Reservoir Dogs
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 J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ]

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J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ] Vide
MessageSujet: J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ]   J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ] Icon_minitimeLun 2 Mar - 19:23

Il courait le blondinet, il était même coursé par un groupe, dans les environs d'immeubles délabrés, pourquoi Aldrick fuyait-il un groupe de racaille ? Vous devriez pourtant comprendre rapidement, non ? Toujours rien ? Bien, alors je vais vous dire pour quels raisons le bougre courait tel un dératé. S'ennuyant, le jeune homme s'était dit que faire une petite enquête dans les coins peu fréquentables du Bronx pourrait le distraire, et il n'avait pas tout à fait tort. Arrivé tôt dans la matinée, il avait repéré deux hommes louches, des guets d'après ce qu'il pouvait voir. Et les guets, ça servait à quoi ? À alerter si la police se pointait - chose dont les chances étaient mince, vu le peu de policiers étant encore de confiance à NY 2. Bref, le jeune homme observait les deux hommes, prenant des photos des lieux en même temps.

C'est quelques minutes après qu'un homme afro-américain sorti du bâtiment, il était grand, musclé, costard, chemise blanche ouverte avec col relevé, lunettes de soleil et bouc, bref, il était en contraste avec la pauvreté apparente du coin. Du parking souterrain surgit alors une voiture de luxe noire, de la carrosserie aux vitres. Le grand black entra dans la voiture en question, qui s'éloigna au loin, c'était devenu bien trop louche pour que Al ne fasse rien. Approchant du bâtiment, les guets lui bloquèrent le passage, lui disant de se rendre plus loin. Humpf, saleté... Mais il ne devait pas faire de grabuge, sinon, il serait repéré. Second plan donc. Contournant le bâtiment, il pénétra par l'entrée du parking. Les portes pour entrer dans l'immeuble étaient assez délabrées pour pouvoir pénétrer sans mal.

Entrant donc, le blondinet était mal à l'aise: il détestait les endroits de ce genre, limite à l'abandon, recouvert de tag, puant la fumée, l'alcool et la pisse, bref, il était servi. Abaissant son bandana et en faisant un foulard recouvrant le bas de son visage, le jeune homme monta un peu encore, et il pu enfin entendre des voix. Sortant son microphone, il approcha encore un peu et enregistra la conversation. Trois hommes discutait de drogues, ainsi que des tarifs à appliqué, durant la conversation, l'assassinat prochain d'un endetté était évoqué, ainsi que la probabilité de vendre sa fille et sa femme, c'était du lourd, et en comprenant cela, Aldrick comprit rapidement une chose: s'il était repéré, il se ferait sûrement tuer. Peu enclin à accepter ce sort funeste, il passa tout de même l'objectif de son appareil par la porte, ayant au préalable enlever le flash, il prit une photo des malfaiteurs, ce qu'il avait oublié, c'est de désactiver le son...

Un petit clic, et l'un des malfrats demanda ce qu'était ce bruit, ça allait mal là, et Aldrick se mit à avancer, mais patatra, un homme sorti de ce qui devait servir de toilette, et cria au et fort qu'il y avait quelqu'un. Aldrick le bouscula et traca le plus rapidement possible pour sortir de là, mais il pouvait entendre dans els escaliers toute une meute à sa poursuite, et une grosse voix disant " faites-lui la peau !!! ". Sortant du bâtiemnt, c'est comme ça que le jeune blondinet se retrouva avec une dizaine d'hommes à ses trousses, certains avaient des voltgun, d'autres des couteaux, et encore d'autres des barres et autre bate de base-ball. Super, Aldrick avait fait une aggro totale comme dirait les joueurs de mmo. Au vu de la situation, les chances de survie du jeune stagiaire ne devait pas être très élevés...

Continuant de courir un bon moment, il se retrouva face à un cul de sac, plus aucune chance de fuite envisageable, Aldrick se résigna à au moins reprendre son souffle et ne pas se laisser faire. Déposant son sac à dos dans un coin sombre afin que son matériel ne se casse pas, il sorti son couteau de chasse de la poche cachée de son haut de jogging à capuche et sans manches noir à bandes grises. Lâchant un râle plaintif, il fixa ce qui lui faisait face, 12 hommes, 3 asiatiques, 4 noirs, 2 musulmans et 3 blancs. Ils avaient tous l'air du genre sportif ou du moins bagarreurs, bref, Aldrick était dans un sacré pétrin. Se positionnant, il se décida à attaquer le premier, après tout, la meilleure défense, c'est l'attaque. Donnant un coup de pied sauté à l'un des asiatiques, celui-ci lâcha son voltgun, mais l'un de ses compagnons cogna la main du blondinet avec sa batte, sous le choc, Aldrick lâcha son couteau, mais pas question que l'un d'entre eux s'en empare: il frappa le manche avec son pied droit pour qu'il se retrouve contre le mur bloquant le chemin.

Ramassant la barre de métal, Aldrick esquiva en plongeant en avant, évitant ainsi la lame d'un couteau, qui fit tout de même une entaille dans le t-shirt noir à manche courte du jeune homme. Reprenant appui, Aldrick se propulsa une nouvelle fois en avant et se redressa à l'aide d'une roulade. L'un des deux arabes lui administra alors un coup de voltgun dans le dos, sonné, Aldrick contra avec difficulté le coup de batte de l'un des noirs, et lâcha la barre de métal à cause du choc. Sonné, Al administra tout de même à l'arabe un enchaînement: le musulman tentant une autre attaque au voltgun, Aldrick lui attrapa le bras et le projeta en avant, avant de lui déboîter l'épaule lorsque celui-ci se retrouva à terre. Il y en avait au moins un hors-combat, du moins, Aldrick espérait que la douleur de se faire déboîter un bras suffirait à celui-là de ne pas en vouloir plus.

Esquivant d'autre coup, Aldrick finit par se prendre un violent coup de batte au ventre et s'agenouilla. glissant en avant afin d'éviter un second coup, il frappa avec force l'entre-jambe de son ennemi, qui était l'un des blancs du groupe. Se redressant tandis que celui-ci tombait en avant, Aldrick administra un violent coup de genoux dans le visage du blanc. Deux de moins, mais avec un coup de voltgun et un de batte, Aldrick était maintenant plutôt bien sonné, et sa vue se dédoublait légèrement, tandis qu'un filet de sang coulait de sa bouche. Si ça continuait comme ça, il était cuit...


* Bordel de merde, si l'un deux me plante ou me cogne le crâne, je suis un homme mort... Putain !!! Je refuse de clamser comme ça ! Dans un putain de cul de sac dans un connard de quartier de merde à cause de ces saloperies d'enfoirés de racailles ! *

" Amenez-vous tas de fientes, je vais vous faire la peau ! "


Ramassant la batte de l'homme à terre, Aldrick se jeta en avant et envoya la batte dans le visage de l'un des noirs, ce dernier sonné, le blondinet le tacla en lâchant un râle furieux, et à la force de ses mains, se projeta vers l'un des asiatiques restant, mais sur son côté droit, une autre racaille se préparait à lui faire barrage et à lui enfonçait son couteau dans l'un de ses poumons.

* Je vais pas pouvoir l'éviter, bordel, bordel, BORDEL !!! Je veux vivre !!!! *
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Elisabeth HowardElisabeth Howard
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MessageSujet: Re: J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ]   J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ] Icon_minitimeDim 8 Mar - 1:52

Ses yeux de jade étaient braqué sur son plafonnier qui déversait dans sa chambre une lumière crue. Elisabeth fusillait du regard l'ampoule qu'elle jugeait responsable de son malheur: être réveillée. Soyons franc, la jolie demoiselle était de mauvaise humeur.
Ses longs cheveux de feu s'étalaient en éventail sur l'oreiller, elle ressemblait vaguement à une amaryllis rouge qui se serait égarée dans des draps blancs. La jeune femme soupira encore, se retourna. Il fallait se lever, maintenant. Simplement vêtue de ses sous-vêtements noirs, elle s'extirpa avec difficulté de son lit un peu trop confortable peut-être et passa sous l'arcade de plante carnivores qui délimitaient sa chambre -et lui assuraient, au passage, des nuits dénuées d'insectes piqueurs et autre suceurs de sang-. Elle écarta d'une main nonchalante une orchidée accrochée au plafond, dont les feuilles obstruaient le passage jusqu'au placard.

Son appartement n'était pas franchement rassurant: on aurait dit une jungle d'Indiana Jones qui aurait tenté de se faire passer pour une maison. Des plantes exotiques aux formes torturées ornaient les endroits les plus saugrenus, et on ne pouvait poser son regard sur une surface qui soit libérée de toute cette chlorophylle tropicale. Accrochés aux murs ou posés sur les meubles de bois, des objets d'ailleurs semblaient narguer un éventuel visiteur: des souvenirs ramenés par Vladimir... Des masques africains lorgnaient Elisabeth de leurs orbites vides, des petites statues de dieux indiens se reposaient, en tailleurs, sur les étagères d'acajou. Une pyramide d'étain tarabiscoté semblait défier quiconque de lui trouver une utilité... Une parure de plumes de quetzal, un scarabée sacré égyptien, des poteries anciennes, des statues de bois de Polynésie, des dragons de jade... Le lieu était vraiment étrange et hétéroclite. Mais la jeune femme n'y prenait pas vraiment garde. Elle avait l'habitude de tout ce bric-à-brac ancien.

Quand elle eut finit de siroter son café, la jeune femme se releva, toujours en sous-vêtements (après tout, elle était seule chez elle, donc elle pouvait bien faire ce qu'elle voulait...) et se dirigea d'un pas lent mais silencieux dans sa salle de bain. Vaguement moins fleurie de le reste du lieu, la pièce était presque entièrement occupée par des miroirs. L'air désolée, Eli souleva la lourde masse de ses cheveux auburn, les tordit avec une grimace. Aujourd'hui encore, elle n'en ferait rien. L'air vaguement dépité, elle opta comme toujours pour la simplicité: une lourde natte sévère vint rapidement se balancer dans son dos, retombant jusqu'à ses hanches.
Pendant un instant, elle resta ainsi... mais au bout de précisément trois seconde, de longues mèches ondulées se détachèrent de la tresse pour venir batifoler sur ses épaules. On ne dompte pas facilement pareille crinière. Elisabeth soupira et renonça à se battre.

Très sobrement vêtue d'un gilet beige sur une chemise marron sombre, la jeune femme aurait pu passer pour une charmante demoiselle... si ce n'était le holster qui ornait sa hanche et la mallette longue qu'elle portait. Un étui pour fusil à lunette.
Oui, aujourd'hui, elle avait une mission.

Un caïd de la drogue semblait la ramener un peu trop et gênait les deux groupuscules maîtres des lieux. Chose rare, elle allait vraiment tuer un méchant, même si ce n'était que parce qu'il dérangeait des gens pires que lui. On le lui avait décrit comme un vrai salaud, histoire sûrement de la convaincre de l'éliminer rapidement. Eli savait qu'il n'en était rien: il devenait juste trop influent. Elle dirigea sa Mercedes coupée gris métallisée (et oui, assassin officiel est un boulot qui paye) vers les barres minables qui, soi disant, constituaient le QG de sa cible. la jeune sniper se gara dans un coin relativement écarté et sécurisé... pas envie de se faire piquer son véhicule, non plus. Étrangement décontractée au vu de ce qu'elle allait faire, elle se réfugia sur un des toits des immeubles, monta son fusil en quelques secondes, et entendit, à plat ventre, l'œil dans la lunette. L'endolorissement de ses muscles, surtout au niveau des épaules dans cette position, était un vieil ami et son dos nerveux et musclé témoignait des longues heures qu'elle avait du passer allongée ainsi.
Pendant une, deux trois heures... il ne se passa rien. Eli ne bougea pas un cil. L'endroit était sordide et malodorant, mais c'était moins pire que là-bas. Rien ne peut être pire que la guerre.

Et enfin, quelque chose bougea. Un type, grand, basané, costard, lunette de soleil. Il tranchait avec le décor. C'était son homme. Le problème, c'était qu'il y avait juste à côté une douzaine de gars à la mine patibulaire et surtout un jeune imbécile blondinet plus ou moins bien camouflé qui semblait jouer les Sherlock Holmes.
De là où elle était, elle voyait très bien la scène, ne restait qu'à espérer pour lui qu'on ne le repèrerait pas... peine perdue.
Apparemment, il avait oublié de désactiver le son. Amateur...
Mais tout ça l'arrangeait bien: les patibulaire 1 à 10 venait de disparaitre, laissant sa cible avec seulement deux gars qui n'étaient pas dans leur jour de chance.
Elisabeth mit le silencieux...

Quelques minutes plus tard, elle rangeait son fusil dans la mallette prévue à cet effet et descendait tranquillement. Elle allait devoir jouer les sauveurs et cela ne l'enchantait guère, mais elle se refusait à abandonner Sherlock aux mains de ces types. Toutefois il avait l'air robuste, non? Il tiendrai bien quelques minutes...

Mais quand elle arriva, tout semblait correspondre exactement à sa définition du "pire".

- Amenez-vous tas de fientes, je vais vous faire la peau !

Non mon grand, ça c'est pas malin. Il en avait eu deux... non trois, ce qui était pas mal du tout pour un jeune homme désarmé et visiblement peu entrainé, mais là, il était fichu.
Avec une grande vivacité, la jeune femme traversa le groupement de fous furieux. Ils furent tellement surpris de la voir qu'elle eut tout juste le temps de se précipiter jusqu'à la menace n°1 et de la désarmer une fraction de seconde avant un coup qui aurait été fatal pour ce pauvre Sherlock.
Elle s'interposa entre le blond et ses agresseurs.


- Les gars, je vous conseille vivement de filer avant que je ne m'énerve.

Ils ne semblaient pas vraiment disposer à l'écouter. Entre les commentaires gras et les menaces, le soupir d'Elisabeth ne fut pas perceptible. Elle agrippa violemment la nuque du plus proche -type hispanique, nota-t-elle au passage- et lui enfonça la gueule glacée de son arme de service dans la bouche. Le petit pistolet noir était moins efficace que son fusil, mais plus pratique dans ce genre de situation.

- Filez, ou je le dégomme.

L'otage de la superbe métis lança un truc comme "Faites pas les cons, les mecs!" mais avec l'arme entre ses dents, ce n'était pas très articulé. Quand les types avisèrent sa mallette, assez caractéristique de son contenu, ils filèrent sans demander leur reste.
Histoire d'éviter les ennuis, elle garda le type en otage et tous trois filèrent jusqu'à sa voiture. Les autres leur tournaient autour, véritables chacals.

- Monte. Vite.

Il fallait être rapide, maintenant. Elisabeth souffla un bon coup, propulsa sa victime en avant et se précipita sur le volant, avant de démarrer en trombe.
dans l'habitacle obscur, elle expliqua brièvement:

- J'ai abattu leur chef. Ils vont pas aimer. Rapport des dégâts? Tu es à peu près entier, ou je t'amène à l'hôpital?

Surtout, ne pas préciser qu'ils risquaient d'être suivis, il ne fallait pas l'affoler. Il avait probablement eut assez d'émotions pour la journée.


[J'espère que ça ira ]
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MessageSujet: Re: J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ]   J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ] Icon_minitimeLun 23 Mar - 17:25

Il était sûrement fichu, il n'avait plus aucune chance de s'en tirer face à ces types, ha, si seulement il n'avait pas fait une erreur de débutant, il n'en serait pas là, ou néanmoins, la situation serait moins grave. Voyant l'arme approchait au ralenti, Aldrick voyait le coup venir, mais son corps trop engourdi ne réagissait pas assez vite, il faut dire qu'il en avait pris pour son grade le blondinet. Et soudain, une femme apparut, que faisait-elle là ? Elle traversa le groupe avec une vivacité et une grâce surprenante, et elle se précipita vers la menace la plus dangereuse. Désarmant l'homme en un instant, elle s'interposa entre le jeune homme et les voyous. Aldrick perturber dans sa halte trébucha et finit sur les genoux, les mains contre le sol, il reprenait son souffle, il venait d'échapper avec une chance insultante à la mort. Redressant son visage, il regardait de ses yeux dorés la jeune femme.

* Je l'ai échapper belle, je suis vivant, putain, j'ai bien cru que j'allais y passer, heureusement qu'elle est intervenue... Elle a une de ces classes, ça doit pas être tous les jours qu'un type comme moi rencontre une telle nana, elle a neutralisée ce type en quelques secondes, et elle est plutôt bien foutue, j'ai l'impression d'être un guerrier mort au combat accueilli par une walkyrie... Mais c'est qui en fait ? Pourquoi elle me vient en aide ? Bah, c'est pas le problème, pour le moment, on est pas sortie d'affaire... *

Se redressant, Aldrick pouvait sentir la douleur se faire plus vive, il avait du mal à tenir debout, le choc ne passerait certainement pas aussi rapidement. Les racailles lancèrent des commentaires insultants et des menaces, la belle femme agrippa donc avec violence le type le plus proche, un hispaniques, et lui enfonça le canon de son flingue dans la bouche, elle ne lésignait pas sur les moyens la nana, et Aldrick n'en était que plus admiratif, sa bouche se retrouvant légèrement entrouverte, il était pour ainsi dire sur le cul, après tout, il avait une incarnation d'héroïne de film d'action face à ses yeux, difficile de rester de marbre. Menaçant de faire sauter le crâne de son otage s'ils ne se cassaient pas, la belle femme à la chevelure de feu ne semblait vraiment pas plaisanter, elle devait en avoir vu des choses pour dire cela avec une conviction pareil, ça se sentait qu'elle avait déjà tuer, et à vrai dire, Aldrick en avait froid dans le dos. Ramassant son sac et son couteau de chasse, le jeune homme suivit sa sauveuse jusqu'à sa voiture, une mercedes coupé gris métallisée, elle devait pas avoir des problèmes d'argent au vu de sa bagnole, ça c'est certain.

En tout cas, entre sa voiture, sa manière de bloquer l'ennemi, ses vêtements et tout le tralala, elle était charismatique la madame, Aldrick faisait bien pâle figure, quelque part, son ego était blessé, il avait fallu qu'une personne intervienne pour le sortir de là, une femme en plus, aussi classe était-elle, ça blessait l'orgueil d'un mâle. Montant dans le véhicule, Aldrick balançait son sac sur le siège libre et y rangea son couteau. La belle, quant à elle, propulsa son otage en avant et se précipita dans son véhicule avant de partir en trombe, elle expliqua alors qu'elle avait abattu le chef, et demanda ensuite s'il allait bien, ou si elle devait l'emmenait à l'hôpital. Ne disant rien, Aldrick laissa son dos se poser avec lourdeur contre le siège, il avait un mal de crâne plutôt vif et n'avait pour le moment aucune envie de dire quoi que ce soit, il devait réfléchir calmement et retrouver un rythme de respiration normal.


* C'est qui cette nana, elle me sort de ce pétrin et maintenant, me dit qu'elle a flinguée le chef ? C'est quoi ? Une tueuse à gage ? Une flic ? Un agent ? Je croyais pourtant qu'on pouvait plus compter sur la justice ici, c'est certainement pas la police qui oserait s'embrouiller avec les gangs... Pfff, pour le moment, au moins, je suis sauf, mais bon, je le sens mal, ouais, ça sent mauvais cette situation... *

" Tout d'abord, j'aimerais savoir quel est la situation ? Pourquoi avoir descendu le boss ? Et pourquoi t'es venu me sortir de là ? Je croyais que la police était rempli de lopettes, c'est pas le cas ? Putain, quel merdier.. "


Grognant, Aldrick se redressa et se pencha en avant, enlaçant le repose-tête du siège libre en face de lui, il fixa sa sauveuse. Elle était belle en plus d'assurer, et même s'il affichait un air mécontent et grognon, le blondinet ne pouvait s'empêcher de se dire qu'elle avait la classe. Soupirant, il porta son regard sur le rétro-viseur, tiens ? Trois voitures fonçait sur eux, suuuper, ils étaient suivi, comme s'il n'avait pas eut assez d'émotions fortes pour aujourd'hui. Lâchant un râle d'agacement, le jeune homme pris la mallette en face de lui et se recala sur son siège en l'ouvrant, ignorant ce que pouvait bien dire la jeune femme, qui ne devait pas être contente qu'il touche ainsi à ses affaire. La mallette contenait un fusil à lunette, c'était une snipeuse ? Ca pouvait expliquer le fait qu'elle est tuée si facilement le grand black. Cette arme était bien plus récente que le fusil de chasse dont se servait Aldrick au ranch. Prenant la base, le blondinet se mis à monter le fusil sans aucun mal, après tout, ça avait beau être une arme d'élite, le jeune stagiaire savait monter et démonter une arme.

" Pas besoin de me rendre à l'hôpital, je suis pas assez con pour m'y rendre. C'est vrai quoi, si je fais ça, ils risquent de trouver mon identité, et j'ai aucune envie de me prendre une balle entre les deux yeux en rentrant. En attendant, tu peux m'appeler Drake, et faire en sorte de bien conduire ta bécane, je me charge de les faire péter avec ton jouet de service. Que ça te plaise ou non. De toute façon, j'ai jamais conduit une seule voiture, manier un fusil, ça me parle déjà plus. "

Abaissant la vire, Aldrick sourit, l'excitation et l'adrénaline se faisait crescendo. Enroulant la ceinture à son buste et l'attachant, il sorti le haut de son corps hors du véhicule, et cala le fusil contre son épaule, visant, il redressa le crâne en lâchant un " et merde " avant de revenir dans le véhicule, des coups de feu se faisait entendre, les poursuivants étaient armés et se mettaient maintenant à canarder le véhicule.Grognant, Aldrick retira la ceinture tira dans le pare-brise arrière.

" Je te rembourserai... Si on s'en sort. "
* Bon, maintenant, je ferais mieux de pas foirer mon coup. Que l'un de nos deux passe l'arme à gauche n'est pas dans mes projets ! *


Visant, Aldrick avait le visage du conducteur dans sa visée, il devait tirer, mais.. Il n'avait jamais tuer personne, jusqu'à présent, il n'avait fait que tirer sur des bouteilles de verres, des pommes et des cibles en carton, là, s'il tirait, il allait descendre quelqu'un. Il hésitait, alors que ceux en face n'auraient aucun remords de lui faire la peau. Fermant les yeux, il se décida et appuie sur la détente, le coup partit, et le bruit assourdissant lui arriva aux oreilles. Rouvrant ses paupières, il pouvait voir le sang recouvrir le pare-brise de l'intérieur et la voiture dérailler, il avait fait mouche, il venait de tuer quelqu'un, c'était aussi facile que ça ? Il était si facile d'éteindre une vie ? La respiration du jeune homme s'accélérait, il était déboussolé, mais le bruit des balles d'en face le ramena bien vite à la réalité, lâchant des jurons, le blondinet passa à la seconde voiture, ils voulaient le tuer, donc, il avait le droit de les tuer aussi, non ? C'était soit eux, soit lui, n'est-ce pas ? Se décidant à ne plus y penser, Aldrick laissa de côté ses pensées et tira une fois, puis une seconde fois, et à la troisième, la voiture explosa, aucun des occupants ne survivraient à ça, mais ce n'étais pas son problème, ils l'avaient bien chercher, ils méritaient leurs sorts, non ?

Il restait encore une voiture, et malgré la vitesse, Aldrick pouvait entendre les occupants de la voiture dire qu'ils allaient leur faire la peau. Ils avaient des mitraillettes et firent feu. S'abaissant, Aldrick ferma les yeux, tout en se bouchant les oreilles, dans quel enfer venait-il de se fourrer ?! Il voulait juste se divertir en enquêtant, et maintenant, on voulait le tuer, et il était aussi un tueur, comment ça avait pû déraper comme ça ? Il le savait pourtant, que NY 2 était un endroit dangereux, mais il ne pensait pas qu'il se retrouverait dans une tel situation, c'était ça de lutter pour sa survie ? Il en avait marre, pourquoi des humains devaient vivre comme ça ?! C'était à cause de ces putains de gangs, ces enfoirés de criminels, sans eux, le monde serait en paix. Rouvrant ses yeux Aldrick se remit en position lorsque les coups cessèrent, ils rechargeaient leurs armes, mais ils n'en auraient pas le temps, il allait les buter, il n'avait pas le choix, en laissant ces types en vie, d'autres auraient des problèmes, autant les tuer tout de suite. Calant de nouveau l'arme, il appuya de nouveau sur la gâchette, le premier passager était maintenant mort, second coup, le chauffeur déchanta à son tour. Troisième et dernier tir, le pneu éclata et la voiture partit en sucette, jusqu'à s'engouffrer dans un poteaux, il n'y avait plus de voitures, c'était fini.

Haletant, le jeune homme était lessivé, il avait atteint sa limite, et tout en restant dans sa position, il tremblait, des larmes coulaient de ses yeux tandis qu'il sanglotait lentement, il avait reçu des coups de voltguns et de batte, il avait failli se faire planter, des gens voulant le tuer le poursuivirent, il les avait tués, pour un garçon n'étant me^me pas encore véritablement un adulte, c'était trop. Se remettant en place contre le siège, il démonta l'arme, combien ce fusil avait-il pris de vies ? Sûrement un bon nombre... Rangeant le fusil dans sa mallette, le jeune homme pencha son crâne sur le côté, ses yeux regardant par la fenêtre, il semblait fatigué, presque vide. Il ne dit rien durant plusieurs minutes, jusqu'à ce que son regard se porte sur la belle Elisabeth.


" Dis... Je dois faire quoi, maintenant ? Je viens de tuer ces types, alors je dois faire quoi ? Tu dois le savoir, non ? "

S'abaissant, ses coudes se placèrent contre ses genoux tandis que son crâne finit entre des mains. Sa voix si jovial d'habitude était profonde et triste.

" Même s'ils étaient mauvais, ils devaient bien avoir une famille non ? Ca se trouve, j'ai rendu des enfants orphelin de père, je dois faire quoi maintenant ?! Je suis... Je suis un assassin, j'ai pris des vies, alors que je ne suis personne ! Est-ce que j'ai encore le droit de vivre ? Alors que j'ai fais ça, hein ?! Dis-moi ! "
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MessageSujet: Re: J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ]   J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ] Icon_minitimeMar 24 Mar - 15:04

Le dos bien calé contre le cuir glacé, Elisabeth enfonça violement l’accélérateur. Le moteur rugit comme une panthère en chasse, et le véhicule bondit littéralement en avant, plantant là les pauvres imbéciles et son malheureux otage.
La conduite de la demoiselle était pour le moins sportive… c’est-à-dire qu’elle ne ralentissait pas le moins du monde dans les virages, laissant sur le bitume de longues trainées noires. Mais paradoxalement, elle ne renversait rien, restait bien dans sa trajectoire première, et semblait bien maîtriser le fauve gris. Elle semblait calme, mais son regard de jade trahissait sa tension et sa concentration. Un bref regard sur le côté lui apprit que son compagnon d’infortune avait l’air lessivé et peu déterminé à lui répondre. Mais il desserra enfin les dents.

- Tout d'abord, j'aimerais savoir quel est la situation ? Pourquoi avoir descendu le boss ? Et pourquoi t'es venu me sortir de là ? Je croyais que la police était rempli de lopettes, c'est pas le cas ? Putain, quel merdier…
- Ca pour un merdier… enfin, ça n’en serait pas un si un joyeux imbécile n’avait pas décidé de prendre des photos compromettantes avec le bruit du déclencheur, m’obligeant à lui sauver la peau au lieu de me laisser travailler bien tranquillement.


Enervée, la Eli? Oui. Un coup de volant plus violent que les autres plaqua le jeune homme sur son siège. Elle reprit, dure.

- Le boss, comme tu dis, était un pourri. Mais rassures-toi, l’inaction et la lâcheté des forces de l’ordre n’est pas morte pour autant. Il gênait juste les puissants, c’est tout. Pour les détails, désolé, mais moins tu en sauras, plus tu auras de chance de garder ta tête sur tes épaules… enfin, si on survit aujourd’hui.

Chose peu probable, à cause d’un crétin qui s’était fourré dans un beau bourbier. Un regard rapide dans le rétro l’informa à son tour de leur situation précaire. Elle serra les dents. Si seulement l’autre idiot ne s’en était pas mêlé, elle aurait actuellement finit sa mission et serait probablement rentrée chez elle, pendant que les membres de ce nouveau gang désormais obsolète écumait les environs sans succès, comme toujours. Elle se serait fait un café et aurait peut-être fait un tour en moto, par exemple. Un parcours de cross, tiens. Mais non, il avait fallu qu’un Sherlock en herbes vienne se mettre en danger de mort sous son nez et l’engager dans une course poursuite à l’issue probablement… fatale. Le blond eut soudain l’air de prendre une résolution nouvelle. Aie. Qu’est-ce qu’il allait faire, encore? Il n’avait pas déjà suffisamment empiré la situation?
Il se pencha sur sa mallette et entreprit de monter son fusil. Elle lui lança un regard proprement réfrigérant. Pas de ça, mon gars. C’est pas un jouet, reste bien tranquille et lâche gentiment cette arme. Mais il entreprit de la monter, avec efficacité bien qu’une certaine lenteur et maladresse qui lui auraient été fatales en une autre situation. Il n’avait peut-être pas tort, en fait, c’était même probablement la seule et unique solution.

- Si tu me l’enraye, je t’achève…, grogna-t-elle en se concentrant à nouveau sur la route.

Il n’avait pas l’air trop empoté, mais avait surtout l’allure d’un gamin un peu trop enthousiaste ayant vu beaucoup trop de films d’actions. Savait-il que ce n’était pas cela, la vraie vie? Son regard n’était pas celui de quelqu’un ayant déjà tué. Savait-il, le fou, qu’il allait voir pendant des nuits et des nuits le visage de ceux qu’il allait toucher? Savait-il à quel point ça faisait mal? Savait-il qu’il allait peut-être à jamais perdre son humanité?
Elisabeth eut un regard étrange: elle devrait être à sa place. C’était son boulot à elle, de se salir les mains pour que les gamins comme lui les gardent propres encore un peu. Elle n’avait pas le droit de le laisser faire ça, de le laisser se détruire comme ça. C’était son travail de plonger dans la merde et le sang pour que les autres restent cleans. Sa vie.
Mais la jeune femme n’avait présentement plus le choix. C’était ça, où ils passaient l’arme à gauche tous les deux. Elle lança au jeune homme un regard d’une tristesse infinie et remplit d’une étrange amertume. Vas-y mon grand, fais ce que tu dois.

- Pas besoin de me rendre à l'hôpital, je suis pas assez con pour m'y rendre. C'est vrai quoi, si je fais ça, ils risquent de trouver mon identité, et j'ai aucune envie de me prendre une balle entre les deux yeux en rentrant. En attendant, tu peux m'appeler Drake, et faire en sorte de bien conduire ta bécane, je me charge de les faire péter avec ton jouet de service. Que ça te plaise ou non. De toute façon, j'ai jamais conduit une seule voiture, manier un fusil, ça me parle déjà plus.

La sniper se ressaisit. Hors de question de faiblir maintenant, pour lui, pour eux. Ce n’était certes qu’un gamin, mais il avait quand même du cran. Elle retrouva sa morgue en même temps que son regard déterminé.

- Pfff… quel pseudonyme ridicule. Tâche au moins de ne pas les louper.

A crever de remords, que ce soit au moins en t’étant rendu utile.
Des coups de feu retentirent, ils étaient en train de se faire joyeusement canarder. L’anglaise donna un coup de volant très brusque, faisant gémir ses pneus et rugir son moteur. Heureusement qu’elle avait une bonne voiture et les autres derrières de véritables tacots (du moins à son sens, Eli n’y allait pas dans la demi-mesure). Sans cela, ils auraient déjà largement perdu leur avance et seraient vraiment en difficulté.

- Je te rembourserai... Si on s'en sort.

- Y a interêt.


La suite fut rapide et désordonnée. Décidant de faire confiance (ce mot lui retournait l’estomac) à son jeune compagnon d’infortune, Elisabeth se concentra sur la conduite et le meilleur moyen d’éviter les tirs. Heureusement qu’elle conduisait bien -pas au sens légal du terme, bien entendu. Plus d’une fois, des manœuvres extrêmement risquées leur firent frôler d’un cheveu une mort… douloureuse. Mais l’habileté de la jeune femme ne souffrait pas l’échec. Ses doigts fins et mats étaient crispés sur le volant, et son regard concentré était… vraiment terrifiant. De son côté, le jeune homme se défendait bien. Ses tirs, bien que parfois maladroit, était d’une efficacité certaine.
Elisabeth n’avait pas entièrement suivit l’action et les explosions consécutives. Elle savait juste qu’elle se concentrait pour éviter que ce soient eux qui explosent. En plein milieu de l’action, tout ce qui vous entoure devient flou, lointain, mais vous percevez ce que vous faites avec une clairvoyance unique, du moins si vous ne paniquez pas. Et l’Anglaise était entrainée à ce genre de situation.
Un dernier coup, une dernière explosion. Eli ne ralentit pas tout de suite. Elle s’engouffra dans une ruelle, puis une autre, et lorsqu’ils furent enfin seul, loin de tout, dans une quelconque ruelle sordide, elle coupa le moteur et renversa la tête en arrière, respirant tranquillement, ses yeux verts rivés sur le plafonnier sombre. Des sanglots, du sang et des larmes.

Elisabeth ne regarda pas le jeune homme à ses côtés. Elle n’en avait pas le droit, pas le droit de violer ainsi son intimité ou de raviver sa honte dans un moment aussi dur. Pas le droit de l’enfoncer un peu plus par un regard qu’il percevrait forcément comme accusateur. Ses yeux de jade s’emplirent d’une tristesse infinie, mais elle ne dit rien, respectant le silence relatif dont il avait besoin pour surmonter un état de choc traumatisant.

- Dis... Je dois faire quoi, maintenant ? Je viens de tuer ces types, alors je dois faire quoi ? Tu dois le savoir, non ?

La jeune femme ferma les yeux. Crispée. Un léger tremblement la parcouru, il ne le vit pas. Que faire ? Si elle le savait, elle ne serait pas ici. Ou plutôt non : elle ne le savait que trop bien. Sherlock se recroquevilla en position presque fœtale, il allait mal. Eli risqua un coup d’œil : son visage était invisible. Tant mieux : elle savait à peu de choses près qu’il devait être tordu par la douleur et ravagé par la honte, elle n’allait pas en plus lui imposer le poids de son regard. Non, elle ne lui ferait pas ça.

Brisant à nouveau le silence, il demanda, presque en colère :

- Même s'ils étaient mauvais, ils devaient bien avoir une famille non ? Ca se trouve, j'ai rendu des enfants orphelin de père, je dois faire quoi maintenant ?! Je suis... Je suis un assassin, j'ai pris des vies, alors que je ne suis personne ! Est-ce que j'ai encore le droit de vivre ? Alors que j'ai fais ça, hein ?! Dis-moi !

Impassible, Elisabeth rendit toute son attention au plafonnier, laissant planer un silence lourd, pesant, angoissant. Douloureux.
Que dire ? Lui avouer qu’à partir de maintenant, il était comme elle, à la fois humain et à la fois monstre ? Lui dire que jamais, jamais il n’oublierait, que ces types hanteraient son sommeil et l’obscurité ? Lui dire qu’il comprendrait désormais ce que c’était la Nuit, la vraie, celle qui vous prend aux tripes et vous ronge l’âme comme un vers? Celle qui ne vous laisse plus le choix, celle où vous ne pouvez que vous rouler en boule sur le lit et vous mordre le poing pour ne pas hurler ? Celle enfin, qui semble vous susurrer ces mots que l’humanité tente vainement d’oublier, celle qui, vous le savez, finira par vous ronger et vous tuer ?
La jeune femme soupira, et se prit le visage entre ses mains tremblantes.

- Rien, tu ne fais rien.

Sa voix grave et dure brisa le silence avec une dureté étrange.

- Tu es un assassin, tu as pris des vies. C’est un fait, je n’y peux plus rien. Je pourrais te dire que c’était pour te défendre, que ces types étaient des pourris, que sinon tu serais mort et d’autre encore bien après toi. Je pourrais te dire que si tu ne l’avais pas fait, c’est mon sang et le tien qui seraient sur tes mains maintenant. Je peux te dire que je l’aurais fait à ta place, si tu n’avais pas tiré. Je peux t’énumérer tout ce qu’ils avaient fait de mal pour que la rage t’aveugle et que tu oublie un temps ta douleur. Je pourrais aussi te bercer avec de réconfortants mensonges. Mais cela ne servirai à rien, sinon à retarder la vague de remords. Je ne le ferais pas.

Enfin, la métis se retourna et posa son regard dur sur le garçon recroquevillé.

- Tu es comme moi, maintenant. Tu as plongé tes mains dans la merde et le sang, tu as été corrompu par cette belle Amérique et cette magnifique ville de New-York 2. Tu peux te lamenter et souffrir, tu peux te tuer. Tu peux aussi devenir un monstre insensible à qui tuer ne fait plus rien. Je ne sais pas si c’est mieux, je ne peux pas te le dire. Mais ce que tu vas faire, ce que je sais que tu vas faire, ce que tu dois c’est te relever et encaisser. Apprendre à vivre avec. Tu vas en baver, tu vas souffrir. Tu vas comprendre que l’homme, au fond, malgré ce que tu apprends et malgré ce que tu crois, n’es pas tout ces beaux principes dans lesquels on voudrait avoir foi, et que quand c’est « tuer ou être tué », on tue. Tu vas te durcir. Tu vas en baver. Prendre enfin la mesure de la valeur d’une vie humaine, la comparer avec la vie des gens que tu aimes et avec la tienne. Et comprendre, j’espère, que tu as bien fait, même si c’est la chose la plus affreuse que tu pouvais faire. Ce n’était pas des innocents, mais ça ne retire pas grand-chose à ton geste, ne te berce pas d’illusions. Tu vas vivre et assumer ce que tu as fait, parce que tu as fait preuve, aujourd’hui, d’un grand courage et que j’espère que tu vas en faire de même pour ce qui est de te relever.

Ca allait être dur, elle n’avait pas été des plus tendres. Mais il fallait le secouer, et maintenant, sinon la suite serait encore plus douloureuse. Dégoutée par elle-même et ce qu’elle allait dire, Elisabeth continua.

- Tu devras prendre la mesure de ce que tu as fait seul car ici, il n’y aura pas de justice pour te poursuivre. Rien que quelques morts de plus dans le caniveau. Peut-être une mention dans les faits divers, puis plus rien. Tu as à charge la mémoire de ces gens là, et même si tu les hais, tu ne dois pas les oublier. Même si ça fait mal. Même si ça te tue. Maintenant, toi, moi, tous les tueurs, nous savons que nous ne valons guère mieux que le pire des pourris qu’on a achevé, mais on va vivre quand même. Parce que jusqu’au bout, montre ou pas monstre, on est humain, ce qui est peut-être pire. Ce n’est ni beau, ni réconfortant, c’est la sale vérité.

Coup de grâce, maintenant. Elisabeth ferma les yeux, dans un geste peut-être un peu lâche.

– Tuer n’es pas une force, c’est une faiblesse de plus. A toi de voir maintenant si tu es capable de vivre avec… ou pas.

Relève-toi, relève-toi. Tu peux me haïr, dire que c’est ma faute. Je suis un coupable tout désigné. Tu n’aurais jamais du avoir à te salir les mains. Sois horrifié par le monstre en face de toi. Déteste-moi, méprise-moi, mais continue à vivre.
Son discours était terminé. Elle espérait juste lui avoir insufflé suffisamment de hargne pour qu’il puisse se redresser sans problèmes. Qu’il n’ait pas la lâcheté qu’elle avait eue.

Il pouvait agir, à présent. Lui cracher son mépris à la face, ou partir, tout simplement. Bouger, faire n’importe quoi, même quelque chose de fou. Il fallait qu’il bouge. Maintenant. Elle assurerait ses arrières au besoin.
Mais il ne se passait rien, la jeune femme rouvrit ses yeux vers, toujours tournés vers le plafond, et coula un regard attristé vers son jeune compatriote.

- Courage. Tu peux compter sur moi, au besoin.

Elle savait ce que ça faisait, elle était pire que lui. L’épanchement idéal d’une éventuelle colère.

Mais par pitié, bouge, parle, n’importe quoi…
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MessageSujet: Re: J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ]   J'ai aggro ! J'ai aggro ! Gwaaah !!! [ PV Eli ] Icon_minitimeMar 24 Mar - 18:47

Les yeux fermés, Aldrick avait mal, certes, il ressentait toujours le mal des coups qu'il avait reçu en se battant, mais il avait surtout mal psychologiquement parlant, il ne savait plus ce qu'il devait faire, il n'avait à vrai dire aucune envie de faire quoi que ce soit, il voulait être seul et ne voir personne, il venait de faire quelque chose dont il ne se serait jamais cru capable. Lui, prendre des vies ? Ce n'était pas possible, il avait toujours été du genre joyeux et croyant en la justice, comment aurait-il pu faire ça ? Et pourtant, il l'avait fait, que ça lui plaise ou non, il était maintenant un assassin. Demandant ce qu'il devait faire, il se doutait que la réponse ne serait pas ce qu'il voudrait entendre, à vrai dire, rien ne pourrait le réconforter actuellement, mais il continuait de demandait, presque avec colère, actuellement, le blondinet en était même à se dire qu'il aurait préféré être tuer tout à l'heure, au moins, il n'aurait pas à ressentir ces sensations étranges. On peut être très égoïste quant on souffre, et Aldrick n'y faisait pas exceptions. Le silence régnait, la femme en face de lui ne disait rien, après tout, que pouvait-elle bien dire ? " Tu n'y es pour rien, ce n'est pas ta faute . " ? Non, elle ne pouvait pas dire ça, ça serait lui mentir. Finalement, elle prit la parole, lui disant de ne rien faire.

Elle avait une voix grave et dure. De cette voix, elle lui dit qu'il était un assassin ayant prit des vies, qu'elle n'y pouvait rien. C'était vrai, il avait les mains couvertes de sang même s'il les avait tués à distance, il était un monstre, et malgré tout ce qu'elle pouvait dire, ça ne changerait rien. Elle était franche et disait la vérité, aussi blessante soit-elle, c'était sûrement ce qu'il y avait de mieux à faire, en effet, lui mentir ne lui causerait que plus de souffrances, n'est-ce pas ? Elle en devenait presque compatissante, non ? Avait-elle pitié de lui ? Peut-être, elle en aurait bien le droit d'ailleurs, et Aldrick ne lui en voudrait pas, à vrai dire, dans son état, il se fichait que l'on puisse l'aimer ou le détester, il se sentait vide, alors il n'allait certainement pas se soucier de choses si insignifiantes à ses yeux. Il pouvait entendre la belle métisse se tournait vers lui, ainsi que son regard, c'était dérangeant, il n'avait pas envie que l'on le regarde, lui, un sale assassin ne méritant pas de vivre. Elle disait qu'il était comme elle maintenant, qu'il avait été corrompu par l'Amérique et New-York 2, qu'il pouvait se lamenter et souffrir, ou encore se suicider. Le suicide hein ? Aldrick n'y avait jamais pensé, mais c'est vrai qu'actuellement, il aimerait bien être mort, ça ne devait donc pas être très loin des envies d'un suicidaire.

Pour ce qui est de devenir un monstre insensible, ça semblait irréalisable pour le jeune homme, mais après tout, il ne se pensait pas capable de tuer, alors peut-être qu'il se trompait encore une fois et qu'il deviendrait ainsi ? Il ne savait pas, il ne savait rien, mais elle ajouta que ce qu'il devait faire, c'est se relever et encaisser. C'était aussi simple que ça ? Pourtant, ça lui semblait impossible, il ne pourrait pas vivre avec ça sur la conscience, tout son monde devrait donc être anéanti pour qu'il vive ? La justice dans tout ça, elle devenait quoi ? Ses principes étaient aussi inutiles que ça ? il semblait bien que oui. Finalement, elle lui dit qu'elle espérait qu'il comprenne qu'il avait bien fait, même si c'était affreux, et qu'il avait tués des gens loin d'êtres innocents. Mais au fond, il s'était abaissé à leurs niveaux non ? il avait tuer, fait du mal autour de lui, il ne valait guère mieux que ceux à qu'il a prit la vie. Vivre et assumer, tu parles d'une solution, vivre en cauchemardant dès qu'on ferme les yeux ? Il ne voulait pas d'une vie pareille, il voulait retrouver sa vie d'il y a quelques heures, voilà ce qu'il voulait.

Elle ajouta qu'il avait fait preuve de courage, du courage ? en quoi ? Il n'avait fait qu'appuyer sur une gâchette pour survivre, c'est plutôt de la lâcheté, non ? Elle continua. Il aurait maintenant à charge la mémoire de ces personnes, et qu'il ne devait pas les oublier. Vivre avec ses fantômes en somme. En continuant, elle disait ce qui semblait effectivement être une vérité, aussi sale pouvait-elle être. Elle acheva son discours en disant que tuer est une faiblesse et que c'était à lui de voir s'il était capable de vivre avec ça. Ne disant rien, Aldrick ne bougeait toujours pas, elle disait cela certainement pour son bien. Même si c'était dur. Pour dire tout ça, elle devait avoir vécu des choses bien pire que ça, non ? Pourtant, elle était la, forte, classieuse et belle, c'en était presque insultant. Aldrick, bien que ne bougeant pas, ouvrit ses yeux embué par les larmes, s'il redressait son visage, elle pourrait voir un regard certainement vide et fatigué, il n'était plus que l'ombre de lui-même.

Puis elle finit en disant qu'il pourrait compter sur elle au besoin. En entendant cela, il redressa lentement son visage, en partie caché par sa chevelure. Il la regardait, se demandant ce qu'elle avait à y gagner. Elle l'avait déjà sauver une fois, elle en avait assez fait, non ? Pourquoi voudrait-elle aider un assassin ? Aldrick ne comprenait pas, mais il savait qu'elle accepterait qu'il lui crache des méchancetés au visage, mais il ne le ferait pas, non, elle l'aidait, donc, elle n'avait pas à entendre des choses blessantes. Tournant son crâne, Aldrick tendit sa main jusqu'à son sac et l'attrapa. Le tirant à lui, il l'ouvrit et sorti son couteau de chasse. Il pourrait en finir maintenant, ça serait si facile de se taillader la gorge, mais il ne e fit pas, à la place, il déposa son précieux couteau et sorti son appareil photo. Il tapota alors l'épaule de la belle Elisabeth jusqu'à ce qu'elle tourne son visage vers lui, il la prit alors en photo sans rien dire et se reposa de nouveau contre le siège. Il reprit ensuite son couteau et le tendit à la jeune femme.


" En échange de ta photo, j'aimerais bien que tu le gardes... J'y tiens beaucoup, mais.. Je ne veux pas le garder, pas tant que je ne me serais pas pardonné... "

Une fois que la jeune femme prit le couteau, Aldrick baissa son regard vers le sol, et retira son bandeau, laissant ses longs cheveux blonds à l'air libre sans contraintes. Il essuya alors ses larmes avec son bandeau, lentement, bien qu'il bougeait, ça se voyait qu'il était encore sous le choc, plutôt normal.

" En fait, tu es là, à me réconforter, mais je ne connais même pas ton nom... Moi, c'est Aldrick Maanwind... "

Ne disant rien, il patienta pour entendre le nom de son interlocutrice. Elle se nommait donc Elisabeth Howard. Au moins, il avait un nom à coller sur ce visage. Portant son regard fatigué sur elle, une expression triste se dessina sur le visage du jeune homme.

" Pour me dire tout ça.. Toi, tu as dû en baver bien plus... C'est gentil de t'occuper de moi alors que tu n'es pas obliger de le faire et que tu dois vivre avec la même sensation... Merci. "

Remettant son bandana cette fois-ci en bandeau lui soulevant les cheveux, Aldrick referma son sac et sorti de la voiture, avant d'y entrer à nouveau par l'avant. Croisant les bras, il fixa la belle Elisabeth avec un air toujours aussi fatigué, il essayait de ne pas penser à ce qu'il avait fait pour le moment, bien qu'il n'y arrive pas. Détournant son regard lorsque la jeune femme posa le sien sur lui, sûrement par agacement, il fixa alors droit devant lui avant de fermer les yeux, les images lui revenaient en tête, ça serait sûrement comme ça pendant des mois. Rouvrant ses paupières, il plaqua son crâne contre le repose tête tout en fixant le plafond de la voiture.

" ... Tu as du temps libre ? J'aimerais bien me changer les idées... " Tourne légèrement le visage vers elle et sourit faiblement.

" Enfin, je dis ça, mais je suppose qu'un rencard avec un gamin, ça doit pas intéresser des masses une femme comme toi... " Fixe de nouveau le plafond, l'air toujours vide, quoi que variant vers le blasé.

" En plus j'embrasse mal. "

Bien qu'il allait toujours aussi mal, Aldrick essayait donc de donner le change, il avait toujours pensé que de faire l'idiot était toujours mieux que de se plaindre durant les moments difficiles, donc, peut-être qu' inconsciemment, il essayait d'agir ainsi. Ca valait toujours mieux que de rester en position de foetus en broyant du noir, et puis, même s'il cherchait à se détendre en tentant d'agir comme d'habitude, actuellement, s'il y avait une chose qu'il ne voulait surtout pas, c'était se retrouver seul, et au moins, s'il craquait devant Elisabeth, elle ne lui flinguerait certainement pas le moral, ou au moins, dirait des choses utiles. De toutes façons, maintenant, ils étaient liés par un certain lien, autant en apprendre plus sur celle lui ayant sauver la vie, même si elle est aussi celle l'ayant sans le vouloir plonger dans l'enfer... Aldrick était un peu rassuré, au moins, il ne serait pas tout seul maintenant.

" Une dernière chose... À mon tour, je vais te donner un conseil. Ne t'en veux jamais pour ce que j'ai fais, c'était mon choix, et tu ne pouvais pas échanger ta place avec moi, donc, si un jour tu as des remords pour ça... Alors je te punirais. Humpf. "
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