Reservoir Dogs
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 Innocent Steps [ Little 漁 ]

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Innocent Steps [ Little 漁 ] Vide
MessageSujet: Innocent Steps [ Little 漁 ]   Innocent Steps [ Little 漁 ] Icon_minitimeMar 22 Déc - 0:03

Samedi. C'était le jour où la petite chenille devenait papillon. Un papillon qui s'envolait tranquillement. Une page se tournait et An avait rangé ses affaires un brin nostalgique. Beaucoup de choses allaient changer. Dans trois gros cartons, sa vie de new-yorkaise se résumait. Des vêtements, des livres, des chaussures, des sacs, les produits qu'elle utilisait. La chambre avait été nettoyée avec soin et en quelques heures, toute trace de sa présence avait disparu. C'était comme si elle n'était jamais venue ici. Les déménageurs avaient tout descendu. Enfin tout, sa commode et sa coiffeuse. Ils avaient eu la gentillesse de passer avant son futon, qu'elle avait déjà payé. Faust avait un peu feulé mais après une tape sur les fesses, sa petite maîtresse n'étant pas d'humeur patiente, le chat était rentré dans son sac. Avec soin, elle avait refermé la porte de l'appartement. La clé avait été déposée dans la boite aux lettres. Ici, c'était fini pour elle. Le conducteur lui adressa un signe et elle leur donna l'adresse du complexe. Pas très loin, une voiture l'attendait. La petite japonaise s'empressa d'aller dans sa direction. Stuart n'avait pas que cela à faire. Elle s'installa à côté du blond le remerciant. Si tous deux s'entendaient si bien, c'était parce qu'ils partageaient le même combat. Celui de maltraiter leur patron bien-aimé à chaque coup tordu qu'ils leur faisaient. Il fallait dire que leur cher boss avait une imagination particulièrement débordante. L'asiatique aurait certainement pu demander à une autre personne mais avec tout ce qui passait, sa décision s'était portée sur l'assistant qui avait d'ailleurs accepté. Pourquoi refuser ? Il pouvait bien aider la petite nouvelle ! Dans la voiture, leur discussion fut animée et bien joyeuse. Le blond lui parlait des projets du club, de Maximilian, de lui et An évoquait le Japon, la différence du milieu entre ici et là-bas. Petit à petit, ils finirent par échanger leurs avis sur les séries qu'ils regardaient. Faust se contentait de bouder dans son sac. Miauler ne changerait probablement rien.

Arrivés au lotissement, An délaissa le petit groupe pour aller récupérer la clé du n°10 auprès de Naoto. Une fois, la porte de son nouveau chez elle ouverte, le ballet des cartons et des meubles commença. En 1h30, tout fut monté. Le futon et les meubles furent installés et elle contempla l'endroit. Cela paraissait encore un peu vide et il n'y avait qu'une solution. Stuart comprit rapidement quel serait son sort en voyant les yeux de chiot d'An. Mais avant de partir faire quelques emplettes, la japonaise relâcha son fauve préféré. Faut commença son inspection alors que la porte se refermait. Pas question de se casser la tête, ils allaient se rendre dans un grand magasin. En deux heures, elle avait trouvé tout ce qu'elle voulait. Canapé, fauteuil, tapis, table basse, table, chaises, bac à litière pour Faust. Cerise sur le gâteau, tout lui serait livré dans l'après-midi. Les gros achats faits, elle jeta un oeil à la vaisselle et au linge de maison. Si elle voulait faire un nabe, il fallait qu'elle ait de quoi recevoir. La matinée se finit dans les courses. Elle remercia Stuart et lui promit de lui offrir un repas la prochaine fois. Ce dernier devait filer s'occuper d'affaires personnelles. Quant à l'après-midi, elle débuta par du rangement. Les vêtements trouvèrent leur place dans la commode. Les produits de beauté dans la salle de bain. La livraison des meubles eut lieu, Faust eut le droit de rester cloitré dans la chambre. An craignait qu'il ne se sauve. Chaque meuble fut placé à l'endroit choisi par la petite brune. Très vite l'appartement avait pris des airs chaleureux. Le canapé rouge cerise se trouvait sur un tapis vert pistache. Dessus, une table basse en bois avait été placée. Les chaises mises dans la cuisine étaient verte, jaune, rouge et bleu et elles accompagnaient une table aussi en bois. Dans les placards, elle rangea la vaisselle achetée. On retrouvait des verres colorés, des assiettes blanches avec des motifs pop. Les couverts avaient eux aussi leur touche de couleur.

Deux heures plus tard, An décidait d'aller faire des courses. Alimentaires cette fois-ci. Un coup de bus et elle se rendait à Chinatown. Sa liste se trouvait dans sa tête et elle espérait trouver tout ce dont elle avait besoin. Mais An hésitait tout de même. Shabu-shabu ou oden ? La foule ne l'aidait pas tellement à se faire une idée. Son esprit était plus préoccupé par les gens à éviter et finalement quand sa main se referma sur une caissette de poulet, elle décida de faire un oden. Avec la cohue, accéder aux produits n'était pas chose facile et An choisit de prendre juste ce dont elle avait besoin et de fuir. Des jeunes non loin d'elle faisaient leur plein de sucreries tout en parlant de leurs derniers groupes japonais préférés. Cela ne la surprenait même pas. La musique et les séries avaient fait des émules à l'étranger. Ce qui, en fait, l'arrangeait bien. Tout simplement parce que cela devenait plus simple de se trouver certains produits dans les boutiques japonaises du quartier. 4 sacs au bout des bras, An ayant pas pu résisté à acheter des aliments en plus, elle quitta l'endroit. C'était la dernière fois, qu'elle venait faire ses courses en ici un samedi. Entre le bus et le taxi, son choix fut vite fait. Taxi, question de rapidité. Sans compter que les cabas étaient pesaient bien leur poids. La course fut rapide et elle rentra chez elle libérant à nouveau Faust après avoir posé avec soulagement les sacs. L'exploration du félin débuta pendant que sa petite maitresse rangeait la nourriture. Il manquait quelque chose. La litière et les croquettes pour son animal. An s'empressa de descendre à la supérette du coin pour revenir avec le nécessaire. Un bol de croquettes, un bol d'eau, des toilettes propres et le chat satisfait alla se prélasser sur le canapé. Quant à l'asiatique, la cuisine l'attendait. Pour être à l'aise, elle enfila un mini-short noir et un tee-shirt magenta avec des pattes de chat.

Un carton avait pas été ouvert. Dessus, des idéogrammes étaient écrits et sur une facette, un ''HOT POT'' pouvait être lu. Là, résidait un élément indispensable pour préparer le nabe. Dans cette espèce de casserole, la nourriture allait cuire. Elle l'avait ramené un an de cela mais n'avait jamais eu l'occasion de s'en servir. On s'en servait souvent dans des occasions conviviales et avec Richard, elle n'avait pas eu la tête à cela. Enfin ce n'était pas tout cela mais la cuisine ne se ferait pas toute seule. Les ingrédients se trouvaient sur la table. Il n'y avait plus qu'à nettoyer, découper, faire cuire. D'autant plus que l'oden devait cuire pendant un moment. Préparer ce repas lui rappelait des bons souvenirs et ses lèvres dessinèrent un sourire. Faust venait se frotter contre ses jambes. L'odeur de la viande l'attirait mais il était hors-de-question qu'il ait quelque chose. Pour le moment du moins.

« - Faust, est-ce que je mange tes croquettes, hein ? »

Oui, elle parlait à son chat qui lui répondit par un miaulement plaintif. Cependant, il battit en retraite pour partir dépité en direction de la chambre. An roula des yeux et préféra se concentrer sur le plat. Normalement, elle aurait du le placer sur la table du salon mais craignant que son moustachu ne vienne mettre son nez dedans, elle avait décidé de tout laisser la cuisson se faire dans la cuisine et de la finir sur la table plus tard. Même si elle avait le matériel nécessaire, tout préparer une heure ou 30 minutes avant lui paraissait correct. L'asiatique fouilla dans son sac et prit son téléphone portable. Peut-être qu'elle devait prévenir Koi, non ? Elle ne savait plus si elle lui avait donné une heure ou un jour précis. Elle avait mentionné le jour de son emménagement mais quoi d'autre ? Son corps se cala dans le canapé et son pouce tapa frénétiquement sur le clavier. Le message envoyé, la brune déposa son portable sur la petite table. Elle n'avait pas grand chose à faire pour patienter. Mettre le nez dans son agenda ne serait pas mauvais. Passant une main dans ses cheveux, elle attrapa son agenda. Pour chaque rendez-vous, un nom et une heure étaient écrits. Elle retrouvait toujours les clients au club puis ils partaient là où ses messieurs désiraient se rendre. La vibration de son portable la fit sursauter. Ses sourcils se froncèrent à la lecture du numéro. Ce dernier lui était inconnu mais lorsqu'elle décrocha, la voix lui parut familière. Song Jun. Mais comment ? Max n'aurait tout de même pas osé... Aucun prétexte pour refuser l'appel ne lui vint à l'esprit et elle se mit à discuter avec lui. Et les minutes se mirent à défiler.
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Koichi NorikoKoichi Noriko
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Innocent Steps [ Little 漁 ] Vide
MessageSujet: Re: Innocent Steps [ Little 漁 ]   Innocent Steps [ Little 漁 ] Icon_minitimeMar 22 Déc - 23:16

    Allongé dans son lit, Koichi fixait le téléviseur depuis déjà une bonne heure, lorsque son père lâcha un grand cri. Aujourd’hui, c’était samedi, il était normalement tranquille, enfin normalement parce que son géniteur avait le chic de déranger la pseudo routine que l’adolescent tentait de se créer. Soupirant un bon coup, puisqu’il n’y avait rien d’autre à faire, Naoto criant déjà le nom de son fils cadet, le jeune homme se redressa longuement. Une jambe sortit hors du lit, puis une autre, c’était bon. Il avait réussit à sortir du lit, un excellent début en somme. Son nom retentit de nouveau dans la maison et il grimaça tout en sortant de sa chambre, dieu qu’il détestait l’accent de son père lorsqu’il était en colère. C’était encore le matin, son père ne pouvait quand même pas avoir besoin de ses services, non? Et puis cet accent, non c’était impossible, il ne se fâchait jamais pour le travail, enfin rarement plutôt. Se frottant la tête, aplatissant ses cheveux encore pêle-mêle sur sa tête, il bâilla et rejoignit enfin le propriétaire des lieux. Debout devant la table de la cuisine, son père semblait de fort mauvaise humeur. Habillé comme la veille, il semblait encore un peu hagard et Koichi comprit aussitôt de quoi il retournait, une odeur dérangeant d’alcool lui chatouillant les narines.

    Hm, tu viens de revenir à ce que je vois...

    De temps à autre, son père jouait les jeunots et sortait toute la nuit. Ce n’était jamais bien méchant, il allait jouer avec des amis, perdait une petite somme, en gagnait rarement une surpassant ce qu’il avait misé et rentrait avec un relent d’alcool qui le suivait partout dans la maison. Ça aurait pu être pénible mais normalement, l’homme savait se faire tranquille en rentrant, il ne dérangeait pas le voisinage, ne cassait rien et se contentait de râler sur ses pertes ou de chanter les louanges de son intelligence. Dans une heure, plus ou moins, il dormirait paisiblement dans son fauteuil préféré et son fils n’aurait plus qu’à éteindre la télé. Soupirant, son fils avança jusqu’à lui. Qu’est-ce qu’il avait donc ce matin hein? Lorsque l’adulte lui indiqua la table vide de la cuisine, Koichi souleva un sourcil.

    Ce qui veut dire?

    Si le père avait le chic d’être un peu stupide, le fiston l’était réellement quand il s’agissait de lire entre les lignes. Grognant, son père se mit à râler au sujet de la table vide, son estomac l’était donc tout autant. C’était le boulot de son fils de lui faire à manger, qu’il se mette au travail donc! Râlant à son tour, l’adolescent pivota vers le frigo. Quelle famille charmante il avait, vraiment! Son père grommela encore un peu, maudissant un ami à lui quant à sa ruse, cet homme là voulait le voler, c’était un salaud. Koichi n’écoutait pas réellement et au bout de deux minutes, un bol de céréales fut posé devant l’homme, qui redressa d’ailleurs un air dubitatif. Il voulait rire? Le soupir que laissa tomber le fils, fut son unique réponse et déjà, Koichi retournait dans sa chambre. Il restait encore une heure de dessin animé à la télévision, pas question d’en rater davantage. Tant pis si papa Naoto criait son mécontentement et gémissait sur son pauvre sort. À chaque fois qu’il buvait, il devenait geignard. La perte de son épouse, l’incapacité de sa fille aînée, la bêtise de son fils aîné et l’absence de sa fille cadette, rien ne fut épargné. Mais personne ne l’écoutait.

    Deux heures plus tard, comme prévue par l’adolescent, le paternel dormait dans son fauteuil, son bol de céréale complètement vide. Soupirant de nouveau, Koichi posa un drap sur le corps de son géniteur et le laissant dormir paisiblement, sauta sous la douche. Il avait entendue des bruits un peu plus tôt et il avait aperçue le camion de déménageur. Un peu excité, il fallait bien le dire, il c’était demandé si c’était leur nouvelle locataire qui venait de s’installer. Glissant sous le jet brûlant, il se surprit à espérer que oui. La vie était monotone ici, enfin oui et non, ça aurait pu être bien, si seulement son père ne lui demandait pas de jouer le sous-fifre. Ce n’était malheureusement pas le cas et sa position de bras droit vis-à-vis de son paternel, ne lui plaisait pas plus que ça. Il espérait donc que la présence d’An-san lui ferait du bien, que son père le laisserait un peu et puis quand même bien l’homme refusait, il trouverait un moyen de s’esquiver. En plus, avec les bruits qui courait à leurs sujets à l’école, il n’avait plus grand-chose à avoir peur, sinon que la jeune femme sois approché avec des idées tordues de la part de camarade de classe. Là, il se montrerait plus prudent. Il se fichait bien des rumeurs à son sujet, c’était même plutôt drôle mais il ne laisserait pas les choses s’envenimer. Ce n’était pas dans son caractère, sa mère en avait fait un jeune homme bien, qui avait l’obscénité et le manque d’égard en horreur. C’est peut-être pour ça qu’il ne s’entendait pas aussi bien avec son père d’ailleurs.

    S’enroulant dans une serviette, il s’essuya en vitesse puis passa un pantalon à carreau gris, ainsi qu’un pull noir. Une fois ses cheveux grossièrement séché, il s’empressa d’enfiler ses chaussures. Il était un peu moins de midi, son père ne se lèverait pas avant encore un moment. Sortant de chez lui, il grimpa en vitesse au numéro dix, impatient de revoir la jeune femme mais rien. Il cogna à plusieurs reprises, tentant en vain d’attirer son attention, puisqu’elle n’était visiblement pas là. Soupirant devant sa malchance, il colla pourtant son front à la fenêtre du salon, pour y découvrir des boîtes et un manque cruel de mobilier. Alors elle n’était pas partit depuis très longtemps non? Elle reviendrait, c’était certain. Puisqu’il ne servait à rien de traîner dans les parages, l’appartement vide ne lui étant d’aucune utilité, il rejoignit la maison au moment ou son téléphone portable se mettait à sonner. Jetant un regard au téléphone, il sourit en voyant le nom et s’empressa de décrocher pour saluer Kevin, un vieil ami. Il fichait quoi? Regardant autour de lui, il finit par sourire et accepta de rejoindre sa petite bande. De temps à autre, ce n’était pas si mal. Il s’engouffra donc dans le couloir du complexe, lançant un dernier regard à l’appartement vide de la jeune japonaise. Il reviendrait!

    Il rejoignit donc sa bande, qui trainait du coin de Central park. Une balade en bus et il y était, prêt à faire les quatre cents coups. Bien entendue, Koichi ne faisait jamais rien de méchant et lorsqu’il était là, les autres se tenaient à carreaux, pas la peine d’énerver le petit saint japonais! Ils se prélassèrent un bon deux heures dans le parc puis, partirent en quête de nourriture, l’adolescent à la tignasse décoloré préférant ignorer les appels de son père. De toute manière, il se ferait engueulé en rentrant, un peu plus ou un peu moins. Les heures défilèrent et il venait de se faire proposer un cinéma lorsque son téléphone se mit à vibrer. Laissant le petit groupe de garçon continuer sans lui, leur faisant un signe de main, Koichi s’arrêta pour lire le nom. An?! Surprit, il s’empressa de lire son message et un petit sourire content aux lèvres, alors il allait la revoir ce soir hein. Bousculé par un de ses amis, il se remit à rire mais refusa catégoriquement de les laisser voir son message, ce qui bien entendue ne les intéressait pas. Le téléphone passa de main en main et exaspéré, le petit japonais ne retrouva son téléphone qu’une fois devant la bâtisse du cinéma. Les questions fusèrent bien entendue, qui était-ce? Il c’était fait une copine? Il devait leur présenter des filles aussi! Il n’y avait que deux d’entres-eux qui soient en couple et les filles plus jeune étaient toujours plus facile à charmer. Ils supposaient donc tous qu’An était plus jeune hein? Amusé, l’adolescent préféra les laisser s’imaginer dieu sait quoi encore et paya son billet. Il irait voir le film d’action avec ses amis et ensuite, il rentrerait à la maison. Ce n’était pourtant pas le film qui s’apprêtait à jouer devant ses grands yeux verts, qui le réjouissait mais bien le repas à venir. Il ne rejoignit donc pas ses amis dans la salle de cinéma, avant d’avoir envoyé un message à la japonaise. Il viendrait, c’était certain.

    Le film ne sembla pas l’intéresser plus que ça et c’est avec son groupe d’ami, tous en train de râler en ce moment devant son manque d’intérêt pour le dit film, que Koichi rejoignait le métro. Quelle bande de geignard ils faisaient! Riant de leur air agacé, le petit japonais, parce que c’était son statut dans son groupe, étant le plus petit du lot, les salua pour rentrer sagement à la maison. C’est qu’il était bien trop sage, bien trop à son affaire mais ça, ils le savaient tous depuis toujours et ils l’acceptaient. Il était maintenant presque six heure et demi, il avait donc le temps de rentrer, de voir comment en était son cher paternel et puis, il filerait voir la jeune femme. Suivant son plan, il rejoignit la maison à sept heure moins dix et trouva son père assis dans la salle à manger, ses livrets de compte devant lui. Le saluant, il évita de justesse les sermons, Naoto lui annonçant qu’il était occupé et le ferait plus tard. Quelle famille merveilleuse, encore! Laissant sa veste dans la cuisine, Koichi se mit à observer An par la fenêtre, de là il voyait un peu la fenêtre de son salon. Il y avait de la lumière, c’était bon signe. Cherchant du regard un mouvement quelconque, l’adolescent retenait presque son souffle mais ce fut finalement son père, agacé de le voir agir de la sorte, qui le ramena à la réalité en lui lançant sa bouteille vide de thé glacé. Idiot de fils, qu’est-ce qu’il fichait hein! D’abord il espionnait James et maintenant, An? Tch! Koichi rougit aussitôt et se contenta de donner un petit coup de pied dans la chaise de celui-ci.

    Ça n’a rien à voir! Je sors, An m’a invité à manger.

    Est-ce que ce fut la nourriture, l’invitation ou la personne concerné qui attira l’attention de Naoto, Koichi n’en sut absolument rien. Mais une chose était certaine, dès que la phrase eut quitté les lèvres du jeune homme, son père délaissa les comptes et se leva d’un bond, aussi frais et dispo qu’au lendemain d’une nuit de sommeil régulière. Il aurait du le lui dire plus tôt! Il venait aussi, bien entendue. Soupirant, l’adolescent le convaincue d’aller tout d’abord se laver et s’habiller, qu’il l’attendrait avec An. Son père râla un peu mais s’exécuta, Koichi rejoignant ainsi la porte numéro dix, seul et surtout, en paix. Hésitant, il finit par toquer et attendit sagement, les mains fourrés dans ses poches. Lorsque la porte s’ouvrit enfin devant lui, il esquissa un sourire et s’inclina devant la jeune femme.

    Ojamashimasu...
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Innocent Steps [ Little 漁 ] Vide
MessageSujet: Re: Innocent Steps [ Little 漁 ]   Innocent Steps [ Little 漁 ] Icon_minitimeSam 2 Jan - 18:47

La conversation s'éternisait et elle n'osait pas raccrocher. Elle ne se sentait pas à l'aise vis-à-vis du jeune homme. Certes, il était particulièrement charmant mais cela suffisait-il ? Sortir prendre un verre avec lui, voir une exposition, pourquoi pas mais probablement pas plus. L'asiatique craignait qu'il ne se fasse des idées et Maximilian lui avait bien dit de ne pas lui briser le coeur. Rien que de repenser à cette phrase lui mettait une sorte de pression. Quelle idée honnêtement ! Elle avait le sentiment de marcher sur des oeufs. Si elle le blessait, est-ce que son nouveau patron la garderait ? Que de complications pour pas grand chose. Téléphone coincé entre l'oreille et l'épaule, An commença à préparer la table. Sortant deux dessous de table en bambou du carton, elle les plaça sur la table. Dans la cuisine, elle attrapa le pot avec les baguettes et les grandes cuillères en inox. Ensuite, ce fut au tour des bols. L'odeur de l'oden se propageait dans l'appartement. Personne n'aurait pu y échapper même en se cachant dans la salle de bain. Le système pour continuer la cuisson fut placé au centre la table au moment où un bruit contre la porte se fit entendre. C'était le moment de raccrocher, elle devait le laisser. An présenta ses excuses à Song Jun et le remercia de son appel mais un ami venait d'arriver. Pas de faux espoir sur une future rencontre cependant le jeune homme demanda quand elle l'inviterait sur un ton taquin. A voir à fonction de l'emploi du temps. Ni oui. Ni non. Cela laissait donc un peu d'espoir au jeune homme. Jetant son téléphone sur le canapé, elle se rendit vers la porte qu'elle ouvrit rapidement. Un sourire joyeux fut adressé à l'adolescent. Même s'il était venu seul, sa présence la réjouissait. Peut-être que Naoto passerait plus tard ? Son corps s'écarta et elle fit signe au jeune homme d'entrer.

« - Coucou ! Entre, je t'en prie ! »

Derrière lui, elle ferma la porte et le suivit jusqu'au salon. Faust dont la curiosité avait été attisée par le bruit. Trottant la queue droite comme un 'i', il observa l'adolescent avant de s'asseoir. Presque perplexe. Une nouvelle tête. Des nouvelles odeurs imprégnées dans les vêtements. Après hésitation, l'animal se leva et vint se frotter contres les jambes du japonais. Le chat n'était pas du genre teigneux. Quand il voulait. Loin d'être une peluche, il sortait ses griffes au moment le plus opportun. Petit tyran domestique ! An le regarda avec une pointe d'inquiétude. Pourvu que tout se passe bien. Elle n'imaginait même pas son malaise si son animal décidait de griffer Koi. Mais une fois que Faust eut ses caresses, il repartit en s'étirant dans la chambre comme si l'arrivée ne l'intéressait guère. Par contre, il viendrait sentir le repas. Au cas où. La petite brune s'approcha et pris la veste de Koichi qu'elle alla ranger dans sa chambre. Peut-être devait-elle installer un porte-manteau dans son entrée ? Une liste d'objets à installer devait être faite. Lorsqu'elle revint, An s'installa sur le canapé, ses jambes se croisant en tailleur. D'une main, elle tapota la place à côté d'elle et fit signe au plus jeune de venir. Un sourire malicieux apparut sur ses lèvres.

« - Alors comment ça va ? Tu as passé une bonne journée ? » Pensivement, elle jeta un coup d'oeil à la table basse. « - Tu veux boire quelque chose ? »

Certes les questions pouvaient paraître banales mais c'était la plus élémentaire politesse. D'autant plus que cela l'intéressait. Elle se demandait si Koichi avait eu quelques retours de leur dernière rencontre au lycée – après tout, ils étaient difficilement passés inaperçus. Enfin même si An souhaitait savoir, elle ne voulait surtout pas mettre les pieds dans le plat. Pour une fois. Le jeune homme aurait eu le sentiment qu'elle se moquait de lui, n'est-ce pas ? Hors ce n'était pas ce qu'elle désirait. Maintenant qu'elle vivait seule, la japonaise cherchait encore plus la compagnie. Quant à la boisson, pas question de manquer à ses devoirs d'hôtesse tout de même. Son sourire ne quittait pas ses lèvres et elle n'avait pas pensé à se changer. Un bas plus long aurait été sans doute mieux mais elle se sentait à l'aise en short. Alors pourquoi ? Et puis cela ne gênerait sûrement pas l'adolescent. En attendant que le jeune homme se décide, An se leva et vint mettre le récipient sur le réchaud électrique placé sur la table. Elle le brancha et se redressa. Des légumes, des gâteaux de poisson mais aussi des morceaux de poulet marinaient et se mêlaient agréablement. Est-ce que Koi buvait de l'alcool ou plutôt autre chose ? Peut-être du thé froid ?

Cette soirée était comme un temps mort. Une pause. Ses dernières journées lui avaient paru interminables mais remplies de nouveautés. Elle avait rencontré de nouvelles personnes et elle ne nourrissait aucun regret par rapport à ses choix. Ce soir, la japonaise éprouvait la satisfaction d'inviter quelqu'un chez elle. Cet appartement était le sien, toutes les affaires qui s'y trouvaient, les siennes. Cela lui faisait un petit quelque chose. Pour la première fois depuis un moment, la brune se posait réellement. L'intention de rester était bien là alors qu'habituellement, elle attendait le jour de son départ. Elle essayait de le prévoir parce qu'elle l'avait toujours pensé inévitable. Peu importe où elle avait vécu. Ici, elle éprouvait la volonté de rester, de bien s'entendre avec les gens et de commencer à vivre. Plus à vivoter à droite et à gauche. En tout cas, voir une personne qui n'était pas liée à son travail lui permettait de se changer les idées. Koichi n'avait pas été obligé de venir, il aurait pu même trouver une excuse ou prévoir autre chose. Au fond elle n'était qu'une inconnue et c'était très gentil de sa part d'être passé. L'observant en souriant, elle se pencha un peu. Quand il s'était vu, il avait semblé à An que l'adolescent avait parlé de toute sa famille. Sauf de sa mère. Ou peut-être que si. Mais sa mémoire lui faisait défaut et cela l'intriguait. Une lueur hésitante passa dans son regard. Pouvait ? Pouvait pas ? Timidement, elle finit par se lancer.

« - Dis Koichi-kun, je peux te poser une question... indiscrète ? » Triturant une mèche de cheveux, un geste machinal, elle ajouta «  Ta mère est au Japon ou...  »

Peut-être était-elle décédée ? Enfin c'était tout de même un peu étrange – bien qu'en terme de famille particulière, elle n'avait rien à dire. Enfin comme lui répétait son oncle : ''Fais avec ma chérie.'' Et elle avait tenu bon malgré les périodes difficiles. En y repensant, elle se disait que tout cela l'avait rendu plus forte, que cela l'avait aidé à grandir même si le chemin avait été douloureux. Peut-être que les Noriko la faisait rêver. Elle pouvait voir ce qu'était une famille. La vraie. Un père, des frères et soeurs. La famille très proche. Pas juste un oncle, une tante, les grands-parents. Cela lui paraissait chaud, rassurant. An se disait qu'elle pourrait parler librement au jeune homme car elle n'avait rien à craindre de lui. Dans les relations, une invisible barrière était parfois érigée. Peut-être que l'âge aidait mais non, la peur ne se montrait pas point et si elle avait eu le courage de lui avouer son métier sans éprouver une once d'embarras, An pensait qu'elle était capable de lui dire autre chose. En parlant de son travail, elle se souvint des interrogations du plus jeune.

« - Oh et au fait, tu voudrais visiter un club d'escort ? »

Après tout, c'était la meilleure façon de se rendre compte du métier, non ? Et comme il avait paru avoir quelques à priori, cela pouvait être une bonne idée. Bon, il fallait bien évidemment qu'elle demande à son patron mais bon, l'adolescent n'était pas son petit ami alors Maximilian avait aucune raison de tiquer. Au contraire, il n'avait qu'à prendre cela comme une occasion de mettre la main sur une future recrue.
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MessageSujet: Re: Innocent Steps [ Little 漁 ]   Innocent Steps [ Little 漁 ] Icon_minitimeVen 15 Jan - 2:43

    Dès que la japonais apparue dans la porte de l’appartement, l’adolescent ne put s’empêcher de sourire. En fait, si la première fois il l’avait trouvé sympathique, il avait l’impression que ce n’était pas qu’un vague sentiment. Non, elle dégageait vraiment quelque chose de bien, quelque chose de familier. Dans quel sens, ça il ne savait pas. Il n’était pas tellement doué dans ce genre de chose alors bon. En garçon bien élevé qu’il était, et parce qu’il était habitué à ce genre de chose avec sa mère, il s’inclina devant elle avant de n’accepter d’entrer. Dire que c’était son nouveau chez soi à elle, qu’elle allait y vivre. C’était terriblement enfantin mais Koichi devait être tout aussi heureux et excité qu’elle. Ce serait la première fois qu’une ‘amie’ vivrait dans le complexe de son père, une amie qu’il pourrait visiter quand il le voudrait. Enfin, avec son approbation aussi, bien entendue. Bon d’accord, ils n’étaient pas encore ‘amis’ mais il espérait bien que ce problème serait rapidement réglé. Après tout, ils s’entendaient bien. Eh si, il s’attachait rapidement le petit japonais, c’était presque un petit garçon. Mais ça ne le dérangeait pas, il assumait son côté immature, pure et insouciant. Chaque âge à ses défauts et il considérait que ceux-ci étaient encore fort acceptable pour ses dix-sept ans, avis que son père ne partageait bien entendue pas. Donc, les marques de politesses terminées, il entra finalement dans l’appartement, le regard curieux. Tien, elle avait acheté des nouveaux meubles, l’appartement avait d’ailleurs meilleure allure.

    Merci bien.

    L’appartement collait bien à l’allure de sa jeune locataire, c’était à la fois jeune et coloré, très fille aussi. Le tapis le fit sourire et il se surprit à détaillé le salon plus longuement. C’était impoli? Un peu mais tant pis, il ne faisait rien de mal et puis c’était toujours mieux que de ne fixer ses jambes. Parce qu’il les avait remarqué hein! Il ne faut se leurrer, bien que Koichi s’amuse encore à clamer haut et fort son statut d’enfant, un homme se cachait au fond de lui. Il attendait son heure et lui, il avait bien remarqué la paire de jambe, fort intéressante d’ailleurs, de la demoiselle. Enfin, ils ne c’étaient vus qu’une fois mais elle l’avait bien marqué la demoiselle. Il y avait une énergie, une chimie comme disait sa mère, qui passait bien entre eux. Il en était convaincu! Ce fut largement suffisant pour calmer l’homme enfouit en lui et les mains dans les poches, il fit quelques pas dans la pièce, finissant de la détaillé. La pièce, pas An. Il n’eut pas le temps d’atteindre le canapé, qu’un matou faisait son entrée. Étonné de voir le chat, l’ayant complètement oublié, il le fixa avec curiosité. An lui en avait parlé lors de sa visite, maintenant ça lui revenait. Alors c’était lui, son cher compagnon? N’hésitant pas une seconde, l’adolescent plia doucement son corps, se retrouvant accroupit devant la petite bête, qui se frôla presque aussitôt à sa jambe la plus près. Riant devant le petit numéro de charme du chat, sa main se glissa d’elle-même dans son pelage foncé alors qu’il le caressait. Il aimait bien les animaux et le chat avait un petit côté sympathique. D’accord, il avait un sale air quand même hein, on dirait qu’un truc l’embêtait mais ça lui donnait du charme et il lui frotta gentiment le cou, récompensé par quelques vagues ronron. Bien piètre récompense, il fallait croire que le chat demandait plus d’attention que ça pour ouvrir son cœur. Amusé, il parla doucement, ses yeux rivés sur le petit animal.

    Bonsoir toi. ~

    À peine finissait-il de le saluer que le chat s’en retournait, arrachant un sourire de pure amusement au japonais, qui se redressa lentement. Alors il allait devoir faire mieux pour entrer dans les bonnes grâces du chat hein? Parfait, ça lui allait. Tendant sa veste à An, il lui sourit gentiment. Elle disparue un moment et il renifla l’air ambiant. Cela sentait bon la nourriture et il lui sembla que son appétit venait de grossir. Ce soir, il ferait bon manger, ça oui. Hésitant quant à ce qu’il devait faire en attendant le retour de la jeune femme, il préféra rester debout et se contenta d’observer ce qu’il apercevait de la cuisine, le temps d’en avoir fini, elle était de retour et déjà installé sur le canapé. Il lui sourit à nouveau, c’était rendue automatique en sa présence il fallait croire et devant le geste, rougit légèrement. Il n’y avait rien de mal dans l’invitation de la jeune femme mais il n’avait pas pu s’empêcher de rougir. Se raclant la gorge, il approcha lentement suivant le regard de la jeune femme, il fixa aussi la table basse. Il devait s’assoir, il le savait bien mais il ne pouvait pas s’empêcher d’hésiter.

    Ça va bien et la journée n’était pas trop mal. Et hm…

    Elle se redressa et il en profita pour s’assoir. Peut-être était-ce lâche mais il trouvait que c’était plus polis, plus ‘correct ‘. Il la fixa alors installer la nourriture sur la table et se détendit peu à peu, il fallait croire qu’elle dégageait vraiment quelque chose de spécial. Son père aurait parlé de phéromone, sa mère de lien entre deux âmes mais il préférait oublier les idées préconçues. Il se sentait simplement bien, rien de plus, rien de moins.

    Et c’est gentil mais ça va, je vais attendre un peu je crois.

    Un petit sourire au coin des lèvres, il la regarder terminé puis revenir vers lui. Elle hésitait maintenant, à quoi pensait-elle donc? Il n’arrivait pas à deviner et elle se lança finalement, le faisant perdre toute expression un moment. Une question indiscrète? Il pouvait presque sentir ses joues se réchauffer sous le rouge, qui ne tarderait pas à les envahir. Avait-il seulement le choix? Baissant un peu les yeux, souriant timidement, il acquiesça. Peut-être qu’il se faisait des idées et que la question n’avait rien de si terrible. La question tomba alors et il écarquilla les yeux un instant puis redressa les yeux pour croiser son regard. C’était ça, sa question indiscrète? Il se mit aussitôt à sourire, amusée. Alors elle s’inquiétait pour cela? Étirant les bras, il posa finalement ses coudes sur ses genoux, son corps s’arquant légèrement vers l’avant alors qu’il redressait le visage pour la regarder dans les yeux.

    Ne t’inquiètes pas autant avec cette question, An-san. Ma mère va bien, elle vit au Japon et elle me visite tous les hivers. Normalement, je vais la rejoindre durant les vacances d’été. Je suis même assez proche d’elle.

    Si la question l’avait perturbée à ce point, devait-il considéré que sa mère à elle, était décédée? Il ne savait pas trop quoi en penser et préféra donc éviter le sujet. Lui et les sujets délicats, ça ne faisait pas vraiment bon ménage. En plus, ils se connaissaient bien peu, pour en pas dire presque pas. Il poserait peut-être des questions plus tard, d’ici là, il se contenterait des bons côtés, de ses histoires heureuses. Parce qu’elle devait en avoir, il n’y avait qu’à la voir pour l’imaginer heureuse. Enfin, c’était sa vision des choses à lui, bien entendue. Et du coup, ça ne valait surement pas grand-chose. Il réfléchissait donc toujours à un sujet de conversation, un moyen de détourner le sujet surtout, lorsqu’elle lui posa une autre question. Celle-ci le surprit et il écarquilla les yeux un instant. Elle était sérieuse? Visiter un club d’escort… une idée intéressante en fait, quoi que troublante. C’est parce qu’il lui avait posé des questions à ce sujet lors de leur première rencontre? Peut-être. Dans tous les cas, il trouvait cela gentil. Il ne connaissait rien à la chose mais visiter un club pourrait le renseigner. Ce n’était pas une mauvaise idée, sa mère serait probablement contre et son père, jaloux mais tant pis hein. Il y avait une petite dose de rebelle chez l’adolescent, qui ne demandait qu’à sortir. Okay, ce n’était rien de bien méchant, même que ça n’avait rien à voir mais voilà, Koichi était encore très pure.

    Hum, c’est vrai que je ne sais pas du tout à quoi un club de ce genre, ressemble. Pourquoi pas! Mais ça ne te causera pas de problème? Tu as le droit de faire ça?

    Non mais parce que si sa curiosité était d’accord, il ne voulait pas créer d’ennuie hein. Il comptait bien devenir son ami et lui attirer des problèmes, très peu pour lui. Et puis, après tout, elle n’avait peut-être pas réalisé son âge? Non, impossible tout de même. Elle était venue au lycée le rencontrer. D’ailleurs, maintenant qu’il repensait au lycée, une teinte rosée glissa sur ses joues. Le trouble qu’elle avait semé dans l’esprit de ses camarades de classe, n’avait toujours pas baissé d’intensité. On lui demandait encore des nouvelles de la jeune femme, son numéro aussi et des histoires plus ‘croustillantes’. Bien entendue, il n’avait jamais rien à ajouter et c’était refusé à donner le numéro de la jeune japonaise à qui que ce sois. Le mystère restait donc complet et il se faisait encore poser une multitude de question, mais il n’était pas dans les habitudes de Koichi de mentir. Et puis au final, nier tout n’aurait mené à rien, on ne l’aurait pas même cru. Tant pis. Il avait au moins le mérite d’être tranquille maintenant. Au final, ça l’intimidait un peu, voilà tout et encore plus devant la jeune femme.

    Hm, tu sais lors de notre rencontre devant mon école? Les autres parlent encore de toi… On n’arrête pas de me demander ton numéro, ils croient vraiment que tu donnes des cours particuliers.

    Un petit sourire glissa sur ses lèvres mais bientôt on toqua à la porte et Koichi aperçut son père, debout devant la porte, tout sourire. Eh bien, il n’avait pas perdu de temps celui-là! Fraichement lavé, un bouquet de fleur à la main, il attendit qu’An lui ouvre pour s’incliner devant elle. Voilà qu’il lui sortait le grand jeu, saleté de vieux. Franchement content d’être là, il félicita An sur l’arrangement de son appartement et lui tendit son manteau après qu’elle ait prit les fleurs, un humble cadeau pour la plus jolie de ses locataires. Eh oui, il ne faisait pas dans les grandes lignes poétiques le Naoto. Simple et efficace, l’exagération ça ne le connaissait pas en drague. Un plus pour lui tien. L’adolescent soupira en voyant son père approcher. Il lança un coup d’œil malicieux à sa progéniture et ajouta, d’une voix douce, qu’il espérait que Koichi ne l’avait pas dérangé en arrivant un peu à l’avance. Après tout, les femmes ont besoin de temps pour se préparer. Koichi roula des yeux en l’écoutant et se cala dans le canapé, espérant presque que le chat reviendrait et réglerait son compte à son père, qui s’assoyait déjà, aussi à l’aise qu’un poisson dans l’eau. On aurait pu le croire chez lui tien.

    Le regard de l’ainé des deux hommes se mit alors à lorgner sur les jambes, bout de chaire qui semblait lui plaire, et pas qu’un peu. Fixant son père, l’adolescent se dit que s’il en avait eu le droit, son paternel n’aurait sans doute pas hésité à y mettre la main. Tout ça le faisait tiquer et il se leva finalement, s’approchant d’An, un petit sourire suppliant à la bouche.

    Je peux t’aider avec quelque chose?
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Innocent Steps [ Little 漁 ] Vide
MessageSujet: Re: Innocent Steps [ Little 漁 ]   Innocent Steps [ Little 漁 ] Icon_minitimeJeu 28 Jan - 23:06

    Alors ses parents étaient séparés ? Bien qu'elle n'en dit pas davantage, elle se demanda si sa mère ne manquait pas au jeune homme. Après tout s'ils étaient proches, cela paraissait tout à fait légitime. Elle avait d'autres questions qui lui brûlaient les lèvres mais An ne demanda rien. Comment était sa génitrice ? Est-ce qu'il lui ressemblait ? Etait-elle une de ces femmes fières de son petit dernier ? Quelle était sa personnalité ? Plutôt conservatrice ? Ou pas du tout ? Pour vivre ainsi, elle ne devait pas avoir ce côté traditionaliste qui prétendait que l'on devait rester toute sa vie avec un homme même si les sentiments avaient disparu. Enfin sa proposition pour visiter le club n'était qu'une suggestion. Elle se rappelait que Koichi méconnaissait cet univers, raison pour laquelle, elle avait parlé de venir faire un tour. Même s'il la croyait lorsqu'elle disait que son métier était légal, l'asiatique voulait qu'il voit par lui-même. Rien ne l'y obligeait et peut-être qu'il trouverait son idée inintéressante. Comment réagirait le petit perdu dans un tel lieu ? An s'imaginait déjà en train de chahuter l'adolescent. Quant au problème,il n'y en avait aucun. Elle suivait les règles alors il n'y avait aucune raison que cela se passe mal. Ni que son cher patron ne râle. Elle esquissa un vague signe de main en l'air, un sourire flottant sur ses lèvres.

    « - Ne t'inquiète pas, seuls les petits amis des escorts n'ont pas le droit de venir ! Alors je ne pense pas que le boss râlera...  »

    Bien au contraire. Il essaierait sûrement de le recruter comme esclave potentiel, c'est-à-dire serveur. Stuart et elle s'amusaient à effrayer les nouveaux en leur disant combien leur patron pouvait être étrange. Ce qui était faux mais ils aimaient embêter le maître des lieux. Sûrement pour son plus grand malheur. Rapidement l'asiatique s'était sentie comme chez elle au North Star. Bien sur, les rivalités se trouvaient présentes mais de ce qu'elle avait pu voir, cela ne se tirait pas trop dans les pattes. Ses yeux fixèrent le jeune homme avec curiosité. Pourquoi ses joues prenaient-elles cette teinte ? Sa tête pencha sur le côté pendant qu'elle l'observait avec plus d'attention. Quel âge avait-il ? 18 ou 17 ans ? A vrai dire, le jeune homme possédait une facette enfantine qui l'amusait. C'était rafraîchissant. La japonaise se sentait comme une adolescente. Oui, une adolescente qui faisait une petite soirée pendant que ses parents étaient sortis. Fait qui n'aurait d'ailleurs jamais gêné le père d'An. Il se désintéressait totalement des amis de son enfant et encore plus de ce qu'ils trafiquaient. Alors qu'elle réfléchissait, le jeune japonais prit la parole évoquant le lycée ainsi que l'attitude de ses camarades. Comme ça, leur petit numéro était sur toutes les lèvres ? Vraiment ? Un rire cristallin s'échappa de ses lèvres. N'était-il pas adorable tout de même ? Après tout, Koichi aurait pu donner son numéro à ses amis pour avoir la paix. Peut-être qu'il leur en avait donné un faux ? An songea que le jeune homme avait du choisir de la protéger en tant que nouvelle locataire.

    « - Un mélange d'innocence et de perversité, les ados sont trop mignons...  » Un sourire amusé se dessina sur ses lèvres. « Et que leur as-tu dit ?  »

    Au sujet des cours particuliers, évidemment. Elle se doutait bien que l'imagination des adolescents bouillonnaient. Question d'hormones et de la naissance du désir. Cours de langue ? Cours de biologie ? Avec au programme de révisions sur le corps humain ? Plutôt pratique ou théorique ? Les deux assurément. Cependant, le japonaise ne sentait pas son compatriote comme cela. Là où d'autres auraient saisi la perche et auraient fanfaronné devant leurs amis, lui, il n'avait rien dit. Peut-être qu'il préférait les garçons mais ne voulait pas que cela se sache ? Alors l'adolescent avait profité de la situation pour cacher ses préférences. Cela faisait sens quelque part. Tout à coup, un bruit contre la porte lui rappela la venue de Noriko-san. An se dirigea vers la porte et l'ouvrit. Elle ne put s'empêcher de sourire à la vue du bouquet de fleurs. C'est qu'il était attentionné le propriétaire de l'immeuble ! Elle le prit en le remerciant et tout en l'écoutant, elle prit un vase pour mettre les fleurs. La plus jolie de ses locataires ? Vil flatteur ! En tout cas, l'asiatique rit doucement. Cela faisait toujours un petit effet tout de même. Le manteau rangé avec la veste de Koichi, elle rejoignit les deux hommes assurant de la bonne conduite de son fils au père. An ne remarqua le regard pas de monsieur, plus préoccupée par l'odeur du plat. Mais elle le considérait comme un monsieur poli et non, comme un chasseur potentiel.

    Sur le coup, elle fut étonnée par la proposition du jeune homme. Elle n'aimait pas tellement profiter de l'aide de ses invités mais son air la convainquit. Il ne manquait pas grand chose sur la table. Cependant maintenant que Naoko était là, ils pouvaient amener les boissons. Acquiesçant, elle fit signe au jeune de homme de la suivre dans la cuisine. Elle se tourna un peu pour souffler joyeusement.

    « - Hm sortir le saké ? Je pense que Noriko-san sera ravi d'en boire un peu. Qu'est-ce que tu veux boire ? De l'eau ou un peu d'alcool tout de même ? »

    Tout en le fixant pensivement, An finit par poser sa main droite sur un des bras de Koi. Ses réflexions la travaillaient encore. Franchement plus tôt, il en parlerait à son père, mieux ce serait. Elle savait de quoi elle parlait. Si la japonaise avait osé clairement exprimer ses préférences à son paternel peut-être qu'elle n'aurait pas fait toutes les bêtises du passé. Un sourire bienveillant aux lèvres, elle glissa ses yeux sombres dans les siens. Ici, son géniteur avait peu de chance d'entendre leur conversation. Une lueur d'hésitation glissa dans ses prunelles. Sans doute que l'adolescent n'avait pas envie d'en parler, non plus. Humectant ses lèvres, qu'elle trouva trop sèche, An se demandait si elle ne se mêlait pas une fois de plus de quelque chose qui ne la regardait pas. Enfin c'était une habitude chez elle, après tout. Qui plus est, le courant passait bien avec le jeune japonais. Celui-ci mettrait ses paroles sur le compte d'une attitude de grande soeur, n'est-ce pas ? Finalement, ce fut d'une voix presque timide qu'elle prit la parole.

    « - Hm, tu sais, si tu préfères les hommes, tu devrais le dire à ton père... Je pense qu'il peut comprendre... Il a l'air gentil et compréhensif, je trouve... »

    Naoko lui paraissait être le père ouvert et à l'écoute. Doucement elle retira sa main et adressa un petit sourire embarrassé au jeune homme. En même temps, elle s'était interrogée sur son manque de réaction. A moins qu'il ne soit très timide ? Oubliant un instant Koichi, elle se remémora les comportements de ses camarades au lycée. Les seuls qui ne parlaient pas des filles se révélaient être soit homosexuels, soit rongés par l'ambition, soit passionnés par le travail. Koi paraissait loin des deux derniers points, il ne restait donc plus que le premier. Elle se permit une petite encourageante sur l'épaule du jeune homme. Tout irai bien ! L'aveu était toujours la partie la plus difficile. Surtout face aux parents. Délaissant Koi, elle alla ouvrir un placard et en sortit trois verres. Le reste se trouvai déjà sur la table et puis l'oden était suffisamment riche pour ne pas manger de gâteaux apéritifs. Jetant un coup d'oeil à la cuisine, elle lança tranquillement au jeune homme.

    « - Au fait Koi-kun, tu as quel âge ? Tu as bientôt fini le lycée ? » Mais plus malicieusement, elle ajouta. « Tu crois qu'une des personnes qui nous a vus lundi pourrait m'accuser de détournement de mineur ? »

    Les adolescents n'oseraient pas. Pour la simple raison, que la plupart de ces hommes enfants rêvaient de bêtises avec des jeunes femmes. Le plus souvent à cause du côté expérimenté que les filles de leur âge n'avait pas. Par contre, les adultes étaient un vrai problème. Surtout ceux qui voyaient le mal partout. Enfin, la japonaise n'avait rien fait de mal et prenait un malin plaisir à taquiner l'adolescent. Elle aurait pu être tout bêtement une amie de son frère aîné. D'où la familiarité lors de leur première rencontre. Ou même une amie de sa soeur tiens. Joyeusement, la jeune femme retourna dans le salon pour placer les verres sur la table. Un coussin suffirait pour elle. An souhaitait laisser le canapé à ses invités. Assise en face de son logeur, la japonaise croisa les bras sur la table attendant que Koichi revienne avec la bouteille de sake. Pendant ce temps, elle faisait la conversation à papa lui demandant de ses nouvelles, si tout se passait bien. Elle était ravie d'avoir emménager ici. Koi et son père se montraient vraiment adorables qui plus est.
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MessageSujet: Re: Innocent Steps [ Little 漁 ]   Innocent Steps [ Little 漁 ] Icon_minitimeSam 30 Jan - 0:22

    L’invitation était bel et bien réelle, An l’invitait donc à visiter son lieu de travail, un endroit qui l’intriguait bien le petit. Un petit sourire au coin des lèvres, il avait donc simplement acquiescé. Parfait alors ! Il comptait bien profiter de cette chance. Et puis, il était loin de se douter que le patron pourrait finir par lui demander de bosser pour lui, peut-être aurait-il alors revu ses plans. Enfin, un travail est un travail et il ne comptait pas dénigrer celui de la japonaise. Loin de là même. Puis, pour faire la conversation surtout, parce que même si la présence de la jeune femme lui semblait toute naturelle, il persistait un trouble caché au fond de sa petite tête décoloré, il avait parlé du petit incident de leur rencontre. Le malentendu, qu’elle c’était amusé à semer pour ses camarades de classe, faisait toujours son petit effet. En fait, An devait être une fouteuse de trouble, il n’y avait qu’à regarder sa bouille d’ange pour le comprendre. Cette femme là cachait quelque chose de malicieux. Elle avait du être terrible en classe, à moins qu’elle n’ait changé qu’une fois adulte ? Il se posait sérieusement la question, ses yeux courant sur son visage aux traits encore juvénile. Est-ce qu’elle savait qu’elle pouvait encore se faire passer pour une lycéenne si elle le souhaitait ? Il baissa finalement la tête, son petit rapport sur l’incident passé, déjà terminer, les joues à nouveau rose. Saleté de timidité !

    Il fut surpris lorsqu’elle se mit à rire mais finit par esquisser un petit sourire. Alors elle trouvait ça mignon ? Étrangement, il c’était attendu à une réaction de ce genre. Malicieuse que je vous disais et pas qu’un peu ! Elle posa tout de même une question, LA question en fait et il rougit un peu plus, se frottant la tête à l’aide de sa main droite. C’était une vilaine habitude qu’il avait quand il réfléchissait trop ou lorsqu’il était nerveux, voir très agacé. Il aplatissait sois ses cheveux, sois il frottait simplement sa tête, tout ça pour se calmer. Alors, qu’est-ce qu’il leur avait dit. Ses yeux la détaillèrent encore un instant, cherchant à savoir si elle se moquait ou pas. En fait, venant d’elle, il doutait fort que ce sois méchamment. Il n’arrivait pas à l’imaginer comme quelqu’un de vil, non An avait quelque chose de jeune, d’encore joueur. Elle n’était pas méchante. Pas vrai ? Il baissa à nouveau la tête, prêt à répondre lorsque son père fit son apparition. Ses mots se contentèrent donc de mourir dans sa gorge. Tant pis pour lui. Son père avait toujours été doué pour trouver le bon moment. En plus, il avait des fleurs à offrir. C’est qu’on était un peu trop bien préparé oui.

    Le plus agaçant, ce n’était pas vraiment que son père sois arrivé à ce moment précis, ni qu’il est acheté des fleurs. Non, vraiment pas, ça Koichi le comprenait, son père avait toujours été un charmeur et il l’avait souvent vue faire. Le vrai problème, c’était l’insouciance que l’adolescent croyait déceler chez la japonaise. Est-ce qu’elle réalisait que son père venait de lui dévorer les jambes des yeux, à peine son bouquet offert ? C’était une réaction typiquement masculine, très machiste même mais Koi, bien qu’homme lui aussi, n’arrivait pas à accepter ce genre de comportement. Très près de sa mère ? Ouais, elle lui avait apprit à faire mieux que ça. Non pas qu’il en ait jamais sentit le besoin, l’envie de plaire ne c’était pas encore imposé dans son esprit. Ou peut-être que si… Enfin, il n’aimait tout simplement pas le double jeu de papa et supplia tout bonnement An de la laisser l’aider. Après tout, s’il veillait sur elle, les risques que son père s’attaque sérieusement à elle, seraient réduits. Il l’espérait en tout cas. C’est donc dans cet esprit qu’il suivit leur hôtesse, lançant un dernier regard à son géniteur, qui lui offrit un superbe sourire. Vas-y fiston, profite de la petite voisine, j’attendrais mon tour. Ouais, il arrivait presque à lire dans son esprit dépravé, ce qui le fit émettre un petit grognement.

    Elle parla alors de sortir le saké et il grimaça mentalement. Superbe idée, vraiment. Donné du saké à Naoto, c’était l’idée du siècle. Bien que l’idée ne lui plaise pas, parce qu’il anticipait un peu le comportement de son père, qui était toujours pire quand il buvait, il s’exécuta tout de même. Après tout, c’était tout à fait normal qu’elle leur en offre. Ce qui l’était moins, c’était le fait que son père, bien que très gentil, était un coureur de jupon. Soupirant de plus belle, Koichi attrapa la bouteille coûteuse de la jeune femme et l’observa un instant. Elle était certaine de vouloir partager cet alcool avec eux ? Ne préférait-elle pas garder cette bouteille pour une occasion spéciale ? Il n’osa finalement pas demandé et se contenta de redresser la tête pour croiser son regard. Parce que, surprise, elle c’était plantée devant lui et lui touchait maintenant le bras. Il écarquilla les yeux sur le coup, franchement surpris. Qu’est-ce qui se passait, pourquoi est-ce qu’elle le regardait comme ça ? Elle semblait hésiter, chercher ses mots et il finit par esquisser un petit sourire incertain. Est-ce qu’il était nerveux ? Oh oui ! Son cœur c’était mis à battre un peu plus vite, sans aucune bonne raison en plus et il le suppliait mentalement de cesser son petit jeu, il n’avait pas envie de mourir d’une crise cardiaque. Et puis c’était An quoi ! La gentille voisine, une future amie, il se voyait déjà camper dans son salon ! Allons Koichi !

    An-san ?...

    Elle le rendait nerveux à le fixer comme ça, sans parler qu’elle s’humectait maintenant les lèvres. Aussitôt son regard cilla, ses prunelles hésitèrent puis suivirent le dessin qu’elles formaient, parfait petit cœur rose, des lèvres délicieuses. Quémandait-elle un baiser ? Wataru lui avait dit que certaine fille envoyait des signes de cette manière, il s’en rappelait bien, parce que son ami l’avait sermonné lorsqu’il n’avait pas comprit le message d’une camarade de classe, il y avait environ une semaine de ça. Il vira pivoine, la situation le mettant dans un drôle d’état. Est-ce qu’elle le taquinait encore ? Il n’arrivait vraiment pas à savoir. Si ça se trouvait, elle avait juste les lèvres sèches ? Ou elle avait bu un truc très bon, qui lui hantait encore les lèvres ? Tout était possible mais il ne pouvait pas s’empêcher de rougir un peu. Elle parla enfin, légèrement timide semblait-il mais ce fut bientôt à lui de l’être. Est-ce qu’elle était sérieuse ?

    Sans voix, les yeux écarquillés, il n’eut d’autre choix que de la dévisager. Elle réalisait ce qu’elle venait de dire ? Il la savait honnête et plutôt directe, joueuse aussi mais à ce point ? Sincèrement, le petit japonais ne savait pas ce qui l’étonnait le plus dans ce qu’elle venait de lui dire et sa mâchoire passa sûrement près de se décrocher pour percuter le sol. Ou avait-elle vue qu’il préférait les hommes ? Quand ? À quel moment avait-il laissé sous entendre un truc pareille ? D’accord, il n’allait pas nier, le voisin de la jeune femme l’intriguait mais il n’était pas homosexuel pour autant tout de même ! C’était l’annonce la plus étonnante qu’on lui avait jamais faite et il ne savait pas comment réagir, encore moins ce qu’il devait dire. Le trouvait-elle efféminé ? Androgyne ? Il eut une soudaine envie de se regarder dans un miroir. La salle d’eau peut-être ? Ses yeux quittèrent enfin la jeune femme, cherchant la dite pièce. Il la savait plus loin et l’envie de s’y glisser ne manquait plus. Lui, homosexuel. Il ne savait pas comment le prendre. Mais il y avait autre chose. Elle catégorisait Naoto comme un père gentil et compréhensif. Ça aussi, c’était inquiétant et il finit par froncé doucement les sourcils, sa bouche s’ouvrant lentement dans une espèce de grimace douloureuse.

    Tu es sérieuse ?...

    Il n’arrivait pas à le croire, ou il ne voulait pas, qu’importe. Lui, homosexuel et son père, gentil et compréhensif. Il était sous le choc et sa voix, qui s’étrangla à moitié à la sortie de son œsophage, le convaincue de se taire alors qu’An lui envoyait une petite tape d’encouragement. Oui mais non. Il ne comptait pas dire à son imbécile de géniteur qu’il aimait les hommes. Ça aucun danger, ni maintenant, ni jamais. Quand bien même un jour cela arrivait, ça ne regardait pas son père. Surtout pas lui oui. Enfin, pour le moment il ne savait même pas s’il était réellement capable d’aimer. En fait oui, il aimait sa famille, il ressentait de l’affection envers ses amis mais rien de comparable à des sentiments amoureux, l’amour avec le grand a quoi. Non, loin de là même. Tout ça lui semblait encore tellement loin, terriblement étranger. Il avait encore le temps, non ? Visiblement pas, elle venait de l’étiqueter homosexuel. Le mot résonnait dans sa tête, non pas qu’il soit terrible mais il n’était pas prêt à assumer ça, pas maintenant, peut-être même jamais. Dans tous les cas, pas tant que ce ne serait pas vrai et en ce moment, ce ne l’était pas. Était-il trop tard ? Ne pouvait-il pas se rendre plus virile, plus masculin ? C’était ce qui lui faisait défaut non ? Complètement perdu, troublé par les propos de la jeune femme, il fixait la bouteille avec un air effrayé. Allait-il passer le reste de sa vie avec cette étiquette ?

    An reprit finalement la parole, le sortant de ses pensées un court instant. Quel âge avait-il ? Il cligna des paupières, incapable de se concentrer. Son âge, allons, ce n’était pas difficile mais papa répondit à sa place, haussant le ton pour se faire entendre depuis la salle de séjour. Dix sept ans depuis cet automne, ma chère ! Ce n’est plus un enfant. Oui, tout le monde aimait dire ça et étrangement, pour une fois Koichi voulait leur donner raison. Parce que c’était peut-être cet air poupon, ce côté gamin, qui avait fait croire à An qu’il était de ce ‘genre’ ? Le reste, au sujet du détournement de mineur, ne fut pas comprit par papa, qui interrogea An, aussitôt celle-ci de retour. Koichi resta encore un moment dans la cuisine, figé sur place. La salle d’eau, vite ! Il déposa en vitesse la bouteille de saké sur la table basse et fila comme un éclair dans la salle de bain de l’appartement. Pas le temps de s’expliquer ! Il devait se regarder, s’assurer qu’il n’était pas si ‘fille’ que ça. Son père le regarda faire, à la fois amusé et satisfait par son comportement. Qu’il le laisse seul avec An, il n’y avait aucun problème ! La conversation lui plaisait bien et il se montra fort charmant, alors que son fils se tripotait le visage devant le miroir. Grimaçant devant la glace, étirant son visage, cherchant ce qui le rendait si ‘homosexuel’, il abandonna au bout de cinq minutes, histoire de ne pas inquiéter An et son père. Et puis il ne comptait pas laisser son père attaquer la jeune femme, ce à quoi l’homme songea pendant son absence, en bon prédateur qu’il était.

    Lorsqu’il revint dans la pièce commune, le tiers du saké avait déjà été avalé, Naoto encourageant An à boire. Lui, il était habitué mais elle. Ça inquiéta d’un coup l’adolescent, qui se laissa tomber près de la jeune femme, l’air morne. Son père se mit à rire en voyant l’air de son fils et Koichi se contenta de grogner. Voyons donc, qu’est-ce qu’il avait le petit hein ? Il avait mal au ventre ? Il voulait peut-être rentrer ? Papa pouvait très bien tenir compagnie à An. Oui mais ça ne plaisait pas du tout à Koichi, qui se tourna vers son père, le regard noir.

    N’y songe même pas !

    L’adulte se contenta de rire, amusé par toute la petite scène. C’était pas mal comme soirée, ça lui changeait bien. Se remettant à boire, prêt à manger, puisqu’ils avaient tout de même attendus le retour de Koichi pour entamer leur repas, lui et An, il laissa son fils faire à sa tête. Bon, les yeux noir de l’homme continuaient de glisser sur les jambes soyeuses, parce qu’il était certain qu’elles l’étaient, mais il mangeait aussi. Koichi, les sourcils toujours froncés, fixa un long moment An. Vraiment, il ne comprenait pas, comment avait-il pu s’imaginer qu’il était comme ça ? Ne sachant plus trop quoi faire ou que penser, il la détailla. Et voilà, il venait de trouver sa solution ! Le vert de ses yeux fixant le rose de ses lèvres, il finit par s’approcher, ne réfléchissant pas même à son geste. Une main posé sur le sol, derrière la jeune femme, il posa un timide baisé sur ses lèvres. Les yeux ouverts, lui-même surpris par son geste, il la fixa pour se reculer doucement. Papa manqua de recracher sa nourriture et se mit à sourire pour taper dans ses mains alors que fiston reprenait des couleurs au niveau des joues. Qu’est-ce qu’il venait de faire ?! Allait-il se mettre à embrasser tout le voisinage ? Honteux, il détourna la tête, se la frottant à nouveau alors que son père se mettait à rire doucement. Koichi aimait bien An visiblement. L’adolescent en profita pour murmurer doucement, afin que seule la jeune femme puisse le comprendre, la tête basse.

    Ce n’était pas déplaisant … Est-ce que je suis tout de même hom-homosexuel ?...

    Le regard qu’il redressa enfin sur elle, était plus qu’inquiet. Il se posait sérieusement la question maintenant. Est-ce qu’elle avait un espèce de don, du genre à lui permettre de savoir le sexe que les autres préféraient ? Avait-elle vraiment le pouvoir de savoir quelle orientation sexuelle il aurait ? Il ne savait pas mais ça l’inquiétait. Tentant de repousser sa gêne et parce que son père passait à autre chose, reprenant son souffle, un sourire accroché aux lèvres, Koichi redressa lentement la tête pour attraper un verre de saké.

    Je doute que qui que ce sois t’accuse de détournement de mineur… Si tu étais un homme et moi une jeune fille, ce serait autre chose mais dans notre cas, ça va... Même les profs sont curieux en fait.

    Le rouge refusait de quitter ses joues, il s’accrochait, tout comme les battements saccadés de son cœur. Idiot d’organe ! Il fallait noter que la comparaison avec l’homme, avait rapidement été suivit par la comparaison avec la jeune fille. Il ne voulait pas qu’elle s’imagine qu’il aurait aimé qu’elle soit un homme. Allons, il n’était pas homosexuel. Quand même pas, non ? Mon dieu…
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Innocent Steps [ Little 漁 ] Vide
MessageSujet: Re: Innocent Steps [ Little 漁 ]   Innocent Steps [ Little 漁 ] Icon_minitimeVen 5 Fév - 18:38

Si An avait su qu'une simple remarque aussi anodine chamboulerait l'adolescent, elle n'aurait rien dit. Dans l'absolu. Au fond, elle lui aurait tenu les mêmes propos pour voir sa réaction. C'était tellement drôle d'embêter un adolescent. Sa tête se tourna en direction du jeune homme alors qu'il filait vers la salle de bain. Que se passait-il ? Sa précipitation la laissa perplexe. Peut-être que ses pensées lui avaient fait assumer quelque chose de faux. Peut-être avait-elle perturbé le plus jeune ? D'un coup, ses pensées se dirigèrent vers l'état de la pièce. Propre mais avait-elle rangé ses affaires ? Cela était toujours gênant d'avoir son petit voisin qui tombait sur sa petite culotte ou un soutien-gorge après tout. Enfin cela n'embarrassait pas tellement An mais c'était par principe. Aucun cri ne s'échappa de la salle de bain. Bon signe ! L'asiatique ne doutait pas que le japonais puisse être gêné par la présence d'un dessus féminin traînant sur un tabouret. Cependant Noriko-san parut profiter de la situation et la jeune femme se fit un plaisir à lui faire la conversation. Loin de se douter de l'intention de l'homme, elle appréciait sa gentillesse et puis c'était vraiment agréable de discuter avec lui. En plus, Naoto avait l'âge d'être son père et rien que ce détail suffisait à An pour ne voir en lui qu'un homme sympathique.

Le niveau de la bouteille de saké descendait lentement et An suivait avec joie. Boire en bonne compagnie était toujours agréable. Seulement ni Naoto, ni Koichi ne savait dans quel état, elle pouvait finir après avoir trop bu. Elle se tourna vers le jeune homme. Un peu inquiète. Il n'avait pas l'air dans son assiette. La déception aurait été rendez-vous si l'adolescent avait annoncé son départ mais elle l'aurait compris. Enfin à condition que la raison soit bonne. Et si elle l'avait blessé par ses paroles ? La réaction du jeune homme l'étonna. Que se passait-il entre le père et le fils ?

Ne prêtant plus attention à la scène, An commença à manger invitant Koi à faire de même. Elle ne semblait plus se soucier de quoique ce soit. Satisfaite de la tournure de la cuisine, elle sourit. Cela faisait du bien de manger chaud par une période pareille ! Cela réchauffait le corps mais aussi le coeur. Alors qu'elle s'apprêtait à porter un morceau de viande à ses lèvres, le geste de Koichi la surprit. Elle cligna des yeux, étonnée par le contact. Cependant le trouble s'immisça un instant. Depuis combien de temps n'avait-elle pas été embrassée ainsi ? Spontanément ? Même sans sentiments, même sans que cela soit préparé par l'autre. Elle savait que ses choix étaient le plus souvent poussés par le besoin de nouveautés, d'être surprise. Pour le coup, ce soir, l'asiatique ne pouvait pas se plaindre. Dire que la soirée ne faisait que commencer. Même son père paraissait surpris par le geste de son fils. Il suffisait de voir son attitude. D'un coup, An se demanda si l'adolescent avait déjà ramené une fille ou un garçon chez lui. S'il avait déjà montré un intérêt pousser pour une personne. Pas juste de la fascination adolescente pour une autre personne. Elle ne savait pas s'il l'aimait bien mais soit Koichi ne manquait pas de courage, soit il était terriblement insouciant. Penchant pour la seconde option, ses yeux observèrent le jeune homme. La teinte rouge qui s'était emparée de ses joues trahissait clairement son état.

An tendit l'oreille et ses lèvres s'étirèrent dans un sourire amusé. Si ce n'était pas déplaisant, c'était déjà cela. La suite lui fit froncer les sourcils. Est-ce que Koi avait un problème avec les hommes ? Pourquoi ce regard ? Elle avait parlé et s'était trompée, cela arrivait ! Il ne devait pas se faire des noeuds au cerveau par rapport à tout ce qu'elle pouvait dire. Doucement, la japonaise chuchota.

« - Ba-ka... »

L'innocence du jeune homme la dépassait. Elle avait dépassé ce stade au même âge. Ce qui n'avait pas forcément été une bonne chose. Mais peu importait. Se remettant à manger, An éloigna l'incident de son esprit. Seulement l'adolescent paraissait avoir le chic pour lui rappeler ce qu'elle avait et la remettre sur un mauvais chemin pour lui. Alors comme ça la situation aurait été plus problématique si elle avait un homme et lui une adolescente ? Cela faisait sens. Qui pouvait soupçonner une jeune femme de quoique ce soit ? An avait l'âge de son frère probablement. Assez vieille par rapport aux camarades filles de Koichi mais pas suffisamment pour susciter de l'appréhension. Par contre la curiosité des profs la fit rire. Peut-être qu'ils pensaient que le jeune homme cachait bien son jeu. Élève tranquille et sans histoire au lycée mais en dehors, il se lâchait. Cela devait lui donner un côté plus mystérieux pour son entourage. Ange ou démon ? Sage ou coquin ? Qui plus est, en utilisant 'dans notre cas', cela donnait l'impression d'une relation plus poussée. Un verre de saké bu, probablement un verre de trop qui plus est et la japonaise tourna à nouveau son visage vers celui de l'adolescent.

« - Vraiment ? » Avec son index, elle tapota sur ses lèvres. « Mais tu sais, juste un simple baiser fugace, ça ne veut rien dire du tout... »

Peut-être qu'elle pourrait le faire rougir davantage. Est-ce qu'il serait si rouge qu'il donnerait l'impression d'être prêt à imploser ? Elle se sentait joueuse et n'en avait que d'une seule chose le taquiner un peu plus. Pauvre, pauvre Koichi. Il fallait se méfier de ces aînées ! Toutefois avec An, ce n'était jamais méchant. Elle avait trop souffert au même âge pour s'amuser de manière déplaisante aux dépens du jeune homme. En tout cas, la situation était bien trop tentante pour le laisser passer tranquillement. En plus, tout était de la faute du japonais. Doucement, elle s'approcha de lui. Avec sa main, elle fit tourner la tête du jeune homme dans sa direction. Ses yeux sombres se plantèrent dans les siens. Une lueur malicieuse brilla dans ses prunelles. Rapidement, ses lèvres capturèrent les siennes lui offrant un véritable baiser. Il fallait bien définir ses préférences, non ? Et quoi de plus clair que d'embrasser réellement une personne ! Lentement, elle se redressa et reprit sa place tout en souriant, innocemment. An en avait même oublié la présence de Naoto. En redressant la tête, son regard croisa celui de l'homme. Elle se pencha vers lui, sans penser une seule seconde qu'il aurait pu être choqué par son comportement.

« - Dîtes Naoto-san, est-ce que Koi-chan a toujours été désintéressé par les relations ? »

Au fond, il était sans doute de ceux dont le désir et l'attirance s'éveillent tout simplement avec le temps. Elle aurait du y penser tout de même au lieu de lui parler d'homosexualité. Bien sur, elle n'avait aucune raison de s'intéresser de près ou de loin à la vie personnelle voire intime du jeune homme. Sauf qu'elle s'interrogeait sur le pourquoi. Celui de l'innocence apparente de Koichi. En procédant à quelques expériences peut-être qu'elle arriverait à le faire changer. Il n'y avait pas meilleur cobaye que celui qui était assis juste à côté d'elle. Attrapant avec ses baguettes, un bout de légume, elle le porta aux lèvres de l'adolescent prête à le nourrir. Son sourire se voulait doux et bien moins taquin que les précédents. D'une petite voix, faussement timide, la japonaise souffla.

« - Pour me faire pardonner... »

Elle n'avait pas grand chose à se faire pardonner et elle regrettait encore moins ce qu'elle avait fait. Posant son coude sur la table basse, ses yeux sombres détaillèrent le jeune homme. Dommage qu'il soit décoloré, elle aurait parié qu'au lycée, il aurait eu encore plus de succès sans. Enfin de ce qu'elle percevait ce genre de considérations ne touchait même pas Koichi. Ses amis devaient déprimés s'il avait la côte auprès des filles. Surtout si eux, à côté, faisaient tout pour attirer l'attention. Tout à coup, les idées se lièrent. Le tableau pouvait devenir clair, limpide. Et ce fut sur un ton des plus détachés, qu'elle lança.

« - Ah mais j'y pense... Maintenant, tu pourras dire à tes amis que tu prends des cours de langue ! »


Après tout, qui avait commencé ? Pas elle !
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