Reservoir Dogs
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 Elisabeth Angelina Howard

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Elisabeth HowardElisabeth Howard
Force d'intervention de la Police
Sniper


Cute Name? : Lissa, Eli, Angy.
How old are you? : 29 ans
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MessageSujet: Elisabeth Angelina Howard   Elisabeth Angelina Howard Icon_minitimeDim 1 Fév - 15:23

Nom : Howard
Prénom : Elisabeth Angelina
Surnom : Lisa (prononcer Lissa), Eli, Angie, autrefois Sissi.
Age : 28 ans.
Date de naissance : 13 octobre.
Nationalité : Américaine, d’origine anglaise. Son morphotype est toutefois celui d’un métis, ce qui laisse planer un doute sur les origines de sa mère.
Statut : Civil



Description physique : Elle est là, penchée sur son bureau, elle remplit des dossiers sans intérêts. Elle travaille. Elle dégage une impression étrange, une fragilité candide qu’un regard profond et perçant dément. Concentrée, la jeune femme a une mimique enfantine qui dessine un pli entre ses sourcils. La ligne du poignet qui tient le stylo est fine, trop. Si aisée à casser. Elle semble, ainsi, une sculpture de verre gracieuse, élégante, mais qu’on briserait d’un simple geste. Discrète et effacée, elle n’arrête pas le regard immédiatement… Quelque chose pourtant ne va pas. Ses gestes peut-être, trop vifs. Le réflexe fulgurant qui lui fait rattraper son stylo. Son regard, ses larges yeux aux clartés mystérieuses. Quelque chose dérange. Quoi ?

Elisabeth se lève, et alors seulement vous comprenez ce qui ne va pas. En mouvement, elle dégage une assurance étrange, une impression de force maîtrisée. Son pas est rapide et souple, son dos a un maintien fier qui trahit une musculature fine et nerveuse, et surtout, elle se déplace dans un silence complet, total, absolu... Elle semble à peine frôler le sol, précautionneuse malgré sa foulée rapide, comme ces hommes tellement entrainés aux missions furtives qu’il leur faut de la concentration pour marcher à nouveau normalement. Cette démarche de félin lui donne un charme indéfinissable… et un côté un peu effrayant.

Jolie ? Indubitablement, mais Elisabeth n’a rien de ces beautés de magasines, coiffées et maquillées avec soin, ces fleurs criardes, ces roses multicolores. Elle serait plutôt une orchidée, fleur au parfum incertain et au charme exotique. Son corps, taillé par une vie agitée, est souligné par ces muscles longs et nerveux, ces muscles de vitesse et non de force. Sa peau au grain serré se matifie très rapidement, et ne présente pas d’impureté, à par peut-être la longue cicatrice sur son flanc, brillante, trace d’une brûlure ancienne. Et si son buste ne présente pas les courbes affriolantes dont raffolent certains hommes, elle dégage toute entière une sorte de sensualité épicée, porteuse d’un exotisme sauvage et hommage vivant à un ailleurs oublié dans cette ville en déliquescence.

Si son visage est régulier et ne présente rien de « laid », il n’est pas cependant qualifiable de « beau visage » au sens traditionnel du terme. C’est peut-être dû à la ligne de sa mâchoire, trop dure, ou à ses pommettes trop saillantes… ou peut-être enfin à ses lèvres trop fines, si loin des formes pulpeuses à la mode aujourd’hui. S’il dégage une harmonie sauvage et une impression de douceur, il serait dénigré par le premier des critiques du mannequinat. Trop de « trop », dirait-il. Non, décidément, si son visage frappe l’imagination ce n’est pas par son conventionnalisme…

On voit tout d’abord la crinière qui ondule lentement jusqu’au creux de ses hanches, imitant le roulis d’un océan étrange : des boucles épaisses et lourdes semblent une vivante flamme embrassant ses mouvement dans une douce ondulation, avec une paresse féline. Mais si leur texture en elle-même est déjà remarquable, leur couleur unique les rend d’autant plus fascinants. Un auburn chaud, flamboyant, presque rouge, comme animé d’un brasier intérieur, tant et si bien qu’il est difficile de résister à plonger la main dans cette mer écarlate, pour vérifier si elle est aussi brulante que sa couleur le laisse présager…

Enfin, on remarque avec un léger choc ses yeux, qui au premier abord ne semblaient pas tenir la comparaison avec l’extravagance de sa chevelure. Ses yeux, ses grands yeux qui paraissaient noir obsidienne, révèlent quand on s’y plonge des scintillements émeraude, des lueurs d’agate et une lumière intérieure mystérieuse. Il semble s’y profiler des souvenirs de jungles oubliées, des vieux jardins aux arbres millénaires, une mer de jade invitant au voyage. Leur couleur délicate, sombre, ne se révèle que si vous acceptez de vous noyer dans la nuit de son regard.

Elisabeth toutefois semble refuser cette extravagance exotique dont le destin l’a parée, et tente vainement de la faire oublier. Elle coiffe sa longue chevelure en une natte serrée, afin d’atténuer la violence délicieuse de sa couleur et de sa texture. Mais on ne dompte pas si facilement cette flamme sauvage, et très vite les mèches les plus courtes se libèrent de leur joug pour venir voltiger, insolentes, autour du visage de la jeune femme ; alors que sa natte lourde ondule dans son dos comme un serpent indolent. Et si elle s’habille de façon discrète, les chemisiers qu’elle affectionne ne font que souligner la fierté de son maintien et l’assurance nonchalante de ses mouvements. Elle ne peut résister toutefois à la tentation de porter un accessoire vert sombre, très discret, comme un collier fin ou des boucles d’oreilles, rappel muet de la teinte étrange de son regard aux lueurs mystiques.



Description psychologique : Les gens ont deux types de personnalité. La personnalité officielle, celle que les gens qui vous connaissent décriront, et l’autre, plus intime, que vous êtes seul à connaître et que souvent vous vous efforcez d’oublier.

Elisabeth est indéniablement une femme forte, insensible aux plaisanteries de plus ou moins mauvais goût qu’elle peut recevoir dans la police au vu de son statut de femme et qui plus est, officier dans les forces d’interventions armées. Les hommes, s’ils vont souvent preuve d’une camaraderie bourrue à son égard, ne l’approchent pas : elle semble les déranger dans leur conception de la féminité. Que penser en effet de cette demoiselle qui ne quitte jamais son arme de service, et qui lors des interventions fait preuve d’un détachement glacé et inhumain quand, l’œil dans la lunette de son fusil, elle décoche une balle au milieu du front d’un être humain ? Que penser d’une femme-soldat, une femme capable d’affronter (avec toutes ses chances !) n’importe quel homme de son service ? Que penser, enfin, d’une femme au grade non négligeable de lieutenant-colonel, qui aurait pu à son retour dans la vie civile obtenir n’importe quel poste et qui demande d’être affectée à New-York 2, nouvelle Sodome? C’est peu commun et dérangeant.

D’un naturel sérieux et droit, elle fait toujours très consciencieusement son travail, n’hésitant pas lors des interventions risquées à se mettre en danger. D’un courage frôlant parfois le suicidaire, elle obtient cependant des résultats non négligeables… mais dans cette ville, on ne lui demande pas des résultats. Les interventions de son service sont rares car la police coopère officieusement avec les différents groupuscules licencieux, au dégout affiché d’Elisabeth, aussi passe-t-elle le gros de son temps de travail au poste, à aider les agents « normaux »… ou à s’entrainer au tir. Franche, elle dit ce qu’elle pense quitte à s’attirer des ennuis car de toute façon, elle est protégée. En fait, il semblerait presque qu’elle recherche les ennuis, qu’elle veut dépasser ses limites, veut risquer tout ce qu’elle a, dans un espèce de désir acharné de vivre alors qu’elle ne se sent pas tout à fait vivante. Toutefois c’est une flamme qui brûle en elle avec une force tranquille, car la jeune femme est d’un grand calme en toutes occasions ou presque. Il lui arrive parfois de se mettre en colère, mais une colère froide qui ne nuit en rien à la concentration intense dont elle fait preuve en toutes occasions, couplé à un sens aigu de l’observation. C’est cette concentration qui fait d’elle un excellent sniper.

Amicale et d’un esprit assez ouvert, elle ne fait cependant jamais le premier pas et ne s’ouvre pas facilement, ce qui lui a donné une réputation de personne frigide et hautaine. Dans sa vie, elle est finalement très seule : ses amis sont ses chats, son arme et sa moto. Plutôt limité comme compagnie. Généreuse sous ses allures de dédain, et dotée d’un sens aigu de la justice, elle tendra la main à tous ceux qui lui demanderont son aide, ce qui fait que son appartement est squatté par tous les chats de gouttière du quartier. Qu’ils soient vieux, borgnes, ou à trois pattes, ceux qui ne peuvent plus chasser viennent se nourrir chez elle. Elisabeth fait office de cantine pour félins de tous poils.

Son humour est caustique, acide et parfois carrément cynique, la jeune femme ne se laisse pas faire par le premier venu. Son ironie mordante a tendance à ne pas lui attirer que des amis…

Ca, c’est la version officielle. Ca, c’est la vision que la plupart des gens ont de mademoiselle Howard : une femme forte et indépendante. C’est vrai. Ce n’est que la surface de l’iceberg, cependant…

Traumatisée par un évènement tragique lors de ses années de services, quelque chose s’est brisée en elle. La machine tourne, elle vit, respire, mange, rit, travaille. Pourtant, c’est artificiel, faux. Son esprit est comme un vase cassé et recollé tant bien que mal.
Ayant une tendance poussée à la dépression, elle sait qu’un rien peut lui faire perdre la raison, et pour avoir déjà expérimenté la folie, elle connait la résistance de son esprit. Fragile. Beaucoup trop fragile. Les mauvais jours, elle semble agitée de tremblements convulsifs qu’elle réprime avec peine, et semble fuir son reflet dans le miroir qui la regarde avec des yeux accusateurs. Hallucination, lui a-t-on dit. Des images qui ont un arrière-goût de souvenir…

Elisabeth s’est forgée un équilibre à partir d’habitudes réglée comme du papier à musique et à partir d’un certain nombre de valeurs qu’elle n’abandonnera jamais. Ce n’est ni de l’éthique ni de la droiture : c’est de l’instinct de survie. Et si certain se moquent de ses valeurs désuètes dans une ville comme New-York 2, la jeune femme sait que si elle les abandonne, ce serait pour elle le premier pas d’une inéluctable descente aux enfers qui ne mènerait qu’a une folie dangereuse pour elle-même et pour les autres. C’est aussi pour cela qu’elle fuit les autres, qu’elle fuit l’amour et même l’amitié : elle n’est qu’une machine brisée que rien ne saura refaire tourner normalement, et n’a pas le droit d’infliger son déséquilibre à d’autres personnes qui auraient été assez gentilles pour lui tendre la main. Ce serait égoïste et cruel… de plus, dans ses jours noirs, que serait-elle capable de leur dire et de leur faire ? Elle-même n’ose pas l’imaginer…


Famille : Son père : Vladimir James Howard, ancien agent du MI6 naturalisé américain suite à de grands services rendus à ce pays lors de la guerre froide. Un homme droit et même rigide dans ses principes, riche. Décédé.


Dernière édition par Elisabeth Howard le Dim 1 Fév - 15:29, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: Elisabeth Angelina Howard   Elisabeth Angelina Howard Icon_minitimeDim 1 Fév - 15:24

Histoire :

Il n’y a plus de patrie, plus d’idéal, plus de valeur auxquelles se raccrocher. Plus rien, que cette ville et sa pourriture, cette ville et le monde qui lentement s’agenouille. Que celle ville et les feuilles d’automne qui tourbillonnent lentement.


Elisabeth Angelina Howard est née à Londres, un jour d’automne où les arbres saignaient. La couleur écarlate de cette saison s’est glissée sur sa chevelure mais ses yeux luisaient d’une promesse de retour du printemps… c’est ce que disait souvent son père, Vladimir James Howard, avec un éclat de fierté dans les yeux. Elisabeth sait que c’est faux : les enfants naissent avec les yeux bleus car ils ne sont pas tout à fait formé, et les cheveux très clairs. Elle ne lui a jamais dit.

Cet homme s’est brisé comme un vieux chêne qui casse sous la tempête, car il n’a jamais su plier. Il s’est brisé au départ de la mère de sa fille, quelques jours après la naissance de l’enfant. Il ne s’est jamais marié et n’a jamais regardé d’autres femmes. Quand il parlait d’elle, rarement, il disait avec une voix grave qu’il n’avait jamais connu de telle femme, et qu’elle n’était pas du genre à s’enraciner où que ce soit. Elisabeth a grandi sans sa mère, mais n’a jamais réellement souffert de cette absence. A cause de son travail, il était peu présent mais lui avait assuré une excellente éducation et une vie aisée.

Jusqu’à ses neuf ans, elle vécu en Angleterre, parfait exemple de la jeune fille de bonne famille qui prenait des leçons de piano et suivait ses études par correspondante sous la tutelle d’une gouvernante engagée par son père toujours en voyage. Ce qui tranchait un peu dans cette belle éducation, c’est qu’il lui faisait également prendre des cours d’escrime et d’auto-défense… elle garda une affection particulière pour l’escrime à la française. Petit à petit, elle développa une image étrange de son père, cet homme qui n’était jamais là mais qui, chaque fois qu’il revenait, était d’une douceur incomparable et lui ramenait des cadeaux exotiques embaumés qui, disait-il, lui évoquait sa mère, femme d’orient. Pour elle, c’était une sorte de héros mystérieux, admirable, ce vieux monsieur qui rappelait par ses manières un Lord de l’ancien temps. Elle ne l’appela jamais « papa » mais Vladimir. La petite fille ne savait pas quel était le métier de son père, elle savait juste qu’il gagnait extrêmement bien sa vie. Elle n’eut le fin mot de l’histoire que bien plus tard, après la mort du vieil homme.
Pour ses neuf ans, il est revenu avec une grande nouvelle. Un peu surprise de son arrivée (il ne l’avait pas prévenue !) elle était restée là, les bras ballants, alors qu’il la prenait dans ses bras et lui annonçait avec émotion qu’il prenait sa retraite et que maintenant, ils allaient vivre tous les deux en Amérique. Alors, la petite Elisabeth dans sa jupe sage, la petite fille toujours si posée, avait poussé un hurlement de joie et bondi dans les bras de son père. Quel dépaysement pour cette gamine qui n’était sortie de chez elle que pour accueillir Vladimir à l’aéroport ! Elle ne s’est jamais demandé comment son père avait obtenu la naturalisation Américaine, pourtant si difficile. Quelles bassesses avait-il du accomplir ? Pauvre petite fille riche, qui avait tout mais pourtant n’avait rien…
Elle a toujours gardé un léger accent anglais, malgré une syntaxe américaine parfaite.

Dorénavant en Amérique, continent de tous les possibles (soi-disant), la jeune fille partagea rapidement l’amour de son père pour ce pays, et s’engagea dès qu’elle le put dans l’armée des Etats-Unis. Pourquoi ? Parce que même s’il ne lui avait jamais expliqué la teneur de son métier, Vladimir Howard avait inculqué à sa fille d’importantes valeurs de patriotisme et de respect militaire. Très vite, elle fut remarquée par son supérieur hiérarchique par son talent surprenant pour le tir. La jeune femme fut naturellement envoyée dans le corps des tireurs d’élites, où malgré la difficulté particulière, elle monta très rapidement en grade, en partie grâce à sa valeur, en partie grâce à son père qui entretenait d’excellentes relations avec des hauts-gradés. Ce fut avec le grade de lieutenant-colonel qu’elle fut envoyée à la guerre.

La guerre. Contre un quelconque pays du Sud, pour possession d’armes, de pétrole, de drogue, pour faiblesse tout simplement. La guerre, qui n’a pas besoin d’autre justification qu’elle-même, la guerre. La guerre, cette horreur qui fait oublier sa raison, son humanité, sa logique, et qui est un espace entre les temps où on comprend ce que c’est que vivre… ce que c’est que mourir. La guerre, vous pouvez la lire, l’étudier tant que vous le voulez, elle vous narguera toujours, monstre horrible perché sur le crâne de l’Humanité, inaccessible et incompréhensible. Grimacière, avec un rictus sans nom, et portant pour masque l’Amour de la Patrie, le Bon Droit et la Justice, la Guerre est un démon qui dévorera l’Homme… qui a dévoré Elisabeth.

La guerre, c’est cet instant sans fin où, à plat ventre sur le sol dur, respirant de la poussière, vous sentez la douleur particulière de la crosse froide de votre fusil calé trop solidement sur votre épaule, où la vision monochrome que vous offre la lunette, la poussière que vous respirez, la chaleur qui vous accable et l’homme, là-bas, au loin, qui va mourir de votre balle sont les seules réalités envisageables. Le reste n’est que rêve éthéré, souvenir dans lequel on refuse de trop se plonger pour ne pas flancher.

Grâce ou plutôt à cause de ses capacités, la jeune femme fut désignée pour les « missions furtives d’élimination de la menace ». Joli nom qui veut simplement dire « assassinat ». Tuer un quelconque politique, un quelconque gradé de l’armée ennemi, tuer un homme qui a une vie, une famille, des rêves et des aspirations. Tuer pour ne pas mourir.

La vie est pourtant possible dans ses moments hors du temps. Dans son service, Elisabeth se fit des amis, des ennemis, une vie sociale unique que seuls peuvent comprendre ceux qui l’ont vécu. Et puis, il y avait lui. Sean O’Flaherty.
Ils se sont aimés avec une passion étrange, avec l’intensité que seule peut conférer cette passion où la mort rôde… il lui a demandé sa main un jour où ils se faisaient bombardé, et sous le chant de mort des obus et des shrapnels, elle lui a dit oui.

Quand le lendemain, ses camarades ont ramené son corps déchiqueté, quelque chose s’est brisé en elle. Définitivement.

La capacité d’aimer, peut-être. Ou tout simplement le seuil de sa résistance à l’horreur. Elle erra comme un spectre vide, accomplissant ses missions mais ne vivant plus. Amorphe. Un jour, elle était dans un immeuble à moitié en ruine, la gueule de son fusil à viseur laser braqué sur un politicien ennemi, et elle entendit un hurlement de rager derrière elle. Un réflexe salvateur la fit se retourner juste à temps pour éviter que l’arme de fortune de l’adversaire ne la transperce de haut en bas. Elle ne fit que lui lacérer le flanc, créant une cicatrice brûlante qui ne disparut jamais. Son arme vomit sa rage d’acier sur l’ennemi, qui chancela, s’écroula. Une main pressée sur sa blessure, Elisabeth se pencha, retira le casque pour découvrir un visage… qui ne devait pas avoir plus de douze ans.

La spirale de sa folie eut raison d’elle. La jeune femme s’enfuit en titubant, réduite à un débris d’humain hagard, un esprit errant et sans patrie. Elle s’était plus rien, plus rien…
Oh, la nuit d’horreur que ce fut pour elle, en proie à de grimaçants démons qui prenaient tour à tour le visage de son père, de Sean et de l’enfant qu’elle avait tué. Les ténèbres menaçantes l’engloutissaient lentement, elle était vaincue.
On ne la retrouva que le lendemain, et elle fut renvoyée sur le sol américain. Pour soigner son corps, et surtout son esprit. Une intervention discrète et efficace de Vladimir James Howard permit son admission dans un établissement privé spécialisé et son obtention de la retraite d’officier. Il lui fallut quelques mois pour revenir à la vie, mais la folie guettait toujours une ouverture dans les recoins obscurs de son âme…

Elle était encore internée quand elle apprit le décès de son père. Ce fut comme un électrochoc : la douleur la réveilla de sa catatonie inepte. Comme trahie par l’homme qu’elle avait toujours vénéré, la jeune femme apprit tous ses secrets, tout ce qu’il lui avait caché… son métier, ses actes « héroïques ». Le pourquoi de tant d’argent. Héritant de la fortune paternelle, elle fut réinsérée dans la vie civile, dans un poste de son choix…

Elisabeth choisit New-York 2. Pourquoi ? Parce qu’il paraissait que cette ville était en proie à un taux de criminalité battant tous les records mondiaux. Peut-être, enfin, allait-elle pouvoir mener un combat qui aurait un sens…
La jeune femme fut vite désillusionnée. Affectée au commandement des forces d’interventions armées, elle comprit vite que les missions qu’on lui affectait relevaient de l’assassinat des personnes gênantes… et ça recommençait comme au front. Elle tuait ceux qui découvraient la corruption de la police, ou ceux qui se rendaient compte que l’économie de cette ville était basée sur d’horribles marchés (drogue, prostitution, trafic d’armes et d’organes… ) et qui voulaient agir. Elle tuait des gens bien….
Avisant cela, elle plongea dans une mélancolie dépressive et s’enferma dans un cocon de solitude que personne, pour l’instant, n’a pu franchir…

Elle se construisit une raison avec des travaux répétitifs et machinaux, comme l’élevage en série de bonzaïs de tous les horizons. Son appartement ressemble à une petite jungle. L’héritage de son père, sa retraite d’officier et son salaire lui assurent une vie facile et luxueuse. Elisabeth pouvait tranquillement ne noyer dans sa solitude, sans que personne n’ait l’idée mal avisée de tenter de sortir sa tête de l’eau…

Il n’y a plus de patrie, plus d’idéal, plus de valeur auxquelles se raccrocher. Plus rien, que cette ville et sa pourriture, cette ville et le monde qui lentement s’agenouille. Que celle ville et les feuilles d’automne qui tourbillonnent lentement.




[J'espère que c'est pas trop long...]
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MessageSujet: Re: Elisabeth Angelina Howard   Elisabeth Angelina Howard Icon_minitimeLun 2 Fév - 0:16

Non, ce n'était pas trop long!

Très bonne fiche en tout cas, et agréable à lire! =o

Validée évidemment! =]
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MessageSujet: Re: Elisabeth Angelina Howard   Elisabeth Angelina Howard Icon_minitime

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