Reservoir Dogs
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 On s'occupe comme on peut...

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AnonymousInvité
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On s'occupe comme on peut... Vide
MessageSujet: On s'occupe comme on peut...   On s'occupe comme on peut... Icon_minitimeSam 27 Juin - 23:30

De toute sa vie, Gabriel Moreau n'avait visité qu'un seul Zoo et c'était dans l'année de ses dix ans... Perdu au fin fond de l'Arkansas, sa classe avait organisée pendant toute une journée cette sortie. L'idée était de faire une heure de route en autocar pour rejoindre la ville et visiter le petit zoo qu'elle renfermait derrière son parc. Il avait fallu l'accord des parents et l'enfant s'était vu obligé de falsifier la signature de son père -qui aurait refusé de toutes les façons. Il avait rendu le papier presque aussitôt à sa maîtresse qui, si elle s'était rendu compte de la supercherie, n'avait rien dit. Tout le monde dans la bourgade connaissait la façon dont Jonhatan Moreau traitait son fils. Mais personne ne parlerait... Personne ne l'aiderait. Ils vivaient en dehors du monde, dans des fermes éloignées les unes des autres de plusieurs kilomètres parfois ! Ils n'allaient pas briser cette petite vie paisible pour un enfant qui semblait bien s'en sortir.

Quoiqu'il en soit, ce fut le plus beau jour de sa courte vie. Partant avec un trentaine d'autres élèves, ils se virent séparés en trois groupes pour que les accompagnateurs puissent mieux les tenir à l'œil. Il faut dire que tous étaient excités comme des puces. On leur donna des cahiers à remplir comme seul devoir pour cette excursion : des questions sur les animaux qu'ils verraient, tracer sur la carte leur parcourt et ce genre de bêtises qu'on donne pour occuper un gosse de dix ans. Il n'avait vu qu'un vieux couple de lions, un zèbre, une girafe, quelques loups et des singes... Mais loin d'être déçu, Gabriel avait été l'enfant le plus heureux du monde. En rentrant le soir, il ne pu raconter tout ça qu'au chien derrière la maison. Et en chuchotant pour ne pas être entendu par son père qui travaillait dans son bureau.

Aujourd'hui et au zoo de New-York 2... tout était d'une autre ampleur. Secouant la tête pour chasser les souvenirs qui ressurgissaient, sa crinière rouge flamboya sous le soleil de quinze heures. Pourquoi il était là ? Parce qu'il n'avait rien de mieux à faire. Il avait sa journée de repos et au lieu de la passer cloîtré dans son appartement à zoner sur les cent vingt-quatre chaînes qu'il captait avec son satellite, il n'avait rien trouvé de mieux que d'aller dehors prendre l'air et se changer les idées. Marchant aux hasard des rues, un homme portant un drôle d'uniforme de safari comportant la totale : du casque colonial aux short beige et aux chaussettes remontant jusqu'à mi-mollet dans des rangers... on ne risquait certainement pas de le manquer. Quoique... il y avait pas mal de cas dans cette foutue ville !

Enfin, cet homme lui avait donné une petite carte pour une entrée gratuite au zoo. Oh, il aurait pu la donner à un enfant ou à un couple qui passait non loin de là... Mais les souvenirs étaient revenus, plus forts et plus intenses. Une désagréable odeur de poudre et de pourriture avait alors manqué de le faire vomir. Il lui fallait rapidement se changer les idées. Effacer le passé par les souvenirs d'un présent plus coloré et moins laid. C'est comme ça qu'il se retrouva devant le zoo de cette fourmilière géante et en pleine effervescence. Un zoo pratiquement vide en ce jeudi après-midi. Au moins, il ne serait pas emmerdé par des marmots braillards, des vieux traînant des pieds et par toute autre forme de vie humanoïde.

Il commença à marcher, marchant lentement et s'arrêtant de longues minutes devant chaque fosse. Ca commençait par les animaux vivant en milieu tempéré : les loups, les ours, les marmottes, les renards, etc... Gabriel fut fasciné par un pumas qui dormait sur la roche plate. Il y avait un grillage de deux mètres et le sol de l'enclos était séparé par un fossé de deux mètres supplémentaires. Néanmoins, le jeune homme pouvait voir les moindres détails de ce fauve puissant. Le lion des montagnes... Il valait bien son nom ! Baissant les yeux sur la petite fiche, il lu à voix haute les caractéristiques du fauve tout en s'allumant lentement un clope.


- Capable d'abattre une vache... Pour cela, tu t'perches sur une branche puis tu lui sautes sur le dos et tu lui brises la nuque ? Sale bête...

Ricanant, il bascula la tête en arrière et souffla la fumée nocive pour que la légère brise l'emporte au loin. Au son de sa voix, le fauve avait mollement ouvert les yeux et le transpercé de ses billes dorées aux pupilles rondes. Une langue rose passa pour humidifier le museau de la bête qui bailla ensuite, exhibant ses canines ainsi que toute sa dentition.

- Et ben... j'aimerais encore mieux être confronté à une horde de junky en manque alors que je possède une dose de cocaïne, plutôt que d'être ta proie. M'enfin, dans notre cas mon beau... "Y'a deux types de personnes en s'bas monde : ceux qui ont rien... et ceux qui portent le flingue. J'ai le flingue, alors tu creuses." Mouais... ça t'dit pas grand chose, hein ? Y'a pas beaucoup d'gens aimant le septième art de toute les façons... tu m'apprends rien.

Parler seul était... une sale habitude. Il n'y pouvait rien, c'était comme ça. Parler dans sa tête ne l'aidait pas beaucoup, il tournait vite en rond alors que s'il entendait sa voix... baaah, il passait peut-être pour un fou, mais ça l'aidait pas mal pour cogiter un bon coup.
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AnonymousInvité
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On s'occupe comme on peut... Vide
MessageSujet: Re: On s'occupe comme on peut...   On s'occupe comme on peut... Icon_minitimeDim 28 Juin - 2:13

(si jamais ce topo n'était pas libre, dis moi et j'enlève mon message =)

Un type s'est approché. Chess ne le regarde pas, ça ne l'intéresse pas. Il y a tellement de gens dans un zoo que Chess ne cherche pas à les différencier. C'est juste la foule, des gens, comme ça ... Donc Chess est, lui aussi, devant la cage du lion des montagnes. Il est là, debout, avec un petit carnet et il fait divers gribouillis à propos de l'animal. Avec un tout petit crayon à papier. Il porte une immonde chemise ouverte sur un débardeur disons, plutôt sale. Avec une saccoche à l'épaule, assez grande pour accueillir toutes sortes de petits je ne sais quoi (cutter, balles de jonglage, peut être un deuxième cahier, une trousse, des chaussettes, des saletés ...). Il porte aussi un short, coupé dans un jean délavé, avec des tongs. Et surtout, avec des chaussettes par dessous. Il a même un baton de glace entre les dents.
Donc voilà il fait ses petits sketches du lion.
Il trouve ça très divertissant, en plus il fait beau, c'était vraiment le bon moment pour aller au Zoo quoi !

Le mec parle, dit un truc, à propos du lion.
Chess relève légèrement son chapeau de paille, regarde le mec d'un oeil calmement blasé. Un sourcil haussé. Le visage vide.
Puis il se remet à dessiner.
Sans plus penser au mec à côté, qui se fait sa petite commentation (?) perso de la visite. Enfin si, il a juste un espèce de petit rire silencieux. Le genre, qui est juste une sorte de sourire nerveux, avec aussi le petit soupir saccadé.

Puis il dessine.

Il se dit que bientôt, il va commencer à se mettre de la crème solaire sur les mollets. Ca commence à le chauffer et il voudrait pas avoir mal à cause des coups de soleil. Cependant il a carrément la flemme et puis pas envie d'avoir les mains toutes grasses. Chess a toutes sortes de préoccupations, lorsqu'il dessine.

Puis finalement le mec se remet à parler.
D'abord Chess ne le regarde pas, il est dans son truc, il s'en ballance. Et puis le mec ne s'arrête pas de parler, ouais ouais, il continue.
Chess finit par lever les yeux vers lui (même expression au détail près, que précédemment), et le regarde fixement, comme ça. Son carnet et son stylo toujours dans la même position, à part qu'ils n'interéagissent (?) plus l'un avec l'autre. "Y a deux types de personnes en ce monde."

Ceux qui sont cinglés, et ceux qui le sont pas.

Chess ricane intérieurement de sa propre plaisanterie.
Sauf que le mec lui, fait une réplique d'un truc. Chess l'a jamais vu mais ça se sent. Chess trouve le mec de plus en plus cinglé.
Mais ça lui plaît. Ca l'intrigue.
Ca le divertit.

Mais il garde son air blasé, qui a quelque chose toujours de très très sceptique et d'assez désabusé. Donc il fixe le mec comme ça. Il lui parlerait bien. Parce qu'aujourd'hui il fait beau et qu'il se sent d'humeur plutôt sociable.

"C'est quoi, ce que tu racontes au lion ?"
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