égards, elle se contente de leurs sourire poliment et de subtilement les encourager à remplir la paperasses dont elle a besoin. Elle ne s'énerve pas pour n'importe quoi et n'est pas du tout suceptible, mais elle ne pardonne pas facilement et lorsque vous perdez sa confiance durement gagné, il est bien rare qu'elle vous la redonne en entier un jour.

Avec les gens qu'elle a en estime et ceux qu'elle doit charmer, c'est une vraie perle. Lorsque vous entrez dans le repaire des SFU, elle sera la première personne à vous sourire et ses yeux vous donneront l'impression d'être la personne la plus importante de son petit monde. Multipliant les attentions, elle peut vous préparer tout les cafés que vous désirez, peut vous faire livrer n'importe quoi et peut mettre le doigt sur l'information dont vous avez besoin. Pour faire flancher un visiteur désagréable, il arrive que malencontreusement un ou deux boutons de son chemisier soit dégrafés et qu'une bretelle de son soutien gorge soit relévée. Lorsqu'elle a affaire à une femme capricieuse, les compliments ne cesse pas de pleuvoir. Mais tout cela n'est qu'une façade, parce qu'au fond d'elle, Urumi vous méprise complètement. En sortant du repaire des SFU, elle redevient la femme désagréable et froide, et si vous avez le malheur d'aller la voir pour lui donner un rendez-vous, pensant lui avoir tapé dans l'oeil, gare à vos dents, il se peut qu'elle vous traite comme tous les autres pervers qui viennent la draguer, c'est-à-dire qu'elle vous collera une droite en pleine machoîre et lèvera le genou là où ça fait mal... Sauf quand elle a besoin de réconfort. Sans devenir pour autant la secrétaire chaleureuse et souriante, elle laisse tomber son masque de froideur pour devenir une aimante passionnée et charmeuse. La jeune fille s'empêche de tomber amoureuse et pour être impossible à retracer par la suite, elle ramène ses conquêtes à l'hotel et si ils lui demandent son numéro de téléphonne, elle leur donne les premiers chiffres qui lui viennent à l'esprit.

Au fond d'elle, derrière son masque de dureté et de froideur, elle est aussi pitoyable et faible qu'une enfant. Souvent, lorsqu'elle est seule chez elle ou dans son bureau, elle éclate en de violents sanglots et elle est inconsolable. Elle se déteste d'être aussi déterminée et froide, se déteste de ne pas arriver à montrer qui elle est réellement. Pour chaque personne, elle semble avoir un masque tout approrié. Pour son patron, c'est la jeune femme dévouée et gentille, belle et jamais en retard au bureau, toujours à son affaire. Pour les membres du clan, elle est la jeune femme sympathique qui s'occupe de l'horaire du patron, suceptible d'être un bon coup et qui fait les meilleurs cappucinos de tout New York 2. Aux yeux des visiteurs du quariter général SFU, c'est la belle secrétaire, dévouée et serviable à l'extrême, limite naîve et un peu conne. Les passants qui la croise dans les rues ne voit en elle qu'une énième jeune femme à qui la vie a tout donné, autant la beauté, la bonne carrière et l'argent, le genre de femme innaccessibles et faite de marbre. Mais seule elle-même, Urumi Natchigo, sait qu'elle est la plus faible des personnes de son entourage, celle qui a dû se battre pour obtenir ce qu'elle a, la pitoyable et faible Urumi, celle qui une fois seule, pleure toutes les larmes de son corps pour ne pas craquer.

Histoire :

L'odeur de la cire chaude, une rose fânée, anneau doré qui brilla à la lueur des chandelles.
New York, 1985.
Urumi n'est pas née.


Il leur semblait que le temps n'avait plus d'emprise sur le petit restaurant italien dans lequel ils se trouvaient. La seule chose que remarquait le petit japonais, c'était la meveilleuse femme qu'il avait devant les yeux. La femme de sa vie, selon lui. Ses cheveux le faisait rêver, et il n'avait pas meilleur moyen de se relaxer pour lui que d'enfouir son nez dans les longues boucles rousses parfumées d'Helen. Ce soir, c'était décidé, il lui ferait la grande demande. Il la voulait dans sa vie aujourd'hui, et pour toujours, il en était certain. Elle était d'accord pour aller vivre au Japon avec lui, parce qu'il lui serait très facile de trouver un travail de traductrice et que son commerce à lui se trouvait au Japon. Avec leurs deux salaires, il leur serait très facile de trouver un bon appartement et d'élever leur enfant dans l'amour. Oui, parce qu'Helen était enceinte. C'était l'une des raisons qui l'avait poussé à la demander en mariage, et il était certain qu'elle accepterait. Prenant son courage à deux mains, le petit japonais mit un genou en terre et ouvrit l'écrin devant les yeux pairs de sa chérie. Il sentait son coeur palpiter dans sa poitrine, et il lui semblait que l'air ne parvenait plus à passer jusqu'à ses poumons. Un seul regard sur le doux visage poupin de sa bien aimée acheva de l'appaiser et lorsqu'elle lui sauta dans les bras en guise de réponse, il se savait être l'homme le plus heureux de la planète. Helen et lui allait se marier et ils allaient avoir un enfant. De plus, ils allaient tout deux, ou plutôt tout trois, retourner au Japon. Quoi demander de plus?
Revenir en haut Aller en bas
AnonymousInvité
Invité



Urumi Natchigo Vide
MessageSujet: Re: Urumi Natchigo   Urumi Natchigo Icon_minitimeMer 28 Jan - 0:56

Cris et pleurs, un petit corps à massacrer.
Tokyo, 1988.
Urumi a deux ans.


Il avait tout perdu.
Helen était malade et une guerre entre gang avait fait brûler sa petite épicerie, qui commençait à peine à devenir rentable. Hichigo n'était plus le même homme. Helen ne le rendait plus heureux, et Urumi n'était à ses yeux qu'une bouche de plus à nourrir, une petite bouche qui demandait plus qui ne donnait, une bouche inutile. Il ne trouvait le réconfort que dans l'alcool de rix bon marché qu'il achetait à des contrebandiers, avec les maignres économies qu'ils avaient accumulés au cours des deux dernières années. Pour se défouler, il donnait des coups de ceinture à sa fille et à sa femme, et toutes deux se renfermait un peu plus chaque jours dans leurs tête. Urumi ne parlait pas beaucoup, ne connaissant que très peu de mots et était anormalement petite pour son âge. Helen combattait un cancer, avec peu d'espoir de le vaincre. La vie d'Hachigo Natchigo était un enfer, un enfer horrible et puant. Chaque jour, il profitait de la faiblesse des deux femelles qui habitaient sous son toit pour s'imposer en roi et maitre et régner sur leurs petits mondes. Helen et Urumi ne serait jamais rien, elle serait condamnées pour toujours à le servir. Pour toujours.

Nuit noire. Relents douceâtres et écoeurants d'alcool de riz, le goût du sang dans la bouche.
Tokyo, 1993
Urumi a sept ans.


Le soleil avait depuis longtemps entreprit sa longue descente vers les profondeurs des montagnes lorsque le père d'Urumi était revenu à la maison. Les yeux fermés, les oreilles bouchées, on aurait quand même pu sentir sa présence ; il empestait de son habituelle odeur d'alcool de riz. Sa femme Helen s'empressa de l'accueuilir lorsqu'il fit son entrée dans leur minable petit appartement. Ils y logeait à plus de cent ici ; cafards, coquerelles, rats y avaient aussi élus domicile. Malheureusement, ils ne pouvaient pas les aider à payer l'énorme et injustifié prix de leur piteux logement. La mère d'Urumi, qui était devenue une petite femme effacée et soumise, prit le manteau maintes fois rapiécé de son mari et alla l'accrocher plus loin avant de revenir à son côté, persuadée que ce soir encore les coups allaient pleuvoir. Mais elle ferait tout pour protéger sa fille, sans pourtant révéler la nature de sa propension à recevoir les coups. L'homme qu'elle avait épousé n'était pourtant pas impressionnant : chauve, petit mais costaud trainant toujours avec lui cette horrible odeur d'alcool et ses cernes bleutées qui marquaient son visage et lui donnaient plusieurs années de plus. Elle l'avait épousé, pensait-elle, pour ne plus avoir à se soumettre à la malsaine emprise son père, un avocat américain riche et stupide. Elle avait troqué le supportable pour l'inhumain.

L'homme fit quelque pas dans la pièce lorsque soudainement, un cafard sprinta juste sous ses yeux afin d'aller se cacher sous l'un des rares meubles de la pièce. Il ne s'y rendit jamais. Le père d'Ambre l'écrasa d'un coup de pied rageur et se retourna vers sa femme, l'oeil méchant. Il s'approcha d'elle, la jaugea un long instant avant de la gifler brutalemement et de cracher à ses pieds. Comme il la méprisait!

Lorsque le bruit de la gifle avait résonné entres les murs minces comme du carton, Urumi s'était soudainement réveillée, droite comme une barre de fer sur le piteux matela qui lui servait de lit. Son père était de retour et ce soir, son sang allait couler... Elle se roula en boule dans son lit, espérant que son père l'oublierait ce soir. Évidemment, ce ne fut pas le cas. Des pas lourds martelèrent le sol, le rideau qui délimitait l'espace de sa chambre fut tiré et la ceinture de son père commença à fouetter l'air, puis sa peau, ses jambes, ses bras.. Son visage..

Des cicatrices qui s'accumulent, des blessures qui ne guerrisent jamais tout à fait, l'alcool empestant l'air, le goût du sang dans sa bouche. Nuit noire, nuit de douleur.

Rires et moqueries. Toujours le goût du sang dans la bouche, sans l'odeur de l'alcool.
Tokyo, 1995.
Urumi à neuf ans.


L'école. Urumi n'avait jamais beaucoup apprécié, mais elle se disait que pour se sortir de la misère qui les engloutissaient un peu plus chaque jour, sa mère et elle, elle devait faire des études, tout ce qui était en son pouvoir pour se rendre à l'université. Pourtant, aller à l'école primaire se révélait être une dure épreuve pour laquelle, tous les jours, il lui coûtait beaucoup d'aller affronter. Entres les supplices qu'elle enduraient chez elle et ceux qui lui étaient fait à l'école par les autres élèves durant le jour, elle avait souvent envie de mettre fin à sa vie, et pas de la plus douce des manières. Ces envies la prenait souvent lorsqu'elle s'y attendait le moins, étonnament pas lorsqu'elle se faisait battre ou insulter. Le soir, seule dans sa chambre, lorsque le vide se faisait beaucoup plus sentir. Après tout, qu'est-ce qui la retenait ici? Son père la battait, sa mère ne s'occupait pas beaucoup d'elle et personne ne voulait lui tenir compagnie, personne ne voulait lui faire sentir qu'elle était aimé.

Ainsi donc, elle endurait autant le jour que la nuit, les coups, les insultes sans jamais protester, sans jamais chercher à se défendre. Elle ne valait rien, pourquoi lutter? Peut-être qu'un jour quelqun l'achèverait... Mais pour l'instant, elle était toujours en vie, faible, mais en vie. Elle se traina lourdement jusqu'à l'école. Ses vieilles Converses trouées aux pieds, vêtue excactement de la même manière que le jour précédant, et que celui d'avant. Des vêtements vieux et laids, troués puis rapiécés, des vêtements dignes d'être jetés aux ordures. Elle poussa la lourde grille de fer qui défendait l'accès au terrain de l'école et tenta de se faire le plus petite possible pour éviter de se faire remarquer. Encore une fois, ça ne fonctionna pas. Le plus grand des élèves, celui qui adore bousculer, agresser les plus faibles s'approcha d'elle, le même regard en colère que son père au visage. Pourtant, elle n'avait rien fait.. Il la regarda longtemps, juste assez longtemps pour que les autres élèves puissent s'approcher et assister à la petite bataille du matin.

Des poings qui s'abbattent, le nez qui se met à saigner tel une fontaine, la lèvre qui se fend à nouveau.. Le goût de fer du sang qui s'infiltre entre les dents, qui imbibe la langue, qui se glisse jusqu'à la gorge.. Le goût du sang.. Toujours.. Personne n'intervient, sa vie n'a pas d'importance, qu'on la laisse crever à la fin, que tout s'arrête, que la violence soit étouffée..

Errance sans fin. Plus rien n'a de goût, plus rien n'a de consistance. Tout est noir et on avance.
Tokyo, 2000
Urumi a 14 ans.


La rue est sombre sous les réverbères. Le pavé semble sans fin, tout est avalé par la nuit et les ombres se fondent dans la masse. Ses années d'enfance se sont écoulées et jamais la violence n'a cessée. Urumi n'a jamais apprit à se défendre ou à combattre. Personne pour le lui enseigner.. Alors elle a apprit toute seule. Un sac à ordure rempli de sable, un sous-sol désaffecté ont suffit. Au début, elle ne faisait qu'écouler toute la rage accumulée, puis les coups sont devenus de plus en plus précis, la grace d'une lionne en chasse faisait son apparation. Une nouvelle assurance s'empara d'elle, ce sentiment grisant de puissance. À l'école, elle apprit aux autres à la craindre en battant tout ceux qui se mettaient sur son chemin, tout ceux qui osaient la défier. Plus personne ne lui accorda d'attention, on l'enviait en secret. Il faut dire qu'Urumi avait grandit en beauté. Ses traits s'étaient féminisés, ses courbes de femmes avaient finalement percées, seule les nombreuses cicatrices qu'elles possèdent viennent briser la perfection de sa peau, sans cela, c'est une beauté sauvage et ardente, intouchable.

Elle fréquentait l'école du quartier, n'excellait pas dans les cours mais s'assuraient toujours d'avoir la moyenne. Son père était mort quelques années plus tôt. À la sortie d'un bar, il s'était fait abbattre par un gang à qui il devait de l'argent. Ce fut la plus belle journée dans la vie d'Urumi. Sa mère était tombé malade, et les mauvais traitements de son père ne l'avait certainement pas aidé à s'en sortir. Cette dernière était maintenant hospitalisée, en phase terminale d'un cancer qui la rongeait depuis plusieurs mois déjà. Il ne lui restait plus beaucoup de temps. Ainsi, Urumi dû apprendre à se débrouiller sans l'aide de quiconque, ni même celui de sa génitrice. Elle alla habiter le sous-sol désaffectée qui l'avait si souvent abrité lorsqu'elle avait commencé à s'entrainer. La jeune fille volait pour subvenir à ses besoins, puis lorsqu'elle eut passée quelques nuits en prison, elle décida de commencer à travailler. Elle revendait des drogues et cela lui donnaient assez d'argent pour pouvoir vivre mieux qu'au cours des dernières années.

Tout est mal qui finit bien.. Bien? La cigarette, de nouvelles odeurs.. Mille et une nouvelle peur.
Entre Tokyo et New York, 2002.
Urumi a 16 ans


New York était tombé. New York était tombé?! C'est ce qu'elle avait apprit alors qu'elle traversait la rue. Oui, cela faisait déjà un an, mais elle n'arrivait toujours pas à s'y faire. En traversant innocement la rue, Urumi remarque une voiture louche. À l'intérieur, deux policiers japonais la regardent attentivement, une photo à la main, comme en train de la comparer à ce qu'ils tiennent entres leurs doigts. La jeune fille hausse les épaules et s'apprête à se rendre à l'école lorsque l'un des deux policiers dans la voiture banalisée l'aggripe douloureusement par le bras et l'amène jusqu'à la porte de la dite voiture. On compare la jeune fille sur la photo et elle, c'est la même personne. On l'embarque. On ne lui explique rien. Elle hurle. On lui ordonne de se taire, on lui expliquera une fois rendue au poste de police. Le policier qui conduit ne peut s'empêcher de lui lancer des regards curieux. C'est sa chevelure roux ardent qui l'intrigue, elle le sait. Cette dernière lui a toujours causé bien des problèmes. Puis, trève de regards étranges, on est arrivés au poste. On l'amène voir le comissaire, et enfin, on lui remet une lettre qui lui explique la situation.

Ma chérie,

si tu lis cette lettre c'est que je suis décédée. Comme tu le sais, je suis malade depuis bien longtemps et j'avais hâte que la mort m'emporte loin de ce monde. J'ai été heureuse, ne t'inquiètes pas pour moi. Même si je ne te l'ai pas toujours montré de la plus adéquate des façons, je t'ai aimé. Ton père aussi, mais l'incendie de son épicerie et ma maladie l'ont rendu fou, je crois bien. Ne lui en veut plus, il n'était pas responsable des coups de ceintures, des tortures. C'est la vie qui a voulu ça, ma chérie. Mais cette lettre n'a pas pour but de tout t'explqiue les agissements de ton père et les miens. Tu trouvera, dans l'enveloppe, un billet d'avion que tu pourras utiliser pour quitter le Japon dans la prochaine année, ainsi que l'adresse de mon père, ton grand-père Phillip. Il t'accueuillera chez lui le temps que tu finisses tes études et s'occupera de toi. Il est sévère, mais il saura t'inculquer le bon chemin à suivre. Je n'ai jamais été douée pour les adieux, ni même pour les salutations, alors je me contenterais de te répéter que je t'aime mon coeur, et que ton père aussi t'aimait. J'espère que tu seras heureuse dans ta vie future. Serre toujours les dents et ne te laisse pas marcher sur les pieds, ta survie en dépend ma chérie.

Je t'embrasse mille fois et te serre dans mes bras,
ta maman qui t'aime.


Une toute nouvelle vie.. À l'américaine.
New York 2, 2011.
Urumi a 25 ans.


Phillip s'était avéré, comme sa mère le lui avait dit, très sévère. Mais il l'avait aimé de tout son coeur, comme sa propre fille, même si Urumi s'était révélé être une adolescente difficile et désagréable. Sa mère ne se doutait apparement pas que Phillip Collin avait des contacts dans le réseau du crime organisé, des gangs de rue. Lorsqu'elle était sortie de l'université, un diplôme en secrétariat dans la poche, son grand-père lui avait donné une adresse. Elle s'y rendit. Sans savoir de quoi il s'agissait, elle s'était toutefois vêtue de la façon la plus attrayante, son grand-père ayant amplement les moyens de lui payer les plus grandes marques américaines, italiennes et françaises. Elle se rendit donc à ce 'rendez-vous d'embauche' et décocha, sans trop savoir pourquoi, le poste de secrétaire. On lui expliqua tout ce qu'elle avait à savoir, mais sans entrer dans les détails. La jeune femme savait ce qu'elle avait à faire, dans quel milieu elle frayait, mais à cause de son enfance qui avait baigné dans l'alcool, la drogue et la violence, elle ne craignait pas ce qui pouvait lui arriver.


Famille :

[- Helen Collin, décédée des suites d'un cancer des os, à Tokyo.

[- Hichigo Natchigo, décédé dans un hopital de Tokyo, à cause d'un règlement de comptes.

[- Phillip Collin, grand-père, vivant. Il est un peu impliqué dans le milieu de la drogue du SFU, et à réussit à y trouver un boulot pour sa petite fille qu'il adore. Il est un riche avocat new yorkais, très respecté.
Revenir en haut Aller en bas
The TellerThe Teller
Admin
E.N.D.


Cute Name? : Tellie dear~
How old are you? : Who knows?
Messages : 514


Encounters
Links To Others:

Urumi Natchigo Vide
MessageSujet: Re: Urumi Natchigo   Urumi Natchigo Icon_minitimeMer 28 Jan - 1:42

Très jolie fiche! J'ai beaucoup aimé!

Petite question. Pourquoi Urumi s'appelle Ambre vers la fin de l'histoire? xD

Validée!

EDIT: Okay, ça a été changé pendant que je lisais xD
Revenir en haut Aller en bas
https://reservoirdogs.forumactif.com
Contenu sponsorisé



Urumi Natchigo Vide
MessageSujet: Re: Urumi Natchigo   Urumi Natchigo Icon_minitime

Revenir en haut Aller en bas
 

Urumi Natchigo

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Reservoir Dogs :: R E S E R V O I R D O G S :: ¤ PRESENTATION ¤ :: S.F.U.-