Reservoir Dogs
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 Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]

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Dante KilstrongDante Kilstrong
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MessageSujet: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeLun 16 Nov - 21:02



    Follow Me, If you Love me!

    Ambiance Musicale

    Glissant entre les promeneurs du mardi soir, Dante ouvrit le clapet de son téléphone portable, passant du menu à la boîte de réception, de la boîte au dernier message reçu. La lumière bleutée se reflétait dans ses yeux, sur les creux et rebonds de son visage lisse comme la pierre. Sans relire entièrement le texto, il fit claquer le portable et le rangea presque aussitôt dans sa poche, y fourrant aussi sa main. Un mouvement de patin, un autre du pied droit, et il esquiva une petite fille qui se précipitait vers lui, zigzaguant simplement, comme un poisson le ferait dans l'eau, lui sur ses rollers. Il faisait un peu frisquet pour ce début de soirée et pour l'occasion, Dante avait ressortit sa vieille écharpe noire, rafistolée à trop d'endroits, mais idéale autour du cou du jeune garçon aux cheveux blancs. Il faisait froid, mais bon, et en peu de temps il parviendrait au point de rendez-vous, la moitié du visage enfuie dans son étoffe sombre.

    Il était tout juste dix-sept heure trente lorsque apparurent face à lui les grandes grilles, représentatives du zoo, des cages, des animaux enfermés. Dante en frissonna. Non pas qu'il avait horreur des animaux, mais les voir enfermés comme des prisonniers lui filait le bourdon. Ça lui rappelait une époque de sa vie qu'il avait en horreur. Le Zoo. Ce n'était peut-être pas une bonne idée de se donner rendez-vous à cet endroit. Enfin, ce n'était pas lui qui l'avait décidé. Par chance, se dit-il, il y avait des gens. De nombreuses familles, des couples, des amis, des jeunes. Une foule de gens qui sortaient, petit à petit, de l'édifice. Et la joie qui apparaissait sur le visage de chacun lui fit reprendre sa bonne humeur, faussée, mais bonne malgré tout. Et il glissa encore un peu, juste de quoi se rapprocher assez près du Zoo que pour s'asseoir sur un des rares bancs encore libre. L'attente n'allait peut-être pas être longue, mais suffisamment pour qu'il retire ses patins, et écoute d'une oreille distraite les nombreuses discussions.

    Évidemment, la patience ne faisant pas partie des vertus de Dante, il assigna quelques regards intensifs envers son portable, voyant défiler les minutes sous ses yeux, et les piles de la batterie. Trois minutes étaient passées. Lâchant un soupire, il laissa glisser ses pieds le plus loin possible, étendant ses jambes et ses bras aussi, les posant quant à eux sur les rebords du banc. Il tint dans cette position près de deux minutes supplémentaires, avant d'adopter la position d'un gamin, celui qu'il était, jambes repliées contre lui, pieds - toujours chaussés des patins - sur l'assise. Véritablement, le Zoo le stressait. Et le grognement d'un tigre, non loin de lui, lui ficha un tremblement qui, une fois passé, le laissa frissonnant, grelotant. Que devait endurer cette pauvre bête pour sembler si enragée? Se faisait-il déranger pendant une sieste, lapider par des enfants stupides, ou pire? Dante baissa la tête vers son sac. Hum. Aussitôt pensé, aussitôt fait. Et le bruit des joies et des discussions, ainsi que des cris d'animaux, fut remplacé par celui d'une mélodie plus agréable, lorsque son casque l'enferma dans son monde.

    *~*


    Dix-huit heure sonne. Et malgré le volume de sa musique - suffisamment fort pour ne plus rien entendre, mais assez peu fort que pour s'entendre penser -, Dante entend la cloche d'une église, non lointaine. Ça faisait donc vingt minutes qu'il n'avait pas bougé. Et dans sa poche, son portable n'avait pas bougé non plus. Sautant sur ses deux pieds, il s'étira. Le Zoo allait fermer. Et lui, il allait partir. Enfin, quand il aurait trouvé son touriste, il pourrait y aller. Mais pour trouver un homme "A l'air paumé, venant du sud, en train d'écrire et possédant un sac rayé bleu et blanc", c'était comme chercher une aiguille dans une botte de foin. Huit hommes étaient sortis du zoo avec un sac "Zèbre", une peau mate et...Un air paumé, cherchant sans doute la station de métro la plus proche. Certes, il n'avait pas encore vraiment cherché, mais il n'avait pu s'empêcher, durant ces quelques minutes d'attente, de guetter l'arrivée de ce Mr. Delenikas.

    - « Alors...Par...Là! »

    Glissant aussitôt sur le bitume, Dante se faufile entre les nouvelles personnes, se dirigeant à l'instinct vers la foule. Son regard s'attarde sur les hommes qui correspondent à la description. Grand, peau bronzée...Pas de sac. Bronzé, sac...Mais semble un peu trop sûr d'être là où il doit être. Grand, peau claire...Raté. Et ainsi, il glisse entre les gens, roulant des fois en marche arrière, vérifiant d'un dernier regard si la personne fixée précédemment n'est pas la bonne. Il penche la tête à droite, la tête à gauche, plonge le buste en avant, des fois en arrière, toujours les mains en poches et son sac noir sur le dos. Des fois aussi, il garde une jambe en l'air, tourne autour d'un groupe de personnes pour s'en éloigner, reproduire le même schéma autour d'un autre groupe. Jusqu'à ce que, enfin, à dix-huit heure dix, le gosse se mette à râler.

    - « Mais...Rah...S'il est pas là, je vous jure que... »

    Et marmottant dans son écharpe, il file encore, fixant l'entrée du Zoo d'où il s'éloigne légèrement. Entrée qui se trouve derrière lui, et qu'il observe en passant la tête par-dessus son épaule, râlant, bougonnant, faisant la moue. Toujours les mains dans les poches, la tête dans les épaules, parce qu'il fait un peu plus froid. Oui, il est frileux. Mais, ça doit être du à la mauvaise humeur qui le gagne petit à petit. Enfin, qu'importe. Il jette un nouveau regard vers l'entrée du Zoo, donnant un bon coup de patin sur le sol, histoire d'avancer plus vite, de s'injecter une petite dose de vitesse dans le sang. Une vitesse peut-être un peu trop excessive dans ce genre de lieu, où il y a trop de gens, trop de choses dans le chemin. Alors, ce qui doit arriver arrive, et tournant malgré tout vivement la tête pour observer devant lui, Dante n'a pas le temps d'esquiver la personne qui se tient debout face à lui. De plein fouet, il heurte donc ce grand homme à la peau bronzée qui ne bouge pas d'un centimètre, quand l'insecte qu'est Dante s'écrase comme une mouche sur le sol.

    - « What the... »

    Le hasard fait bien les choses. Ou alors, est-ce une histoire de destin? En tout cas, lorsque Dante relève la tête vers l'homme au sac rayé, il affiche un grand sourire plus que surprenant. Le deux mains posées derrière lui, Dante se redresse un peu, clignant des yeux et repoussant du menton l'écharpe qui l'empêche de parler. Son casque ayant glissé de ses oreilles lors du choc continue de jouer la mélodie, mais de manière plutôt étouffée, tandis que la voix chantante de Dante s'élève doucement, joyeuse contre toute attente, comme le pétillement dans ses yeux et son index inquisiteur pointé vers l'homme toujours debout.

    - « Trouvé ! »
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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeMar 17 Nov - 19:38


    East, west connection.


    La première semaine avait été consacrée à la lecture de toutes les affaires en cours. Son prédécesseur lui avait facilité la vie en lui laissant à portée de main les dossiers importants ainsi que des fiches sur les moutons noirs de la ville. Il avait appris des choses intéressantes et certains points l'avaient laissé perplexe. Enfin, lui, il débarquait avec un point de vue extérieur. C'était différent de chez ''lui''. Combien de gangs avaient vu le jour dans leur chère Californie ? Les Crips, les Bloods... Tous les autres... Sans compter les 150 000 membres de gang qui se promenaient dans la région de L.A. On était dans la rue, on s'affrontait en plein jour. Ici, ça lui paraissait limite trop chic, bon chic bon genre. Mafia caviar et champagne, ça le dégoûtait presque quelque part. L'argent changeait les modes opératoires. Quand on lui avait demandé s'il avait peur de monter à NY-2, Sam avait éclaté de rire. Il avait grandi et vécu dans une ville de gangsters. Bon point, il avait appris très vite à se battre pour sortir de son ghetto de petit bourge et aussi à courir très vite parce que discuter avec 4 mecs, chacun ayant un poignard dans les mains, ça ne servait à rien. En repensant à ses expériences, il se disait que certains membres des Alphas ou des SFU seraient considérés par des petits vieux par les jeunes de 15 ans qui erraient la nuit avec une arme. Passant une main dans ses cheveux, il esquissa un sourire amusé. Avant, c'était la guerilla. Maintenant, c'était l'ouverture de la chasse. Et du très gros gibier. Rien que cette idée le mettait en joie. C'est qu'il avait de l'appétit. Peut-être qu'il pourrait accrocher une ou deux têtes dans son bureau. Ce serait du plus bel effet. Fallait juste savoir si quelqu'un à la morgue accepterait de s'occuper de ça. À moins qu'il y avait un empailleur dans cette ville.

    En attendant, il avait un rendez-vous. Délaissant son projet, Sam rangea ses affaires. Exceptionnellement, 17h30. Il lui faudrait peut-être moins de temps pour se rendre au zoo mais il n'était pas prêt à tenter le coup. Hey, taxi ! Un véhicule jaune s'arrêta à sa hauteur à son signe de main et il grimpa dedans. Le métro ? Une expérience tentée mais il n'en était définitivement pas fan. Faire la sardine tous les jours, le partage des microbes, la chaleur humaine... Ça le rendrait fou au bout d'un moment. De toute façon par rapport à son domicile, la voiture restait le plus pratique ou la moto. Il ne devait pas d'ailleurs préparer ce permis cette année, hm ? D'une main, il extirpa son téléphone de sa poche et alla relire ses messages. Cheveux blancs... Un albinos ? La véhicule s'immobilisa et le conducteur se tourna vers lui pour lui annoncer le prix de la course. Allégé de quelques dollars, Sam quitta le taxi en se faisant la réflexion que tout était plus cher ici. Y avait pas dire. Il y avait un peu de monde devant l'entrée du zoo. Des familles, de groupes scolaires facilement reconnaissables grâce aux anges gardiens qui couraient dans tous les sens pour attraper un élève turbulent tout en hurlant le prénom d'un autre. Il n'avait eu la vocation d'enseigner. S'il l'avait eu, il en aurait déjà tué trois ou quatre. Rapidement, le brun jeta un coup d'oeil à sa montre. 17H55. Il n'avait qu'à se poser dans un coin et aussitôt pensé, aussitôt fait. Sortant son précieux carnet, le flic se mit à consigner toutes ses impressions de la journée. Tous les détails importants aussi et au passage, une liste de choses à faire fut établie. Cette mafia caviar disposait bien de quelques vices dont il fallait se servir.

    L'heure tournait et le brun décida qu'il était temps de faire un tour d'horizon. Pas de tête blanche en vue pour le moment. Peut-être avait-il eu un empêchement ? Ou alors avait-il décidé de ne pas venir ? Choisissant la présomption d'innocence, il se fraya un chemin dans la foule. L'avantage d'être plutôt grand était d'avoir une vue appréciable pour mettre la main sur quelqu'un. Bon là, il ne savait pas exactement ce qu'il cherchait. Un être humain avec des cheveux blancs. Est-ce qu'il était tombé sur un papy new-yorkais en mal de rencontre ? Difficile à dire. Le premier message avait laissé entendre une voix jeune, cependant, il ne fallait jamais se fier juste à la voix. Rien de rien. Prendre du recul pouvait aussi aider et Sam décida de s'éloigner un peu. 4 minutes plus tard, son corps se rapprochait à nouveau de l'entrée. Une main dans la nuque, le brun soupirait. Si c'était un senior, l'inconnu arriverait sûrement en retard. Sauf que hors-de-question de poireauter 20 minutes plus ici. Tout en réfléchissant, il avançait sans faire attention à ce qui se trouvait devant lui. Il lui fallut un contact pour le sortir de ses pensées. Ses sourcils se froncèrent alors que ses pieds esquissait un mouvement en arrière. Toujours aimable, son visage se pencha vers l'inconnu prêt à lui dire de faire attention mais en voyant l'individu, son sourcil gauche se haussa. À moins que ce ne soit la suite qui lui fit cet effet.

    « - Hm ? »

    Comment ça 'trouvé' ? Personne ne lui avait dit qu'ils allaient jouer à cache-cache et personne n'avait du dire à Dante que montrer du doigt ne se faisait pas. Retenant son envie de lui faire la morale, Sam se pencha pour attraper le poignet du jeune homme, le redressant brusquement. Il aurait pu le laisser là, pire s'esquiver comme s'il ne le connaissait pas mais il y avait du monde et il n'allait tout de même pas passer pour un bourreau d'enfant tout de même. En le voyant à côté de lui, il se trouva pris entre l'envie de soupirer et de rire. Attendez, ils avaient combien de centimètres de différence ? Mains dans les poches, le brun se pencha légèrement. Soit le petit était bon pour un mal de cou, soit il était parti pour un mal de dos s'il devait trop se pencher pour se baisser. Il n'avait jamais eu l'habitude de devoir faire des efforts. Ansley mesurait 1m80 et en toute honnêteté, cela avait été aussi une raison de son choix. Il préférait les blagues sur le couple de grandes perches, que des railleries sur le géant et la naine. Vous croyez quoi ? Ça volait haut le plus souvent au poste. Ici, il arrivait seul. Célibataire était accolé à sa situation familiale, ce qui n'était pas plus mal. Ansley n'avait rien eu contre cette idée. Plus on montait, plus il fallait assurer ses arrières. Mais ça titillait Sam de l'autre côté. Il aurait aimé pouvoir signaler la présence de sa fille. Heureusement, au final, que l'homme avait le dessus sur le père, sinon il aurait été fourré dans de sacrés pétrins.

    Le gamin, c'était toujours mieux que le papy. Il pouvait espérer qu'ils puissent marcher un moment sans faire une halte toutes les 20 minutes. C'était quoi ces cheveux ? C'était naturel ? Dire que certains critiquaient sa coupe de cheveux au poste... Observant discrètement le jeune homme, il en conclut que le travail était vraiment un peu trop parfait pour être artificiel. Aharon lui avait raconté que les cheveux pouvaient blanchir suite à certains accidents ou chocs psychologiques. De toute façon, le policier se voyait mal demander une explication maintenant. Ça le regardait pas dans un sens.

    « - Mister Kilstrong, je présume, enchanté. Mal nul part ? »

    Le ton se voulait calme et aimable – si si, Sam en était capable. Un peu sympa mais le brun avait toujours du mal avec les premiers contacts. Enfin, ça l'aurait embêté que le petit se fasse mal même s'il commençait à connaître un peu de monde à l'hôpital. Bon surtout la morgue. Sa main gauche passa dans son cou alors qu'il cherchait un truc à dire. En fait, il avait envie de lui dire qu'il avait ressemblé à un flocon tombant sur le bitume, sauf que le flocon avait quelque chose de plus gracieux dans sa chute. Cependant l'heure n'étant pas aux vacheries, il glissa ses mains dans ses poches. Allez, il allait s'en remettre au petit. Il n'y avait rien de précis qu'il voulait voir. Juste faire un petit horizon avec une personne avisée. Sam s'en remettait donc à cette nouvelle connaissance.

    « - Comme je ne connais pas du tout la ville, j'vous suis, petit flocon. »
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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeMar 17 Nov - 22:30

    Le doigt tendu pointait un visage. Le visage même que Dante s'était imaginé, à quelques détails près. Le visage qu'il avait vaguement cherché dans la foule, sans espérer tomber de la sorte sur lui. Tomber si littéralement. Malgré tout, ce visage, c'est celui de Mr. Delenikas, et Dante le fixe sans retenue, s'arrêtant sur chaque aspect de sa physionomie. A quoi bon avoir des yeux si l'on ne s'en sert pas? Alors Dante se sert des siens, et il les plante son regard dans celui de l'autre homme. Le bleu azuré d'un lac face au brun mielleux, au brun marron d'un délicieux chocolat au lait, fondant sous la langue. Dante sourit toujours, le doigt toujours pointé vers l'autre, un peu plus recroquevillé sur lui-même, maigrelet et fin, osseux et blanc. Il sait que ce n'est pas poli. Il trouvera un moyen, plus tard, pour se faire pardonner de son manque d'attention et de politesse. Pardonner à sa façon. Dans son casque, une autre musique s'entame. Il serait peut-être temps de la couper pour de bon et de se relever. Mais cela ne fait que trois secondes qu'il est au sol, la douleur du fessier n'est pas encore partie. Encore trois secondes, et il se lèvera.

    Enfin, trois secondes pour lui, beaucoup moins pour l'homme qui en avait décidé autrement. Et sans que Dante ne s'y attende, la poigne de fer de l'autre mâle se referma sur son poignet, sur sa veste. Sans s'y attendre de nouveau, son bras s'envola, seul d'abord, puis suivit de Dante qui a vaguement l'impression de flotter au bout d'une corde. Mais ses pieds sont sur le sol, enfin, sur ses patins qui sont sur le sol, et il sent le roulement délicat des rollers, à peine perceptible. Il cesse de sourire, penche la tête sur le côté droit et récupère son bras, hochant la tête pour remercier l'autre de son aide. Il est grand. Mr. Delenikas, pas Dante, ça va de soit. Mais il n'a pas forcément besoin de trop lever la tête. Avec un bon mètre d'écart, il pourra le regarder sans même redresser son regard. Parfait. Un mètre de distance alors, pile ce qu'il préfère. La musique continue de faire danser ses neurones, à faire valser ses yeux qui détaillent.

    « - Mister Kilstrong, je présume, enchanté. Mal nul part ? »

    Oh. Voilà quelque chose de surprenant, plus encore que la façon dont ils se sont rencontrés. Le timbre de voix de Monsieur Delenikas laisse Dante admirateur. Il ne saurait la décrire, d'ailleurs sur le coup, il s'en fiche, mais c'est une voix plaisante. Un brin autoritaire dans le fond - Peut-être significatif de son poste, de son statut social - mais calme et...Presque gentille, souffle une petite voix dans le crâne de Dante. Ah, non, c'est la chanson, oui. D'ailleurs il faudrait qu'il la coupe, mais Dante la laisse jouer, sourde, le casque autour du cou, reposant sur l'écharpe noire. Et soudain, il se rend compte qu'on lui parle, alors il relève un peu la tête, fait un signe négatif de la tête. Et enfin il ouvre ses yeux bleus.

    « - En effet. De même. Vous pouvez m'appeler Dante. Tout va bien, merci de...M'avoir relevé. »

    De m'avoir aidé à me relever? Il ne fallait pas se mentir, Dante n'y était pour rien, dans le fait qu'il tient maintenant debout sur ses deux jambes. Il ne faut pas se mentir, Dante dit rarement merci. Encore moins lors d'une première rencontre. Un nouveau feulement d'animal, au loin dans le zoo, le fait frissonner. Pourquoi est-il venu ici, encore? Ah oui. Mr. Delenikas, la visite de New-York II, tout ça. Mais pourquoi un Zoo...Il lui poserait bien la question, plus tard. Pour le moment, il laisse une nouvelle fois son regard voltiger, suivre le tracé du menton, atterrir sur le grain de beauté près du nez, le forçant à sourire. Sourire carnassier, du bout des lèvres.

    « - Comme je ne connais pas du tout la ville, j'vous suis, petit flocon. »

    Il ne connaît pas du tout la ville? Alors pourquoi le Zoo? Et Dante penche la tête sur l'autre épaule, avant d'entendre un peu plus la musique et de secouer la tête rapidement. Enfin. Il enfuit la main dans sa poche, réfléchissant mollement à ce qu'il doit faire et aux lieux où il pourrait emmener ce...Petit flocon?

    « - Petit...Flocon...» répète Dante en murmurant.

    La musique se coupe enfin, et Dante relève aussitôt la tête vers l'homme, sortant la main de sa poche. Son sourire carnassier, oublié. Il lève le sourcil droit, pince les lèvres. Petit flocon. Inspiration profonde, respiration bloquée, long soupire. Petit flocon. Pendant une infime seconde, Dante a envie de relever la tête, plus haut que cet homme et sa petite tête, plus haut que la plus haute grille du zoo. Tout en haut, pour voir le ciel, voir les nuages, voir le bleu. Et pendant cette infime seconde, il se demande s'il neige, ou si ce type est réellement si...Si...Familier. Entre le contact et ce doux surnom - il ricane, à voix haute, sans partager sa petite blague personnelle - peut-être que l'autre en fait trop. Et il le regarde se passer la main dans la nuque, levant pour de bon les yeux aux ciels.

    « - Allons y, monsieur le touriste. »

    Demi tour sur les talons, et sans attendre l'autre, il trace entre les gens. Petit flocon? Tu vas voir comme le petit flocon file vite, ouais...Enfin bon, de là à dire que ça met Blanche Neige de mauvaise humeur, c'est un peu beaucoup. Il en faut peut-être un peu plus. Juste un tout petit peu, rappelons que sa patiente à des limites trop facilement atteignable. Nouveau demi tour sur les talons.

    « - Allez, Léo l'escargot! »

    D'accord...Il peut trouver mieux. Entre monsieur le touriste et léo l'escargot, il se demande quel surnom est le plus stupide. Comment ça, il cherche à se vanger du "Petit Flocon"? Bien deviné. D'ailleurs, il hait plus que tout ces surnoms stupides, tant par rapport à sa peau, ses cheveux qu'à ses yeux. Certes, il est blanc comme neige, et ses yeux lancent des regards glacés. Mais petit Flocon...Son père l'appelait bien "Epis de blé"...La respiration de Dante se coupe, il freine sec. Ce n'est pas comme s'il avançait vite non plus, à la vitesse de quelqu'un qui marche, en faisant de grand pas tout du moins. Son père. Le Zoo. Petit Flocon. Il ferme les yeux une seconde. Il pousse un soupire. Il inspire. Il sourit.

    « - Vous voulez voir un quartier en particulier? Touristique, loisir, affaire, malfamé, résidentiel peut-être? »

    Tournant le dos à l'homme qu'il a suffisamment détaillé, Dante se demande si l'homme s'est posé la question. La question fatidique du "C'est un albinos? Il a le vitiligo? Ses cheveux, naturels ou décoloration?". Ah, sans doute. Sinon, la réflexion sur le "petit flocon" serait venue plus tard. Lui dira-t-il, ou ne lui dira pas? La réponse à la question, s'entend. Il jette un regard par dessus son épaule droite, attendant une réponse, et profitant de ce petit geste pour enfuir un peu sa tête dans son écharpe, et remettre ses mains au chaud dans ses poches. Lui dire, ou ne lui dira pas, pour ses cheveux? Il sourit, en coin, et lève les yeux au ciel. Non. Pas dans les trente première seconde de leur rencontre, en tout cas. Dans quelques minutes, pourquoi pas.

    Quelques minutes étaient passées, en fait. Le temps de tomber, de se relever, de le détailler, de lui en vouloir, de se dire qu'il n'aime pas le zoo, de couper sa musique, de râler encore, de s'éloigner un peu, de freiner, s'éloigner de nouveau, de lui poser une question. Quelques minutes étaient passées, et Dante, sans arrêter, fait un tour complet sur ses patins, suivit d'un demi tour qui le met face à la réalité. Face à Monsieur Delenikas, comme il l'appelle encore mentalement.. Il peut donc le lui révéler, son petit secret. Mais un seul. Pour ce qui est des aveux sur sa vie personnelle, Dante n'en dit jamais plus d'un par an. Peut-être deux, s'il boit beaucoup.

    « - Mes cheveux sont blancs naturellement. Je ne suis pas albinos. Et je ne suis pas un enfant non plus, donc...Quel est votre prénom, au fait? »

    Secret à demi avoué, mérite réponse murmurée. Enfin, c'est une phrase que se dit Dante en haussant les épaules, relevant ses yeux bleus vers ce ciel qui, rageur, se teinte d'une couleur plus sombre encore que le bleu nuit. Des nuages, peut-être?
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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeJeu 19 Nov - 13:15


    Le petit allait bien, du moins, c'était qu'il lui avait affirmé et puis, de rien, il n'allait pas le laisser choir sur le bitume après tout, non ? Bien sur, il aurait pu le regarder, les mains dans les poches, se relever. Quoique, avec des patins, ça n'aurait pas été facile. Hm, le soutien moral aurait été là. Soutenir Dante, rien que d'y penser, ça lui faisait tout drôle. Peut-être parce qu'il pensait d'abord à l'écrivain. Promenons-nous dans la Divine Comédie. N'est-ce pas ce qu'est la vie ? Sam songea qu'il était préférable de garder ses divagations pour lui. Ce qui en changeait pas de d'habitude à vrai dire. Partager ses pensées lui avait toujours paru bien difficile. En même temps, au poste, il parlait soit des affaires, soit de sport. Le poste était divisé en groupe de supporters de différentes équipes. Le brun était depuis môme, un fervent supporter des Dodgers de L.A mais certains de ses collègues étaient pour les Angels de Anaheim. Il en va s'en dire que le poste vibrait au rythme des matchs. Ils s'agissaient de pause où il n'y avait plus de supérieurs et de subalternes. Plus de chefs et d'officiers. Ils étaient tous des petits garçons entrain de crier derrière un poste de télévision sous le regard perplexe de la gente féminine. Y en a qui perdaient en crédibilité durant ces moments. Sam se débrouillait pour ne pas laisser exploser ses émotions. Son visage se modifiait selon la tournure du match mais pas de cris, ni d'expressions un peu trop suggestives. Ce qui faisait bien rire Ansley qui avait droit à une tout autre version à la maison.

    En attendant, il allait suivre Dante là où ce dernier jugerait bon de l'emmener. Hm, bah alors, on avait pas aimé le surnom ? Pourtant c'était mignon, non ? Le dit touriste esquissa un discret sourire et se mit en route tranquillement. Il avait quelque chose d'intéressant à se mettre sous la dent. En quelque sorte. Le petit pouvait filer, ce n'était pas comme s'il n'était pas repérable après tout. Son pas nonchalant montrait clairement qu'il ne courait pas après son guide. Soit il le perdait, soit ce dernier l'attendait mais cela s'arrêtait là. En le voyant se retourner, Sam le fixa avec son air tranquille. Difficile de ne pas rire dans une telle situation, non ? Mordre sa joue fut la seule solution qu'il trouva. Léo l'escargot ?! Franchement, il n'avait pas trouvé mieux comme surnom ?! Ça l'amusait de voir le flocon essayer de le titiller. Non mais il trouverait sûrement mieux plus tard. Allez, mon p'tit gars, je suis avec toi ! C'était amusant de voir comme il avait réagi au quart de tour avec un simple petit nom. Mais ne lui avait-il pas épargné d'autres sobriquets encore plus débiles ? Ahlala, un léger sourire se pointa sur ses lèvres. Allez, p'tit, je te mettais en boite, sois pas fâché. Hm, tiens le petit poucet se retournait. Il avait l'air beaucoup plus détendu d'un coup. Que s'était-il passé ? Aucun mot ne sortit de sa bouche préférant attendre. La question tomba et il haussa vaguement les épaules. Geste que ne pouvait voir son interlocuteur mais ça voulait en dire long.

    « - Tout, sauf touristique. »

    Son intonation faisait écho à son détachement. Il voulait apprendre à connaître la ville. A savoir ce qui la composait. Quelque part, il se trouvait en terrain ennemi. Alors pour réussir, il devait s'imprégner des lieux. Savoir dans quels coins, tel groupe trainait. Comment se délimitaient les territoire. Quelles étaient les habitudes. Poser des jalons pour mieux poser ses pièges. Sam n'aimait pas se précipiter. Agir dans l'urgence n'amenait rien de bon et les successions d'échec ne l'intéressaient pas. Il allait prendre son temps. Faire de la ville sien et petit à petit, il poserait ses pièges. Pierre par pierre, il échafauderait sa tour de contrôle. On l'avait mis en garde contre la corruption dans cette ville. Des personnes bien placées étaient les compagnons de fortune de certains mafieux. La belle affaire. Il ne fallait pas avoir beaucoup de fierté, ni d'honneur pour en finir à ça. Marchant tranquillement, bercé par le bruit des patins sur l'asphalte, Sam songea à des choses et d'autres. Alors que ses pensées dérivaient vers les Yankees, équipe qu'il rêvait d'aller voir, s'excusant au passage pour son infidélité auprès des Boys in blue, Dante lui fit face. Exit la batte et les home runs. Le brun avait l'impression qu'il souhaitait lui dire quelque chose. Attentif, il laissa le petit s'exprimer. Ses paroles étaient une réponse à une curiosité non exprimée. Le flic ne s'y attendait pas du tout. Après tout, Dante n'avait aucune raison de lui parler de ça et il ne lui aurait posé aucune question. C'était un peu loin dans son esprit, ses cheveux blancs. Pas que Sam s'habituait à tout mais il faisait rarement des fixations. Sauf dans le travail. La plupart des gens devaient se focaliser là-dessus, non ? En même temps, c'était surprenant.

    Ses connaissances médicales étant très faibles, il avait toujours évité Aharon quand ce dernier se lançait dans ses explications, il en déduisit qu'il s'agissait d'une maladie, mais laquelle. Il pourrait toujours appeler son frère. S'il y pensait encore en rentrant chez lui. Rien en était moins sur. Dante lui faisait penser à des figurines que Job possédait et ça lui allait très bien comme ça. Il ne cherchait pas à percer tous les secrets des gens. Parce qu'il en avait aussi. Un sourire malicieux s'accrocha à ses lèvres. Savoir son prénom, hm...

    « - Mon prénom... Hm, le même que celui du type qui a monté l'antique serpent pour trainer Eve dans le péché ou qui avait des chevilles énormes, en tout cas suffisamment enflées, pour essayer de ressembler à Dieu. »

    Il aurait pu dire Samaël mais ce n'était pas aussi drôle. Porter le nom du Prince des airs avait parfois eu pour effet de doper son égo. Par contre, sa mère avait failli mourir le jour où son père avait avoué le nom qu'il avait donné à l'état civil. En même temps, entre s'appeler Elemiah ou Samaël, il préférait son prénom. Pendant tout un moment, sa mère ne l'avait appelé que Sam. Elle croyait à l'influence des prénoms sur la personnalité. De son point de vue, finir chef des Enfers, c'était plutôt classe, du point de vue maternel, il n'y avait rien de pire. Peu importait, son père aimait bien la sonorité de ce prénom et il l'avait choisi. D'ailleurs son dernier fils était le seul à porter un prénom qu'il avait choisi. Sûrement le premier élément de leur proximité. Écartant une mèche, le policier fixa un groupe des jeunes avant de poser ses yeux sur Dante.

    « - Appelle-moi Sam, ça suffira largement. »

    A l'école, on l'appelait parfois Shaggy comme le type dans Scooby-doo. L'un de leur professeur ayant eu l'excellente idée de dire Shaggy était l'équivalent de Sammy. De passer de Sam à Sammy, il n'y avait qu'un pas. Le personnage en question n'étant pas une lumière, le petit Delenikas rageait souvent contre la bêtise de ses camarades. Quand il avait commencé à grandir et à prendre du muscle, les remarques avaient disparu. On se méfiait de sa batte depuis qu'il était entré dans l'équipe de baseball. Un coup pouvait malencontreusement partir. Les gens s'étaient contenté de l'appeler Sam. Comme l'oncle, oui, on lui avait déjà fait. Ansley avait sa propre artillerie de petits noms qu'elle adorait utiliser juste pour le faire râler. Il avait beau savoir, il tombait dans le panneau à chaque fois. Un petit soupir s'échappa de ses lèvres. C'était triste mais il aimait bien qu'on lui tape sur le système au final. Qui lui chercherait des poux aussi bien que sa légiste adorée ? Enfin, il s'éloignait. Revenant à son interlocuteur, Sam lança tranquillement.

    « - Tu as quel âge ? Etudiant ? »

    Fallait bien faire l'effort de lancer une conversation, non ? Timidement, il leva les yeux vers le ciel de New-York II. Manquerait plus qu'il pleuve tiens... Saleté de côte est...
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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeJeu 19 Nov - 19:59

    Tout sauf touristique, répète machinalement le petit. Tout sauf touristique. Y a comme un truc qui cloche, dans tout ça. En fait, l'annonce en elle-même paraissait étrange. Les touristes, en temps normal, ont déjà des guides. Ils ne les recherchent pas sur place. Et les touristes veulent voir les coins touristiques, normalement. Dante fixe le grand homme, cherchant, pendant une infime seconde, le secret de cet homme. Puis finalement, il lâcha l'affaire. Loin d'abandonner facilement, c'est juste que la réponse, réellement, ne l'intéresse pas. Si l'homme veut voir la ville dans son entièreté, dans sa réalité, alors c'est ce que Blanche-Neige lui montrera, qu'importe le temps que ça prendra. Commencer par le plus près ce serait sans doute plus logique. Alors machinalement, au creux du cerveau du petit gars, le plan de la ville se trace, surligné en rouge, pour les chemins qu'ils emprunteront, l'itinéraire à suivre pour visiter, de fond en comble, le moindre recoin de New-York II. Et en trois secondes, le plan fut tracé. Il hausse les épaules. Il énoncera les lieux visités au fur et à mesure, comme les vrais guide. Ça l'amuse, de penser comme ça.

    En tout cas, ce qui est sûr, c'est que l'autre gars n'est pas là pour s'amuser. Peut-être qu'il est nouveau dans la ville, et cherche juste à se faire des repères, une idée du merdier dans lequel il vient de sauter à pieds joints. Alors Dante cache son sourire sous son écharpe, parce qu'il faut vraiment être un sacré crétin pour s'embarquer là-dedans. Enfin, ça n'a pas l'air d'être le cas de ce type. Enfin il en sait rien, Dante. Il juge à première vue, comme ça, sur l'idée et l'impression que lui fait l'autre. Il arque un sourcil, pince les lèvres. Il est à des milliers de lieux d'imaginer ce à quoi peut penser le flic qui lui fait face. Lui, il glisse sur des sentiers différents. Il se demande d'où il vient, juste pour savoir, pas par curiosité. Il se demande ce qu'il fait là, pour au moins connaître le but de leur visite. Il se demande deux trois choses banales, les mains dans les poches. Et il s'en fout, donc il zappe rapidement tout ça. Le mieux, c'était d'en apprendre un peu pendant la visite, comme il le fait en temps normal, lorsqu'il sert des cocktails derrière son bar. Écouter parler, hocher la tête, laisser parler, encore, encore. Finir par connaître, par savoir. Étrangement, il a le pressentiment qu'avec ce gars là, ça va être...Différent. Et...Ça l'amuse aussi, ça. Il esquisse un sourire en coin. Sympathique, comme soirée.

    « - Mon prénom... Hm, le même que celui du type qui a monté l'antique serpent pour trainer Eve dans le péché ou qui avait des chevilles énormes, en tout cas suffisamment enflées, pour essayer de ressembler à Dieu. »

    Il peut pas dire simplement son prénom, songe Dante. Il a besoin de se la péter comme ça? Il sourit franchement, de manière un peu je-m'en-foutiste. Ah. Et son sourire s'éteint, alors qu'il penche un peu la tête sur le côté et plisse les yeux. C'est l'histoire de la Bible, ça. Oui, il se sent un peu stupide, d'avoir été si long à la détente. Trois millièmes de seconde en trop. Il cherche. Pas le nom du gars, après tout, s'il veut pas le dire, tant pis. Il l'appellera Jésus, pour se foutre de lui. C'est pas plus mal. Quoique, dans ce cas-ci...Le serpent désignant Satan...Satan? Un peu glauque comme nom..Quoique donc, ce n'est pas ça qu'il cherche. Il cherche à se reconstituer l'histoire de la bible. Eve, Adam. Adam oui, c'est comme la pomme d'Adam. Il déteste la Bible, Dante. Voilà pourquoi c'est le seul bouquin dont il ne retient rien. Parce que c'est un livre comme un autre pour lui. Qui brûle peut-être un peu mieux que les autres, lorsqu'on fait un feu de bois. La Bible. Le seul et unique bouquin qu'il hait. Allez savoir pourquoi. Éducation Anglaise et Protestante font que, sans doute. Il inspire, ouvre les yeux. Yep. Il se souvient maintenant, de l'histoire. Le serpent, c'est le méchant. Et en regardant l'homme en face de lui...Il se demande pourquoi. Et il sourit de nouveau, comme ça, pour rien, pour rire.

    « - Appelle-moi Sam, ça suffira largement. »

    Dante ouvre la bouche. C'est comme un flash. Sous ses paupières, il voit se redessiner la feuille de papier où il avait prit note, lascivement, de ce que racontait son professeur. La Bible, tout ça. Le passage important - Soit disant - sur la signification du serpent dans ces textes saints. Il se mord la queue, le cercle, signe de procréation éternelle. Toutes ces stupidités, ces symboles mythologiques que Dante apprécie à leur juste valeur. Passionné? Pas vraiment. Mais il aime lire, il aime se cultiver. Alors ça l'intéresse. Mais pas la bible. Juste quelques passage. Alors il ferme la bouche, doucement, et, se fiant à sa mémoire, il récite méticuleusement le passage dont il se souvient. Il le répète dans sa tête, mot par mot, en un fragment de secondes, le temps d'être sûr. L'appeler Sam? Il a horreur des raccourcis. Enfin, de ceux qui sont tout simplement aussi banals. Sur cette base là, peut-être qu'il trouvera de quoi se venger de...Petit Flocon. Sam...Comme l'oncle?

    « - Tu as quel âge ? Étudiant ? »

    « - Dans la Bible, le Serpent symbolise la tentation, et provoquera la chute d’Adam lorsqu'il goûtera avec Eve aux fruits de l’arbre de la Connaissance. La tradition talmudique voit en ce serpent Samaël - Satan, la forme masculine du démon...Pas commun, comme prénom. »

    Bonne mémoire, n'est-ce pas. Il n'y fait pas spécialement attention, il ne la travaille pas. Mais il en est assez fier. D'ailleurs, il ne cesse pas de sourire un peu. C'est tellement rare de sa part...Enfin qu'importe. Les présentations de bases sont faites. Et il a esquivé la question de l'autre, sans le vouloir. C'est sortit tout seul, bêtement. Il n'aime pas étaler sa science, le petit. Surtout qu'il est loin d'en connaitre beaucoup sur le sujet. Comme dit plus haut, la Bible, ses conneries...Très peu pour lui. Mais bon. Il baisse un peu la tête, glisse du patin sur le sol et tourne la tête vers l'autre, cette fois. Étudiant? Il serait vraiment en train de faire visiter la ville à un touriste - Touriste qu'il raye dans sa tête, parce que ce n'est pas le bon terme - s'il était un étudiant - consciencieux étant sous-entendu. Il secoue vivement la tête. Autant être clair dès le début.

    « - Dix-huit ans. Pas étudiant non, Barman. Et...Vous? Qu'est-ce qui vous emmène ici? »

    A bonne allure, Dante l'emmenait où il voulait aller. Sur son petit plan, le point un représentait le coin à montrer. Celui qu'il fallait voir en premier, forcément, même si c'était un coin qui attirait des touristes, il s'en fichait. Ça faisait quand même partie de New-York, et...Ce n'était pas si touristiques non plus. Enfin d'un côté, dans le Bronx, des coins à visiter, il n'y en avait pas des masses. C'est pour ça qu'il allait par là. Une ligne de bus ne passait pas loin. Bus libres et presque vides à cette heure-ci d'ailleurs. Bonne pioche. Ils se rapprochaient du cirque. Si l'autre n'aime pas, il évitera de le lui montrer. Enfin...Il suffira de voir sa tête lorsqu'ils approcheront du chapiteau coloré. Après tout, ce n'est qu'un cirque. Mais le quartier autour est pas mal. Joyeux, plein de vie, animé. Comme si le cirque modifiait tout. Plus gai qu'un zoo et ses alentours, selon lui. Mais évidemment...Cela dépend de la personne. Il parait que beaucoup de gens ont peur des clowns. Ce n'est pas sensé être...Amusant? Il pivote sur ses rollers.

    « - J'espère que prendre le bus ne vous dérangera pas. Il n'y a rien à voir, dans le Bronx. »
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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeLun 23 Nov - 19:13


    Un sifflement d'admiration se fit entendre. Sam était sincèrement impressionné par la culture du jeune homme. La plupart du temps, les gens abandonnaient immédiatement. La religion... Même lui, élevé pourtant dans un milieu croyant et pratiquant, regardait tout ça avec indifférence. Il avait même l'habitude d'oublier certaines choses. Enfin maman s'en doutait et avait décidé de laisser tomber cette cause perdue. Bref tout le monde se contentait parfaitement de Sam, ça leur allait très bien. Pas besoin de se prendre la tête en énigme. Bon à moins d'être calé en culture religieuse ou d'être particulièrement curieux, trouver était bien compliqué. C'est sur qu'il s'était appelé Michel ou Raphaël hein... Mais c'était bien trop commun et donc pas drôle. Toutefois, comme ce n'était pas commun, il devait faire face à tout un tas de questions. C'est de quelle origine ? Ça veut dire quoi ?Des questions aussi pénibles les unes que les autres. Des fois, le brun se demandait ce que son père aimait exactement dans son prénom. L'ange de la mort ? Le Dieu-poison ? Juste comme ça ? Ils en auraient pu en parler mais ce genre d'idées ne se pointait jamais quand il se trouvait en compagnie de son paternel. Ils finissaient par parler de bateau, de régate et tout le bazar. Par chance pour monsieur, ses trois fils avaient le pied marin et aimaient la mer. À des degrés différents. Si Aharon ne pouvait pas vivre sans, Job se contentait très bien d'y aller occasionnellement pour des courtes durées alors que Sam préférait y aller moins souvent mais y rester plus longtemps. Les sorties entre hommes en haute mer donnaient l'occasion à madame d'aller prendre du bon temps avec ses belle-filles et ses petits-enfants. Ansley râlait un peu. Elle aurait bien aimé venir, elle aussi mais bon, elle se rattrapait à d'autres occasions. Un sourire amusé flotta un instant. Encore ce pas commun.

    « - Au moins, on peut espérer marquer les gens. »

    Mais même sans ça, on pouvait marquer les gens. Quoique, il était souvent associé au type qui avait un prénom bizarre et qu'on appelait Sam pour faire simple. Son visage se pencha vers la petite tête blanche. C'était légal de bosser comme barman à 18 ans ici ? Il se rappela d'un coup qu'il ferait bien d'éplucher les lois en vigueur ici. Ses cours de droit étaient bien loin et le manque d'harmonisation entre les états étaient embêtants. Bon c'était aussi un peu de sa faute. Personne ne l'avait obligé à accepter cette offre de poste. Et puis New-York 2. Le nord. Le grand froid. C'était de la folie de monter dans cette ville. Mais Sam n'était pas si fou. Il ne serait jamais allé bosser en Arkansas. Parce que là, il aurait eu de quoi se les geler et toute l'année. Du moins, c'était ce que vous aurait dit toute personne du poste de police. Ses pensées revinrent vers le jeune homme. Vu le nombre de bars et clubs dans cette ville, certains devaient être forcément à la limite de la légalité, voir dans l'illégalité, non ? Enfin, ça, c'était pas tellement son problème après tout. Son ordre de mission avait été plutôt clair et ses supérieurs attendaient juste certaines têtes sur leur table. Sam n'avait pas encore songé à qu'il servirait en premier et comme les grands patrons s'en fichaient pas mal. On pouvait commencer par le petit poisson. Ça l'empêcherait de grandir et puis ensuite, on irait pêcher le gros. Levant la tête vers le ciel, il soupira.

    « - Mon travail, migration du gratte-papier. »

    Un instant, il imagina une nuée de flics entrain de voler direction la côte ouest. Police, administration, ça revenait du pareil au même. Remplir des dossiers, rendre service à l'Etat. Bon c'était moins dangereux de bosser à la mairie. Allez savoir, peut-être que les agrafeuses agressaient. Ou alors une foulure en se levant de sa chaise de bureau. Hey qui sait, c'était peut-être bien plus dangereux que ce qu'il pensait. Quoiqu'il en soit, le flic n'avait pas tellement envie de s'étendre sur son boulot. D'ailleurs rien que le mot ''gratte-papier'' voulait bien dire que c'était un boulot chiant et personne n'avait envie de quoi retournait un boulot apparemment administratif. Évidemment, il aurait pu dire la vérité mais elle se saurait bien assez tôt. Pour l'instant, il prenait du repos. Il n'était qu'un citoyen comme un autre après tout. Quand Dante parla de prendre le bus, le policier se demanda où ils se rendaient. Pourtant, il ne préféra rien dire. Allez, va pour l'effet de surprise ! Il allait lui faire confiance. Le petit n'avait pas l'air d'un voyou. Propre sur lui, pas de traces de bagarres, aucun signe d'appartenance. Il aurait très bien pu être un membre de gang qui venait lui faire la visite. Histoire de le tester. Mais le brun en doutait fortement. Sa nomination restait relativement fraiche et il doutait que l'actualité de la police intéresse à ce point.

    « - Ça va, ça me gêne pas. Ce serait toujours mieux que le métro. »

    Métro équivalait à nid à microbes et pour le moment, il s'en passait très bien. Les conducteurs de taxi ne demandaient qu'à travailler en plus. Dans sa petite tête, Sam nota que le Bronx n'avait pas grand chose d'attrayant. Il y avait bien une attraction qu'il souhaitait visiter plus tard. Mais pour ça, il lui faudrait avoir un mandat. Bah, ça viendra bien un jour. Ne disait-on pas que tout venait à celui qui sait attendre ? Hm, c'était pas compliqué de prendre le bus avec les rollers ? Leur jetant un coup d'oeil intrigué, le brun plissa les yeux. Il avait toujours trouvé que ça avait l'air casse-figure - pour ne pas dire autre chose - ces machins. Et flocon faisait des figures avec ? Comme les jeunes qu'on voyait dans les skateparks ? Ses yeux se mirent à observer la rue. Toujours aussi animée. Franchement, il se demandait si à 6 heures du matin, le calme régnait. Il en doutait fortement. NY2 était une pieuvre qui ne dormait jamais. Un mastodonte de béton et d'asphalte qui dévorait ses habitants. Une question banale s'échappa de sa bouche.

    « - Ça fait longtemps que tu vis ici ? »

    Son petit ton tranquille était toujours là. La tournure choisie avec soin. Le flic préférait éviter de mentionner immédiatement la famille. Du genre et tes parents te laissent faire le guide avec un inconnu ? Par expérience, il préférait jouer différemment. Ça lui était arrivé avec un adolescent mexicain. Un peu plus tard, il avait appris que ce dernier était orphelin. Bon quand on est jeune flic, les bourdes, on les aligne. On sort d'un moule tout frais et on se retrouve dans un poste avec une ambiance tout à fait différente de l'académie. On est juste un petit con face à des vieux cons. Sam ne se faisait pas de soucis sur ce point. Il serait lui aussi un vieux con. Qui grognera parce que les bleus font n'importe quoi, donnent du boulot en plus, parce qu'on leur apprend n'importe quoi à l'école. Les petits râleraient et le traiteraient de vieux débris entre leurs dents. Bien sur, il aurait ses chouchous et se feraient un peu plus de vagues. Cependant être un vieux con avait un avantage. Celui d'être au-dessus. Même si on est pas content, on la boucle. Enfin hors de question de vieillir dans la police. Alors qu'il songeait à ça, il remarqua que le ciel s'était bien couvert. Tout paraissait plus sombre d'un coup. Temps pourri. Ansley aurait été malheureuse dans cette ville. S'approchant d'un bus, Sam grimpa dedans et paya le ticket. Ils avaient le choix des places et s'installa vers le milieu quand des gouttes commencèrent à tomber sur les vitres. Doucement, le brun tourna son visage vers le petit flocon.

    « - Hm, rassure-moi, on va dans un endroit couvert ? »

    Comment avait-il pu oublier de prendre un parapluie ?
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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeVen 27 Nov - 0:18

    Un petit sifflement, un petit rougissement. Et le gamin baisse la tête, assez peu habitué à ce comportement. Venant d'une connaissance ou bien même d'un inconnu. Un sifflement d'admiration qui le pousse à se sentir gêné. Alors il ne s'était pas trompé. L'autre homme s'appelle bien Samaël. Étrange en effet, comme prénom. Joli. Ça a une histoire. Comme Dante en a une. Histoire qu'il hait raconter, mais histoire quand même. Il relève tout doucement la tête, sachant que la rougeur sur ses joues s'estompe déjà. Mais...Cela veut-il dire que la famille de cette homme est...Sataniste? En tout cas, c'est assez particulier que pour lui donner des frissons. C'est ça, ou le froid.

    « - Au moins, on peut espérer marquer les gens. »

    Ça c'était certain. Et évidemment, ça marquerait Dante. Ca comme la présentation à peine énigmatique qui lui a faite ce très cher monsieur Delenikas. En tout cas, ça a la classe. Tout comme cet homme au grain de beauté l'a. Oui, c'est certain, Dante ne se le cache pas. Il trouve que ce type a la classe. Qu'il a de la force dans les bras, une voix particulière, une certaine sympathie. Qu'il a tout de l'homme au-dessus de la normale. Du genre à être le patron, qui dirige son agence d'une main de fer dans un gant de velours. Ou quelqu'un dans le même style. Ou pas. En fait, il ne juge pas les gens sur la première impression. C'est inutile. Mais au moins, il se fait une petite idée. Il a l'air gentil, voilà tout ce qu'il en retient.

    N'empêche que, le voir se rapprocher comme ça, si près de lui, alors que Dante est en pleine réflexion, ça le rend nerveux. Ne pas aimer le contact? C'est un euphémisme. Il a horreur de ça. Et à vrai dire, l'inconnu maintenant connu est un peu trop proche. Il le fixe un peu trop...Un peu trop. Il ne saurait dire comment, mais en tout cas, il le fixe, et de nouveau, le gamin aux cheveux blancs n'aime pas ça. S'il se penche encore un peu en arrière, il risque la chute. Et par chance, l'homme se redresse, comme s'il était arrivé à une conclusion qu'il ne lui plaisait guère. Dante tint encore une seconde dans sa pose, avant de se redresser. Il a vraiment horreur de ce comportement. Il faudrait qu'il lui en touche un mot. Enfin. Non. C'est un secret. Alors à son tour il fixe l'autre qui pousse un long soupire vers ce ciel sombre.

    « - Mon travail, migration du gratte-papier. »

    Gratte-papier? Encore une énigme? Il se prend pour le Roi Pêcheur, pour le père Fourass? En tout cas, Dante ne retient pas un petit grognement en montrant une canine - Sourire carnassier, ou plutôt soupire - levant les yeux au ciel, à son tour. L'horreur. Un gratte-papier ennuyeux. Pourtant...Samaël n'a pas vraiment la tête à bosser dans une très haute tour, entouré de plein de gens qui sentent la transpiration, boivent du café et s'enterrent à coup de clope, de stress, de quotidien. Non. Delenikas n'a pas la tête de l'emploie. Migration du gratte-papier? Ah. Il gratte, mais il fait autre chose? Il a gratté mais il a décidé d'arrêter? Il arque un sourcil. Argh, faut qu'il arrête de se prendre la tête. Si l'autre ne veut pas le dire, autant ne pas chercher. Après tout il s'en fout, non? Mouais. Il verra ça plus tard. Migration du gratte-papier. Ca se note quelque part, au fond de son esprit.

    « - Ça va, ça me gêne pas. Ce serait toujours mieux que le métro. »

    Le métro? Alors, il l'a testé? Courageux, ça. Dante ne s'est frotté au métro qu'à de très rares occasions. C'est l'horreur le métro. Surtout ici, il doit l'avouer. Bon, en Angleterre, c'est loin d'être mieux. A ce qu'on lui a dit. Mais à New-York II, c'est pire que l'enfer. Ça sent trop fort le matin, ça pue le soir. C'est bondé le matin, à midi, à minuit, et entre aussi. C'est insupportable, personne ne se parle, les gens écoutent leur musique trop fort, ils crient au moindre sursaut du wagon, ils râlent si les portes s'ouvrent trop vite ou trop lentement. C'est pire que les soldes. Quoique ça, il n'a pas encore essayé. Il n'en a d'ailleurs pas envie, mais passons, là n'est pas la question. Il hoche la tête, bien heureux d'avoir quelqu'un avec qui partager son avis des métros New-Yorkais. Le bus, c'est tout le contraire. Surtout à cette heure ci. Il adore ça, prendre le bus. Avec ses patins, encore plus. Et pour sortir du Bronx, s'éloigner du Zoo...C'était pas plus mal. D'ailleurs, mentalement, il laissa tomber l'idée du cirque. Il allait pleuvoir, autant prendre le bus directement pour se rendre plus en centre ville. La nuit allait se réveiller. Un sourire naît sur ses lèvres.

    « - Ça fait longtemps que tu vis ici ? »

    Surprit dans sa rêverie nocturne, Dante releva la tête. Longtemps. Sans doute plus que lui, oui. Mais pour lui, que veut dire "longtemps"? La valeur de temps est différente pour tout le monde, après tout. Comme un jour en Angleterre serait "trop long", sept mois ici, c'est encore trop court. Il n'a pas encore assez vécu dans le merdier New-Yorkais que pour le détester. Au contraire, il commence seulement à l'apprécier à sa juste valeur. Avec ses crimes, ses magouilles, tout le reste. Il adore cet univers qu'il ne connaissait pas, dans son pays natal. Mais il a comme un doute sur le fait que ce type là aimera NY2. C'est...Pas fait pour les grattes-papiers, pense-t-il en ricanant. Longtemps. On ne peut pas dire ça. Mais...Il n'a pas spécialement envie d'être clair. Alors, à son tour d'être vague.

    « - Pas vraiment, non. »

    Il se mit à avancer un peu plus vite. La pluie va tomber. Il le sent, parce qu'il voit des gens sortir leurs parapluie. Il n'en a pas, lui. D'ailleurs, il n'en a jamais acheté, jamais utilisé, jamais tenu...Il s'en fout, des parapluie. Une capuche est bien plus utile. Mais pour l'autre homme, peut-être que c'est différent. Mais il n'en a pas. Ni pour lui-même, ni pour l'autre. D'ailleurs, mentalement, il se gifle, et se rappelle que la prochaine fois qu'il accompagnera quelqu'un, il devra prévoir. Au moins ça, un parapluie. Enfin, il va se rattraper plus tard. Lui offrir quelque chose à boire, un truc chaud. C'est pas plus mal, comme idée. Il se félicite. Même si, il ne sait pas du tout comment s'y prendre pour offrir à boire. En temps normal, il fait payer. Ça aussi, ça le fait rire. Enfin bon...Sous ses yeux, l'arrêt de bus se dessine. Ils ont avancé plus vite que prévu. Il hoche la tête, pour lui-même. Ils échapperont à la pluie pour l'instant. Le bus était déjà là. En pause, mais là.

    L'homme passa devant Dante pour monter dans le bus. Enfin, d'une manière un peu détournée, Dante l'avait laissé passer. Histoire de paraître poli. Et puis, c'est son éducation, tout ça, un peu de son comportement anglais qui ressort. Il toussote, monte à son tour, patins aux pieds. Le chauffeur ne lui fait d'ailleurs pas le moindre commentaire, trop distrait à fixer la photo sur l'abonnement que présente le garçon aux cheveux blancs. Oui, c'est sa couleur naturelle, non, il est n'est pas albinoss. Et le regard du chauffeur lui flanque une mauvaise humeur assez sévère, au point qu'il se met à grogner lorsqu'enfin, il peut suivre Samaël, déjà assit au centre du bus. Il glisse sur le sol à motif, s'arrête à côté de son compagnon de voyage et se laisse tomber sur un siège, le regard sombre.

    « - Hm, rassure-moi, on va dans un endroit couvert ? »

    Une seconde seulement, Dante laissa son regard vagabonder dehors. Une goutte d'eau tomba sur la vitre en face de lui, pil entre ses deux yeux, ce qui le poussa à tourner la tête vers l'autre homme. Avec un regard clair, l'air totalement différent. Soupe au lait? Pire encore, un vrai soufflet. Un endroit couvert donc? Ah. Il n'avait pas vraiment prévu ça. Et l'autre n'a pas forcément envie d'aller se balader sous la pluie. Quelle chose étrange, que d'avoir peur d'une pluie fine...Oh. Sans doute pas un anglais. Non, vraiment pas en fait, quand Dante y pense. Du coup, il faut qu'il revoie son plan.

    « - Eh...Ben à la base...On peut se diriger vers Manhattan, si ça vous tente. Il y a plus de lieux "couverts", par là-bas...Il faudra faire un changement, seulement, pour arriver dans les gros quartiers de New-York II... »

    Il achève à peine sa phrase que, à son allure d'escargot, le bus se met en route, déjà rapidement calé dans les embouteillages. Un bus vide, des voitures pleines. Et à chaque intersection, Dante pointe du doigt différentes ruelles, donnant leurs noms, le genre de personnes qui y trainent, les heures. Il sourit, en dessinant du bout du doigt quelques têtes étranges dans la buée qui colle aux vitres. Encore un croisement, une ruelle très sombre, et Dante qui, sérieusement, annonce que cette ruelle est déconseillée aux personnes sans casier judiciaire. Que deux jeunes filles sont mortes dans cette rue, que ça a fait la huitième page du journal, dans un minuscule article. Il annonce quelques faits divers, parlant en quelques phrases à peine. Il oublie les faits joyeux. Ah. Comme la mémoire de l'homme est sélective.

    « - Ici, on quitte le Bronx. On va passer devant pas mal de coins connus... »

    En disant cela, un sourire s'affiche sur son visage, et dans ses yeux, des milliers d'étoiles. Comme un gamin à qui on dirait "Regarde, c'est ici la maison du père noël", il sourit, regarde les panneaux sur la route. Il voit la route à l'envers, mais il s'en fiche d'être en contre-sens. Il connait la ville, lui. Au changement, ils seront dans un quartier qu'il n'aime pas, mais tant pis. Il a déjà faillit se faire agresser une fois. Avec un peu de change, aujourd'hui ne sera pas un de ces jours "sans". Le trajet va prendre beaucoup de temps. Il arriveront aux alentours de dix-neuf heure trente, si tout va bien. Manhattan. Il adore cet endroit.

    « - Au fait, monsieur Delenikas...Vous allez vivre dans cette ville, ou vous voulez juste visiter...Pour le plaisir? »
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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeJeu 3 Déc - 18:30


    La pluie n'avait jamais été son amie et Sam avait ses raisons. Enfant, les jours de pluie étaient comme une punition. Il était impossible d'aller jouer au base-ball et par conséquent d'échapper à leur mère ainsi qu'à ses copines. Ses paupières se fermèrent un instant et il revoyait la mer déchainée, les larmes perlant sur la vitre et le mouvement des arbres bercés par le vent. Le sport avait été un bon moyen de s'évader, d'avoir une chance de respirer. Certes c'était toujours agréable d'être la fierté de sa génitrice mais vivre en étant une sorte d'animal de foire n'avait rien de plaisant. Bien au contraire. Ces femmes, elles rêvaient de fils avec des bonnes situations qui épouseraient bien évidemment les filles de leurs amies. Être enfermé dans un salon à écouter 4 mères au foyer à jacasser, un garçon de 12 ans rêvait d'autre chose, légitime, non ? Très vite, il avait trouvé la parade et ne se privait pas pour dormir le plus souvent chez des amis. Le petit dernier était sans contexte celui qui avait cherché à fuir le domicile familial le plus tôt. Elle s'était interrogée sur la raison mais elle n'avait pas compris que tout découlait de ses actions. Passant une main dans ses cheveux, Sam étouffa un soupir. Allez, penser à tout ça ne servait à rien. Son esprit se focalisa sur les paroles de Dante. D'une voix presque lointaine, le brun souffla quelques mots.

    « - Ça me va... »

    Bah quoi, il avait bien dit 'si ça vous tente'. Il ne faisait donc que confirmer que ça le tentait. Laissant le passé de côté, le flic décida d'écouter avec plus d'attention les propos du jeune homme. Cette petite visite allait lui être très utile. Silencieusement, le brun enregistrait toutes les informations. Grâce à Dante, il pourrait élaborer des profils types pour chaque quartier. Ça valait tout ce que son prédécesseur lui avait laissé. Un faible sourire se dessina en voyant les personnages tracés par le doigt du jeune homme. Ahlala les enfants, hein ? La présence du mauvais temps se dissipait dans son esprit. Il se contentait d'absorber tous les mots, toutes les explications. De temps en temps, il hochait la tête comme pour dire qu'il avait bien retenu ce que le jeune homme venait de dire. Malgré son affirmation précédente, Sam se fit la réflexion que le flocon devait habiter depuis plusieurs mois à New York II. Tout simplement parce que même au bout d'un mois, il était bien difficile de dresser une sorte de carte d'identité de la population d'un quartier. Sa tête vint s'appuyer contre la vitre. Le compte-rendu se fit plus macabre à un moment mais son guide ne savait pas que ça l'aidait bien. Aurait-il été aussi loquace en sachant qu'il était flic ? Peut-être pas. D'ailleurs, le brun avait pas l'intention de lui annoncer la vérité de si tôt. Et si le petit se braquait ? 'N'entendre parler que de morts ne le dérangeait. Question d'habitude. Quand votre petite amie vous parlait du dernier cadavre passé sur sa table au dîner et que vous étiez capable de manger et garder votre repas, vous saviez que vous étiez définitivement habitué. Les autres ne comprenaient pas mais de toute façon, il n'y avait rien à comprendre.

    Son sourcil gauche se haussa en voyant le sourire de Dante. Eh ben, ça lui faisait de l'effet de changer de quartier hein. Coins connus ou non, Sam savait qu'il allait avoir du mal avec cette ville. Il ne se sentait pas chez lui. Ça viendrait sûrement, il devait juste penser à se l'approprier. Ses yeux glissèrent dans les voitures observant les conducteurs. Est-ce qu'une seule de ces personnes était heureuse ? Mais un sourire amusé apparut au détail d'une voiture. L'homme marié et sa maitresse. Dix ans de moins facile que lui. Entrain de hurler dans la voiture. Ceux qui prenaient des maitresses en disant qu'elles étaient moins pénibles que leur femme se trompait souvent. Parfois ça se passait bien si la demoiselle ne souhaitait pas davantage que les moments au lit. Ça pouvait aussi tourner très mal. Tentative de suicide, d'assassinat. Ce qu'il appréciait le plus, c'était l'ingéniosité des femmes dans les crimes passionnels. De remarquables mises en scène dont les hommes étaient souvent incapables à moins d'être fou. Doucement, Sam releva la tête.

    « - Vivre et pour être honnête, quand on vient de la côte est, je ne sais pas si on peut venir ici pour le plaisir... »

    Allez sans doute pour visiter, voir de la famille. Des banalités de ce genre. Pour le plaisir, il aurait fait une balade dans le Pacifique. Quitte à choisir, il préférait s'isoler en haute mer sans foule, avec le moins de technologie possible. Un petit soupir s'échappa et il croisa les bras. Monsieur Delenikas, hein ? Il n'avait pas l'habitude. Pas du tout et avec un jeune comme son guide, ça le mettait mal à l'aise. 10 ans de plus dans la vue. Son visage se tourna vers le plus jeune.

    « - Au fait, tu peux m'appeler Sam, s'il te plait ? Je sais que je suis déjà un croûton pour toi mais ma date de fraicheur n'est pas encore dépassée. »

    Ce n'était pas dit méchamment. Il y avait même une intonation qui se voulait taquine. Allez dans 10 ans, il pourrait l'appeler monsieur. Sa tête se pencha davantage vers le flocon et il plissa les yeux, le fixant avec insistance avant de redresser le visage. Et s'il le faisait parler un peu de lui, hm ? Alors il avait à faire à un barman. C'était pas trop dangereux dans une telle ville ? Ils devaient avoir une équipe de sécurité pour dégager les ivrognes. Parce que même si tout n'était pas une question de taille, le brun était prié à parier que les ennuis ne devaient pas être très loin du flocon. Vous en connaissez beaucoup de types qui préfèrent s'attaquer à plus fort qu'eux ?

    « - Tu bosses dans quel bar ? Ça va avec les clients ? »

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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeDim 20 Déc - 16:09

    Comme on peut le penser, Dante, c'est pas vraiment le genre de personne qui fait attention aux expressions faciales des autres. C'est une des choses dont il se fiche pas mal, sauf quand il veut savoir quelque chose. Le bluff, dans la vie de tous les jours, très peu de monde le pratique. Mais là n'est pas la question. Cette fois, il y fait un peu plus attention. Au visage de Delenikas. Comme si...Enfin non, comme si rien. Juste qu'il aime bien voir ses mimiques, ça l'amuse, mentalement. Le voir soulever un sourcil lorsque lui-même sourit, tout ça, ses petits soupirs et ses regards dans le vague. Dans la vague, plutôt, mais ça Dante l'ignore, et c'est mieux ainsi. Il fixe pas vraiment l'autre homme, seulement quelques petits regards en coin à chaque parole, histoire de jauger. Il fait ça rarement. En temps normal, c'est vrai : Il se fiche de ce que peuvent penser les gens. Mais pas celui-là.

    Pourquoi est-ce qu'il ne demande pas à Dante de se taire, quand celui-ci parle de cadavre, de morts, de toutes les choses abjectes qui se déroulent dans cette ville? Est-ce un truand? Hum. La question posée tourne dans la caboche du gamin. Ça l'intrigue. C'est le mot parfaitement juste. Il est intrigué par Samaël, c'est pour ça. Cet homme, il est comme un grand point d'interrogation sous les yeux du petit, point d'interrogation que le flocon voudrait pouvoir résoudre. Sans doute est-ce comme cela qu'il voit la chose. Il aime les questions et leurs solutions, alors il apprécie le policier. Donc, il lui jette un dernier petit regard, avant le prochain. Voilà la conclusion qu'il tire subitement, en posant son regard dehors, tandis que l'autre lui répond mollement.

    « - Vivre et pour être honnête, quand on vient de la côte est, je ne sais pas si on peut venir ici pour le plaisir... »

    Ah! Enfin une réponse sans détour, franche et explicite, comme Dante...Ne les aime pas. En fait, c'est bête à dire, surtout maintenant, mais il apprécie pas mal cette façon de toujours tout détourner, de ne jamais rien dévoiler, qu'avait Delenikas dans les premières minutes de leur rencontre. C'était tellement différent des gens de d'habitude que...Que le petit était impressionné, intrigué. Ça l'amusait, comme une peluche amuse un enfant. Quoique, le touriste n'a pas vraiment une tête de peluche – Vraiment pas...- et que Dante se voit très mal le câliner et dormir avec lui. Hum. Il colle son front à la vitre. Mieux vaut oublier cette idée, avant de se mettre à vomir. Il ricane, en silence. Et se promet de ne jamais dévoiler la pensée absurde qu'il vient d'avoir, même sous la torture.

    Ainsi donc, Delenikas vient de la côte est! Pas tellement étonnant. Ennuyant, comme information. Et Dante soulève un sourcil, l'air totalement je-m'en-foutiste. C'est bien à savoir – il oublierait cette information inutile, s'il lui était possible d'oublier si facilement. Mais le plus important par contre, c'est de savoir que Monsieur Delenikas est venu pour vivre ici. Ce n'est peut-être pas leur dernière rencontre alors? Mais...Pourquoi donc le petiot songe-t-il à cela? Ah, il n'en sait trop rien. Juste que...Bah comme ça, après une petite demi-heure en sa compagnie, il se dit que l'autre est sympathique. En fait...Il a la même forme de visage que son père. Il regarde dehors. Fichtre, il a rarement autant pensé à son géniteur que ce soir.

    « - Au fait, tu peux m'appeler Sam, s'il te plait ? Je sais que je suis déjà un croûton pour toi mais ma date de fraicheur n'est pas encore dépassée. »

    Hu? Blanche-neige tourne vivement le visage vers Monsi... Sam. Il rougit un peu – allez donc savoir pourquoi – et baisse un peu la tête. Comme un chien, on pourrait presque imaginer qu'il a les oreilles baissées et la queue entre les pattes. Il murmure presque sa réponse. Mais il dit d'accord, en toussotant un peu. Il dit juste ça, avec un léger silence qui précède ses futures paroles. Qui précède le relèvement soudain de sa tête, son grand sourire carnassier et ses yeux fermés. Un chien qui ne mord pas, mais qui provoque assez, qui montre les dents.

    « - J'veux pas être méchant, Mister, mais ça vous vieillit vachement, ce que vous venez de dire. Vachement ouais...»

    Et puis, il reprend son air un peu ailleurs. Il tourne la tête vers la vitre, où glissent quelques gouttes, à l'intérieur. Il regarde pas plus loin, il fixe la goutte qui glisse, de son regard glacial. Et la goutte devient flaque, quand elle rejoint ses consœurs. Il regarde ailleurs, et il rajoute une dernière petite remarque, sans sourire cette fois. Ça ressemble presque à un compliment. Dante est doué pour ça. Enfin non. C'est une blague. Dante doué pour les compliments? On ne doit pas parler du même alors.

    « - Puis, vous savez...Vous faites pas votre âge, hein. Enfin...Je sais pas quel âge vous avez, mais vous l'faites pas, c'est sûr... »

    Il se racle la gorge. Ça, c'est fait, comme dirait l'autre. Il n'a vraiment pas un dont pour ça, mais bon, il fait ce qu'il peut. En tant que Barman, c'est pas comme s'il devait souvent lécher les bottes des gens. Et même s'il le devait, il ne le ferait pas. Sans blague, c'est pas son genre, ça se voit bien, et vite. Il ne faut pas l'avoir fréquenté vingt ans pour savoir à quel point il a horreur de mentir aux gens. Tu es laid, tu es laid, faut savoir se dire la vérité. Si tu es beau, tu le sais, et c'est pas lui qui viendra le dire. Il ne fait de toutes manières pas la différence entre le laid et le beau donc...Enfin soit. C'est vrai qu'il se dit que Delenikas a une bonne tête. Qu'il paraît jeune – Peut-être vingt-cinq ans, ou juste un peu plus. Un homme fort, un adulte, la bonne carrure, tout ça. Il trouve ça classe. Il trouve Delenikas classe, ouep. Mais il se garde bien de le dire.

    « - Tu bosses dans quel bar ? Ça va avec les clients ? »

    Il...Insiste. Alors Dante hausse les épaules, réponds le plus...Peu. Si on peut dire comme ça. Si Delenikas ne répond pas vraiment à ses questions, il ne voit pas pourquoi il devrait le faire, lui aussi. C'est un peu un donné pour un rendu. Et il doit avouer, le petit garçon aux cheveux blancs, que ça l'amuse beaucoup!

    « - Un bar quelconque, à SoHo. Ça va. Ils boivent...Ah, on y est déjà. Venez, on descend ici.»

    Dante, déjà debout, au garde à vous. Ou presque, parce que quand le bus freine, ses patins l'entrainent, chose peu pratique. Il glisse vers l'avant du car, se laissant faire, sans tomber. Et de ce fait, il attend l'homme, à la sortie du bus, lui faisant un signe de la main, un peu gêné. Il a pas vraiment l'habitude de se comporter comme ça avec les autres. Encore moins avec des gens qu'il ne connait pas. Bref, il se comporte comme ça avec personne, c'est plus simple à dire. Il n'est proche de personne, le petiot, alors c'est plus simple pour lui. Il descend lentement du transport en commun, pour ne pas se casser la figure – Il pleut, quand même! - et se faufile entre les personnes qui veulent monter. Il se traine jusqu'à l'abri-bus, montant sur les pointes pour apercevoir l'oncle Sam. En y repensant, il tente toujours de lui trouver un surnom. Il trouvera plus tard, à tête reposée. Son doigt glisse sur le panneau d'horaire de Bus. Le prochain arrivera dans...Une dizaine de minutes. Bien.

    Au loin, trois gars. Les Daltons, sans Jo. Le petit ne les regarde pas, il ne fait attention à personne de toutes façons. Mais eux, ils le regardent. Ils savent qui il est. C'est Dante Kilstrong, le Barman du The Gem. C'est le connard qui les a fait sortir, un jour, alors qu'ils allaient enfin pouvoir revendre leur marchandise. De l'exta', de la marijuana, tout un tas de saleté. Le barman, ce pauvre type aux cheveux déteints les avait capté, il les avait fait virer de la salle. A la limite, c'est compréhensible, c'est son Job. Mais les trois Daltons, ils ont pas vraiment apprécié. Ce soir là, ils l'avaient attendu devant la boîte de nuit. Enfin derrière, dans la ruelle. Ils en avaient profité, tous les trois évidemment, pour choper une petite minette. Et le gamin était enfin sortit, pendant qu'ils faisaient leur petit affaire. Encore une fois, il les avait capté. Ils ont prit cher, ce soir-là. Pas que le petit savait bien se défendre – Ils l'avaient quand même pas mal amoché, et il avait rendu quelques bons coups – mais ses amis, les armoires à glaces, elles, savaient très bien le défendre.

    Les trois gars, ils sont pas loin, ils se sont rapidement rapproché de leur cible. Ils se tiennent à peine à quelques mètres de l'abri-Bus. Ils fixent Dante. Quand le bus sera repartit, il leur suffira de le choper, l'emmener dans une ruelle, le buter. C'est rapide, efficace, sans problème. Ils en sourient déjà. Ils encerclent le petit. Un a gauche de l'abri. Un à droite. Un en face, en face de Dante oui. Avec un grand sourire sur les lèvres. Lèvres déchirés, d'ailleurs. Une légère cicatrice, souvenir du soir où ils se sont rencontrés. On oublie difficilement ça. Dante non plus, n'a pas oublié. Alors quand il relève la tête, jette un regard à droite et à gauche, il pousse un long soupire de mécontentement. Il se gratte le crâne et relève la tête vers Delenikas, espérant que celui-ci ne se mêle de rien. Faudra juste continuer la visite sans lui. Et peut-être lui dire adieu aussi. Parce qu'il aime la provoque, le petiot.

    «- Fais chier...J'suis occupé là les gars...Vous pouvez pas me lâcher la grappe et aller emmerder quelqu'un d'autre? »

    Il se souvient rapidement du "Ça va, avec les clients?" et de sa réponse. Ça va. Sauf avec ceux-là.



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MessageSujet: Re: Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas]   Suivez le guide ~> [Mr. Delenikas] Icon_minitimeVen 15 Jan - 20:20


    Tiens, le petit commençait à prendre la même habitude que lui. Il aurait pu lui demander de répondre plus clairement. Il aurait pu mais face à l'absence de réponses concrètes, Sam esquissa un sourire. Est-ce que Soho était aussi grand ? Le flic avait encore un peu de mal à se rendre compte de la taille des quartiers. Manque d'habitude évidemment. Peut-être qu'un jour, tout lui paraitrait familier. En même temps, ce n'était pas comme si Samaël avait l'intention de surveiller le petit et puis si les clients consommaient, c'était tout ce qui comptait, n'est-ce pas ? L'établissement était probablement suffisamment bien tenu pour éviter les bagarres ou autre événement sympathique. Son corps se leva quittant le siège pas si confortable que ça. Lorsque le bus s'arrêta, son visage se tourna au bruit des patins. Sans ciller ou même s'inquiéter, le brun regarda le jeune homme glisser vers l'avant puis descendre. Certes, il avait la technique mais combien de fois s'était-il fait mal avant d'y arriver ? Un sourire un brin amusé apparut sur ses lèvres au signe de main et il quitta à son tour tranquillement le véhicule. La pluie n'avait pas abandonné son manège, hélas. Rentrant la tête dans les épaules, un grognement s'échappant de ses lèvres, Sam marcha d'un pas rapide en direction de l'abri-bus. Protégé, l'homme passa une main dans ses cheveux. Glacés. Bientôt l'humidité lui donnerait l'impression de pénétrer petit à petit en lui. Un frisson le parcourut et ses yeux se fermèrent. Saleté de temps.

    Loin de se douter de la future intervention des connaissances de Dante, il rouvrit les yeux et se mit à observer le jeune homme. De la part de Sam, ça pouvait être difficilement concevable mais il avait un côté paternel avec les plus jeunes. Son frère ainé clamait qu'il s'agissait d'une sorte de complexe. Qu'il avait été tellement surveillé par Job, qu'il agissait de même avec des garçons plus jeunes. Le brun ne s'était jamais posé la question. Il fallait parfois savoir ne pas trop penser parfois. Aaron réfléchissait trop et son comportement n'avait peut-être aucun lien avec l'enfance. Alors que ses yeux se mirent à détailler les alentours, il lui sembla qu'il y avait quelque chose de différent. Des types semblaient attendre. Quelque chose. Sauf qu'en voyant l'un d'eux se planter devant Neige, il comprit parfaitement qu'ils attendaient plutôt quelqu'un. Intervenir ou non ? Le brun préféra attendre, histoire de voir la réaction du concerné. Le regard du barman le laissa perplexe. Encore plus ses paroles. Pas lui lâcher la grappe, hein ? Alors ça signifiait qu'ils n'en étaient pas au premier souci. Il avait beau savoir qu'il ne devait pas s'en mêler, Sam souffla avec malice.

    « - Je vois qu'on a des fréquentations douteuses... »

    C'était tout de même pas un coup de malchance pour eux, non ? Tomber sur le chef de la police en civil. L'avantage des petites crapules s'est qu'ils ne savaient pas. Les nouvelles n'allaient probablement pas assez vite dans leur sphère pour qu'ils soient au courant. Il y avait les grands et les petits. Malheureusement, les gros poissons mangeaient les petits et lui, il avait très faim. Un soupir s'échappa de ses lèvres. Etant donné qu'il n'était pas en service et qui plus est incognito, le brun songea que ses pulsions ainsi que son côté de mauvais flic pouvaient s'exprimer un peu. Franchement, il aurait préféré une petite visite tranquille mais peut-être qu'un avertissement s'avérait nécessaire. S'approchant doucement de l'homme situé en face de Dante, Sam posa sa main sur son épaule, un sourire calme accroché aux lèvres, il regarda le type mais immédiatement un coup de poing dans la mâchoire partit. Juste pour être sur, il lui attrapa le bras le tordant gentiment alors qu'il plaquait le corps de l'inconnu contre l'une des parois de l'abri-bus. En forçant un tout petit peu, il aurait sans doute pu lui faire traverser le verre. On aurait dit une interpellation. En plus musclée. Ses gestes voulaient sonner comme des avertissements pour les deux autres. Instaurer de la peur ? Non sûrement pas, c'était juste pour avertir. Il ne songeait pas aux représailles que les deux types envisageraient sûrement. Après tout, le brun ne semblait-il pas solide ? Des mots s'échappèrent sur un ton où le calme et l'ennui se mêlaient.

    « - Le p'tit avait raison, c'est juste pas le moment... Mais si vous voulez, on peut discuter... »

    Enfin Sam n'était pas réellement dans l'optique d'une discussion. Tu parles. Je te cogne. Il n'essayait pas de passer pour un héros ou un mec cool. Ça l'énervait vraiment qu'une personne vienne interrompre la visite. On leur avait jamais appris la politesse à ceux-là manifestement. Son visage se tourna vers Dante. Ses sourcils se haussèrent, alors qu'il se rappelait les paroles du jeune homme. Bon, on mentionnait rarement lors d'une première rencontre qu'on avait des problèmes avec des types pas franchement sympa. Ça faisait désordre. Assurément.

    « - Ça va bien, hein ? »

    Il ne voulait surtout pas remuer le couteau dans la plaie mais tout de même. Cependant un rictus moqueur faisant écho à leur discussion apparut sur son visage. Et maintenant Mr Kilstrong, que désiriez-vous faire ? Dommage, peut-être qu'il devrait dire clairement son job. Quoique, non. Il était juste là au bon moment ou au mauvais moment, tout dépendait du point de vue.
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