Reservoir Dogs
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 Where was you ?!! – Fallen BodyGuard || Edward

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Invité



Where was you ?!! – Fallen BodyGuard  || Edward Vide
MessageSujet: Where was you ?!! – Fallen BodyGuard || Edward   Where was you ?!! – Fallen BodyGuard  || Edward Icon_minitimeLun 2 Nov - 1:46

_____
« Edward ! J’espère que c’est parce que vous êtes mort que vous ne répondez pas ! Sinon, je vous jure que c’est moi qui vous tuerai de mes propres mains !! »

Elle referma son portable dans un bruit sec. Si violemment qu’elle crut l’avoir cassé. Elle l’ouvrit rapidement, l’écran s’alluma sur l’image d’un matou roux, les chiffres noirs de l’horloge la narguant une fois de plus. 15h17. Déjà ? Seulement ? Elle ne savait plus quoi penser. Entre rage impuissante et désespoir cuisant. Elle devait en être à son cinquantième message depuis la matinée. Elle n’avait même pas vu défiler les heures, alors qu’elle le cherchait partout, ne cessant de lui téléphoner, tombant toujours sur cette fichue messagerie.

«
Vous êtes bien sur la messagerie vocale du grand, du beau, du fort, du génialissime Edward Cordeiro! Laissez un message après le bip sonore et votre correspondant vous rappellera plus tard ! »

Raaah ! Elle poussa un soupire bruyant, entre râle d’énervement et gémissement de détresse. Mais pourquoi diable ne répondait-il pas ?! A l’idée de ce qui aurait pu lui arriver, une bouffée de terreur l’envahit. Et si Alicia arrivait trop tard ? Et s’il était déjà mort ? Comment ? Pourquoi ? Que ferait-elle ? Que deviendrait-elle ? Comment pourrait-être se le pardonner ? Comment pourrait-être vivre avec sa culpabilité ? Comment pourrait-elle l’annoncer aux autres ? A qui devrait-elle le dire en premier ? Des millions de questions se bousculaient dans son esprit. Des millions de « et si », d’hypothèses sans autres fondements que ses craintes les plus folles. Elle redoutait plus que tout de le retrouver. Et, en même temps, elle ne semblait vivre que pour cela désormais. Tiraillée entre deux sentiments contraires, elle ne savait plus quoi penser, elle ne savait plus ce qu’elle devait ressentir. Pourtant, elle refusait de se laisser submerger par ses émotions. Sinon, elle ne serait pas assez efficace pour le retrouver. Elle avait l’impression qu’il voulait réellement qu’elle ne le retrouve pas ! Mais bon sang, que lui était-il passé par la tête, à cet abruti ?!

Elle grilla intentionnellement un feu rouge et, alors qu’elle accélérait brusquement pour éviter une voiture qui passait, la jeune femme se rappela de la veille. C’aurait pu être une soirée des plus classiques. Elle aurait raccompagné son patron jusqu’à sa porte, ce serait assuré que rien ne l’attendait dans son appartement – prudence oblige – puis serait rentrée chez elle … à l’étage du dessous. Alicia le possédait depuis qu’elle assurait le rôle de garde du corps. Elle avait tout simplement refusé d’habiter ailleurs : elle voulait toujours l’avoir à ses côtés. Elle n’aurait jamais supporté de vivre loin de lui, ne serait-ce que la rue d’en face. Comment pouvait-elle assurer sa sécurité correctement si elle n’était pas sans cesse avec lui ?! Elle avait même faillit pousser le vice jusqu’à s’installer chez lui. Elle-même se demandait encore pourquoi elle ne l’avait pas fait. Certainement à cause de stupides principes de respect et de politesse. Principes qu’elle oubliait souvent, pour dormir une nuit sur son canapé, pour s’assurer qu’il ne risquerait rien.

Ce soir là, elle avait ressentit quelque chose d’étrange. Comme une sorte de pressentiment, son instinct qui lui murmurait quelques mots dans son esprit. Et Alicia avait pour habitude de se fier, dans une certaine mesure, à cette espèce « d’intuition féminine ». Rares étaient les fois où elle l’avait trompée. Elle n’avait pas eu à insister pendant des heures et Edward avait finalement accepté qu’elle reste avec lui – elle serait restée même s’il avait refusé, de toute façon. Rapidement, ce qui s’était imposée comme une priorité avait été détourné en une sorte de jeu. Son patron lui fit toutes sortes de propositions indécentes. Il lui semblait encore entendre à ses oreilles ses mots mielleux lui conseillait très fortement de venir le rejoindre pour « ne pas avoir froid dans ce grand lit, toute seule ». Elle lui avait répliqué froidement – mais non sans une pointe de malice, exaspérée autant qu’amusée par son comportement – qu’elle dormait seule tous les soirs et que cela ne la dérangeait nullement. Finalement, après bien des protestations, elle avait réussit à le convaincre d’aller se coucher, et elle s’était glissée sous les draps, l’oreille aux aguets. La fatigue d’une dure semaine la gagnant, le sommeil eut bien vite raison d’elle.

BOM. Un bruit parvint soudain à ses oreilles, en pleine nuit, et elle redressa aussitôt. Sa main trouva sans aucune difficulté son pistolet – toujours caché sous son oreiller, ou à portée de main – et elle sauta du lit, se plaquant contre la porte de la chambre d’Edward. Une intrusion ? Elle ouvrit la porte à la volée, le souffle court, pointant son arme devant elle, prête à tirer. Ses yeux balayèrent la pièce. Rien. Elle poussa un léger soupire, mais ne baissa pas sa garde pour autant. Bien que dans le noir, elle examina chaque recoin de la chambre, à la recherche d’une ombre, ou d’un quelconque indice. Derrière la porte, sous le lit, dans le placard. Une nouvelle fois, son verdict tomba : rien. Rien d’étrange. Rien de particulier. Alicia ne put pourtant pas s’empêcher de se rendre dans toutes les autres pièces, vérifier que rien n’avait changé. Et, comme elle s’y était attendue, tout était comme d’ordinaire. Elle retourna donc se coucher, un mauvais pressentiment la taraudant. Et elle ferma vite les yeux. Trop vite.

Ce fut le réveil d’Edward qui lui fit ouvrir les yeux. Elle cligna des paupières deux ou trois fois avant de se redresser aussitôt. Quand entendrait-il enfin son réveil sonner ? Fallait-il donc qu’elle se comporte comme une mère avec lui, en allant lui demander de se lever ?! Poussant un soupire de mécontentement, elle rejeta les draps et se leva. Elle ouvrit la porte de la chambre de son patron, et vint éteindre l’appareil bruyant sur sa table de chevet. Le boss semblait endormi, lové dans ses draps.

«
Edward. Réveillez-vous. »

Ordonna-t-elle d’une voix sèche. Puis, sans attendre de réponse, elle avait ouvert les volets bien grands, permettant à la pâle clarté du soleil naissant de pénétrer dans la pièce. Elle se retourna vivement, constatant qu’il ne s’était toujours pas levé. Aux grands maux les grands remèdes. Elle saisit un coin de sa couette pour la jeter vivement au pied du lit. Alicia poussa un cri de surprise, se reculant d’un pas, stupéfaite. Les yeux écarquillés, la respiration coupée, elle regarda le lit, sur lequel gisaient plusieurs oreillers et une couverture roulée en boule. Il … Il était … parti ? Dans la nuit ? En cachette ? Le … le …

«
Le salaud ! »

S’écria-t-elle après quelques secondes, le temps de recouvrer un tant soit peu ses esprits. Les mots lui avaient échappé, mais elle n’avait rien fait pour les retenir. Bien qu’elle savait déjà qu’il n’était plus dans la maison, elle fit un rapide mais minutieux tour de son appartement, ouvrant toutes les portes précipitamment, inspectant toutes les pièces, « au cas où ». A chaque nouvelle pièce qu’elle quittait, elle sentait la colère bouillonnante s’insinuer dans ses veines. Le rouge lui montait aux joues, ses traits se crispaient de colère, ses yeux lançant des éclairs et elle retenait les mots qui se précipitaient à ses lèvres, entre injures et cris de désespoir. Ses gestes étaient brusques et saccadés, alors qu’elle contenait toute la rage qu’elle désirait exprimer. Elle attrapa son téléphone et l’ouvrit violemment, manquant, pour la première fois – mais certainement pas la dernière – de la journée, de le casser. La voix féminine sur la boîte vocale de son patron ne fit que l’enrager encore plus.

«
Edward ! »

Voix sèche, ton tranchant.

«
Vous avez intérêt à me dire où vous êtes IMMEDIATEMENT ! Rappelez-moi. Tout de suite ! »

Les mots se bousculaient dans son esprit et sur ses lèvres. Elle réussit néanmoins à contenir le flot de paroles qui la pressait, et elle raccrocha aussitôt. N’ayant que très peu de temps pour partir à sa recherche, elle ne prit pas la peine de déjeuner ou de prendre une douche. Elle sauta dans ses habits de la veille, attrapa un paquet de gâteaux dans un placard, et sortit en trombe, son sac à la main. Elle jeta un regard noir aux deux hommes qui veillaient à la porte.

«
Où est Edward ? »

Ils répondirent tous deux par un simple hochement d’épaules. Elle ne supportait pas que l’on se moque d’elle. Elle faillit se jeter sur eux, mais se rappela juste à temps qu’elle avait d’autres choses à faire, bien plus importantes que de s’occuper de deux gorilles sans cervelle. La première chose qu’Alicia fit, fut de se rendre aux bureaux. Peut-être y était-il ? Peut-être, cette idée se glissa lentement dans son esprit, n’avait-il pas voulut la réveiller pour partir plus tôt. Elle chassa cette pensée bien vite. Son patron n’était pas vraiment enclin à la sollicitude avec elle. De plus, il avait beau se comporter parfois – souvent ? – comme un adolescent, il n’en avait pourtant pas moins l’intelligence d’un homme. Et il se doutait très certainement que se serait le premier endroit où elle irait. Et quel aurait été l’intérêt de fuir, si cela avait été pour aller au travail ? Non, au contraire, elle le soupçonnait plutôt d’elle aller faire un tour, s’amuser, prendre une « journée de congé » en quelque sorte. Comme toujours, une voiture l’attendait au pied de l’immeuble. Il y avait toujours au moins une voiture de disponible pour le patron. Elle congédia rapidement le chauffeur. Inutile de s’encombrer de lui. Il protesta vivement, elle lui décocha son regard le plus noir, insistant d’une voix ferme. Fut-ce la peur des représailles ou d’elle-même, il lui laissa les clefs. Elle partit comme une furie.

Elle arriva enfin aux bureaux, après avoir fait fi des stops et feux rouges sur son chemin – dans la limite du possible. Il était étonnant que la police ne soit pas déjà à ses trousses, après toutes ces infractions. Tant mieux. Elle n’avait pas envie de s’encombrer de soucis supplémentaires. En chemin, elle laissa encore quelques messages, sommant Edward de la rappeler le plus vite possible. Elle se présenta aux gardes et cela lui parut durer une éternité. Elle monta les escaliers en courant, comme si elle avait le diable aux trousses. Sans réfléchir ni se soucier si quelqu’un allait la voir, elle pénétra dans le bureau, ouvrant la porte brusquement. Rien. Elle s’arrêta quelques secondes, contemplant la pièce. Edward n’était pas là. Evidemment. Une vague de désespoir l’envahit, et un vertige la força à avancer jusqu’au bureau, sur lequel elle s’appuya, les yeux fermés. Elle fouilla fébrilement son sac et prit son téléphone. Elle se laissa tomber sur le fauteuil derrière le meuble, en soupirant. Cette fois ci, son timbre de voix n’était pas sec, ou même cassant, mais plutôt désespéré …

Elle resta assise pendant un certain temps. Alicia elle-même ne put dire si seulement quelques longues minutes s’étaient écoulées, ou si le décompte s’approchait d’une heure entière. Elle quitta le bureau, bien plus lentement qu’elle n’était arrivée, ouvrant le paquet de gâteaux pour en grignoter quelques uns. Il ne manquerait plus qu’elle tombe dans les pommes pour que tout ceci se termine en beauté. Et désormais, où irait-elle ? La jeune femme poussa un long soupire à cette idée. Il y avait tant d’endroits possibles et si peu à la fois. Ce fut à ce moment là qu’elle pensa au casino. Edward avait visiblement un certain penchant pour tout ce qui était en quelque sorte dangereux. Et quoi de mieux que se rendre sur le propre territoire de ses ennemis, les narguer de sa présence ? Oh pourvu qu’il n’ait pas fait une telle bêtise ! Pourvu qu’il se tienne tranquille ! Cette pensée la revigora, et lui redonna la volonté de se battre. Il était déjà 10h30 passé. Elle dut se résoudre, malgré le temps qu’elle perdrait, à retourner chez elle, afin de prendre une douche et enfiler une robe de soirée. Elle ne serait jamais rentrée dans l’établissement privé en simple pantalon. Ce furent certainement les minutes les plus douloureuses de sa vie, lorsqu’elle dut rester devant sa glace pour se faire belle alors qu’elle imaginait déjà Edward au bord de la mort. Et si, avec tout ce temps perdu, elle arrivait trop tard ? Et si elle rendait compte, en arrivant là bas, qu’il était mort ? Son cœur se serra à cette pensée, et elle se pressa de partir.

Elle le chercha très longuement au casino. Elle perdit beaucoup de temps, feignant quelques fois de jouer, pour ne pas paraître trop suspecte, mais le cœur n’y était pas. Elle était partagée entre le désespoir et la rage. Aucun des deux sentiments ne semblait parvenir à vaincre l’autre et prendre totalement la place dans son esprit. Ainsi ballotée, elle se sentait extrêmement vulnérable. Comme elle s’y attendait, elle ne trouva personne dans l’établissement. Elle avait pourtant espéré … Elle dut se résoudre à prendre la voiture mais, incapable de choisir une destination, elle se contenta d’errer dans les rues, à une vitesse modérée, désirant certainement le voir apparaître de nul part, surgir derrière un bâtiment, lui sourire et monter dans la voiture à ses côtés. La jeune femme poussa un soupire à cette idée. Ce qu’elle pouvait être stupide parfois ! Passant dans Soho, elle s’arrêta dans quelques bars branchés, poursuivant ses recherches, sans résultats. Si elle ne s’était pas faite draguée par quelques stupides jeunes, elle aurait été désespérée et non en colère. Elle laissa un message assassin à l’adresse d’Edward …

Si elle dut faire encore quelques recherches – se contentant de rouler sans cesse dans tout New-York II – elle finit par se résoudre de retourner au bureau, réfléchissant à ce qu’elle allait bien pouvoir annoncer. Comment leur dire ? Le chemin qui la séparait du QG lui parut à la fois interminable et bien trop court. Etrange sensation. Anxieuse, elle pénétra dans le bâtiment. Tandis qu’elle s’interrogeait sur la personne qu’elle devait aller voir en premier – Urumi ? Jack ? Lucrecia ? Ash ? N’importe qui passant devant elle ? – elle sentit une main se poser sur son bras. Elle se retourna vers l’importun l’air contrariée, une pointe de méfiance et de colère dans ses prunelles.

«
Alicia ! Ca fait trois fois que je t’appelle. Tu ne m’écoutais pas ? Bon ce n’est pas grave. Tu ne traînes pas dans le coin d’ordinaire … Je suppose que tu cherches Edward ? Tu sais que ça m’a surpris quand je ne t’ai pas vu avec lui ! »

La garde du corps regardait le jeune homme avec des yeux ronds. Elle n’en croyait pas ses oreilles ! Edward ? Ici ? C’était … c’était impossible ! Une bouffée de soulagement l’envahit, alors que l’appréhension s’empara de son esprit tout aussi rapidement. Et à la fois de la colère. Pêle-mêle de sentiments impossible à comprendre dans leur unicité.

«
Il est dans son bureau. » répondit l’homme de main à son regard interrogateur, lui lâchant le bras avec un sourire.

Sans même un signe de remerciement elle se précipita vers les niveaux supérieurs. Elle grimpa les escaliers quatre à quatre, ouvrit les portes à la volée, bousculant tout sur son passage. En moins de temps qu’il n’en fallait pour le dire, elle fut devant la porte de son bureau. Son cœur battait la chamade, alors que la crainte que tout ceci ne soit qu’un rêve la taraudait, nouant sa gorge et son estomac. Elle s’appuya contre le mur, prise d’un vertige soudain. Sa main trouva la poignée et, les yeux clos, elle ouvrit la porte brusquement, le souffle court. Elle ouvrit les yeux, et son regard se posa aussitôt sur l’homme qui se tenait devant elle.

«
Edward … »

Murmure imperceptible. Et elle le regarda, les yeux grands ouverts, la main toujours sur la poignée, statufiée, incapable de bouger, son visage exprimant la myriade de sentiments et de questions qui se bousculaient dans son esprit.
__


{ Le voila enfin ! Ce rp que nous attendions depuis siiii longtemps ! <3
Le prochain post ne sera pas aussi long, hein. x.x
Mais tu m'as vachement inspirée ! ~
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Edward CordeiroEdward Cordeiro
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Where was you ?!! – Fallen BodyGuard  || Edward Vide
MessageSujet: Re: Where was you ?!! – Fallen BodyGuard || Edward   Where was you ?!! – Fallen BodyGuard  || Edward Icon_minitimeSam 7 Nov - 2:30

Hier soir, Edward avait besoin d’une pause. S’éloigner de son rôle, de son boulot en tant que chef, d’être un peu lui-même, un simple jeune homme d’un peu moins de trente ans. Il avait arrêté la fac peu après avoir commencé, même s’il n’avait jamais vraiment voulu y aller, et même si le début avait été amusant, il s’était vite rendu compte que ce boulot n’était pas aussi facile que cela en avait l’air. Alors hier, quand Alicia a insisté pour dormir dans la chambre d’amie pour le surveiller, il s’était sentit suffoquer. Avait-on réellement besoin de le surveiller constamment ? Il n’était pas un petit garçon, mais un homme qui avait besoin de liberté. Depuis qu’on l’avait placé sur ce trône, il n’était pratiquement jamais seul. Où qu’il aille, quelqu’un le suivait. Il s’échappait parfois, pendant quelques heures, mais on le retrouvait toujours assez vite. C’était frustrant à vrai dire. Parfois, il ne se sentait plus être lui-même, et toutes les choses qu’il avait fait, indirectement, lui venaient à l’esprit au coucher.

Après quelques propositions salaces qu’Alicia refusa avec désapprobation, il avait décidé de se coucher, et avait attendu. Il avait patienté, et patienté, et patienté. Finalement, sans un bruit, il s’était levé et avait mis des vêtements et coussins et draps en tas pour créer une forme sous la couette. Parfait. Le petit subterfuge devrait marcher. Attitude de gamin ? C’était un peu ça. Edward retombait en enfance. Enfilant à présent un jean noir, une chemise blanche ainsi qu’une veste, il s’était dépêché de passer à la salle de bain se refaire une beauté. C’est que Monsieur aime prendre soin de son apparence. Un coup d’eau de Cologne, un coup de peigne dans les cheveux, et hop il était paré. Sortant à pas de loup de sa chambre, il avait vérifié que la jeune femme était en train de dormir. Si douce et jolie Alicia, en la voyant dormir si paisiblement, il avait eu une pointe de regret. La rousse était si dévouée… Mais lui avait vraiment besoin de sortir, seul, et il ferait attention. Refermant doucement la porte, il s’’était éloigné à présent. Arrivé devant la porte, par inadvertance, il fit tomber un vase mais le rattrapa de justesse, faisant à la place tomber le porte-manteau. Aux aguets, il s’empressa de tout remettre en ordre et sortit de l’appartement, avant que son garde du corps ne débarque avec son pistolet.

Et voilà, la liberté.

Ce matin, il s’était réveillé, la gueule enfarinée. Il fallait dire que Monsieur avait fait la fête toute la nuit. Plissant des yeux, il essaya de reconnaître les alentours. Rien de bien familier. Une chambre luxueuse en tout cas. Etait-il dans un hôtel ? Non, l’endroit était bien trop personnalité pour cela. Voulant se redresser, il se rendit compte de deux choses : il était nu, et il était attaché aux montants du lit. Grognant, il appela sans que personne ne réponde au début, avant qu’une jeune femme ne débarque vêtue d’une simple serviette de bain. S’avançant, elle le détacha et déposa un baiser sur son front. Elle devait avoir la trentaine environ, et vu la façon dont elle le traitait, c’était plutôt une sugar mommy. Il avait vraiment trop bu en somme.

Filant à la douche, il pensa de nouveau à la douce Alicia, qui devait à présent être complètement paniquée. Il voulut l’appeler mais son portable était tout simplement mort. Tant pis. Prenant son temps, il s’était lavé, habillé, et avait décidé d’aller au boulot, arrivant aux alentours de 16 heures, après s’être arrêté dans un fast-food pour s’enfiler un énorme hamburger et des frites. La liberté avait du bon tout de même. Au bureau, on lui fit part du fait qu’Alicia l’avait cherché partout. Il allait se faire taper sur les doigts en tout cas. Fouillant ses tiroirs pour trouver son chargeur, il l’attrape et brancha son téléphone. 58 appels en absence ? 27 nouveaux messages ? Sa boîte vocale allait exploser là. Il écouta les premiers messages attentivement avant de doucement décrocher, imaginant parfaitement son garde du corps passer de la colère au désespoir. On toqua à sa porte, et sa secrétaire entra, lui annonçant une invitée surprise. La fille d’hier vraisemblablement. Mais lui ne se souvenait pas exactement de ce qu’il s’était passé. Lui faisant signe d’entrer, sa secrétaire se retira en refermant la porte. Il laissa son téléphone sur son bureau et se leva pour accueillir la dame.

Vraiment, il avait fait une faute de goût hier. Il n’aimait pas spécialement les femmes plus âgées, et n’était pas fétichiste de quoi que ce soit, alors se retrouver attaché sans se souvenir de rien… Mais il fallait avouer que la femme était jolie. Rousse, cheveux ondulés, légèrement maquillée, elle ne faisait pas son âge, et sans doute Edward s’était trompé hier soir en l’abordant. C’était sûrement une jeune femme riche, délaissée par son mari, désespérée de retrouver sa jeunesse et pour y parvenir, draguer des hommes plus jeunes pour les mettre dans son lit et se sentir de nouveau vivante.

Quoi qu’il en soit, il allait falloir lui demander de partir. Si Alicia le surprenait avec une conquête, il n’y avait aucun doute qu’elle piquerait une colère comme jamais elle ne l’avait fait auparavant. Debout, près de la femme, il chercha de quoi l’éloigner, alors que cette dernière glissait son nez dans son cou pour renifler son parfum, son odeur masculine, virile. Et alors qu’il réfléchissait à son garde du corps, cette dernière arriva en trombe dans la pièce. Se tournant vers elle, il devint légèrement pâle avant de sourire et de rire légèrement, gêné. La femme fut poussée sur le côté.

- Hey Alicia, je t’ai pas manqué j’espère ? Désolé, mon portable n’avait plus de batterie… Hum.

Vu le regard de la rousse, il n’y avait pas de quoi rire. Si la rousse pouvait tuer avec son regard, Edward serait probablement déjà mort cent fois. Allant murmurer à l’oreille de la femme pour lui demander de les laisser seuls, la rassurant avec des mensonges comme quoi il l’appellera, la femme hoche juste la tête et tourna les talons, lançant un regard dédaigneux à Alicia au passage. L’espagnol, lui, se contenta de lâcher un léger soupir et regarda Alicia, de plus en plus appréhensif au niveau de sa réaction. Son téléphone vibra et il l’attrapa, lisant rapidement le message écrit de la jeune femme.

- Hum, oui, en effet... Je suis dans mon bureau.

Garder un sourire innocent le sauverait peut-être ?
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