Reservoir Dogs
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 Gabriel J.J Moreau - Homme de main.

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Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Vide
MessageSujet: Gabriel J.J Moreau - Homme de main.   Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Icon_minitimeLun 1 Juin - 21:48

Nom : Moreau.
Prénom : Gabriel, Jack, Jonhattan.
Surnom : Koneko, le petit chat sadique.
Age : 23 ans.
Date de naissance : 31 Octobre 1988.
Nationalité : Américaine.
Statut : Homme de main.


Description physique :


Avez-vous remarqué l'aspect le plus inquiétant des chats ? Non, je ne parle pas de leur longue queue si douce qui semble douée d'une vie propre... Mais non, voyons ! Je parle... de la fixité de leur regard. De cette sensation d'être observé par des yeux dix fois centenaire lorsqu'un chat vous fixe. De ce regard ne s'étonnant de rien et ayant comme vu l'enfer lui-même... ce regard à vous glacer le sang.
Et bien... Gabriel possède ce même regard. Oh bien sur, enlevez lui les pupilles verticales et les iris irréels mais au final, vous obtiendrez des yeux d'un marron si intenses qu'ils semblent devenir du cuivre. Vous aurez face à vous deux prunelles brillant de cette lueur féroce qui la rend si cruelle lorsque le sang coule et que les cris résonnent.
Oui... Les yeux du jeune homme sont figés dans une haine frôlant ce qui pourrait être prit pour un air de défit... S'il n'y avait pas cette flamme d'amusement, cette étincelle de douce folie lovée au creux des perles cuivrées. Et malgré tout ça, de longs cils noirs ombragent les orbes glacées et parviennent à en adoucir la cruauté. Bien conscient de la beauté irréelle de son regard, le jeune homme en fait le centre de tout son être et cultiva avec soin son apparence, sachant qu'en ce triste monde les regards ne se portaient plus que sur ça. Sur ses joues, deux traits rouge recourbés dirigent l'attention sur ses yeux, sur leur férocité.
Histoire d'en rajouter une couche, Gabriel possède une chevelure d'un rouge profond qui dissimule parfaitement sa teinte d'origine : le brun. Sa coiffure se constitue de trois parties : tout d'abord, l'arrière de son crâne voit ses mèches être longues, très longues même de sorte qu'il les attache en catogan haut sur l'arrière afin de dégager sa nuque fine et y ajouter une pointe de sensualité lorsque les mèches ondulent au moindre de ses mouvements. Les mèches de devant s'allongent progressivement jusqu'à pouvoir tomber sur son visage, lécher ses joues pâles et dessiner l'arrondi de sa mâchoire. Enfin, de ses tempes serpentent des mèches beaucoup plus longues, frôlant sa gorge palpitante pour se perdre bien souvent sous le col de ses habits.
Ses lèvres, aux allures si douces, sont systématiquement ourlées dans un sourire oscillant entre le narquois et l'amusement... Un sourire détaché qui ne fait qu'accentuer l'absence de réactions dans son regard. Un sourire durci par une fine cicatrice courant sur la lèvre inférieure à son côté droit. Un vague éclat qu'il ne perd qu'en de rares occasions... Un sourire décoré d'une cigarette se consumant lentement sans qu'il ne songe à vraiment la fumer, elle semble être là pour occuper ses lèvres, pour ravaler ses sarcasmes et ses rires moqueurs.
Gabriel n'étant pas qu'une tête flottant dans l'air, il convient de décrire le reste de son corps ainsi que ses goûts vestimentaires pour le moins... particuliers. Toutes les couleurs lui vont, du moment que la coupe de l'habit se montre originale ! Des ponchos verts aux débardeurs violets en passant par des chemises oranges... Rien n'effraie le jeune homme. Enfin, si : le mauvais goût. Ainsi on oubliera les exemples donnés.

Un corps musclé aux hanches étroites et à la taille fine. Une silhouette féline et souple se doit de porter des habits la mettant en valeur. Gabriel se doit d'attirer l'attention s'il veut s'en sortir dans ce monde. Il doit marquer les esprits pour sortir de la masse grouillante de la populace et de son « clan ».
Principalement habillé de couleurs chaudes, le jeune homme préfère de loin les hauts près du corps et sans manches et ce, quelque soit la saison. S'il fait froid ? Il ajoutera à ses pulls moulants au col roulé des mitaines ou des gants. Par temps chaud ? Il préférera de loin les débardeurs aux t-shirts et dans les jours les plus brûlants, il n'enfilera qu'une paire de bretelles d'un violet sombre pour tenir sur ses hanches son baggy d'un rouge éclatant. Moins regardant sur ses paires de pantalons, Gabriel aime tout autant les jeans délavés et déchirés, les baggies trop grands que les panta-courts bariolés. A cela ajoutez quelques ponchos, vestes courtes ou blouson au col haut et raide et vous avez une idée de sa garde robe.

En terme de chaussures, Gabriel ne s'embête pas vraiment... Une paire de rangers accompagnera ses jeans alors que des Doc's Martin seront préférées avec les baggys et des Vans pour ses panta-courts. En dehors de ça, le jeune homme portera sur la tête deux accessoires indispensables à sa touche si particulière : De vieilles lunettes d'aviateur teintes à la bombe pour obtenir une couleur cuivrée ainsi qu'un casque de musique datant des années 80... relié à aucun walkman, le câble pendant sur son épaule.

Description psychologique :


Si ce jeune homme aux allures exubérantes doit avoir deux qualités, c'est bien de n'être encore surpris que par très peu de choses : la vie n'étant qu'une immense farce à ses yeux, toutes choses inhabituelles ne sont que des raisons de plus pour se réjouir. A ses yeux, il n'y a ni bonne ni mauvaise nouvelle, mais qu'un tas fumant d'informations qu'il faut exploiter au mieux pour garder le premier rôle dans sa vie.
Ensuite, il est très ouvert d'esprit : pour lui la couleur de peau, les origines, les orientations sexuelles ou les partis politiques... ne sont que des mots servant à classer les hommes dans de petits compartiments bien isolés les uns des autres. Mais au final, on reste des hommes tous aussi mortels et bien égaux quand on se retrouve le cul vissé sur les chiottes !

Mais il ne faut pas croire que cette vision du monde le pousse à être philanthrope... ou misanthrope. En réalité, Gabriel est neutre dans le monde. Et cette particularité se définit autant comme étant une qualité, qu'un défaut. Tout dépend de l'angle sous lequel on aborde le sujet. Oui, il est gentil puisqu'il ne repousse personne quand on vient lui parler, mais il serait nettement plus constructif de s'adresser à un chien qu'à lui... Question de réceptivité et de réaction s'entend. Oui, il est froid et distant, mais au moins quand il viendra vous abattre et bien... vous saurez que ça n'a rien de personnel !

A présent, il faut savoir que le plus gros défaut chez Gabriel est bien son je-m'en-foutisme. Aaah puisque le monde n'est qu'une immense farce, pourquoi se casser le cul à faire bouger quoi que ce soit !? Autant se concentrer sur la pièce de théâtre que ne peut-être que sa vie... et survivre pour repousser autant que possible la tombé de rideau. Ses sourires ne cachent que l'immense indifférence et haine qu'il porte aux autres, ses rictus ne sont que la maigre extériorisation de sa vision du monde, de sa désillusion sur l'être humain. La vie n'a aucune valeur à ses yeux, même la sienne... Ce sera avec cet éternel petit sourire aux lèvres qu'il crèvera.

Et il aime ça. Il aime ce monde noir dans lequel il survit. Savoir qu'il y a plus sombre que lui, qu'il n'est qu'un chat gris dans la nuit et qu'au dessus de ses épaules il y a tous ceux qui lui ordonnent de tuer. Ceux qui pressent réellement la détente. Ceux là même qui confirment et affinent sa vision du monde. Gabriel aime rire de sa misère et des morts pour se calmer, pour s'apaiser. Il est né seul, sans les bras de sa mère et il mourra seul... Alors, en sachant cela... Il a peur de découvrir qu'à sa mort des gens le pleureront. Car alors, pourquoi n'ont-ils pas pleuré pour lui de son vivant !? Quelle mauvaise farce ce serait d'avoir vécu aveugle de l'affection des autres et mourir en regretté.
Ainsi il s'esquive, il se fige dans le cynisme et l'insolence. Il repousse et il aime ça...
...
Il croit aimer ça.

(l'histoire prochainement)


Dernière édition par Gabriel Moreau le Mer 17 Juin - 21:43, édité 3 fois
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Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Vide
MessageSujet: Re: Gabriel J.J Moreau - Homme de main.   Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Icon_minitimeMer 3 Juin - 17:35

Histoire :

C'était une belle fin de journée. Le genre où les oiseaux volent bas sous un soleil déclinant à peine sur la ligne d'horizon, où le maïs pousse à foison donnant ainsi l'illusion d'une mer ondoyante sous une brise paresseuse. Le genre de journée où l'on apprécie toute la saveur d'une citronnade faite maison, où l'odeur d'une tarte refroidissant à la fenêtre rappelle tendrement l'enfance. Malheureusement pour les quelques douze enfants coincés dans le bus scolaire faisant son chemin sur la route poussiéreuse, la situation était loin d'être aussi idyllique. Il régnait une chaleur étouffante dans le véhicule et malgré ça, les élèves n'ouvraient pas les fenêtres afin de se préserver du vent chaud. Par soucis de grappiller le peu d'énergie que la chaleur ne leur avait pas volée, les enfants étaient anormalement sage dans le bus, restant à leur place et se taisant tout en observant d'un œil morne le paysage.
Enfin, le véhicule effectua son premier arrêt et un petit garçon maigrichon aux cheveux sales et mal coiffés descendit d'un bond maladroit. Réajustant sur sa frêle épaule sa besace informe, il traîna des pieds jusqu'au chemin étroit et poussiéreux qui disparaissait au détour d'un champ de maïs. Beaucoup plus loin à près de cinq cents mètres de la route goudronnée, un toit dépassait à peine d'une haie broussailleuse. Soupirant, l'enfant baissa les yeux sur ses chaussures usées et releva la tête pour observer le bus s'en aller... L'étouffant sous un nuage de sable et de terre. Toussant et crachant, il s'éloigna vivement tout en agitant frénétiquement des bras autour de sa tête et prit enfin le chemin de chez lui.

Personne ne l'attendait à ce petit embranchement. Personne ne l'avait jamais attendu. Levant le nez, le petit garçon posa un regard triste sur le ciel pur. Un regard si pâle qu'il semblait briller comme de l'or. Soupirant, il jeta encore un coup d'oeil par dessus son épaule. Pourquoi s'acharnaient-ils à l'embêter ? Qu'est ce qu'ils y gagnaient à le bousculer et à lui reprocher d'agir seul... De rester seul. Il n'avait besoin de personne pour vivre ! C'était quoi le mal là-dedans !? Plissant des yeux, le garçon frappa un cailloux d'un coup de pied rageur avant de s'accroupir et de regarder le sol. S'énerver, ça ne servait à rien. Rien d'autre que s'attirer encore plus d'ennuis. Et il ne voulait absolument pas d'ennuis... Les ennuis appelaient son papa et il savait que ce dernier ne voulait pas être déranger.
Se redressant, l'enfant reprit sa longue marche, ralentissant mètre après mètre et finissant par avoir l'air d'un condamné montant à l'échafaud. Ce soir, son père serait là. Il serait là avec ses amis pour jouer au poker. La cuisine et le salon lui seront refusés pour le reste de la journée et même de la nuit. Demain matin, il ne trouverait rien à manger et il partirait le vendre doublement vide pour l'école. Peut-être que l'infirmière acceptera de lui donner un sucre ou deux. Peut-être. Déglutissant, l'enfant arriva dans la coure bordée par cette haie jamais taillée.

Sans vraiment s'en rendre compte, il était déjà devant le perron et s'appuyait d'une main à la poutre la plus proche pour grimper sur le planché sans se servir des marches. Elles grinçaient et avertissaient son père de sa rentrée. Hors son père n'aimait pas être dérangé. Serrant contre son torse sa besace, l'enfant déglutit et tira la porte battante à la moustiquaire déchirée dans un coin dont la vieille peinture blanche cloquait ici et là. Retenant le battant ouvert de son épaule, il tourna lentement la poignée ronde et terne pour se glisser enfin dans la douce fraîcheur de sa maison. Sans un bruit, il fila dans sa chambre au fond du couloir. Il fila sans faire attention à l'odeur douçâtre qui régnait dans la maison. Il referma la porte sans noter ce silence anormal.
Soupirant, le garçon lâcha sa besace sur le lit et en vida le contenu. Son regard clair parcouru les livres scolaires, les cahiers cornées et les quelques stylos éparses. Attrapant son cahier de texte, il prit soin de lire ses devoirs tout en s'installant sur le lit. Souriant, il attrapa ce dont il avait besoin et commença à travailler. Rapidement, l'enfant avait comprit qu'avoir de bonnes notes et les bonnes grâces des professeurs l'aidaient à ne pas attirer l'attention de son père. Fredonnant une chanson entendue à la radio, il laissa le temps filer doucement.

Un grondement timide s'éleva dans la petite chambre. Une main tapota tendrement le ventre comme si elle cherchait à l'apaiser d'une quelconque façon. Tendant l'oreille, le jeune garçon n'entendait aucun bavardage, rire ou éclats de voix. S'agitant nerveusement, il finit par se redresser et descendre de son lit pour s'approcher de la porte et y coller son oreille. Toujours rien. Dans ce cas, son père était peut-être partit faire sa partie de poker chez l'un de ses amis ! Alors, le frigo serait plein et un repas l'attendait patiemment. Sauf que... Si son père était toujours là et qu'il le voyait fouiner dans la cuisine, sa chaufferait pour lui. Son ventre gronda à nouveau et décida l'enfant à sortir discrètement de sa chambre. Marchant sur la pointe des pieds jusqu'à la cuisine, il fronça le nez sous l'odeur étrange qui régnait dans la maison. C'était vraiment écœurant ! Regardant autour de lui, mais n'arrivant pas à mettre un nom dessus, il haussa les épaules et entra dans la cuisine pour se diriger au frigo qu'il ouvrit. Hmm... Souriant enfin, il sortit de quoi se faire un petit repas.
Les couverts tintèrent contre l'assiette vide et l'enfant poussa un petit soupir de bien être. Aaah oui, c'était vraiment délicieux ! La main se posa sur un petit ventre rond et repu. Souriant et à présent certain d'être seul, il débarrassa pour laver soigneusement toute preuve de son forfait puis rangea chaque chose à sa place. Assuré de n'avoir rien laisser de suspect derrière lui, il couru jusqu'au salon et s'assit par terre pour regarder la télé. Ici, l'odeur était encore plus forte et manqua au bout de plusieurs minutes de lui faire vomir son repas. Grimaçant de plus belle, il se leva et regarda autour de lui avec inquiétude. Sans savoir pourquoi, son cœur se mit à battre la chamade et il s'agita de plus en plus nerveusement, tournant sur lui même au centre du salon et...

La lumière du bureau était allumée. Pâlissant, le petit garçon tira sur son t-shirt avant de s'avancer lentement vers la porte. L'odeur venait d'ici, c'était certain ! Bloquant sa respiration, il tendit une main tremblant vers la poignet ronde et la saisit après une temps d'hésitation. Son contact froid le fit sursauter et il réalisa qu'il avait très chaud. Regardant par dessus son épaule, il puisa un peu de courage dans la télé qui diffusait des publicités puis reporta son attention sur la porte qu'il ouvrit. Dans le soudain silence de la maison, le cliquetis du mécanisme de la poignet résonna terriblement. Écarquillant les yeux d'une peur de plus en plus forte, il relâcha la poignet et la porte pivota de quelques centimètres vers lui.
Ne pas entrer. Son instinct le lui hurlait et son corps tremblait comme une feuille. Haletant, l'enfant ouvrit brusquement la porte, manquant de peu d'en prendre l'angle dans l'épaule. L'odeur le frappa de plein fouet et le fit chanceler, comme s'il recevait un véritable coup en plein visage. Clignant des yeux, il mit plusieurs secondes à comprendre la scène sous ses yeux. Et quand il comprit enfin, il eut un petit mouvement de recule. Son père dormait sur son bureau. Sa tête était posée sur le rebord, un bras pendait le long de son corps et l'autre était tendu sur le dessus du bureau. Un reflet métallique et sombre aux pieds de la chaise lui fit froncer les sourcils et il s'avança malgrés l'odeur qui lui donnait des vertiges. La fenêtre était fermée et il régnait dans le bureau une chaleur étouffante.

Un flingue. C'était un pistolet... Alors, du haut de ses treize ans, l'enfant eut une vision tout à fait différente de la scène. Ce qu'il avait cru être le dessus de table était en réalité une large flaque de sang séché. La position endormie de son père n'était que l'abandon de son corps à la mort et... une lettre !? Troublé, il tendit la main par dessus le sang en veillant à ne pas se salir et prit les deux bout de papiers éclaboussés.

Spoiler:

Clignant plusieurs fois des yeux, l'enfant regarda enfin le visage de son père... où plutôt l'absence de visage car sur toute la partie droite de sa tête, il n'y avait qu'un trou béant avant quelques amas de cervelle et de sang. Un morceau de crâne pendait sur l'intérieur et n'était retenu que par quelques centimètres de chaire et de cheveux. Immobile pendant de longues minutes, il finit par tourner les talons et sortir du bureau. Alors comme ça... son père s'était tué ? Il n'avait pas trouvé le courage de... l'affronter ? Un adulte avait eut peur de lui ? Un léger sourire étira ses lèvres. L'air frais de la nuit le fit violemment frémir et l'enfant se retrouva plié en deux pour vomir, froissant dans ses mains les lettres craquantes de sang séché. Essuyant ses lèvres d'un revers de poignet, il se remit lentement en marche, effectuant le chemin inverse qu'un peu plus tôt dans la journée...

- Chéri... Quelqu'un approche...

La femme plissa des yeux, cherchant à reconnaître la silhouette qui remontait le chemin à l'aide de la seule lampe sous le porche. Il n'y avait personne de dehors quand la nuit tombait et ils n'avaient aucune visite de prévue. Peut-être un de ces fous de témoins de New York 2 ? Ces promoteurs immobiliers venaient à toute heure du jour et de la nuit pour tenter de vendre des appartement ou des maisons dans les nouveaux quartiers. Derrière elle, son époux semblait avoir eut la même idée et se dirigea aussitôt vers la porte d'entrée. Il ouvrit la porte en tenant entre ses mains son fusil. C'est alors qu'elle reconnu l'enfant aux cheveux noirs et aux vieux habits froissés et tâchés.

- Oh mon dieu !!! C'est le petit Moreau !!! C'est Gabriel...

Déposant son torchon, elle abandonna sa vaisselle et se précipita dehors pour intercepter l'enfant blême qui avait effectué prêt de deux kilomètres à pieds pour parcourir la distance entre sa ferme et la leur. Son mari s'approcha à son tour et prit des mains du garçon les feuilles tâchées de sang et les parcouru rapidement des yeux avant de pâlir. Se frottant la nuque, il posa sur le gosse un regard désolé et triste tout en soufflant à son épouse :

- Josy, rentre à la maison et appelle la police. Jonhattan Moreau s'est fait sauter le capuchon.

(Première partie : fin.)
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Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Vide
MessageSujet: Re: Gabriel J.J Moreau - Homme de main.   Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Icon_minitimeJeu 4 Juin - 23:57

L'orphelinat n'était qu'une vaste maison de campagne réaménagée afin de pourvoir accueillir une douzaines d'enfants de 5 à 14 ans. Dans le plus pur style colonial, elle n'était pas sans rappeler ces immenses maisons peinte en blanc que l'on trouve en Louisiane. Un immense jardin s'étendait sur l'arrière et donnait sur une petite rivière dont l'accès avait été fermé par un grillage haut de deux mètres. Il était trop dangereux de laisser des enfants près d'un tel danger et l'orphelinat se voulait le plus rassurant possible aux yeux des parents qui venaient adopter. De tels évènements étaient rare et bien souvent les enfants grandissaient ici sans avoir la chance de connaître la chaleur d'un véritable foyer. L'entrée de l'orphelinat n'était qu'un immense hall débouchant sur la cuisine, la salle à manger et le salon -interdit aux enfants- qui ouvrait à son tour sur le bureau de la directrice.
Un escalier emportait tout résident à l'étage composé entre autre de deux immenses chambres face à face qui contenaient chacune six lits. Sur les oreillers, une peluche attendait patiemment le retour de son propriétaire afin de jouer son rôle de doudou. Les draps n'étaient qu'un bel assemblage de couleurs pastelles cousues en patchwork et des coffres servait de range jouets et autres trésors d'enfants. Une salle de bain possédait pas moins de trois douches pour autant de lavabos et de miroirs. Sous chaque lavabo, un petit tabouret de plastique bleu permettait aux plus jeunes d'en atteindre le rebord. Des brosses à dents avaient chacune son autocollant-animal afin de les reconnaître les une aux autres : lapin, chèvre, ourson, chaton, chiot, poussin et girafe... Une petite animalerie remplissait les trois gobelets qui prônait à côté des robinets.

Vivre ici n'était qu'un seul et même schémas qui se répétait en boucle. Il fallait se lever au son de la cloche, descendre manger au son de la cloche... Partir pour prendre le bus scolaire, passer le midi en dehors de la cantine pour manger son repas donné le matin par les sœurs : un fruit de saison (orange, clémentines ou pomme), deux sandwichs sous cellophane et enfin une petite bouteille d'eau. Puis rentrer le soir et aller dans la salle d'étude pour faire ses devoirs sous la surveillance d'une des religieuses de l'orphelinat. Ensuite, il fallait descendre manger au son de cloche puis une heure de quartier libre pour s'amuser... Mais au derniers son immuable de cloche, il fallait remonter et dormir. Et le lendemain ? S'il s'agissait d'un jour sans école alors il y avait les corvées dans l'orphelinat et d'autres sons de cloche pour marquer les heures dans ce lieux autrement fait de tranquillité et de prière.
A l'école, la vie n'était pas vraiment facile pour les orphelins qui fuyaient le contact des autres et préféraient rester entre eux dans la cour de récréation. Après tout, comment expliquer à cet âge si tendre qu'on a jamais eut de parents et surtout... expliquer pourquoi on a plus de parents ! La mort ? L'abandon ? Dans tous les cas, les enfants se sentent coupables... alors que les autres les rejettent inconsciemment ou se moquent d'eux. Et ainsi se passait leur quotidien, dans la fuite et l'attente d'une famille d'accueil. Une longue attente où chaque voiture s'arrêtant devant le manoir était une source d'excitation et de curiosité.

Ce fut pendant un samedi pluvieux qu'une voiture se gara tardivement devant l'orphelinat. Les enfants mettaient la table avec bruit, comme tout les soirs mais un lourd silence s'installa dans la pièce. Des regards curieux et inquiets s'échangèrent puis enfin la directrice entra et observa les enfants. Ce fut d'une voix calme qu'elle appela les trois enfants âgés de cinq ans et qu'elle les fit sortir de la salle à manger. Tous les autres surent alors ce qu'il se passait dans le salon : une famille venait voir des enfants pour les adopter. Un jeune garçon plissa des yeux et sortit de la pièce pour entrer à son tour dans le salon. Il ne voulait pas... rester ici. Il désirait trouver une famille, connaître au moins une fois dans sa vie ce que signifiait avoir une mère et un père !
Ignorant totalement la décoration de ce salon qu'il n'avait pu qu'entra-percevoir depuis les trois mois qu'il était là, le garçon se concentra sur les personnes présentes. La directrice fronçait les sourcils tout en le fixant, les enfants ouvraient de grands yeux devant lui et surtout... Oh surtout le couple face à lui qui l'interrogeait silencieusement du regard. Inspirant un grand coup, l'enfant croisa les mains dans son dos et se lanca dans son argumentie de sa voix la plus clair et vibrante d'émotion :

- S'il vous plait, adoptez moi. Je n'ai jamais connu la chaleur et l'amour d'une mère, je n'ai jamais pu avoir le baiser sur le front avant de m'endormir et les douces étreintes quand je me réveillais à cause d'un cauchemar. Je n'ai pas eut un père assez présent pour m'apprendre à jouer au base ball comme avec les autres enfants et personne pour me féliciter ou m'expliquer les choses que je comprends pas. Je sais m'occuper de moi et je suis bon à l'école ! Je... J'aimerais un foyer.

Combien de fois avait-il répété ces mots en boucle le soir dans son lit ? Dans le bus pour rentrer à l'orphelinat !? Son coeur battait à tout rompre mais il savait déjà qu'il aurait un refu. Les sourires... Il n'y avait que ça dans la pièce. La directrice sourait pour cacher la colère et l'indignation qui brillait dans ses yeux. Les enfants souriaient d'une joie cruelle car ils savaient que l'intrusion de Gabriel Moreau lui attirerait de gros ennuis. Enfin... Le couple souriait pour cacher sa gêne et ils n'osaient pas regarder le jeune garçon dans les yeux. Ils fuyaient sa présence autant qu'ils le pouvaient. Pourquoi... Sans obtenir de réponse, le garçon fut mis à la porte et se retrouva à se faire passer un savon par sa supérieure qui lui assura qu'il ne mangerait pas ce soir et qu'il avait intérêt à filer droit dans les jours à venir.
Remontant dans sa chambre, il s'assit sur son lit. Le seul lit sans peluche, le seul lit au coffre presque vide. Dans deux mois, il aurait quatorze ans. A cette date fatidique, il allait être envoyé dans un autre foyer... Un tout nouveau foyer à New York 2. Encore un changement dans sa vie terne aux couleurs dépassées, aussi pâles qu'une carte postale laissée trop longtemps sous le soleil. Une vie de merde. Oh il savait qu'avoir des habits et à manger ce n'était pas rien, mais... A quoi bon le "luxe" et le confort s'il n'y avait personne avec qui l'apprécier et le partager !?

L'incident du couple lui permit de réfléchir sur la société. Du haut de ses treize ans, il réalisa toute la laideur du monde. Depuis petit, il pensait que seul son père était laid. Seul ce chemin de terre étouffant et ce bus, cette école et les enfants qui l'insultaient. Il pensait que seul ce petit morceau de monde était aussi moche qu'un chien crevé. Mais non... La laideur de l'homme et de ce qui l'entourait s'étendait au delà de sa ferme de l'Arkensas. Bien au delà... Mais les hommes n'acceptaient pas leur laideur alors ils souriaient ! Ces sourires immondes qui lui donnaient envie de vomir.
L'enfant s'allongea sur le ventre pour enfouir son visage dans le coussin à l'odeur d'adoucissant. L'odeur du propre. Ne pas manger ce soir là ne le dérangea pas, pas plus que le fait d'être insultés et bousculés par les autres enfants dans les jours qui suivirent. Pourquoi ? Ah... Apparement il était mal vu de tenter de torpiller l'adoption d'un autre. Bêtise. Gabriel savait qu'en restant passif dans sa piètre existence, il finirait comme son père. Il crèverait de honte et de la façon la plus dégoûtante et humiliante qui soit. Une mort minable et sans aucun impact : l'enfant oubliait déjà le visage de son père. Il ne se rappelait de lui qu'un amas rouge, l'odeur de la mort et de la poudre.

Il ne voulait pas de cette fin. Il désirait... plus. Vivre encore un peu et voir plus que l'Arkansas. N'ayant pas de grandes ambitions, l'enfant désirait tout simplement réaliser de lui-même si le monde était aussi laid partout... où s'il y avait un peu de couleur quelque part. Soupirant, il commença à délaisser l'école et chercha du piment dans sa vie. Le jeune garçon réalisa qu'il était drôle et même instructif de rendre les professeurs et tous les adultes complètement dingues. Drôle car c'était une vengeance pour tout le mal que les adultes lui avaient fais et en plus, instructif dans le côté où il fallait ruser pour ne pas se faire prendre mais surtout pour renouveller un peu les conneries.
Et puis le temps de s'amuser passa... Gabriel fêta ses 14 ans.

( Seconde partie : Fin )


Dernière édition par Gabriel Moreau le Ven 19 Juin - 13:48, édité 1 fois
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Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Vide
MessageSujet: Re: Gabriel J.J Moreau - Homme de main.   Gabriel J.J Moreau - Homme de main. Icon_minitimeMer 17 Juin - 23:18

New York 2 qui s'éveille lentement resterait un des spectacles préférés du jeune homme. Posté sur l'un des plus hauts immeubles de cette ville, il l'observait -sous le vent hurlant à cette altitude- s'étendre le long de la côte, droit vers le sud... C'est à se demander si un jour un new-yorkais n'aura plus qu'une demie-heure de trajet à faire pour se retrouver à boire une Sangria à la Nouvelle-Orléan. Mais ce n'était pas tant cette marée de lumière dans l'aube qui le fascinait, non... Toutes les grosses villes se ressemblaient plus au moins au bout du compte. Ce qui fascinait ce jeune homme, c'était l'acharnement des hommes à reconstruire encore et encore quelque soit la quantité de sang dans laquelle plongeaient les fondations de leurs bâtiments. Une fourmilière ayant reçu un sacré coup de pied. Un crapaud qu'on aurait fait fumer dans un marécage puant... Si ce pauvre animal explosait, une dizaine s'empilait pour récupérer son territoire. L'homme n'apprenait pas de ses erreurs. Il les copiait. Et comme chaque photocopie faite à la chaîne, il arrivait un moment où la qualité devient encore plus merdique qu'un dessin de papier toilette.
Soupirant, il se détourna de ce spectacle pour s'adosser au pare-fou et leva la tête vers le ciel où quelques étoiles s'acharnaient à briller. L'étoile polaire serait la dernière à disparaître. La voute se teintait lentement de mauve, d'orange ainsi que d'un bleu plus pâle sous les rayons paresseux du soleil. Fouillant lentement dans ses poches, il sortit un paquet de clope froisser et s'apprêta à en sortir un bâtonné quand une rafale fit furieusement claquer les pans de son long manteau sans manches. Plissant des yeux, il tenta de retrouver la porte au travers des mèches carmines qui barraient son visage. S'écartant de l'épais grillage, il s'avança et enjamba plusieurs gros tuyaux luisant. Ouvrant la porte, il dû forcer un peu d'un bon coup d'épaule et s'engouffra dans l'étroite cage d'escalier.

- 6 heures et 12 minutes... Je suis en avance.

Souriant d'un air satisfait, ses yeux aux reflets de cuivre lancèrent néanmoins des regards perçant tout autour d'eux. Dans cette ville, l'expression : "les murs ont des oreilles" était à prendre particulièrement aux pied de la lettre. Enfin, le jeune homme bougea une fois de plus sa carcasse pour dévaler quatre à quatre les escaliers, débouchant un étage plus bas. Le luxe de cet immeuble lui agressa les sens : odeur de propre aseptisé, du luxe à vomir dans de l'or, du velours carmin et des miroirs bordés de moulures... Beurk. Il préférait de loin la sobriété et le design épuré des nouveaux appartements. S'allumant enfin sa clope, il traîna un peu des pieds sur le sol à la moquette épaisse, s'amusant franchement de ne pas entendre le moindre raisonnement de ses pas. Hn... pas mal. Néanmoins, il eut rapidement besoin d'un cendrier, se refusant de tâcher la moindre fibre pourpre de cette coûteuse moquette et ce fut la terre humide de la plante verte la plus proche qui écopa malheureusement.
Le tintement caractéristique de l'ascenseur lui fit dresser l'oreille. Coinçant sa clope au coin de ses lèvres, il plissa des yeux et se dissimula dans le renfoncement d'une porte. Une voix de femme, mais rien de plus. Bon, sur le coup sa moquette ultra moelleuse ne l'aidait pas du tout et pour le peine, il ne chercha pas à retenir sa cendre. Niark. Inspirant la fumée nocive, il s'avança avec nonchalance et fut quelque peu soulagé de découvrir sa proie seule. Profitant de l'effet de surprise, il saisit la poule de luxe par le bras et l'entraîna dans la cage d'escalier menant au toit. La jetant sur les premières marches, il sortit dans un même mouvement son desert eagle 0.50 de son holster d'épaule et pointa mollement la blonde péroxydée.

- Ne me tuez pas... Lâcha-t-elle alors que ses larmes gâchaient déjà son maquillage.

- Mais non...

Souriant avec amusement , il se pencha pour la regarder plus attentivement et effectua une petite moue septique. Il y avait déjà quelques rides aux coins de ses yeux et ses joues s'affaissaient lentement. Oooh le maquillage dissimulait bien ces petits détails, mais la viande n'était plus très fraîche. Hn... C'était donc pour ça que les dettes s'accumulaient ? La donzelle voulait toujours vivre dans le luxe sans avoir les moyens de combler ses dépenses par derrière. Pff... Ses pensées s'éparpillèrent un peu. Sa mère aurait-elle finit comme ça, elle aussi ? Noon... Elle avait été une femme fraîche et nature, n'ayant pas peur de se salir dans le travail de la terre. Elle aurait été de ces femmes à embellir avec l'âge. Oui, ça ne pouvait pas être autre chose. Clignant des yeux, il reporta toute son attention sur la pute quand celle-ci commença à triturer la ceinture de son pantalon. Wowowooo... !!!

- Arrête ça.

- Allez... je suis sûr qu'on peu avoir un petit arrangement... Elle gloussa et croisa les bras sous ses seins pour les faire déborder de son décolleté. Une petite demie heure à visiter ma suite ?

Le jeune homme ne pu s'empêcher de grimacer. Il n'aimait pas les femmes. Enfin, il les appréciait et savait reconnaître une belle femme d'une autre et même flirter avec elle pour se divertir... Mais l'idée de coucher avec une femelle le mettait drôlement mal à l'aise. Se retrouver le nez dans les seins ou entendre leurs piaillements... Hm, ça ne le faisait pas vraiment bander tout ça. Claquant de la langue, il lui intima le silence en posant le canon de son arme sur les lèvres de la belle. Le rouge à lèvre rouge écarlate souilla le chrome glacé. Il l'observa encore quelques instant, suivant des yeux les larmes qui roulaient dans un sillon noir de mascara sur les joues tremblantes.
Secouant la tête avec agacement, le jeune homme regarda par dessus son épaule, vers la porte. D'ici une demie heure justement, elle allait accueillir un gros client. Mais vraisemblablement, elle n'avait pas l'argent sur elle. Après ouais... Boon... Se reculant, il la relâcha et essuya son arme sur son pantalon noir. Ouais, un pantalon noir de smoking, une chemise blanche sortie et même une cravate qui était déserrée de plusieurs centimètres. Il fallait s'habiller bien pour rencontrer les gens ! Rangeant son arme, il s'alluma une clope et s'adossa à la rampe. Restant un moment silencieux, il se mit à rire et repoussa une mèche de cheveux tout en soufflant d'un ton narquois :

- Écoute moi, tu vas aller dans ta suite.. seule... et te changer pour accueillir ton client. Tu me donneras le fric de ce client dès qu'il sera parti. J'attends pour demain le reste que tu nous dois. Soupirant d'un air dramatique, le jeune homme haussa des épaules et se pencha pour lui siffler à l'oreille : Si je ne l'ai pas, tu finiras dans un bordel sur les quais. Tu auras une vingtaine de clients par jours et pas des tendres... Ils te baiseront comme des bêtes et tu verras pas un centimes. Si tu n'arrives pas à suivre la cadence, on te droguera et quand tu sera obsolète.. jolie poupée... on te lâchera dans la rue et tu finira bouffée par des rats et des chiens errants... au mieux.

Il la regarda se lever et partir en courant presque. Ricanant encore, il s'assit sur les dernières marches et bascula la tête en arrière pour recracher sa fumée. Crever dans une rue... Il avait failli le faire peu après son arrivée à New-York 2. Fuyant le foyer dans lequel on venait de le mettre, le jeune garçon qu'il était alors avec prit le sac contenant ses maigres affaires et avait fugué. Il avait survécu une semaine mine de rien, mais la faim et la crasse avaient fini par avoir raison de lui. Il était alors revenu en traînant des pieds et le directeur l'avait accueillit d'une bonne rouste avant de le consigner pendant des mois. Sur le moment, le garçon lui en avait terriblement voulu... Mais à présent, il comprenait mieux le comportement de cet homme. New-York 2 était déjà rongée jusqu'au trognon. La pomme était pourrie par les verres qui y grouillaient déjà.
Lorsque la punition avait été levée, le garçon avait rencontré Sevan. Un orphelin fougueux et instable. Un garçon aux yeux fascinants et aux cheveux blonds. Ils passèrent près de quatre ans à traîner ensemble. Amis, ils devinrent tout simplement inséparables malgré leurs différences : Sevan rêvait d'une vie simple où la seule présence d'un appareil photo lui suffirait. De son côté, il rêvait d'être dans ces voitures aux vitres teintées et de faire partie d'une immense famille. D'être un chien de garde pour la sureté de cette famille... Bref, de faire ce qu'il n'avait pu obtenir dans sa jeunesse. Quoiqu'il en soit, ils étaient jeunes et la vie leur appartenaient. Se sortant mutuellement de la merde à de nombreuses reprises, il arriva un moment où lui et Sevan ne se considèrent plus vraiment comme de simples amis.

- Embrasse-moi.

Surprenant Sevan de cet ordre prononcé d'une voix enrouée, les deux adolescents s'observèrent et lentement leurs lèvres se joignirent pour ne se séparer que bien plus tard, au creux de draps froissés et humides de transpirations. D'abord maladroite, cette nouvelle relation dura de longs mois parsemée de disputes et de bagarre plus ou moins violentes. Des bagarres toutes causées par Gabriel. Oui, cet enfant renfermé de l'Arkensas qui traînait de plus en plus près des docks. Il sympathisait avec des "Hommes de mains" d'un clan nommé Alpha. Il leur rendait de petits services sans sourciller, ne demandant rien en échange à part quelques clopes. Lentement, il s'éloignait de son amant, le laissant à ses photographie et à sa vie plus ou moins paisible. Il tournait le dos à son passé chaotique dans l'espoir d'atteindre son rêve : avoir une famille si grande que le nombre exacte de ses membres est inconnu.

- Et depuis quatre ans les Alpha sont MA famille.

Souriant à cette possessivité dont il faisait preuve, Gabriel écrasa sa clope puis se leva. S'ébrouant comme un chien pour chasser sa mélancolie, il ouvrit la porte et retourna dans le couloir débordant de luxe. Bon, encore un quart d'heure à tuer le temps. Ensuite il pourrait retourner dans son petit studio de deux pièces qu'il louait depuis un an dans Brooklyn. Simple et sobre, c'était son petit nid douillet et personne encore n'y avait mit les pieds à part lui. Encore une fois, c'était SON appartement et il comptait bien garder cette bulle de bien-être pour lui seul. Et de toute façon, il n'était réellement lié à personne dans le Clan. Fronçant les sourcils, il s'approcha de la porte donnant sur la suite et tendit l'oreille. Tsch. Il n'entendait strictement rien. Comment savoir quelle ne tentait pas de le rouler ? Souriant tout de même, il fredonna une chanson à la mode puis fourra les mains dans ses poches et se mit à faire les cents pas. Il n'avait encore jamais échoué dans ses missions... Même si souvent ça finissait en grosse merde, il arrivait à atteindre ses objectifs... Plus ou moins.

(Histoire finie)
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