Parfum caramel et saveur thé matcha [PV Al]

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7h30. Bip bip biiiiiiip. Une sonnerie se mit à retentir dans la grande chambre. Un grognement s'échappa. Un corps bougea lentement sous la couette. Machinalement, il vint se coller à un autre corps. Les paupières se levèrent doucement. Elles rencontrèrent une peau hâlée avant de remonter vers le visage. Alors c'était le spécimen qu'elle avait ramené cette nuit ? Yuria se redressa en soupirant. Allez, jeune homme, c'est l'heure de partir. N'ayant aucune envie d'être gentille – on ne savait jamais, monsieur pourrait prendre ça pour un second ticket gagnant – elle se pencha sur lui. Sa poitrine vint se presser contre son torse. Ses dents se plantèrent d'un coup sec dans l'épaule de l'inconnu. Réveil immédiat accompagné d'un cri animal. Fière d'elle, Yu se redressa sous les vociférations de l'homme. Non mais elle était folle de le mordre comme ça ! Oui et alors ? Tout en pestant, il se mit à rassembler ses affaires. Indifférente, elle quitta le lit dans le plus simple appareil. Tout d'abord, une bonne douche Lui, il avait intérêt à avoir quitté la chambre à son retour. Le regard, qu'elle lui adressa avant de disparaître dans la salle de bain était, on ne peut plus clair.

La salle de bain, comme tout l'appartement d'ailleurs, était résolument moderne. Sol en béton ciré. Beaucoup de verre. Une vasque. Une douche à l'italienne avec une large pomme de douche carrée. Et puis dans toute l'habitation, les plantes avaient une place importante. Mais ce n'était pas elle qui s'en occupait. La femme de ménage était là pour ça. Se glissant dans la douche, sa main droite se posa sur le robinet. L'eau chaude tomba en cascade sur son corps déferlant sur sa peau. Yuria s'étira avant d'attraper mollement un gel douche. Ses yeux se posèrent sur l'emballage qu'elle reposa immédiatement pour lui préférer un gommage au sucre et au grain de riz. Elle ne devait pas se laisser aller. En plus, aujourd'hui, elle accueillait un petit nouveau en quelque sorte. Elle adorait la nouveauté, même si ses employés disaient souvent malheureusement pour le nouvel arrivant. Une noisette de produit dans les mains, elle se mit à frotter activement sa peau. Le gommage fait, elle reprit le gel douche. Pas de shampooing ce matin, pour le coup, elle avait vraiment la flemme. Qui plus est si elle continuait, elle allait être en retard. Elle finit par sortir de la douche après avoir coupé l'eau et attrapa une serviette dans laquelle elle s'enveloppa.

Doucement, elle poussa la porte de la salle de bain et constata que l'encas nocturne avait plié bagage. Tant mieux. Yuria avait pour principe de ne jamais laisser un homme chez plus d'une nuit. Au bout de deux nuits, cela devenait problématique. Ou alors s'il y avait une deuxième nuit, cela devrait être à l'hôtel. À la rigueur chez lui mais jamais chez elle. En même temps, elle ramenait rarement un homme. Il fallait vraiment qu'elle l'ait rencontré pas loin. Soulagée, elle se rapprocha du miroir et s'observa un moment. Hm bon la série habituelle. Masque, gommage, crème hydratante et tout le tralala. Non parce que bon, il fallait être impeccable tout de même. La peau bien propre et la chasse aux petites choses indésirables – du genre traque aux boutons qui de toute façon n'avaient pas le temps de s'installer – faites, elle repassa dans sa chambre. Elle fit coulisser une porte et pénétra dans son dressing. Une pièce de 15 mètres carrés. Un peu grand pour contenir juste des fringues, par pour Yuria. Sur deux étagères, des boites de chaussures s'étalaient. Des chemisiers, des corsets, des pantalons, des tuniques, des tee-shirts, des shorts, des gilets, des étoles, des chapeaux... Yuria aurait très bien pu fournir n'importe quelle boutique de vêtements.

Bon aujourd'hui, son choix se porta sur des sous-vêtements crème, une tunique avec un motif évoquant un écossais bleu et crème, un short en jean et un collant chair. Et par-dessus un trench bleu marine. Même si elle arborait un air décontracté, elle restait la chef et ça, tout le monde le savait. Mais autant avoir un air plus friendly pour le nouveau. Comme chaussures, des bottines au talon de 7 cm. Prête, elle passa une main dans ses cheveux puis retourna dans sa chambre. Longeant le lit défait, elle alla prendre son sec et fouilla un moment dedans avant d'en extirper un crayon de khôl et un miroir de poche. Peu de maquillage, juste de quoi souligner son regard suffirait. En attendant le temps défilait et l'heure d'aller au bureau arrivait à grand pas. Dépitée, elle se mordit doucement la lèvre inférieure et se leva d'un bond le sac à la main – les effets de maquillage y ayant retrouvé leur place -. Saleté de temps, il ne pourrait donc jamais s'arrêter un moment. Pas le temps de manger, au final. Elle attrapa un fruit dans la cuisine ainsi qu'une petite bouteille de jus de fruits exotiques. Bon les clés étaient dans son sac. Son téléphone aussi et les clés de voiture aussi. Ah oui. Ça ne servait rien, elle n'avait pas encore récupéré sa voiture. Quincey lui avait dit de passer au poste de police, qu'il faudrait qu'elle s'en occupe, ce serait plus simple.

Alors va pour le taxi. De toute façon, ce n'était pas comme si elle avait le choix. Fermant soigneusement l'appartement, elle se précipita sur les boutons permettant d'appeler l'ascenseur. En l'attendant, elle passa un coup de fil à une société de taxis. L'adresse donnée, la femme au bout du fil lui assura que quelqu'un passerait d'ici une dizaine de minutes. Le tintement de la boite métallique la rassura et elle se glissa à l'intérieur, une fois les portes ouvertes. Un voisin et une voisine avec son bébé étaient déjà présents. Elle les salua puis se cala dans un coin. L'appareil arriva au rez-de-chaussée. Tout le monde sortit et Yuria marcha rapidement pour arriver à l'extérieur. Une voiture jaune ne tarda pas à arriver et elle s'engouffra immédiatement dedans. Elle donna l'adresse de l'agence au chauffeur qui repartit tout de suite. Durant le trajet, elle consulta ses messages, en envoya aussi avant de se mettre à rêvasser sur la journée. Le soleil brillait et cela faisait du bien. Cela lui donnait une énergie formidable. La voiture traversa rapidement les artères de la ville et vint s'arrêter devant l'agence. Yuria paya sa course puis descendit après avoir jeté un coup d'oeil à sa montre. Pas loin de 9h30. Bon, elle n'était résolument pas en avance. D'habitude, elle arrivait sur le coup de 9h.

Saluant les filles de l'accueil, elle fila directement à son bureau. Yuria avait deux places privilégiées dans l'agence. Son bureau et son studio. Il y avait en tout quatre studios, trois où les photographes de l'agence officiaient et le sien. Dont elle, seule, possédait la clé. Elle lança son sac sur son fauteuil en cuir noir puis appuya sur son répondeur. Normalement, son assistante avait relevé tous les messages comme chaque matin mais elle appréciait pouvoir écouter avant. Coup d'oeil à l'heure. Normalement, l'assistant devait débarquer pour 11h. Même si elle dirigeait deux structures, elle n'avait pas abandonné son premier métier pour autant. Grâce à son père – parce que le relationnel aidait grandement aussi -, elle avait signé un contrat pour réaliser des photos de charme pour un magazine nippon. C'était une façon comme une autre de rappeler à ses confrères japonais, qu'elle existait encore même si elle vivait maintenant aux Etats-Unis. Sur la pointe des pieds, elle rejoignit le bureau adjacent au sien. Une petite blonde travaillait avec assiduité. De là, où elle était, Yuria devinait parfaitement qu'il s'agissait de son futur emploi du temps. Ses lèvres dessinèrent une grimace et elle s'éloigna à patte de velours.

Oui, elle avait des responsabilités en tant que chef d'entreprise mais elle n'était pas d'humeur à parler affaires trop compliquées. Quittant son bureau, elle se faufila dans le couloir. Direction les studios. Ça s'agitait. Une vraie petite fourmilière. Yuria salua joyeusement tout le monde puis s'installa dans un coin pour surveiller le déroulement du shooting. Ce matin, elle semblait avoir du temps à perdre mais en fait, non. Elle avait bloqué exprès sa matinée et le début d'après-midi. N'ayant pas trop envie de perdre son temps en recherche, elle avait directement demandé au journal, s'ils acceptaient de lui prêter un assistant ou de lui en trouver un. Elle était tombée sur un mec très sympathique qui lui avait dit qu'ils avaient son homme sous la main. Alors évidemment, vous dîtes ça à la petite Yuria - façon de parler -, ça attise sérieusement sa curiosité. Elle resta un moment dans le studio puis s'en alla faire le tour des trois autres. Elle échangea quelques mots avec les coiffeurs et les stylistes donnant tout de même son avis. Enfin elle ne décidait jamais réellement, elle ne faisait que donner les lignes directrices, le cadre aux équipes. On pouvait dire que quelque part, elle bridait la création mais dans un sens, ils devaient veiller à satisfaire les clients avant de faire de l'artistique.

Sur le coup de 10h45, elle se rendit du côté de l'accueil. Malgré ses 32 ans, dans le hall entrain d'attendre l'arrivant, elle ressemblait à la présidente du conseil des élèves là pour s'occuper de l'étudiant transféré. Plus lycéenne mais elle en garde parfois les attitudes. Yuria jouait avec une mèche sombre sous l'oeil amusé des standardistes. Enfin ces dernières étaient tout aussi intriguées. L'heure approchait et les spéculations allaient bon train. Quel genre d'homme allait venir ? Si ça se trouve, il était un reporter ou un paparazzi. Un photographe à scandale avait quelque chose de sulfureux et d'intéressant. Mais attention, pas le moment de se mettre à divaguer sur le possible statut de son futur assistant.

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9 heures et demi du matin, un réveil s'alluma, et sur Live And Learn de Crush 40, une masse de cheveux blond dépassa d'une grande couverture rouge bordeaux. Tapant sur le réveil en grognant, Aldrick se redressa mollement, le réveil était une étape très désagréable de la journée pour lui, tout d'abord parce qu'il n'aimait pas pouvoir dormir à sa guise, et deuxièmement parce qu'il n'aimait pas la solitude, hors, il était seul dans son appartement de Manhattan, et cela constamment, bref, vraiment pas de quoi être joyeux lors du réveil.Frottant ses paupières en baillant, le jeune homme s'extirpa de son lit et glissa, son corps disant alors bonjour au parquet blanc, ça commençait mal. Se redressant en jurant, le jeune homme se dirigea droit sous la douche se trouvant à deux portes de là. Enlevant son boxer noir, le jeune homme émergea peu à peu sous l'eau chaude et agréable. Une fois propre, il se balada nu dans son appartement, après tout, il y était toujours seul, il n'allait pas s'embêter à enrouler une serviette à sa taille.

De retour dans sa chambre entièrement blanche, sauf pour ce qui est de la chaise de bureau noire, la couverture bordeaux et les rideaux rouges, Aldrick ouvra la porte coulissante de son armoire directement incrustée dans le mur, et en sorti un boxer blanc, un jean bleu usé au niveau des genoux et aux extrémités, un t-shirt blanc avec un guépard entièrement noir, tel une ombre chinoise, imprimé dans le dos, et enfin un bandana rouge avec des motifs de type tribal blanc. Une fois habillé, il enfila des baskets blanches et rouges légèrement futuristes et attacha son bandana de manière à recouvrir le haut de son crâne, sa chevelure blonde ne semblant ainsi pas plus courte qu'en réalité. Prenant ensuite un sac blanc à bandoulière rouge, il sortit de son appartement et ferma le tout à clé.

Aldrick ne semblait pas vraiment inquiet de l'heure, de toute façon, il arriverait quant il arriverait, point. Aujourd'hui, il devait se rendre dans une agence de mannequinat, ou quelque chose de ce genre, afin d'assister il ne sait quel riche femme d'affaire. Quelque part, Aldrick se demandait si la personne l'ayant recommandé n'était pas un peu cinglée, certes, Aldrick était doué, mais il savait que son caractère ne plaisait pas à tout le monde, à croire qu'il n'y avait que lui en stock, bref, ça passe ou ça casse. Loin d'être pressé, le jeune homme n'interpella aucun taxi, il allait faire la distance à pied, de toute façon, ce n'était pas si loin que ça. Marchant donc avec flemme, le jeune homme vérifiait son matériel en cours de route, il avait bien tout, aucun oubli, pour le moment, ça allait bien, il arriverait même avec plusieurs minutes d'avance, bref, tout allait pour le mieux.

S'arrêtant en face d'une boulangerie, le jeune homme y entra, il avait l'habitude de ne pas prendre le petit dej' chez lui: c'était assez déprimant un appartement sans vie. Discutant avec les habitués et les employés, il finit par sortir avec deux croissants dans l'estomac, et se dirigea vers l'entreprise. Une fois à l'intérieur, il fixa sa montre, 10h47, il était en avance, mais il semblait que l'on l'attendait déjà, en effet, une belle femme se trouvait là, et jouer avec une mèche de cheveux. Elle était plutôt grande, et en plus, elle portait des bottines la grandissant encore plus, ça en était presque intimidant pour Aldrick, qui voyait sa fierté masculine légèrement blessée, après tout, être plus petit qu'une femme, c'était un peu une honte pour bien des hommes. Bien qu'elle arborait des habits décontractés, la femme patientant dans le hall dégageait une certaine classe, et son corps attirait le regard, si bien que Aldrick se surpris à regarder la belle dame en détail, la matant presque. Tournant son regard de miel caramelisé vers les standardistes, il constata que ces dernières aussi avaient un certain charme, ce n'était pas une agence de mannequinat ou quelque chose de semblable pour rien. S'approchant des standardistes tout en ayant l'air d'un enfant dans un parc d'attractions et ignorant la présence de la jeune femme , il se présenta, disant qu'on l'avait envoyé pour assisté une certaine Yuria Kurusoke. La standardiste à qu'il parlait lui fit signe que c'était la belle femme patientant. Remerciant la belle demoiselle, Aldrick se dirigea vers la dite Yuria.

Une fois en face d'elle, il ne dit rien, se contentant pour le moment de la regardait de plus près, elle était vraiment belle, et grande, vraiment trop grande, Aldrick allait en faire un complexe si elles étaient toutes aussi grandes ici. Baissant les yeux, il les détourna aussi tôt lorsqu'ils se posèrent sur la poitrine de la belle dame, non pas qu'il n'avait pas envie de se rincer l'oeil - après tout c'est un mec hein, plus parce qu'il ne voulait pas avoir l'air d'un pervers. Soupirant, il croisa les bras en fixant le regard de la jeune femme, tiens ? elle avait des yeux vairons, plutôt dur de voir la différence de teintes d'ailleurs, mais elle était bien là. Aldrick se décida à prendre la parole, sa voix plus suave qu'autre chose se faisant entendre.

" On m'a envoyé pour vous assister, je me nomme Aldrick Maanwind, et vous êtes donc Kurusu... Kurusoke Yuria ? On commence quand ? Je dois faire quoi précisément ? Et surtout, j'ai des questions d'ordre capitale... Vous faites quel taille ?! Et vos yeux, c'est naturel ? Et comment vous avez fait pour devenir connue ? C'est dur de travailler avec des mannequins ? Il vous arrive de coucher avec ? Et avec des filles ? Vous êtes marié ? Et vous engagez des femmes plus belles que vous ? Ca doit être dur d'en trouver non ? Et pourquoi vos standardistes aussi sont belles ? C'est un repère à belles femmes et beaux mecs ? " °o°

Et oui, Aldrick était toujours aussi naturel, du moins, la plupart du temps, et avait la fâcheuse tendance à vite s'éparpiller. Il regardait maintenant la jeune femme avec un air emballé et rêveur, et cela semblait amusé les standardistes, c'est vrai que des cas comme le blondinet, ça ne devait pas se voir souvent ici. Souriant à Yuria, Aldrick déposa ensuite ses yeux sur un jeune homme qui devait avoir son âge. Purée youyouille ! C'était quoi ce mec ?! Il était carrément canon, ils étaient tous comme ça ici ? Si aç continuait, Aldrick allait finir par vraiment se trouver moche. Détournant son regard du jeune homme et le reposant sur la belle femme, Aldrick avait perdu son regard joyeux et semblait maintenant légèrement blasé. Il reprit la parole d'une voix monotone et cynique.

" Je sens que je vais me plaire ici... = = " * Qu'on me sorte de cet enfer !!! Où sont les gens normaux comme moi ?! T T' *

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Elle attendait toujours. Sagement. Les yeux rivés sur la porte. Les standardistes se demandaient si elle n'avait pas mal aux jambes. Mais en même temps, elle était plus habituée aux talons qu'aux chaussures plates. Bien droite, les reins légèrement cambrés, ses yeux fixaient avec attention la porte. Toute personne, enfin tout individu de sexe masculin, passant était susceptible de travailler avec elle. Vaguement, Yuria jeta un coup d'oeil à sa montre avant de reprendre son observation. Plusieurs personnes passèrent mais rien de nouveau. Prête à rebrousser chemin et à dire aux standardistes d'envoyer le nouveau à son bureau dès son arrivée, elle fut intriguée par l'arrivée d'une petite tête qui lui était inconnue. Un discret sourire amusé se glissa sur ses lèvres en se sentant être détaillée. Ses lèvres relevées laissaient apparaître des dents parfaitement blanches. Sa tête pencha doucement sur le côté droit dévoilant un peu plus son cou masqué par des mèches brunes. Clignant des yeux, elle détailla le jeune homme de la tête aux pieds alors. Regard qui fit le même chemin en sens inverse. C'était qui ? Ses sourcils se froncèrent discrètement. C'était un lieu de travail ici hein, pas l'école ou autre chose. A moins, qu'il ne connaisse l'un des filles de l'accueil. Mais franchement, on invitait pas ses amis à passer durant les heures de bureau. Elle leur rappellerait tiens. Humectant ses lèvres, presque agacée de ne pas avoir son assistant là tout de suite devant elle, elle détourna la tête.

A cet instant, elle avait oublié le petit blond et pensait sérieusement à retourner dans ses quartiers. Mais l'arrivée du jeune homme en face d'elle la fit rester. Qu'est-ce qu'il voulait ? Est-ce qu'elle le connaissait ? Non, elle s'en serait rappelée tout de même. Mignon le bout de chou tout de même. Silencieusement, Yuria l'observa. Elle vit son regard se poser sur sa poitrine, sa tête se détournée comme s'il avait été pris en faute. Puis ses yeux se plantèrent dans les siens et elle lui adressa un sourire. Celui de la mante religieuse – qui n'était pas très affamée, son encas de la nuit l'avait déjà comblée -. Tout à coup, un flot de paroles se déversa et elle croisa les bras se contentant d'absorber les informations données. Ou plutôt les questions posées. C'était une rafale, pas très fair play comme attaque mais elle acceptait. D'être tombée sur un bavard. Quoique elle tomba des nues en réalisant qu'il allait être son assistant. Bien sur, il était très loin de celui qu'elle aurait voulu. Enfin là, ce n'était qu'un caprice qu'elle s'apprêtait à faire. Qu'elle ne fit pas gardant ses pensées pour elle. Bon, peut-être qu'elle allait répondre. Mais surement pas à tout. Ne résistant pas à l'envie de se pencher, elle s'exécuta immédiatement pendant que le tissu glissait malicieusement de son épaule droite.

«- Et bien, je suis enchantée de faire ta connaissance, Aldrick ! »

Yu passa tout de suite au tutoiement. C'était une façon de le mettre plus à l'aise. Les réponses aux questions ? Oui, ça allait venir rien ne pressait après tout. Se redressant lentement, elle lui sourit. Elle observait chacune de ses réactions avec un certain amusement. Certes ce ne serait pas, celui qu'elle déciderait d'avoir mais il pourrait se montrer tout de même distrayant. C'était rare qu'on lui demande si elle était mariée. De toute façon, elle ne voyait que des hommes qui s'en moquaient. Une alliance était un détail dans sa situation. Quant à ses yeux, on lui posait toujours la question. Est-ce qu'elle avait du temps à perdre pour une telle coquetterie ? Bien sur, que c'était naturel. Pour ce qui était dans la beauté, il se trouvait dans une agence de mannequins, elle n'allait tout de même pas embaucher des gens moyens ou passe-partout. Tout à coup, elle aperçut une nouvelle expression se peindre sur le visage du jeune homme. Bah alors que se passait-il ? Intriguée, elle se rapprocha de lui. Délicatement ses doigts se saisirent du menton du petit blond qu'ils remontèrent pour redresser son visage. Ses yeux se plantèrent dans ceux dorés.

« - Hm, il y a un problème ? »

Elle avait parlé d'une voix douce et posée. Prête à se soucier du sort, du petit niveau. Mais elle finit par se redresser et se retourna d'un coup sans attendre de réponse. Elle eut juste un vague signe de la main pour lui signaler de la suivre. Arpentant le couloir, la tête haute, elle s'arrêta devant l'ascenseur. Tout en pressant la touche pour l'appeler, Yuria se tourna et lança un regard bienveillant au jeune homme. Peut-être devait-elle se montrer plus explicative. Sinon il allait prendre peur à être trainé ici et là sans savoir de quoi il en retournait.

« - Je vais te montrer où nous allons travailler ! Tu as déjà fait des prises de vue en studio ? Tu as quel niveau ? Excuse-moi mais comme tu as l'air jeune, je me renseigne. »

Il fallait se méfier même si des jeunes pouvaient se montrer être talentueux. Qui plus est, certains n'étaient pas habitués à travailler sous des contraintes. Ici, pas question de se lancer dans un projet personnel. Le client avait déjà défini son cahier des charges qui plus est. Il savait aussi combien cela allait lui coûter, pas question de faire exploser le budget en somme. Les portes s'ouvrirent et elle pénétra dans la boite métallique. Attendant qu'Al soit aussi à l'intérieur, elle n'appuya sur le bouton qu'une fois qu'il l'est rejoint. Elle s'adossa au mur, perpendiculaire à l'ouverture des portes. Yuria décida de faire ressurgir certaines questions. Disons que les endroits clos lui donnaient envie de se montrer plus joueuse même si elle ne le montrait pas ouvertement. Bras croisés juste sous sa poitrine, elle fixa intensément le petit nouveau.

« - Je ne couche jamais avec mes mannequins qu'ils soient homme ou femme mais pour le reste, il faut voir. Mes yeux sont naturels et je fais 1m79 mais 1m87 talons inclus. »

Les portes s'ouvrirent et elle quitta l'ascenseur pour marcher en direction d'une porte. Elle présentait Al aux personnes rencontrées et toutes arboraient cette expression balançant entre perplexité et amusement. Est-ce qu'il allait faire long feu ou non ? Les paris seraient lancés, c'était obligé. Yuria se doutait que si elle avait un assistant, une seule question surgirait en premier lieu. Mais elle était loin de penser à ce genre de choses en ce moment. Elle retournait dans l'optique du travail. S'arrêtant devant une porte, elle appuya sur la poignée et entra dans un studio. C'était le sien et d'ailleurs, sur les murs, des photographies agrandies avaient été accrochées. Des photos dont elle était fière ou qui lui avaient value des prix. Contre autre mur, une énorme bibliothèque avait été placée. Elle contenait tous les ouvrages de référence de Yuria mais aussi tous ses book depuis qu'elle faisait de la photographie. Son matériel était déjà prêt. Prêt à servir comme s'il attendait le photographe et le modèle. D'une main, elle se dirigea vers une chaise qu'elle poussa un peu.

« - Alors tu es courant sur quel genre de photos, nous allons travailler ou on ne t'a rien dit ? »

Il fallait passer aux choses sérieuses. Après tout, elle l'avait vu détourné le regard face à sa poitrine, est-ce que cela allait être facile franchement ? Elle passa une main dans ses cheveux, les remettant en arrière avant d'aller près de son appareil photo. Selon ce qu'il savait ou pas, elle serait obligée de se sacrifier comme modèle pour une première séance. Histoire qu'il s'habitue. Enfin bon, un homme n'aurait sans doute pas trop de problème. Ce n'était que des photos en lingerie pour un magazine.

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Lorsqu'il en avait fini avec son flot de questions, le jeune homme était intrigué par le fait qu'elle se penche, il n'était tout de même pas si petit, alors pourquoi faisait-elle cela ? Vu le sourire qu'elle avait affichée quelques secondes auparavant, peut-être voulait-elle le déstabiliser ? En tout cas, le blondinet n'apprécia pas trop la réaction de cette Yuria, non pas que se faire tutoyer le gênait, loin de là, non, c'était l'attitude que cette femme affichait pour le moment: il avait l'impression d'être considéré comme un gamin. Vint ensuite le passage du môsieur sublime, mais Al ne s'attendait pas à ce que la belle Yuria se rapproche et lui chope le menton, Aldrick n'était pas habitué à un geste aussi... Familier ? Déplacer ?

Bref, il n'était pas habitué, surtout que depuis les 6 mois qu'il avait passé ici, niveau filles, c'était un peu le calme plat, mais que voulez-vous, quand on est à fond dans son "travail" et qu'on rentre hs chez soit à tel ou tel heure, la vie sociale s'en trouve ranger dans un tiroir. Les yeux vairons de la femme se plantèrent dans eux du jeune homme, qui s'en trouvait un peu sous le choc, il n'avait pas l'habitude de voir des personnes avec ce "défaut" génétique, par la suite, elle lui demanda d'une voix douce s'il y avait un problème, évidemment que oui il y en avait un: Aldrick se retrouvait entouré de canons, et en prime celle le dirigeant était elel aussi loin d'être repoussante.

Elle le laissa alors, n'attendant pas qu'il réponde. Al avait actuellement envie de faire la gueule: il n'aimait pas vraiment qu'on lui pose une question sans en écouter la réponse. Soupirant avec une pointe d'énervement, Aldrick posa un dernier regard sur la standardiste qui lui sourit, il se dirigea ensuite vers Yuria, qui ne semblait pas vraiment l'attendre. Regardant par-ci par-là, Aldrick se demandait où était-il tombé cette fois, après tout, c'était connu: les mannequins et cie ont souvent des problèmes, mais de quoi, ça, Al n'en savait encore rien. Finalement, ils arrivèrent à l'ascenseur, et le blondinet observa encore une fois Yuria. Il était sûr que si ses amis le voyait, ils seraient tous jaloux, c'est pas tous les jours qu'on a pour patron une femme fatale ! Se retournant, la dite femme fatale posa des questions, Aldrick dit donc du tact au tact.

" Oui, quelques fois, même si je n'ai aps vraiment l'habitude... Pour mon niveau, on va dire que mon superviseur était très fier de moi... Et même si je suis jeune, pas besoin de vous en faire, je fais ce que l'on me demande, et je le fais à la perfection. "

Bon, il ne le faisait pas à la perfection, "juste" très bien, mais vu le jeune orgueilleux que nous avons là, normal qu'il exagère un peu les faits, non ? Enfin, Al savait via celui l'envoyant à l'abattoir qu'ici, il ne devait pas n'en faire qu'à sa tête, le client était semble-t-il roi, même s'il avait des goûts peu recommandables, il fallait faire le boulot demander, point. Ce n'était qu'un boulot comme un autre de toute façons, et devoir obéir était dans les compétences du jeune homme lorsque cela était requis.

Les portes s'ouvrirent enfin, et Aldrick ainsi que sa charmante patronne entrèrent. Elle s'adossa au mur, tandis que Aldrick lui, s'étirait avec nonchalance, tout en regardant Yuria, qui semblait presque mettre en avant sa poitrine en croisant ses bras en-dessous, mais c'était peut-être le blondinet qui se faisait des idées... Quoique cela semblait peu probable, vu la façon qu'elle avait de le fixer, ça en faisait presque peur... Elle répondît alors aux questions précédemment posées, enfin, quelques-unes.

" Je vois, c'est donc tout à votre honneur d'avoir des yeux de ce genre, et... Vous êtes vraiment grande, vous n'avez pas vraiment besoin de talons, même si ça ajoute du charme, mais bon, vous faites comme vous le sentez hein... En tout cas, c'est bon à savoir que vous ne couchez pas avec vos mannequins, vu que je n'en suis pas un ! ^___^ ... " * .... HEIN ?! Qu'est-ce que je viens de dire moi ?! On dirait presque que je sous-entend quelque chose ! Aïe, faire du gringue à sa patronne, pas bon, pas bon ! x___x *

Les portes s'ouvrirent alors, sauvant le jeune homme d'une probable séance d'interrogations sur pourquoi il avait dit cela. La belle femme d'affaire présenta le petit rookie à la foule, dont les réactions donnaient à Aldrick l'envie de pousser un coup de gueule, il détestait ça, il avait vraiment l'impression d'être pris de haut ! Lançant un regard méprisant envers la plupart des personnes se montrant moqueuses, le blondinet entra avec Yuria dans ce qui semblait être son studio, il y avait plusieurs photos sur les murs, curieux, Al jeta un rapide coup d'oeil, et il n'avait visiblement pas à faire à n'importe qui.

Il y avait également une énorme bibliothèque, et le jeune homme se demandait bien ce qu'il s'y trouvait. Le matériel était déjà prêt, décidément, ça avait l'air très bien organisé ici. Mieux que ce qui servait de salon au jeune homme en tout cas. Se dirigeant vers une chaise, Yuria demanda à la jeune recrue qu'il savait quel genre de photos ils travaillaient ici, ou s'il n'en savait rien. Il venait de débarqué, et elle n'avait demandé qu'un assistant sans en dire plus non ? alors bien entendu qu'il n'en savait rien ! Penchant la tête sur le côté, Aldrick lança un regard interrogateur à sa patronne.

" On ne m'a pas dit en quoi consistait le travail, cela dit, vu votre popularité, je crois savoir qu'il se fait des photos rions-nous de charme ici, non ? Si c'est le cas, je n'ai jamais pris part à ce genre de séance... Mais je ferais en sorte de m'habituer ! Je ne veux pas vous décevoir, et je m'interdis de salir votre image ! "

Cela dit, Aldrick n'était pas vraiment rassuré, il était totalement inexpérimenté dans ce genre de photos, et non seulement, il devait ne pas décevoir la personne l'ayant envoyé ici, mais en prime, il devait aussi assuré devant Yuria et ses collègues, dur dur... Cependant, loin d'être découragé, le jeune blondinet observa un peu l'organisation des lumières, histoire de se faire une idée de ce qui donnerait le résultat escompté. Il porta ensuite son regard sur la belle femme fatale, intrigué.

" En fait, j'e crois que ça va être des photos de charme, donc, mais de quels genre ? Je veux dire, il y a des risques que par exemple huuum... Mon corps réagisse ? Enfin, je veux dire, c'est surtout la vue qui excite un homme, alors... Je voudrais pas avoir une réaction pouvant vexé le modéle, enfin si ça la vexe, euuuuuh, bref ! " * Mais tu pourrais pas la fermer ? Andouille ! *

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Si Al trouvait que prendre simplement le menton était un geste déplacé, alors il n'avait pas fini d'en voir des gestes déplacés. Pour Yuria, il s'agissait d'un comportement comme un autre. Pas la peine de crier au scandale. Pour cela d'ailleurs, qu'elle ne s'arrêta pas. De toute façon, elle se souciait très peu du ressenti des autres vis-à-vis de ses attitudes. Pas content, fallait faire avec. La discussion dans le hall continua. Elle était amusée de voir les différentes réactions apparaître sur le visage du petit nouveau. La nouveauté était une sorte de sang neuf. Totalement jouissif. Oui, elle aimait la nouveauté à ce point. C'était un peu comme l'euphorie des soldes ou les défilés de prêt-à-porter. Sauf que là, on parlait d'êtres humains et pas de chiffons. Cependant, ils avaient mieux à faire que de papoter là. C'est pour ça que Yuria n'attendit pas de réponse à sa question. S'ils voulaient se mettre au travail, il ne faudrait pas rester les deux pieds dans le même sabot. Avait-elle agacé le jeune homme ? Cela ne la regardait pas. Sans réellement savoir ce qui se passait dans la tête du petit blond, la femme était partie en direction de l'ascenseur. Elle avait appelé la machine et parlé un peu histoire de se renseigner.

Même si elle affichait un air joyeux, elle était légèrement furieuse de ne pas avoir eu de messages de la part du journal. Ils auraient pu lui dire qu'ils avaient décider de lui envoyer une jeune pousse. Mais non, c'était la surprise. Cela contrariait un peu Yu mais bon, elle ferait avec. De toute façon, maintenant que le petit était là, elle allait le garder évidemment. Écoutant pensivement ses propos, elle fut amusée à certaines paroles. Bon en tout cas, il avait l'air de bien comprendre le job d'un assistant. Pas besoin de réfléchir. On vous demande de faire un truc, vous le faites. Sans broncher si possible. Fortement recommandé même d'ailleurs. Bon le superviseur était content de lui, grand bien lui fasse mais on verrait pour la suite. Toutefois avant de rentrer dans la boite métallique, elle ne put s'empêcher de souffler à l'attention du blondinet.

« - À la perfection, n'est-ce pas ? Nous verrons alors... »

Quand on lançait ce genre de remarque face à une femme comme elle, il fallait s'apprêter à ne pas mentir. Pas que Yu aimait particulièrement appuyer sur certains sujets mais voilà, pas la peine de la tenter. Inutilement. Généralement, elle était la première à épingler les autres avec un certain plaisir. Les portes s'ouvrirent et les deux silhouettes disparurent dans la boite. Les portes se refermèrent. Silencieusement, l'appareil se mit en marche. Une merveille ce genre d'engin. Adoptant une attitude terriblement – peu – naturelle, Yuria concéda à répondre aux questions précédemment posées. Il était temps, n'est-ce pas ? Quiconque la connaissant bien aurait dit volontiers qu'il s'agissait d'un jeu auquel elle s'adonnait volontiers. Non et puis, elle aimait répondre quand elle le décidait. Elle avait comment dire, son petit caractère. Certaines interrogations l'amusèrent même si elles revenaient souvent. Distraitement, elle écoutait les réponses du jeune homme. Un discret sourire se pointa sur ses lèvres. C'était mignon les petits jeunes. Ils ne réfléchissaient pas toujours à ce qu'ils disaient. Ça dépendait bien sur mais le plus souvent, c'était ainsi. Ils arrivaient à l'agence un peu fou-fou. Néanmoins, ils se calmaient rapidement. Les plus vieux n'étaient pas des tendres et pas question de laisser une once d'avantage à un minet.

« - Il faut être petite pour pouvoir porter des talons ? »

Yuria avait hérité des longues jambes de sa mère. On pouvait facilement comprendre pourquoi aucune agence ne l'avait repoussée. Elle avait eu le potentiel pour être mannequin mais la vie avait décidé que Yaya ne serait qu'une princesse ratée parmi d'autres. Elle était une fleur fanée alors que sa fille s'épanouissait encore. Par curiosité. Mais ce fut surtout les dernières paroles qui lui arrachèrent un faible rire. Il fallait qu'elle fasse un effort pour ne pas éclater de rire. Une lueur amusée passée dans son regard, peut-être aurait-elle du préciser qu'elle ne couchait pas non plus avec les enfants ? Peu importait, Aldrick pouvait penser ce qu'il voulait. Les portes s'ouvrirent et les corps quittèrent l'ascenseur. Evidemment que tout le monde s'intéressait à une nouvelle tête. On en voyait pas tous les jours. Surtout en ce moment. L'agence avait déjà son quota de personnel. Pas de recrutement en vue. Quelques sourires amusés apparurent sur les visages. Il était vraiment jeune le nouveau. Bien sur qu'on allait parier derrière son dos mais c'était la vie, ici. Il fallait qu'Al s'y fasse d'ailleurs. Il vivrait surement pire. La présentation faite, Yu l'emmena dans ses quartiers. Un grand studio bien aménagé où on trouvait tout ce dont on avait besoin. Enfin ce dont elle avait besoin. Une question fut posée et tranquillement, elle attendit la réponse. Mais les paroles du jeune homme la firent tiquer. Son sourcil gauche s'arqua discrètement.

« - Je ne vois pas en quoi ma popularité joue. Pour ne pas être oublié, il faut accepter parfois de toucher à tout. Si je puis dire... »

Photos de mode, photos érotiques, photos de concert, de paysages, de sport... Elle avait déjà touché à tout. C'était blessant pour une personne comme elle d'être rabaissée uniquement aux photos de charme. Bien sur, elle avait baigné dedans à cause de son père et elle ne regrettait absolument pas. Mais elle ne faisait pas que ça. Si un contrat tombait, elle n'allait tout de même pas le refuser. Quant à salir son image, elle voyait mal comment il pourrait se débrouiller. Elle s'en débarrasserait surement avant qu'un scandale arrive. Parce qu'elle était comme ça, Yu. Elle ne laissait pas les problèmes s'installer. Un sourire réapparut et elle se décida à prendre les choses du bon côté. S'il l'agaçait, elle lui collerait une petite mannequin dans les pattes. Et puis il avait plutôt l'oeil, le blondinet. Elle allait en faire quelque chose. Ses yeux s'agrandirent sous les dernières paroles. Il y avait bien longtemps qu'elle n'avait pas entendu ce genre de questions. Retenant avec peine son rire, sa main droite vint se placer devant ses lèvres. Un petit soupir. Corps qui se tourne pour faire face à celui du jeune homme.

« - Des risques que le corps réagisse.. Hm... Chez les petits nouveaux, surement. Un photographe expérimenté est capable de passer au-delà du désir physique. C'était comme s'il était... Immunisé ? Oui, immunisé face à ça. Au pire si un rookie a ce genre de réaction, cela fera rire tout le monde, c'est tout. En gros, c'est gênant pour lui mais tout le monde s'en fout. »

Aussi simple que ça. On avait tout vu ici alors bon. Et puis à son âge, c'était normal cette réaction mais à force de voir des corps nus, certains hommes ne ressentaient plus grand chose. C'était un peu comme si vous fabriquiez des macarons pendant des mois, à force, vous n'aviez plus tellement envie d'en entendre parler ou d'en manger. Mais certaines personnes réussissaient à ne pas être blasées, cela dépendait. Yu s'étira et commença à retirer sa tunique. Ses mains laissèrent tomber paresseusement le vêtement à terre. Elle passa une main dans ses cheveux les arrangeant sur lentement ses épaules.

« - Bon pour voir ton niveau, nous n'avons qu'à faire quelques photos. Pas la peine de faire déplacer les mannequins, je te servirais de modèle... Si ça ne te gêne pas... »

De toute façon, qu'il soit gêné ou pas, tant pis. Retirant le reste de ses vêtements et ses chaussures, elle alla se placer devant l'objectif déjà prêt. En sous-vêtement devant un inconnu, pas grave. Ses mains se placèrent sur ses hanches alors qu'elle dévisageait son assistant. Même s'il n'était qu'un assistant, il devait être capable de faire des photos correctes. Elle allait bientôt le savoir. Ramenant ses cheveux sur sa poitrine, elle se redressa. Ses yeux brillant de malice.

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Apparemment, mieux valait-il ne pas vexer la belle femme prénommée Yuria, en effet, elle ne semblait pas contente que le blondinet parle de ses talons, demandant s'il fallait être petite pour cela, non, bien entendu, mais pour Aldrick, cela faisait tout de même une impression étrange qu'une femme grande cherche à l'être encore plus, sans parler du fait qu'il n'aimait pas des masses qu'une femme le dépasse, il avait beau être d'une taille moyenne, pour un garçon, une femme plus grande fait éprouver certains sentiments, des hommes pourraient y voir du charme, d'autres une chose anormale, et la seconde option était celle que ressentait Aldrick, bien que sa soeur soit également plus grande que lui. Vint ensuite les paroles maladroites qu'il employa, quant on est un gaffeur, difficile de ne pas l'être encore plus en présence d'une femme qui a tout pour attirer. Une fois dans les quartiers de la patronne, Al lâcha une énième bêtise sans vraiment s'en rendre compte, à cela, elle répondit qu'elle ne voyait pas en quoi sa popularité jouer, et que pour ne pas être oublié, il fallait un peu être touche à tout, elle devait avoir raison, après tout, c'est ce que venait faire Aldrick actuellement, prendre des photos différentes de ce qu'il capture dans l'objectif d'habitude.

Pour ce qui est de ce que le jeune Aldrick pensait de Yuria, il ne connaissait pas vraiment les exploits de cette femme, et celui l'ayant envoyer ici n'ayant évoquer que le fait qu'elle avait fait dans les photos de charme, c'était difficile de parler d'autres choses: Aldrick n'était pas voyant, et il ne s'informait que rarement sur ce qu'avait bien pu faire ses "supérieurs" au niveau professionnel. Peut-être était-ce un défaut, mais au moins, ainsi, il aurait la surprise de la découverte, c'était peut-être mieux, non ? Bref, vient ensuite la question gênante pour Aldrick, et à son grand désarroi, Yuria riait de ce qu'il disait, ça n'aidait pas vraiment à se sentir bien dans sa peau pour le coup. C'était idiot de demander cela, mais bon, le blondinet préférait savoir si ça pouvait arriver, après tout, il n'avait que 19 ans, et à moins que les top models de cette agence soit du genre anorexique à la place de corps de rêves avec courbes avantageuses, ça allait être dur de rester de marbre.

Se retournant vers lui, Yuria expliqua que chez un photographe expérimenté, l'habitude devait sûrement l'immuniser, contrairement à un débutant. Et si jamais le débutant avait une réaction de ce genre, tout le monde s'en foutrait pas mal. Hum... Elle n'avait pas vraiment le don de mettre à l'aise Aldrick... La regardant avec un air interrogateur, Aldrick se demandait tout de même en quoi avoir l'habitude aidait les photographes faisant cela tous les jours, il pouvait comprendre qu'il n'y ait pas de réactions physiques, mais de là à ne rien ressentir, il en doutait, après tout, les hommes était du genre à être excité par la vue, d'où le proverbe " les hommes regardent, les femmes écoutent". C'est alors que la belle femme d'affaires retira sa tunique, et qu'elle laissa avec nonchalance son vêtement tomber à terre... Tout d'abord, Aldrick se dit qu'elle devait avoir juste chaud et était une bordélique laissant tout en plan, mais tout en arrangeant ses cheveux, l'attirante patronne lui expliqua qu'afin de voir son niveau, ils allaient faire quelques photos. Elle ajouta ensuite que faire venir les mannequins ne servirait à rien et qu'elle lui servirait de modèle, laissant entendre que son avis l'intéressait alors qu'il était évident que ce n'était pas le cas, vu qu'elle commençait déjà à hôter le reste de ses vêtements.

" Att-attendez, c'est pas un peu étrange que vous me serviez de modèles ?! "

Visiblement, la belle Yuria n'entendait rien, ou plutôt ignorer volontairement ce que pouvait bien dire Aldric, aussi, son haut tomba au sol à son tour, laissant voir le haut de son corps, seulement recouvert par le soutien-gorge de la dame.

* Et encore un vêtement en moins, elle écoute rien ! * " Vous êtes ma patronne, ça serait pas normal de faire ça, et.. Et j'ai pas encore dit oui, alors arrêtez de vous... Mais vous allez m'écouter oui ?! "

Maintenant, c'était le bas de la patronne qui se retrouvait dans le tas de vêtements, elle était maintenant dans une tenue plutôt osée, bah oui, c'est pas tous les jours qu'on voit sa boss en petite tenue.

* Et voilà, maintenant elle est en sous-vêtement, elle m'ignore totalem... Bordel, elle a un de ces corps O___O Ha !! Mais on s'en tape de ça !! Faut qu'elle remette ses frusques, c'est tout !... Même si c'est très tentant de la mater... Pfff, toutes façons, c'est pas comme si j'avais le choix, je devrais être content qu'elle ne soit pas un gros boudin avec un caractère de chieuse hystérique, si elle me vire de là, au moins, j'aurai vu des choses intéressantes... *

Yuria prit finalement position devant l'objectif déjà prêt à l'emploi, Aldrick, lui, était toujours à la même place. Elle n'avait vraiment aucune gêne celle-là, à croire que c'était normal de se balader comme ça devant un inconnu, soit elle était nudiste, soit elle allait souvent à la piscine, Aldrick ne voyait que ça comme circonstances atténuantes. Ou alors c'était une allumeuse aimant jouer avec les hommes, ça serait pas très étonnant. Grognant, Aldrick s'approcha de l'objectif tandis que Yuria le dévisageait, ça devait être une peste gamine... Elle ramena ses cheveux sur sa poitrine tout en se redressant, une lueur malicieuse dans le regard, en réponse, le stagiaire lui envoya un regard noir. Elle se foutait de son avis, déambulait en petite tenue et en plus, elle était canon, difficile de ne pas être énervante aux yeux du jeune homme en étant comme ça.

Fixant la jeune femme, Aldrick lâcha un soupir d'exaspération puis se concentra, observant l'éclairage et les courbes de Yuria, il marchait tranquillement autour de l'espace prévu, s'imaginant ce qui pourrit être le mieux pour effectuer de bonnes prises. Détaillant un peu plus Yuria avec un regard calme, Aldrick sourit doucement, il savait comment la mettre en valeur et comment profiter du décor. Retournant à l'objectif avec énergie, il lança un regard dominateur à la belle patronne, l'air de dire que maintenant, c'était lui le patron. Se penchant et prenant l'appareil en main, avant de commencer, il s'attarda sur les courbes de la jeune femme, oui, il faisait presque le voyeur, et alors ? Si ça ne la gênait pas de se promener en petite tenue, il n'allait pas se gêner de regarder tout ça de plus près.

Six secondes passèrent donc, et le blondinet commença alors à donner ses directives, Pour la première photo, il lui demanda de se mettre dos à lui, tout en se penchant sur le côté et regardant vers lui, une fois cela fait, il lui demanda de poser sa main gauche contre sa poitrine et de faire mine de se mordiller l'index de la droite, enchaînant tout en lui demandant d'onduler doucement, il se stoppa et sans rien dire, se dirigea vers elle. Regardant autour de lui avec sérieux, il l'attrapa ensuite par la main et la "traîna" près de la table du décor. La laissant devant la table, il s'en alla prendre l'appareil et revint près d'elle, il monta alors sur la table et lui demanda de se maintenir sur le bords à l'aide de ses mains tout en prenant une position aguicheuse pour quelqu'un qui serait derrière elle en train de la reluquer.

Reculant, il enchaîna alors les clichés tout en s'agenouillant, il lui demanda ensuite de monter et s'allonger sur la dite table. lui laissant de la place, il se pencha au-dessus d'elle et pris d'autres clichés, tout en lui demandant de temps à autres de croiser les bras, de les étendre vers sa tête ou encore de déposer ses mains sur ses hanches tout en redressant celles-ci. Une fois à la limite de la table, il demanda à la jeune femme de prendre une position "féline", et pris d'autres clichés. S'arrêtant au bout de quelques secondes, Aldrick s'assit et vérifia l'appareil, supprimant la plupart des photos pour ne garder que les meilleures. Soupirant, il se dégagea de la table et montra à Yuria où se placer en pointant l'endroit de son index. Une fois à l'endroit voulu, Aldrick dit à la belle femme de s'adosser au mur tout en prenant un regard et un sourire de charmeuse, il enchaîna ensuite en lui demandant d'abaisser les bretelles de son soutien-gorge au fur et à mesure et de cacher sa poitrine une fois celui-ci trop bas. Pendant que Yuria s'exécutait, il la mitrailla de flash. Il se stoppa après quelques secondes et se désintéressa à nouveau de Yuria afin de vérifier les photos, supprimant par-ci par-là quelques photos sans faire attention à ce que pouvait bien faire sa séduisante patronne...

[ Désolé si ça fait un peu dirigiste, j'espère que ça ira ^^' Et désolé pour le retard... ]